Insee Conjoncture GuadeloupeBilan économique 2015 - Guadeloupe

L'activité de la Guadeloupe a été plutôt bien orientée en 2015. L'emploi reste peu dynamique, le chômage toujours aussi élevé, mais des signes positifs sont ressentis sur la consommation des ménages, l'activité, le financement, et la démographie des entreprises. Le commerce et le transport sont plutôt dynamiques, mais l'agriculture a souffert d'une longue sécheresse, et la construction a des carnets de commande très peu remplis.

Insee Conjoncture Guadeloupe
Paru le :Paru le15/06/2016
Émilie Charles-Euphrosine, Insee
Insee Conjoncture Guadeloupe- Juin 2016

Démographie d’entreprises - Nouveau repli des créations d'entreprises

Émilie Charles-Euphrosine, Insee

En 2015, en Guadeloupe, le nombre de créations d'entreprises régresse de 1,7 %. Si les créations de sociétés et d’entreprises individuelles sont en hausse, elles sont compensées par la chute du nombre de créations de micro-entreprises (– 30 %). Seul le secteur de la construction bénéficie d'un rebond des créations d'entreprises en 2015. Le « commerce, transports, hébergement et restauration » accuse la plus forte baisse (– 4 %).

Insee Conjoncture Guadeloupe

No 2

Paru le :15/06/2016

En 2015, 4 081 entreprises ont été créées en Guadeloupe. Le nombre de créations d’entreprises continue de diminuer (– 1,7 %). Le territoire accuse la quatrième année consécutive de baisse. Le repli des immatriculations de micro-entreprises y contribue fortement (– 30,4 %). Par rapport à la période 2009-2012, les nouveaux micro-entrepreneurs sont beaucoup moins nombreux. Le nombre de créations de micro-entreprises a été divisé par deux et s'établit à 979 en 2015. Elles ne représentent plus que 24 % des entreprises créées. Le phénomène s'observe aussi au niveau national avec une baisse de 21 % des créations de micro-entreprises. Cette baisse intervient après la mise en place de nouvelles dispositions réglementaires qui semblent avoir rendu le statut moins attractif.

A l’échelle nationale, la baisse des créations d'entreprises est plus forte que celle de la Guadeloupe (– 4,7 %). Parmi les départements Français d’Amérique, seule la Martinique progresse timidement (+ 1,2 %), la Guyane est en net repli

(– 11,3 %).

Regain des créations de sociétés

En 2015, avec 1 589 immatriculations, le nombre de sociétés nouvelles augmente de 17 % et leur part dans l'ensemble des créations atteint 39 % soit 6 points de plus qu'en 2014. Dans tous les secteurs d'activité, les créateurs sont de plus en plus nombreux à choisir la forme sociétaire pour fonder leur entreprise. En 2009, les sociétés ne représentaient que le quart des créations.

Les créations d’entreprises individuelles hors micro-entreprises sont aussi orientées à la hausse. Elles augmentent de 9 % par rapport à 2014. Leur part dans la création d'entreprises atteint 37 %. Elles sont particulièrement nombreuses dans les secteurs du commerce et de la construction.

Rebond dans le secteur de la construction

Dans l'ensemble des créations, seul le secteur de la construction est bien orienté (+ 4 %). Cette hausse intervient après cinq années de baisse. La relance du secteur de la construction résulte principalement de l'augmentation des créations des sociétés (+ 22 %) et des entreprises individuelles hors micro-entreprises (+ 15 %). Le nombre de créations dans le secteur de la construction reste nettement inférieur à celui observé dans les années 2000.

Après un rebond en 2014, porté par la fréquentation touristique, la création d’entreprises dans le secteur du « commerce, transports, hébergement et restauration » repart à la baisse (– 4 %) . Ce secteur rassemble plus du tiers des créations d'entreprises en 2015.

Le recul des immatriculations des micro-entreprises concerne tous les secteurs d'activité. La plus forte diminution concerne le secteur du « commerce, transport, hébergement et la restauration » (– 60 %), suivie de la construction (– 30 %), des services aux particuliers (– 17 %), et les services aux entreprises (– 16 %).

Le nombre de défaillances d’entreprises recule

En 2015, les tribunaux ont prononcé 253 procédures de redressement judiciaire, soit 37 de moins qu’en 2014. Les défaillances d’entreprises chutent ainsi de 14,5 %, tandis qu’au niveau national, elles augmentent modérément (1,3 %).

Les défaillances d’entreprises couvrent l’ensemble des jugements prononçant, soit l'ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, soit directement la liquidation judiciaire. Elles ne tiennent pas compte de l’issue des procédures : liquidation ou redressement par continuation ou reprise. Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion de cessation (arrêt total de l’activité économique de l’entreprise). Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu’une partie (entre 10 % et 20 %), variable avec le temps et le secteur d’activité, de l’ensemble des cessations d’entreprises.

Figure 1Créations d'entreprises

en %
Créations d'entreprises (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2015/2014 Évolution 2015/2014 Évolution 2015/2014 Créations en 2015 (nombre) Évolution 2015/2014
Guadeloupe 17,2 9,1 -30,4 4 081 -1,7
France métropolitaine 3,6 29,4 -21,1 509 550 -4,7
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Démographie des entreprises

(en nombre et en %)
Démographie des entreprises ((en nombre et en %))
Industrie Construction Commerces, Transports, Hébergement et Restauration Services aux entreprises Services aux particuliers Ensemble
Évolution 2015/2014 Créations en 2015 Évolution 2015/2014
Créations de sociétés
Guadeloupe 23,5 22 12,7 17,9 21,8 1 589 17,2
France métropolitaine 8,9 -6,4 5,6 5,7 2,9 166 107 3,6
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entreprises
Guadeloupe -19 15,3 19,4 -7,9 8,5 1 513 9,1
France métropolitaine 27 0,7 91 21 9,8 123 286 29,4
Demandes de création d'entreprises sous régime micro-entrepreneur
Guadeloupe -24 -30,2 -60,5 -15,8 -17,3 979 -30,4
France métropolitaine -41 -34,8 -36,6 -9 -9,9 220 157 -21,1
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Défaillances d'entreprises par département

Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2015 (nombre) Évolution 2015/2014 (%)
Guadeloupe 253 -14,5
France métropolitaine 61 758 1,3
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 11/3/16).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2014 et 2015 dans la région Guadeloupe

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2014 et 2015 dans la région Guadeloupe (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 17,182890855457227 9,084354722422495 -30,419331911869225 -1,6626506024096386
Industrie 23,529411764705884 -18,96551724137931 -24 -2,127659574468085
Construction 22,0125786163522 15,32258064516129 -30,232558139534884 3,6407766990291264
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration 12,670565302144249 19,430485762144052 -60,45918367346939 -3,728362183754993
Services |aux entreprises 17,903930131004365 -7,920792079207921 -15,839243498817966 -0,7601351351351351
Services |aux particuliers 21,774193548387096 8,524590163934427 -17,2680412371134 -1,7135862913096696
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2014 et 2015 dans la région Guadeloupe

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises dans la région Guadeloupe

Créations d'entreprises dans la région Guadeloupe
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 1254 1987 1732
2010 1442 1998 2071
2011 1489 1894 2236
2012 1374 1524 2106
2013 1369 1370 1677
2014 1356 1387 1407
2015 1589 1513 979
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises dans la région Guadeloupe

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe (en indice base 100 en janvier 2005)
Guadeloupe France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 107,72 100,52
mars 2005 105,69 100,57
avril 2005 112,6 101,22
mai 2005 120,73 102,01
juin 2005 118,7 102,31
juil. 2005 117,48 102,08
août 2005 115,85 101,95
sept. 2005 113,82 102,18
oct. 2005 115,04 101,8
nov. 2005 135,77 101,61
déc. 2005 129,67 101,36
janv. 2006 129,67 100,49
févr. 2006 127,24 99,45
mars 2006 131,3 98,95
avril 2006 122,76 97,81
mai 2006 113,41 97,16
juin 2006 118,7 96,75
juil. 2006 126,83 96,78
août 2006 130,89 97
sept. 2006 130,89 97,05
oct. 2006 125,61 97,57
nov. 2006 107,72 98,29
déc. 2006 117,07 98,95
janv. 2007 115,04 99,82
févr. 2007 114,63 101,14
mars 2007 115,45 102
avril 2007 119,92 102,72
mai 2007 125,61 103,16
juin 2007 121,54 103,95
juil. 2007 119,92 105,07
août 2007 118,7 104,94
sept. 2007 121,54 104,96
oct. 2007 126,83 105,76
nov. 2007 126,02 105,6
déc. 2007 120,33 105,6
janv. 2008 121,14 105,64
févr. 2008 122,76 106,13
mars 2008 119,11 105,69
avril 2008 120,33 107,12
mai 2008 118,7 106,87
juin 2008 115,04 106,86
juil. 2008 108,13 107,4
août 2008 107,32 107,64
sept. 2008 110,98 109,11
oct. 2008 107,32 110,52
nov. 2008 115,45 111,76
déc. 2008 117,89 114,05
janv. 2009 115,04 115,7
févr. 2009 105,28 117,52
mars 2009 118,29 121,05
avril 2009 123,58 122,8
mai 2009 124,8 124,71
juin 2009 131,71 126,52
juil. 2009 135,37 128
août 2009 136,59 128,98
sept. 2009 131,3 130,67
oct. 2009 132,11 130,38
nov. 2009 125,2 130,96
déc. 2009 123,17 130,57
janv. 2010 126,02 130,72
févr. 2010 139,02 130,53
mars 2010 128,46 130,65
avril 2010 125,61 129,35
mai 2010 122,76 129,3
juin 2010 119,11 129,4
juil. 2010 118,7 128,48
août 2010 119,11 128,63
sept. 2010 120,33 127,41
oct. 2010 120,73 126,45
nov. 2010 119,11 125,86
déc. 2010 122,76 124,77
janv. 2011 127,64 124,84
févr. 2011 119,92 124,8
mars 2011 123,58 123,95
avril 2011 119,92 123,42
mai 2011 124,8 125,01
juin 2011 133,74 123,63
juil. 2011 128,46 122,91
août 2011 125,61 122,95
sept. 2011 141,06 122,44
oct. 2011 149,19 122,53
nov. 2011 156,1 122,76
déc. 2011 158,13 122,57
janv. 2012 156,91 123,52
févr. 2012 161,79 123,51
mars 2012 165,04 122,56
avril 2012 163,41 122,9
mai 2012 163,01 121,24
juin 2012 157,72 121,36
juil. 2012 160,98 122,97
août 2012 159,35 122,83
sept. 2012 155,69 122,24
oct. 2012 158,13 124,24
nov. 2012 148,37 124,54
déc. 2012 147,56 125,94
janv. 2013 144,31 125,66
févr. 2013 141,06 125,49
mars 2013 129,27 125,31
avril 2013 135,37 126,73
mai 2013 135,37 127
juin 2013 144,72 127,46
juil. 2013 145,53 128,46
août 2013 146,75 128,29
sept. 2013 145,12 129,3
oct. 2013 143,5 129,27
nov. 2013 153,25 129
déc. 2013 151,22 129,05
janv. 2014 159,76 129,18
févr. 2014 163,01 130,34
mars 2014 167,07 130,35
avril 2014 158,13 130,63
mai 2014 154,07 130
juin 2014 147,15 130,26
juil. 2014 152,03 130,3
août 2014 150,81 130,35
sept. 2014 139,43 130,78
oct. 2014 132,11 130,65
nov. 2014 123,98 130,87
déc. 2014 120,33 129,17
janv. 2015 112,6 129,91
févr. 2015 108,94 129,76
mars 2015 110,57 132,18
avril 2015 121,54 132,27
mai 2015 119,11 129,58
juin 2015 119,51 131,47
juil. 2015 116,26 130,93
août 2015 115,85 130,41
sept. 2015 116,67 130,63
oct. 2015 110,57 128,87
nov. 2015 110,57 129,2
déc. 2015 102,85 130,83
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 11/3/16).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 11/3/16).

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Documentation

Définitions (pdf, 58 Ko )