Insee Conjoncture CorseBilan économique 2016 - Corse

Dans le mouvement européen, l’économie française accélère à peine en 2016 : le PIB progresse de 1,2 % en volume, après + 1,1 % en 2015. Il s’agit de la plus forte croissance depuis 2011. L’emploi total est à nouveau en hausse, porté par l’emploi salarié non agricole, et le chômage continue de baisser modérément. Le pouvoir d’achat gagne de la vigueur retrouvant une croissance inédite depuis 2007.

En Corse, après les signes encourageants de 2015, l’amélioration se confirme. La croissance annuelle de l’emploi salarié s’amplifie. Le taux de chômage recule et le nombre de demandeurs d’emploi diminue pour la première fois depuis huit ans. La création d’entreprises augmente, en lien avec le progrès des immatriculations de nouvelles sociétés et entreprises individuelles. La construction de logements neufs retourne à la normale après l’essor de 2015 en Corse-du-Sud. Parallèlement, l’activité touristique s’améliore. Le trafic global de passagers repart à la hausse et les hébergements marchands insulaires bénéficient d’une augmentation de fréquentation, portée par la clientèle étrangère. Enfin, malgré les violentes inondations qui ont frappé la Haute-Corse au mois de novembre, le bilan agricole fait état de hauts niveaux de production pour les agrumes, le vin et le lait.

Insee Conjoncture Corse
No 15
Paru le :Paru le23/05/2017
Auteur : Arnaud Luciani, Insee
Insee Conjoncture Corse No 15- Mai 2017
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Démographie d’entreprises - Les nouvelles sociétés et entreprises individuelles stimulent la création d’entreprises Bilan économique 2016

Auteur : Arnaud Luciani, Insee

En 2016, la création d’entreprises augmente en Corse après un recul en 2015, suivant ainsi la tendance nationale. Cette croissance résulte essentiellement du progrès des immatriculations de nouvelles sociétés et entreprises individuelles, tant au niveau régional que départemental. Elle bénéficie aux seuls secteurs des services aux entreprises et des services aux particuliers. Le nombre de défaillances d'entreprises s’accroît en 2016 après avoir diminué l'année précédente. Cette hausse renoue avec la tendance annuelle enregistrée entre 2012 et 2014.

Insee Conjoncture Corse

No 15

Paru le :23/05/2017

Le nombre d’entreprises créées augmente de 4,8 %

En 2016, 3 770 entreprises ont été créées en Corse, soit 4,8 % de plus sur un an, après un recul de 5,7 % en 2015 (figure 1). La région suit ainsi la tendance nationale qui enregistre une progression de 5,6 % après une baisse de 4,7 %. Au niveau des départements, la hausse est plus importante en Haute-Corse (+ 8 %) qu’en Corse-du-Sud (+ 1,7 %).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Corse

Créations d'entreprises dans la région Corse
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 1018 1011 2223
2010 967 836 2398
2011 1024 782 2062
2012 1017 679 2182
2013 1082 927 1710
2014 1088 910 1820
2015 1148 1014 1438
2016 1301 1092 1381
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Corse

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Croissance du nombre de créations de sociétés et d’entreprises individuelles

La croissance régionale des créations d’entreprises est due à la hausse du nombre de nouvelles sociétés et d’entreprises individuelles classiques (hors micro-entreprises).

En 2016, avec 1 300 immatriculations, les nouvelles sociétés augmentent de 13,3 %, soit une croissance beaucoup plus importante que l’année précédente (+ 5,5 %). Cette progression se situe au-dessus de la tendance nationale (+ 9,8 %). Elle est beaucoup plus marquée en Haute-Corse (+ 22,3 % sur un an) qu’en Corse-du-Sud (+ 5,2 %).

Parallèlement, les créations d’entreprises individuelles classiques progressent à nouveau cette année mais de façon plus modérée que l’année passée (+ 7,7 % après + 11,4 %). Cette hausse est légèrement moins marquée qu’en France métropolitaine (+ 10,3 %). En Haute-Corse, l’augmentation est de 7,0 %, soit 770 nouvelles structures contre 720 en 2015. En Corse-du-Sud, la croissance est plus dynamique avec + 9,4 % mais concerne un plus petit volume (325 créations en 2016).

Recul des immatriculations de micro-entrepreneurs

A l’opposé, les créations sous le régime de micro-entrepreneur sont encore en recul en 2016. Avec 1 380 immatriculations, leur nombre diminue de 4 % dans la région alors qu’il baisse légèrement au niveau national (- 0,3 %). Le recul se retrouve au niveau des deux départements insulaires : - 3,2 % en Corse-du-Sud et - 5,3% en Haute-Corse. Il est toutefois beaucoup moins prononcé que celui de l'année précédente (- 21 % en Corse, comme en moyenne nationale).

La part des créations de micro-entreprises dans l’ensemble des créations tend ainsi à diminuer. Dans la région, elle s’établit à 37 % en 2016 (40 % en 2015) ; avec toutefois de fortes disparités départementales : 48 % en Corse-du-Sud contre 26 % en Haute-Corse. En France métropolitaine, cette part est de 41 % cette année contre 43 % en 2015.

Hausse des créations dans les seuls secteurs des services aux entreprises et aux particuliers

En 2016, le secteur des services aux entreprises est le plus créateur avec 1 060 enregistrements, soit une hausse des créations de 18,9 % par rapport à 2015. Au niveau des départements, la Haute-Corse affiche + 21,5 % et la Corse-du-Sud + 16,5 % pour ce secteur. Cette croissance est beaucoup plus marquée qu'au niveau national où elle s’établit à 8 %.

Le secteur des services aux particuliers progresse également, de 11 %, avec 810 immatriculations.

Dans la région, ces deux secteurs sont les seuls à bénéficier d'une croissance des créations d'entreprises entre 2015 et 2016 (figure 2).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Corse

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Corse (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 13,32752613240418 7,6923076923076925 -3,963838664812239 4,833333333333333
Industrie -6,756756756756757 -17,333333333333332 -18 -14,457831325301205
Construction 16,836734693877553 -6,074766355140187 -10,218978102189782 -1,1695906432748537
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration 7,962529274004684 6,116207951070336 -30,208333333333332 -3,166986564299424
Services |aux entreprises 23,229461756373937 6,5476190476190474 20,43010752688172 18,924972004479283
Services |aux particuliers 9,183673469387756 31,73913043478261 0 11,202185792349727
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Corse

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

La plus forte baisse concerne l’industrie qui est à nouveau en recul cette année (- 14,5 %).

Le secteur regroupé du CTHR (commerce, transport, hébergement, restauration) enregistre une diminution de 3 % des créations, après une hausse de 4 % l'année précédente. Ce secteur demeure toutefois très créateur avec 1 000 immatriculations. Son évolution diffère selon le département, avec une baisse en Corse-du-Sud (- 11,3 %) et une progression en Haute-Corse (+ 5,6 %). A l’échelle nationale, ce secteur croît de 9,6 %

La construction affiche une baisse modérée (-1,2 %), après un recul marqué en 2015 (- 20,6 %). Les créations d'entreprises de ce secteur diminuent de 2,6 % en Corse-du-Sud et restent stables en Haute-Corse.

Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse

En Corse, en 2016, la situation se dégrade au niveau de la défaillance d'entreprises. En cumul annuel, 450 défaillances sont enregistrées, soit une hausse de 31 % sur un an et ce, après une diminution en 2015 (figure 3). Cette hausse renoue avec la tendance annuelle enregistrée entre 2012 et 2014. Au niveau national, les défaillances d'entreprises diminuent de 8 % cette année.

La situation se détériore dans les deux départements avec une progression annuelle des défaillances de 22 % en Corse-du-Sud et de 41 % en Haute-Corse.

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse (en indice base 100 en janvier 2005)
Corse France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 98,64 100,52
mars 2005 95,25 100,57
avril 2005 95,59 101,22
mai 2005 91,19 102,01
juin 2005 88,81 102,31
juil. 2005 86,44 102,08
août 2005 87,46 101,95
sept. 2005 87,8 102,18
oct. 2005 84,41 101,8
nov. 2005 85,08 101,61
déc. 2005 81,02 101,36
janv. 2006 80 100,49
févr. 2006 82,71 99,45
mars 2006 83,39 98,95
avril 2006 81,02 97,81
mai 2006 82,37 97,15
juin 2006 82,71 96,75
juil. 2006 86,78 96,78
août 2006 84,75 97
sept. 2006 83,39 97,05
oct. 2006 84,41 97,57
nov. 2006 81,69 98,29
déc. 2006 82,03 98,95
janv. 2007 83,05 99,83
févr. 2007 82,03 101,14
mars 2007 83,39 102
avril 2007 80,68 102,72
mai 2007 78,64 103,16
juin 2007 81,36 103,95
juil. 2007 79,32 105,07
août 2007 79,66 104,94
sept. 2007 80,68 104,96
oct. 2007 88,81 105,76
nov. 2007 90,85 105,6
déc. 2007 94,92 105,6
janv. 2008 97,29 105,64
févr. 2008 101,02 106,12
mars 2008 103,05 105,69
avril 2008 109,15 107,11
mai 2008 110,51 106,87
juin 2008 111,86 106,86
juil. 2008 112,88 107,4
août 2008 113,22 107,64
sept. 2008 113,22 109,11
oct. 2008 106,44 110,52
nov. 2008 107,12 111,76
déc. 2008 106,78 114,05
janv. 2009 103,73 115,7
févr. 2009 106,44 117,53
mars 2009 111,19 121,06
avril 2009 106,78 122,8
mai 2009 111,53 124,72
juin 2009 110,17 126,52
juil. 2009 108,81 128,01
août 2009 112,54 128,99
sept. 2009 112,88 130,67
oct. 2009 117,97 130,38
nov. 2009 120,34 130,96
déc. 2009 119,32 130,57
janv. 2010 124,41 130,72
févr. 2010 120 130,54
mars 2010 118,98 130,66
avril 2010 120,34 129,35
mai 2010 117,63 129,3
juin 2010 120,34 129,4
juil. 2010 122,03 128,48
août 2010 119,66 128,64
sept. 2010 118,31 127,41
oct. 2010 114,92 126,45
nov. 2010 113,9 125,87
déc. 2010 111,53 124,77
janv. 2011 110,17 124,84
févr. 2011 108,81 124,8
mars 2011 106,1 123,95
avril 2011 108,47 123,42
mai 2011 107,8 125,01
juin 2011 100 123,63
juil. 2011 99,66 122,9
août 2011 97,29 122,95
sept. 2011 94,58 122,44
oct. 2011 95,59 122,53
nov. 2011 95,93 122,76
déc. 2011 98,64 122,57
janv. 2012 96,27 123,52
févr. 2012 98,64 123,51
mars 2012 99,66 122,56
avril 2012 100,34 122,9
mai 2012 99,32 121,25
juin 2012 104,07 121,36
juil. 2012 105,76 122,97
août 2012 107,12 122,83
sept. 2012 108,47 122,24
oct. 2012 109,49 124,24
nov. 2012 106,78 124,54
déc. 2012 109,15 125,94
janv. 2013 115,93 125,66
févr. 2013 111,19 125,49
mars 2013 108,14 125,31
avril 2013 106,78 126,74
mai 2013 108,81 127,01
juin 2013 112,2 127,46
juil. 2013 113,22 128,46
août 2013 114,58 128,3
sept. 2013 122,03 129,3
oct. 2013 118,64 129,28
nov. 2013 118,31 129
déc. 2013 120 129,05
janv. 2014 116,27 129,18
févr. 2014 120 130,34
mars 2014 123,05 130,35
avril 2014 123,39 130,61
mai 2014 125,08 129,98
juin 2014 130,17 130,21
juil. 2014 129,15 130,25
août 2014 128,81 130,31
sept. 2014 126,78 130,73
oct. 2014 128,14 130,61
nov. 2014 127,46 130,81
déc. 2014 122,37 129,09
janv. 2015 120,34 129,83
févr. 2015 122,03 129,65
mars 2015 124,75 132,04
avril 2015 127,46 132,12
mai 2015 125,08 129,43
juin 2015 120 131,31
juil. 2015 114,92 130,76
août 2015 114,92 130,21
sept. 2015 113,9 130,46
oct. 2015 115,25 128,69
nov. 2015 118,31 129,03
déc. 2015 117,29 130,67
janv. 2016 116,95 129,13
févr. 2016 118,98 128,43
mars 2016 118,64 126,76
avril 2016 120,68 125,43
mai 2016 127,46 128,59
juin 2016 133,22 126,81
juil. 2016 144,75 124,8
août 2016 141,69 124,59
sept. 2016 146,1 123,29
oct. 2016 147,46 122,8
nov. 2016 152,88 122,19
déc. 2016 153,9 120,07
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Cette dégradation concerne tous les secteurs, mais la construction est particulièrement impactée avec 58 % de défaillances de plus qu’en 2015 (figure 4). Les défaillances d'entreprises du secteur de la construction représentent à elles seules 37  % de l’ensemble des défaillances d'entreprises enregistrées dans la région en 2016. Dans le secteur du CTHR, le nombre de défaillances augmente de 18 %. Ce secteur regroupe 35 % des défaillances d'entreprises insulaires.

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Corse

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Corse (en %)
Corse France Métropolitaine
Ensemble (1) 31,213872832369944 -8,112972000194556
Industrie 8,333333333333334 -11,86325560335069
Construction 58,333333333333336 -13,71233141898432
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration 17,647058823529413 -8,055757472099884
Services |aux entreprises 39,473684210526315 -11,32143500991527
Services |aux particuliers (2) 12,121212121212121 -4,9548752433197665
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Corse

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus