Insee Conjoncture OccitanieBilan économique 2016 - Occitanie

Après s'être redressée en 2015, l'économie française continue sa croissance sur le même rythme en 2016. L'emploi salarié marchand progresse solidement en France métropolitaine. L'Occitanie est la deuxième région de métropole où la hausse de l'emploi privé est la plus forte en 2016, derrière les Pays de la Loire. La hausse de l'emploi régional est portée essentiellement par le secteur tertiaire, mais l'industrie y contribue également. Le taux de chômage diminue, même s'il touche encore 11,6 % des actifs en Occitanie fin 2016.

Insee Conjoncture Occitanie
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Aline Segala (Pôle emploi), Dominique Fiche (Direccte), Camille Fontès-Rousseau (Insee)
Insee Conjoncture Occitanie No 8- Mai 2017
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Chômage - Le taux de chômage poursuit sa baisse amorcée en 2015 Bilan économique 2016

Aline Segala (Pôle emploi), Dominique Fiche (Direccte), Camille Fontès-Rousseau (Insee)

En 2016, le taux de chômage en Occitanie fléchit pour la deuxième année consécutive en lien avec le dynamisme de l’emploi. Cependant il atteint encore 11,6 % de la population active, contre 9,7 % en France métropolitaine.

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi se stabilise dans la région, après huit années de hausse. L’amélioration concerne en premier lieu les jeunes, la demande d’emploi des seniors continue de progresser mais à un rythme ralenti. Le chômage de longue durée diminue, sous l’effet du redémarrage de l’activité et des actions de formation. La déclinaison régionale du plan 500 000 formations a permis de proposer 30 000 places de formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi en Occitanie par rapport à 2015. En revanche, le chômage de très longue durée (trois ans ou plus) augmente encore. Le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé baisse en 2016. Les entreprises ont moins recours à l’activité partielle, excepté dans l’agriculture touchée par la grippe aviaire.

La demande d’emploi se stabilise en 2016

Fin 2016, 570 800 demandeurs d’emploi (catégories A,B,C) sont inscrits à Pôle emploi en Occitanie, soit 600 de plus en une année (+ 0,1 %) (figure 1). Cette stabilisation de la demande d’emploi met fin à huit années consécutives de hausse, durant lesquelles la demande d’emploi a augmenté de 84,3 % (261 100 demandeurs d’emploi supplémentaires en neuf ans dans la région). Durant toute l’année 2016, les variations ont été faibles, la stabilisation étant observée autant sur le premier semestre que sur le second. L’évolution constatée en 2016 au niveau de la France métropolitaine est du même ordre, avec un repli de 0,1 % sur l’année pour les demandeurs d’emploi des catégories A B C. Depuis le début de la crise, la hausse est plus importante en Occitanie qu’en moyenne en métropole (+ 78,9 %), en lien avec une forte hausse de la population active dans la région.

Figure 1Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2016 (en milliers) Évolution 2016/2015 (en %) (1)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 279,8 195,1 -0,5 -3,3
Femmes 291,0 179,9 +0,7 -2,6
Moins de 25 ans 77,2 53,2 -6,1 -8,4
25 à 49 ans 351,8 223,3 -0,5 -3,9
50 ans ou plus 141,8 98,5 +5,4 +2,7
Inscrits depuis un an ou plus 245,3 nd -2,3 nd
Occitanie 570,8 375,0 +0,1 -2,9
France métropolitaine 5 546,7 3 529,6 -0,1 -3,0
  • nd : données non disponibles.
  • (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2015 et le 31/12/2016.
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi ; DARES.

Cette stabilisation globale de la demande d’emploi en Occitanie traduit en fait un recul du nombre de demandeurs d’emploi sans activité (- 2,9 % pour la catégorie A), à l’inverse de ceux ayant exercé une activité réduite durant le mois en cours (+ 6,5 % pour les catégories B C). Cette évolution contrastée est typique des périodes de redémarrage de l’activité économique, les entreprises ayant tendance à recruter des intérimaires et des contrats de courte durée dans un premier temps, avant parfois de procéder à des recrutements en CDI.

Net recul de la demande d’emploi des jeunes...

Comme les années précédentes, la demande d’emploi des seniors évolue moins favorablement que celle des jeunes ou de la tranche d’âge intermédiaire. On dénombre ainsi 141 800 demandeurs d’emploi d’au moins 50 ans fin 2016, soit 5,4 % de plus que fin 2015 et surtout le double de fin 2007. Cette année confirme toutefois la moindre dégradation constatée depuis plusieurs années puisque, depuis 2011, la hausse de la demande d’emploi des seniors ralentit. Pour les jeunes, l’amélioration est en revanche marquée avec une seconde année consécutive de repli de la demande d’emploi (- 6,1 % pour les moins de 25 ans en 2016, + 51,7 % depuis le début de la crise fin 2007). Les 25-49 ans sont eux aussi moins nombreux en recherche d’emploi fin 2016 que fin 2015, en léger repli de 0,5 % après huit années consécutives de progression d’au moins 4 % par an (+ 66,6 % sur la période).

Si la demande d’emploi masculine recule de 0,5 %, celle des femmes continue à progresser de 0,7 %. L’écart est particulièrement important en 2016 pour les 25-49 ans avec un écart défavorable pour les femmes de 1,5 point.

Depuis le début de la crise, les femmes demeurent toutefois moins impactées que les hommes par la forte montée de la demande d’emploi (+ 72,8 % contre + 98,0 % pour les hommes), la crise ayant davantage touché des secteurs employeurs de main-d’œuvre masculine (industrie, construction…).

... mais aussi de la demande d’emploi de longue durée

Plus de 245 000 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an en Occitanie fin 2016, soit 43 % de demandeurs d’emploi de longue durée. Cette proportion est en repli (44 % fin 2015) après avoir constamment progressé depuis 2007. À l’inverse, le nombre d’inscrits depuis trois ans ou plus (très longue durée) atteint un sommet avec 84 700 demandeurs d’emploi, en hausse de 3,3 % en 2016 et surtout de plus de 210 % depuis le début de la crise. Le constat est le même quel que soit l’âge, avec un recul assez net des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an et une progression de la part des inscrits depuis au moins trois ans.

La demande d’emploi de longue durée affecte surtout les 50 ans ou plus : moins d’un jeune demandeur d’emploi sur cinq est inscrit depuis plus d’un an contre deux sur cinq pour les 25-49 ans et trois sur cinq pour les seniors. Alors que 25 % des demandeurs d’emploi ont au moins 50 ans, c’est le cas de 35 % des demandeurs d’emploi de longue durée et surtout de 47 % des inscrits de très longue durée (trois ans ou plus).

Plusieurs phénomènes peuvent expliquer la baisse de la part des demandeurs d’emploi de longue durée. Tout d’abord, la reprise économique permet aux demandeurs d’emploi de longue durée de renouer avec l’emploi même si cette amélioration ne concerne pas les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de trois ans. De plus, le calcul de l’ancienneté étant basé sur la durée passée en catégories ABC, les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une formation et basculant en catégorie D sont considérés comme nouveaux inscrits lorsqu’ils se réinscrivent en catégorie ABC à l’issue de leur formation. L’augmentation du nombre de demandeurs d'emploi formés en 2016 dans le cadre du plan 500 000 formations supplémentaires a ainsi contribué à la baisse des demandeurs d’emploi de longue durée.

Le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé repart à la baisse

Fin 2016, plus de 40 000 bénéficiaires d’un contrat aidé sont en Contrat Unique d’Insertion (CUI) ou en Emploi d’Avenir (EAv) en Occitanie, soit 1 800 de moins que fin 2015, mais cependant bien plus que de 2012 à 2014 (figure 2). Moins d’un bénéficiaire sur cinq travaille dans le secteur marchand, soit une baisse de 25 % en une année (- 2 450 bénéficiaires). À l’inverse, le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé dans le secteur non marchand progresse de nouveau, de 1,9 % (+ 600) : en hausse dans les associations et les établissements publics d’enseignement, il recule dans les collectivités territoriales.

Figure 2Bénéficiaires de contrats aidés au 31 décembre en Occitanie

Bénéficiaires de contrats aidés au 31 décembre en Occitanie ( ) -
2015 2016 (p) Évolution 2015/2016 (en %)
Emplois aidés du secteur marchand 9 796 7 345 - 25,0
Contrat unique d'insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 6 629 4 087 - 38,3
Emplois d'avenir 3 167 3 258 + 2,9
Emplois aidés du secteur non marchand 32 495 33 107 + 1,9
Contrat unique d'insertion - Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 22 997 25 146 + 9,3
Emplois d'avenir 9 498 7 961 - 16,2
Total emplois aidés 42 291 40 452 - 4,3
  • p : données provisoires.
  • Source : DARES

Avec le recul des bénéficiaires d’un emploi d’avenir, la baisse du nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé touche surtout les jeunes (- 1 850, soit - 10 %) et dans une moindre mesure les 26-49 ans (- 700 bénéficiaires, soit - 5 %), alors que le nombre de seniors en contrat aidé augmente de 800 (+ 9 %). Les femmes sont majoritaires parmi les bénéficiaires (65 %), et le phénomène s’amplifie en 2016 puisqu’elles sont presque aussi nombreuses que l’année précédente alors que le nombre d’hommes en contrat aidé chute de 10 %.

Repli de l’activité partielle malgré la crise aviaire

En 2016, plus de 1,3 million d’heures d’activité partielle sont utilisées par les entreprises de la région, soit un volume proche de la moyenne des trois années antérieures (figure 3). Un quart des heures non travaillées sont en lien avec la grippe aviaire, la réduction d’activité touchant les élevages de volaille, mais encore plus les industries de transformation et dans une moindre mesure les activités en aval de la filière (commerce, transport...).

Figure 3Heures consommées d'activité partielle en Occitanie

en heures
Heures consommées d'activité partielle en Occitanie (en heures) -
2008 T1 38 448
2008 T2 37 000
2008 T3 54 149
2008 T4 199 624
2009 T1 820 751
2009 T2 866 600
2009 T3 582 420
2009 T4 692 146
2010 T1 516 267
2010 T2 379 972
2010 T3 165 597
2010 T4 195 516
2011 T1 217 872
2011 T2 139 668
2011 T3 85 596
2011 T4 96 822
2012 T1 218 141
2012 T2 180 084
2012 T3 114 116
2012 T4 228 310
2013 T1 266 729
2013 T2 273 511
2013 T3 299 887
2013 T4 354 057
2014 T1 381 321
2014 T2 287 862
2014 T3 266 765
2014 T4 349 601
2015 T1 586 764
2015 T2 443 779
2015 T3 285 065
2015 T4 309 241
2016 T1 371 938
2016 T2 459 382
2016 T3 283 200
2016 T4 242 656
  • Source : DARES-DGEFP, extraction Sinapse

Figure 3Heures consommées d'activité partielle en Occitanie

  • Source : DARES-DGEFP, extraction Sinapse

L’agriculture est le seul secteur à avoir plus recours à l’activité partielle en 2016 qu’en 2015, les heures ayant reculé dans l’industrie (sauf les industries alimentaires), et surtout dans le commerce, les services (activités d’architecture et d’ingénierie en particulier) et la construction.

À l’exception du Gers et du Lot où sont le plus souvent localisés les élevages de canards de la région, le recours à l’activité partielle recule dans tous les départements.

La conjoncture économique est encore le principal motif de recours aux heures non travaillées (59 %), mais il s’agit du plus faible pourcentage depuis le début de la crise, loin des 71 à 97 % observées entre 2008 et 2015 : la reprise progressive de l’activité explique en partie ce résultat.

Recul du taux de chômage

Le taux de chômage en Occitanie poursuit sa baisse amorcée en 2015 : il diminue de 0,4 point en 2016, (après - 0,3 point). En France métropolitaine, le taux de chômage recule aussi depuis deux ans mais de façon moins marquée (figure 4).

Figure 4Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Occitanie France métropolitaine
1er trim. 2005 9,5 8,3
2e trim. 2005 9,7 8,4
3e trim. 2005 10,0 8,6
4e trim. 2005 10,0 8,7
1er trim. 2006 10,1 8,7
2e trim. 2006 10,0 8,6
3e trim. 2006 10,0 8,5
4e trim. 2006 9,3 8,0
1er trim. 2007 9,5 8,1
2e trim. 2007 9,2 7,8
3e trim. 2007 9,0 7,6
4e trim. 2007 8,5 7,1
1er trim. 2008 8,2 6,8
2e trim. 2008 8,4 7,0
3e trim. 2008 8,6 7,1
4e trim. 2008 8,8 7,4
1er trim. 2009 9,6 8,2
2e trim. 2009 10,1 8,8
3e trim. 2009 10,2 8,8
4e trim. 2009 10,5 9,1
1er trim. 2010 10,4 9,0
2e trim. 2010 10,3 8,9
3e trim. 2010 10,3 8,8
4e trim. 2010 10,2 8,8
1er trim. 2011 10,4 8,8
2e trim. 2011 10,3 8,7
3e trim. 2011 10,5 8,8
4e trim. 2011 10,7 9,0
1er trim. 2012 10,9 9,1
2e trim. 2012 11,2 9,3
3e trim. 2012 11,2 9,4
4e trim. 2012 11,6 9,7
1er trim. 2013 11,9 9,9
2e trim. 2013 12,1 10,0
3e trim. 2013 11,9 9,9
4e trim. 2013 11,8 9,8
1er trim. 2014 11,8 9,8
2e trim. 2014 11,9 9,8
3e trim. 2014 12,1 10,0
4e trim. 2014 12,3 10,1
1er trim. 2015 12,1 10,0
2e trim. 2015 12,2 10,1
3e trim. 2015 12,3 10,2
4e trim. 2015 12,0 9,9
1er trim. 2016 11,9 9,9
2e trim. 2016 11,6 9,6
3e trim. 2016 11,8 9,8
4e trim. 2016 11,6 9,7
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La diminution du taux de chômage concerne l’ensemble des régions de métropole, l’Occitanie se situant au deuxième rang des plus fortes baisses annuelles. Néanmoins, fin 2016, la part des actifs à la recherche d’un emploi s’établit encore à 11,6 %, soit le deuxième plus fort taux de chômage des régions métropolitaines, après les Hauts-de-France (12,1 %). En métropole ce taux s’établit à 9,7 %.

En 2016, le taux de chômage se stabilise ou diminue dans tous les départements d’Occitanie (figure 5). Cependant quatre départements de la région se classent toujours parmi les cinq départements métropolitains les plus touchés par le chômage. Dans les Pyrénées-Orientales et l’Hérault, qui occupent la première et la deuxième place, le taux de chômage est quasiment stable sur un an. Le Gard et l’Aude restent en quatrième et cinquième position derrière l’Aisne, malgré une baisse de 0,5 point. Dans les autres départements de la région qui souffrent d’un taux de chômage supérieur à la moyenne métropolitaine, il diminue respectivement de 0,4 point dans le Tarn, et de 0,2 point dans l’Ariège, le Tarn-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées. C’est en Haute-Garonne que la part de la population active à la recherche d’un emploi fléchit le plus dans la région (- 0,6 %).

Figure 5Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2015 T4 2016 T1 2016 T2 2016 T3 2016T4 (p) Évolution 2016T4/2015T4 (en points de %)
Ariège 12,2 12,1 12,0 12,2 12,0 -0,2
Aude 13,8 13,6 13,3 13,5 13,3 -0,5
Aveyron 7,5 7,4 7,3 7,4 7,3 -0,2
Gard 13,9 13,6 13,5 13,6 13,4 -0,5
Haute-Garonne 10,4 10,3 10,0 10,0 9,8 -0,6
Gers 8,3 8,2 8,0 8,1 7,8 -0,5
Hérault 14,0 14,0 13,7 14,0 13,9 -0,1
Lot 9,2 9,2 9,1 9,3 9,2 0,0
Lozère 6,4 6,3 6,3 6,3 6,2 -0,2
Hautes-Pyrénées 11,4 11,3 11,2 11,5 11,2 -0,2
Pyrénées-Orientales 15,3 15,3 15,2 15,4 15,3 0,0
Tarn 10,9 10,7 10,4 10,7 10,5 -0,4
Tarn-et-Garonne 11,6 11,7 11,3 11,5 11,4 -0,2
Occitanie 12,0 11,9 11,6 11,8 11,6 -0,4
France métropolitaine 9,9 9,9 9,6 9,8 9,7 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Le plan 500 000 formations supplémentaires

Le plan 500 000 formations supplémentaires a pour objectif de porter à un million le nombre de formations à destination des personnes en recherche d’emploi en France. Il est mis en œuvre par l’État, la Région, les équipes de Pôle emploi et les partenaires sociaux. Lancé début 2016, ce dispositif d'urgence de lutte contre le chômage se traduit par la programmation de 90 000 places de formations en Occitanie, soit 30 000 supplémentaires par rapport à 2015. Les demandeurs d'emploi sans qualification ou inscrits depuis plus d’un an sont la cible privilégiée du plan. En 2016 pour l'Occitanie, le financement du plan par l’État s'élève à 90 millions d’euros. En 2016, les 15 formations les plus suivies dans la région regroupent un tiers des entrées en formation. Ces formations s’effectuent principalement dans les domaines de la « formation générale, lettres et langues », l’échange et la gestion (transport, commerce, direction d’entreprise) et les services aux personnes (santé, hôtellerie restauration, action sociale).

Figure encadré 1Répartition des entrées en formation du plan 500 000 en Occitanie par domaine et Formacode :

Répartition des entrées en formation du plan 500 000 en Occitanie par domaine et Formacode : ( ) -
Libellé Formacode Domaine Total Part (en %)
1 Orientation professionnelle Formation générale, lettres et langues 6 171 6
2 Développement personnel et professionnel Formation générale, lettres et langues 4 049 4
3 Accompagnement vers l’emploi Formation générale, lettres et langues 3 025 3
4 Chariot automoteur Fonction production 2 798 3
5 Création d’entreprise Échange et gestion 2 084 2
6 Conducteur routier transport marchandises/voyageurs Échange et gestion 1 868 2
7 Français langue étrangère Formation générale, lettres et langues 1 827 2
8 Auxiliaire vie sociale Services aux personnes 1 482 2
9 Français mise à niveau Formation générale, lettres et langues 1 475 2
10 Aide-soignant Services aux personnes 1 353 1
11 Bureautique Information, communication 1 289 1
12 Préparation entrée formation Formation générale, lettres et langues 1 227 1
13 Constitution société Sciences humaines, économie, droit 1 155 1
14 Santé secteur sanitaire Services aux personnes 1 137 1
15 Conduite poids lourd Échange et gestion 1 127 1
  • Source : système d’information Pôle emploi

Au final, sur toute l’année 2016, la région Occitanie dénombre 96 000 entrées en formation. Les jeunes ont pu en bénéficier dans 26 % des cas. Les demandeurs d’emploi prioritaires (sans qualification ou de longue durée) représentent 40 % des entrées en formation. Une enquête auprès des demandeurs d’emploi, interrogés le mois suivant la fin de leur formation, indique que 86 % des stagiaires sont satisfaits de celle-ci. Une autre étude sur le reclassement précise que six mois après leur sortie de formation, plus de la moitié des demandeurs d’emploi ont eu accès à l’emploi. Les acteurs de l’emploi et de la formation en Occitanie sont à nouveau mobilisés sur le premier semestre 2017, le plan ayant été prolongé sur cette période, avec notamment 45 000 entrées en formation pour la région Occitanie.

Les demandeurs d’emploi indemnisés

Source : Pôle emploi

En Occitanie, le nombre d’allocataires indemnisés par Pôle emploi est en progression de 2,0 % sur un an. Il s’élève à 339 600 personnes à fin décembre 2016, représentant plus de la moitié des demandeurs d’emploi inscrits (60 %).

Plus particulièrement, 83 % des allocataires sont indemnisés au titre de l’Assurance chômage et perçoivent en moyenne une indemnité de 1 090 euros, pour un salaire moyen de référence de 1 840 euros. Après expiration des droits à l'Assurance chômage, le passage en régime de solidarité se traduit par une perte de revenu de l'ordre de 56 %, pour une indemnisation moyenne de 480 euros par mois. En Occitanie, 46 700 personnes perçoivent l’allocation de solidarité spécifique (ASS), ce nombre étant en diminution de 3,2 % sur un an.

Dans la région, la durée moyenne d'indemnisation atteint 15 mois tous allocataires confondus. Cet indicateur diffère sensiblement selon le régime d'indemnisation. Ainsi pour l'Assurance chômage, il s'élève en moyenne à 9 mois et pour le régime de solidarité à 48 mois.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).