Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2015 - Nord-Pas-de-Calais-Picardie

En 2015, la croissance française s'accélère, le PIB progresse de +1,3% en volume après +0,6% en 2014. Il s'agit de la plus forte croissance depuis 2011. L'économie du Nord-Pas-se-Calais-Picardie, encore fragile montre quant à elle des signes encourageants de reprise. L'emploi salarié marchand progresse de +0,3%, ce qui correspond à la création nette de 3 200 emplois. Le chômage baisse de -0,2 point pour atteindre 12,5% de la population active au 4e trimestre 2015. Malgré cette baisse modérée le Nord-Pas-de-Calais-Picardie reste la région métropolitaine la plus touchée. Sous l'effet de la désaffection pour le régime de micro-entrepreneur, le nombre de créations d'entreprises accuse une baisse de -6,3% par rapport à 2014. La tendance est moins marquée au niveau national où la baisse est de -4,7%. La conjoncture est morose dans la construction avec un recul de -4% des autorisations et de -7% des mises en chantiers. Toutefois l'activité des promoteurs se porte mieux et pourrait être annonciatrice d'un retournement de tendance. Du côté des transports, plus de 266 000 voitures particulières ont été immatriculées en un an dans la région, soit une hausse de +9,5 % par rapport à 2014. Cette progression, constatée dans tous les départements est plus importante dans la région qu'en France métropolitaine (+6,8%). La progression du trafic de l'aéroport de Beauvais-Tillé, spécialisé dans les vols low cost, continue et atteint un niveau record en 2015. Pour l'agriculture, l'année a été exceptionnelle pour les cultures d'hiver, en qualité et en quantité. L'hiver doux et les conditions propices au tallage des céréales ont conduit à des rendements records. Cependant,les prix d'achat des moyens de productions agricoles sont en baisse, ne compensant qu'en partie la baisse importante des prix des produits agricoles. Enfin, le tourisme régional se porte bien.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
Paru le :Paru le31/05/2016
Véronique BRUNIAUX, Insee
Insee Conjoncture Hauts-de-France- Mai 2016
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Frémissement de l’emploi salarié principalement marchand grâce à l’intérim

Véronique BRUNIAUX, Insee

En 2015, l’emploi salarié principalement marchand progresse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie après plusieurs années de baisse. Il augmente de 0,3 %, ce qui correspond à la création nette de 3 200 emplois. Ce léger rebond de l’emploi est toutefois moins prononcé qu’en France métropolitaine. Au sein de la région, l’emploi progresse uniquement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Comme au niveau national, ce sont les services marchands qui portent exclusivement cette embellie. La construction et l’industrie continuent de perdre des emplois.

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 3

Paru le :09/05/2016

En 2015, l’emploi salarié principalement marchand progresse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, après plusieurs années de baisse. En effet, il a légèrement augmenté de 0,3 % au cours de l’année 2015, soit 3 200 emplois créés, après plus de 37 000 détruits entre 2012 et 2014.

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2015 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2014/2009 (1)
Nord-Pas-de-Calais-Picardie Nord-Pas-de-Calais-Picardie France métropolitaine Nord-Pas-de-Calais-Picardie France métropolitaine
Industrie 299,6 -1,8 -1,2 -2,1 -1,2
Industrie agro-alimentaire 52,2 -1,0 0,3 -0,6 -0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 30,7 -0,5 -0,2 0,4 0,3
Biens d'équipement 26,4 -2,7 -1,9 -3,4 -1,6
Matériels de transport 34,2 -1,6 -1,6 -2,6 -1,3
Autres branches industrielles 156,0 -2,2 -1,7 -2,6 -1,8
Construction 105,7 -3,2 -2,6 -2,5 -1,6
Tertiaire marchand 820,6 1,5 1,4 0,4 0,4
Commerce 251,3 0,2 0,8 -0,4 -0,0
Transports 112,4 -1,0 0,2 0,1 -0,0
Hébergement - restauration 62,5 3,1 2,0 0,7 1,1
Information - communication 32,0 3,5 0,7 1,4 0,6
Services financiers 56,2 0,1 1,1 0,4 0,6
Services immobiliers 16,5 0,2 0,9 -0,0 -0,1
Services aux entreprises 172,8 2,5 3,0 0,9 1,3
Services aux ménages 57,3 -1,7 0,3 0,4 -0,6
Intérim 59,5 12,0 9,4 1,9 1,5
Total 1 225,9 0,3 0,5 -0,5 -0,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Ce rebond de l’emploi est toutefois moins prononcé qu’en France métropolitaine où il atteint + 0,5 %. Le Nord-Pas-de-Calais-Picardie figure parmi les régions où l’emploi a été le moins dynamique en 2015. Dans certaines régions, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, l’amélioration de l’emploi salarié marchand a été bien plus prononcée (+ 1,2 %). Dans d’autres, comme Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté ou Normandie, l'emploi s'est à nouveau dégradé.

Au sein de la région, l’emploi progresse uniquement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais (+ 0,6 %), alors qu’il continue de baisser dans l’Oise (– 0,8 %), l’Aisne (– 0,6 %) et la Somme (– 0,4 %).

Figure 2Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2015T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Aisne 87,1 -2,2 -4,0 0,8 0,2 16,0 -0,6
Nord 597,3 -1,5 -3,0 1,7 0,3 9,0 0,6
Oise 159,2 -1,6 -4,3 0,2 0,1 10,1 -0,8
Pas-de-Calais 270,4 -1,5 -3,3 2,1 0,1 17,6 0,6
Somme 111,9 -3,0 -1,8 1,0 -0,3 13,2 -0,4
Nord-Pas-de-Calais-Picardie 1 225,9 -1,8 -3,2 1,5 0,2 12,0 0,3
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Une amélioration qui résulte exclusivement des services marchands

L’augmentation du nombre de salariés est exclusivement portée par les services marchands : + 6 400 pour l’intérim et + 5 200 pour les autres services, hors commerce.

En effet, le nombre de contrats intérimaires a progressé bien plus fortement en 2015 que les années précédentes, soit une hausse de + 12 % après + 3 % en 2014 et + 7 % en 2013. Ce phénomène n’est cependant pas une spécificité régionale, puisqu’en France métropolitaine, la hausse atteint + 9,4 %. L’intérim progresse dans tous les départements de la région, dans des proportions variant du simple au double (+ 9 % dans le Nord, + 17,6 % dans le Pas-de-Calais).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Nord-Pas-de-Calais-Picardie Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,16 100,67 100,05 100,04 99,82 100,1
3e trim. 2005 97,81 101,1 100,15 100,24 99,48 100,17
4e trim. 2005 97,97 103,17 100,22 100,12 99,76 100,33
1er trim. 2006 97,21 104,27 99,5 100,31 99,19 100,51
2e trim. 2006 96,59 105,23 100,9 100,24 99,9 100,9
3e trim. 2006 95,95 106,22 101,4 100,32 100,08 101,31
4e trim. 2006 95,18 107,38 101,72 100,17 100,12 101,5
1er trim. 2007 94,62 108,26 102,45 100,43 100,44 101,98
2e trim. 2007 94,22 109,57 103,1 100,63 100,81 102,34
3e trim. 2007 93,63 111,19 103,67 101,12 101,1 102,82
4e trim. 2007 93,23 112,25 104,21 101,29 101,38 103,09
1er trim. 2008 92,34 113,37 104,81 101,1 101,55 103,19
2e trim. 2008 91,74 113,93 105,24 101,41 101,65 103,06
3e trim. 2008 91,44 114,27 105,23 101,12 101,58 102,98
4e trim. 2008 90,45 113,55 105,07 100,65 101,1 102,76
1er trim. 2009 89,22 112,85 104,87 100,4 100,52 102,2
2e trim. 2009 87,73 111,82 104,53 99,82 99,75 101,65
3e trim. 2009 86,03 110,42 104,45 99,31 99,01 101,24
4e trim. 2009 85,07 109,98 104,5 99,23 98,7 101,15
1er trim. 2010 84,04 108,53 104,26 99,19 98,08 100,9
2e trim. 2010 83,27 108,43 104,28 98,87 97,84 100,78
3e trim. 2010 82,64 108,53 104,77 98,93 97,93 100,83
4e trim. 2010 82,27 108,91 105,31 99,35 98,16 100,89
1er trim. 2011 82,27 108,8 105,52 99,66 98,27 101,15
2e trim. 2011 81,95 108,69 105,92 100,22 98,39 101,39
3e trim. 2011 81,55 108,46 105,87 100,05 98,21 101,33
4e trim. 2011 81,14 108,32 106,17 99,97 98,24 101,44
1er trim. 2012 80,78 108,48 106,14 99,58 98,12 101,5
2e trim. 2012 80,54 107,47 106,28 99,44 98,03 101,46
3e trim. 2012 80,14 106,55 106,22 99,28 97,78 101,35
4e trim. 2012 79,66 105,54 105,91 98,45 97,35 101,14
1er trim. 2013 79,33 104,41 105,9 98,24 97,13 100,9
2e trim. 2013 78,77 103,47 105,43 97,53 96,59 100,62
3e trim. 2013 78,47 102,98 105,69 97,54 96,6 100,75
4e trim. 2013 78,16 102,32 105,75 97,46 96,47 100,78
1er trim. 2014 77,94 101,44 105,77 97,26 96,33 100,73
2e trim. 2014 77,55 100 105,69 97,13 96,03 100,63
3e trim. 2014 77,14 98,37 105,61 97,08 95,7 100,43
4e trim. 2014 76,69 96,84 105,79 97,2 95,51 100,37
1er trim. 2015 76,32 95,52 106 97,39 95,4 100,41
2e trim. 2015 75,83 95,05 106,3 97,45 95,37 100,53
3e trim. 2015 75,49 94,33 106,6 97,48 95,37 100,5
4e trim. 2015 75,34 93,74 106,58 97,37 95,25 100,58
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Dans les services marchands autres que l’intérim et le commerce, l’emploi augmente dans les mêmes proportions qu’au niveau national, soit + 1 % après une progression plus modeste les années précédentes. Néanmoins, les effectifs salariés n'augmentent que dans le Nord (+ 1,7 %) et le Pas-de-Calais (+ 1,5 %) alors qu’ils restent relativement stables dans la Somme et diminuent dans l’Aisne (– 1,1 %) et l’Oise (– 1 %). Par ailleurs, certains secteurs enregistrent des pertes d’emploi ou ne progressent pas. Ainsi, l’emploi dans les activités de transports et entreposage diminue de - 1 % au niveau régional ; seul le département du Nord est en hausse. Cette baisse est cependant en lien avec un recours plus important à l’intérim fin 2015. Après une tendance à la hausse, l’emploi dans les services aux particuliers est également en diminution (– 1,7 %), particulièrement dans l’Oise. Dans les services financiers et immobiliers, les effectifs se stabilisent en 2015 après une période de baisse.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Nord-Pas-de-Calais-Picardie France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 98,76 99,86
3e trim. 2005 102,93 101,93
4e trim. 2005 101,36 102,6
1er trim. 2006 101,51 101,7
2e trim. 2006 107,54 107,36
3e trim. 2006 106,61 107,31
4e trim. 2006 105,77 105,31
1er trim. 2007 117,46 114,93
2e trim. 2007 114,81 112,47
3e trim. 2007 111,85 110,87
4e trim. 2007 112,55 109,72
1er trim. 2008 116,33 114,33
2e trim. 2008 108,57 106,28
3e trim. 2008 98,25 99,93
4e trim. 2008 83,89 86,9
1er trim. 2009 70,14 73,86
2e trim. 2009 70,59 75,59
3e trim. 2009 77,45 79,59
4e trim. 2009 78,97 84,27
1er trim. 2010 83,18 88,79
2e trim. 2010 84,26 93,33
3e trim. 2010 91,88 97,12
4e trim. 2010 95,03 100,8
1er trim. 2011 97,09 101,29
2e trim. 2011 98,12 101,53
3e trim. 2011 97,01 100,53
4e trim. 2011 93,67 96,39
1er trim. 2012 92,74 95,18
2e trim. 2012 89,06 91,84
3e trim. 2012 82,13 88,16
4e trim. 2012 78,76 85,68
1er trim. 2013 84,36 88,46
2e trim. 2013 79,98 87,24
3e trim. 2013 82,84 89,11
4e trim. 2013 84,28 91,04
1er trim. 2014 82,65 89,19
2e trim. 2014 85,92 91,42
3e trim. 2014 83,54 87,85
4e trim. 2014 86,85 90,86
1er trim. 2015 86,59 89,89
2e trim. 2015 88,78 93,28
3e trim. 2015 92,05 96,23
4e trim. 2015 97,25 99,44
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Léger frémissement du commerce

Le commerce semble amorcer une reprise. En effet, l’emploi progresse de + 0,2 % en 2015, après des baisses qui s’étaient réduites au cours des années précédentes : – 1,5 % en 2012, – 1 % en 2013 et – 0,3 % en 2014. Seul le département de la Somme est en retrait pour ce secteur. En région, la hausse du nombre de salariés est cependant bien moins importante qu’en France métropolitaine où elle atteint + 0,8 %.

Des baisses toujours importantes dans la construction et l’industrie

Depuis le début de la crise, les effectifs sont en baisse dans le secteur de la construction. En 2015, ce secteur a perdu - 3,2 % de ses effectifs en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Toutes les régions sont concernées de sorte que l’emploi diminue de - 2,6 % en France métropolitaine. L’emploi est en baisse dans tous les départements de la région, mais de façon plus modérée pour la Somme. Cette baisse est néanmoins à nuancer avec la hausse importante cette année du recours à l’intérim dans ce secteur.

Dans l’industrie, les effectifs salariés sont en recul depuis plusieurs années. En 2015, l’emploi se replie de - 1,8 %, soit une baisse comparable à celles des années précédentes. En France métropolitaine, la baisse est un peu plus modérée (– 1,2 %) et touche l’ensemble des régions. En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, tous les départements sont concernés, en particulier la Somme (– 3 %) et l’Aisne (– 2,2 %). À l’instar de la construction, la réduction des effectifs dans l’industrie est partiellement compensée par un recours toujours accru à l’intérim depuis trois ans. Celui-ci concerne particulièrement les activités de fabrication de produits en caoutchouc, plastiques et minéraux ainsi que de fabrication de matériels de transport.

Certaines activités industrielles sont plus touchées que d’autres. Ainsi les effectifs diminuent de - 2,7 % pour la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ou de machines, notamment dans les départements de la Somme et de l’Oise et de - 2,2 % pour la fabrication d’autres produits industriels.

Figure 5Évolution régionale de l'emploi salarié

Glissement annuel 2015-2014 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2015-2014 (en %))
0 0.5 1
11 0.7546544877763344
24 0.18637128665942884
27 -0.21720957756891443
28 -0.15605022909942845
32 0.2585207151888485
44 -0.3098649975495157
52 0.7829266442686512
53 0.7312846629353918
75 0.7262859749995256
76 1.1879618018043054
84 0.7875664073036838
93 0.9151723454959584
94 0.9161348426266673
  • Note : données CVS.
  • Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 5Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 0,5 %

  • Note : données CVS.
  • Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Accèder au thème "Marché du travail - Salaires" de la rubrique Statistiques du site de l'Insee