Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéBilan économique 2016 - Bourgogne-Franche-Comté

L’économie régionale en amélioration

L'économie de la Bourgogne-Franche-Comté présente un bilan qui incite à l'optimisme. Le marché de l'emploi, le chômage, les créations d'entreprises et la construction sont en amélioration par rapport à l'année précédente. En revanche, l'activité touristique est stable, le bilan est mitigé dans le transport et l'année est difficile dans l'agriculture mais cela est dû en grande partie à la météo.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Guillaume Volmers, Insee
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté No 8- Mai 2017
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Chômage - Baisse du chômage sauf pour les plus de 50 ans Bilan économique 2016

Guillaume Volmers, Insee

Fin 2016, le taux de chômage s’établit à 8,8 % en Bourgogne-Franche-Comté, soit une diminution de 0,4 point en un an. Tous les départements de la région enregistrent une baisse de leur taux de chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi dans la région diminue par rapport à l’année précédente. Cette baisse est particulièrement importante chez les moins de 25 ans (– 8,3 %) ; à l'inverse le nombre de demandeurs d‘emploi de 50 ans ou plus continue d'augmenter.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté

Paru le :23/05/2017

Le taux de chômage continue à décroître

Fin 2016, le taux de chômage s’élève à 8,8 % de la population active en Bourgogne-Franche-Comté. Il est toujours inférieur à celui de la France métropolitaine où il atteint 9,7 %. Le taux de chômage se replie de 0,4 point sur un an, contre 0,2 point au niveau national.

Tous les départements profitent de ce repli. C’est dans le Territoire de Belfort que la baisse a été la plus forte (- 0,6 point) ; le département reste cependant le plus affecté par le chômage (10,6 %). En Côte-d’Or et dans la Nièvre, le taux de chômage recule de 0,5 point ; il se replie de 0,4 point en Saône-et-Loire, de 0,3 point dans le Doubs, l'Yonne mais aussi dans le Jura, département le plus épargné avec le plus faible taux de chômage de la région. La baisse la moins prononcée, 0,1 point, est en Haute-Saône (figure 1).

Baisse du nombre de demandeurs d’emploi

En Bourgogne-Franche-Comté, 216 700 demandeurs d’emploi de catégorie A,B,C sont inscrits à Pôle emploi fin 2016, soit 3 700 de moins que l’année précédente. Cette diminution de 1,7 % sur un an est plus marquée que celle observée en moyenne en France métropolitaine (– 0,1 %) (figure 2). Elle résulte du repli très prononcé du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, d’autant plus que la hausse se poursuit pour ceux qui exercent une activité réduite (+ 3,3 %).

Le nombre d'inscrits à Pôle emploi (A,B,C) baisse dans tous les départements de la région. C'est en Côte-d'Or que la diminution est la plus marquée (– 3,9 %) : elle concerne les demandeurs d’emploi de catégorie A et aussi, dans une moindre mesure ceux exerçant une activité réduite (– 0,4 %). C'est dans le Jura et l'Yonne que le recul est le moins fort (– 0,1 %). Pour la catégorie A seule, la Nièvre enregistre la plus forte décrue (– 7,5 %). et la Haute-Saône la plus faible (– 2,6 %).

Amélioration pour les demandeurs d’emploi de longue durée

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus se replie en 2016 après plusieurs années de progression. Il décroit de 4,8 % en un an soit 4 800 demandeurs en moins. Dans la région, ils sont ainsi 94 700 à la recherche d’un emploi depuis un an ou plus et représentent 44 % des demandeurs d’emploi.

Les plus fortes baisses d'inscrits concernent le Territoire de Belfort (– 9,1 %), la Haute-Saône (– 9 %), le Doubs (– 7,8 %) et la Nièvre (– 7,6 %). Dans l’Yonne, en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire la diminution est moins marquée (entre – 3,7 et – 2 %). Dans le Jura, au contraire le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée poursuit sa progression (+ 0,2 %) mais à un rythme nettement atténué (+ 10 % en 2015).

Net recul du chômage des jeunes

Entre fin 2015 et fin 2016, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans diminue de 8,3 % dans la région. Tous les départements profitent de cette amélioration. Les baisses les plus notables (– 11 %) concernent le Doubs, le Territoire de Belfort et la Côte-d'Or.

Deux facteurs participent à cette diminution : les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont moins nombreux car issus des classes d’âge creuses du milieu des années 90. Par ailleurs, les politiques de l'emploi leur permettent d'accéder à des contrats dédiés (emplois d'avenir, contrats starter, contrats d'insertion dans la vie sociale et contrats d'apprentissage) ou qui ne leur sont pas spécifiquement destinés (contrats uniques d'insertion).

Les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus sont toujours plus nombreux

En 2016, en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d'emploi âgés de 50 ans ou plus augmente de 1 900, soit une progression de 3,5 %. Cette hausse est plus faible que celle de l’année dernière où elle atteignait 7,8 %.

Cette augmentation est effective dans tous les départements. Le Jura, comme l'an dernier, enregistre la plus forte progression (+ 7 %). Le Territoire de Belfort (+ 1,2 %), la Nièvre (+ 1,4 %) et la Haute-Saône (+ 1,5 %) sont moins touchés.

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2015 T4 2016 T1 2016 T2 2016 T3 2016T4 (p) Évolution 2016T4/2015T4 (en points de %)
Côte-d'Or 8,6 8,5 8,4 8,3 8,1 -0,5
Doubs 9,3 9,2 9,1 9,2 9,0 -0,3
Jura 7,6 7,6 7,5 7,6 7,3 -0,3
Nièvre 9,5 9,3 9,2 9,2 9,0 -0,5
Haute-Saône 9,4 9,3 9,2 9,4 9,3 -0,1
Saône-et-Loire 9,2 9,2 9,1 9,1 8,8 -0,4
Yonne 9,7 9,6 9,5 9,7 9,4 -0,3
Territoire de Belfort 11,2 11,1 10,8 10,9 10,6 -0,6
Bourgogne-Franche-Comté 9,2 9,1 8,9 9,0 8,8 -0,4
France métropolitaine 9,9 9,9 9,6 9,8 9,7 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 2Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2016 (en milliers) Évolution 2016/2015 (en %) (1)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 106,4 70,1 -2,6 -5,1
Femmes 110,3 61,8 -0,8 -4,1
Moins de 25 ans 32,5 19,8 -8,3 -10,8
25 à 49 ans 129,1 75,6 -2,0 -5,4
50 ans ou plus 55,1 36,5 3,5 0,9
Inscrits depuis un an ou plus 94,7 nd -4,8 nd
Bourgogne-Franche-Comté 216,7 131,9 -1,7 -4,6
France métropolitaine 5 546,7 3 529,6 -0,1 -3,0
  • nd : données non disponibles.
  • (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2015 et le 31/12/2016.
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi ; DARES.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine
1er trim. 2005 7,4 8,3
2e trim. 2005 7,6 8,4
3e trim. 2005 7,7 8,6
4e trim. 2005 7,9 8,7
1er trim. 2006 8,0 8,7
2e trim. 2006 7,9 8,6
3e trim. 2006 7,9 8,5
4e trim. 2006 7,4 8,0
1er trim. 2007 7,4 8,1
2e trim. 2007 7,0 7,8
3e trim. 2007 6,9 7,6
4e trim. 2007 6,4 7,1
1er trim. 2008 6,1 6,8
2e trim. 2008 6,3 7,0
3e trim. 2008 6,5 7,1
4e trim. 2008 6,9 7,4
1er trim. 2009 8,0 8,2
2e trim. 2009 8,6 8,8
3e trim. 2009 8,5 8,8
4e trim. 2009 8,8 9,1
1er trim. 2010 8,7 9,0
2e trim. 2010 8,6 8,9
3e trim. 2010 8,4 8,8
4e trim. 2010 8,2 8,8
1er trim. 2011 8,1 8,8
2e trim. 2011 8,0 8,7
3e trim. 2011 8,1 8,8
4e trim. 2011 8,3 9,0
1er trim. 2012 8,3 9,1
2e trim. 2012 8,7 9,3
3e trim. 2012 8,8 9,4
4e trim. 2012 9,2 9,7
1er trim. 2013 9,4 9,9
2e trim. 2013 9,5 10,0
3e trim. 2013 9,3 9,9
4e trim. 2013 9,1 9,8
1er trim. 2014 9,1 9,8
2e trim. 2014 9,1 9,8
3e trim. 2014 9,2 10,0
4e trim. 2014 9,5 10,1
1er trim. 2015 9,3 10,0
2e trim. 2015 9,4 10,1
3e trim. 2015 9,4 10,2
4e trim. 2015 9,2 9,9
1er trim. 2016 9,1 9,9
2e trim. 2016 8,9 9,6
3e trim. 2016 9,0 9,8
4e trim. 2016 8,8 9,7
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Pour en savoir plus

« Pour comprendre… la mesure du chômage » Insee en Bref, mai 2016

Ulrich A.,Volmers G., « Une dynamique porteuse d'espoir », Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, n°7, avril 2017