Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes ·
Septembre 2024 · n° 44L’activité économique et l’emploi face aux incertitudes Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024
Au deuxième trimestre 2024, la région Auvergne‑Rhône‑Alpes évolue dans un contexte incertain et peu dynamique, et cette fragilité commence à se répercuter sur l’emploi. L’activité des entreprises reste peu soutenue : mesurée par le volume d’heures de travail rémunérées, elle ne croît quasiment plus (+0,1 % par rapport à la même période de 2023). L’emploi salarié est de même à l’arrêt. On note un léger recul de l’emploi privé (‑0,2 %), pour la première fois depuis 2021 ; une hausse modérée de l’emploi public permet de limiter la baisse totale. Les pertes d’emploi dans la construction et l’intérim, durablement touchés, ne sont plus compensées par les créations dans les autres secteurs d’activité. L’emploi industriel ainsi que celui des secteurs du tertiaire sont en effet quasi stables. L’atonie de l’emploi régional ne se traduit pas encore par une hausse du chômage, dont le taux s’abaisse à 6,3 % de la population active.
Les créations d’entreprises ne progressent plus que grâce aux micro‑entrepreneurs ; elles marquent le pas pour les entreprises classiques, tout en restant à un niveau élevé. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente continûment, et ce trimestre, de façon plus prononcée qu’au niveau national. Enfin, la fréquentation hôtelière recule, conséquence d’un mois d’avril décevant.
- Une activité équivalente à celle du trimestre précédent, un niveau variable selon les mois
- L’emploi salarié stagne au deuxième trimestre 2024
- L’intérim continue de baisser
- L’industrie ne progresse plus, la construction diminue encore
- Le tertiaire marchand à l’arrêt, le non marchand avance
- Le chômage en baisse pour le second trimestre consécutif
- Les créations d’entreprises continuent de progresser, portées par le statut de micro‑entrepreneur
- Stabilité des mises en chantier à un niveau bas, le nombre d’autorisations décroche à nouveau
- Les nuitées hôtelières en diminution suite à un mois d’avril décevant
- Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
- Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
Une activité équivalente à celle du trimestre précédent, un niveau variable selon les mois
Au deuxième trimestre 2024, en Auvergne‑Rhône‑Alpes, l’activité économique, estimée par le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, progresse à un rythme lent (+0,1 % par rapport au même trimestre de 2023), dans la continuité du trimestre précédent (+0,1 % également). Au niveau national, l’évolution est un peu supérieure avec une hausse d’activité de 0,4 % après 0,3 % au premier trimestre (figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Ensemble - Auvergne-Rhône-Alpes | Ensemble - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 3,4 | -0,6 | 5,2 | 4,5 | 4,2 | 4,2 |
févr. 2023 | 1,6 | -0,2 | 3,0 | 3,1 | 2,4 | 2,8 |
mars 2023 | 0,9 | -1,4 | 1,9 | 2,1 | 1,4 | 1,8 |
avr. 2023 | 0,3 | -1,8 | 1,4 | 2,1 | 1,0 | 1,3 |
mai 2023 | 2,0 | -1,2 | 2,0 | 2,2 | 1,7 | 1,9 |
juin 2023 | 1,1 | -0,3 | 1,4 | 2,3 | 1,3 | 1,6 |
juil. 2023 | 1,3 | -0,9 | 1,7 | 2,1 | 1,5 | 1,7 |
août 2023 | 0,9 | -2,3 | 2,1 | 2,0 | 1,5 | 1,5 |
sept. 2023 | -0,1 | -1,9 | 1,0 | 1,3 | 0,5 | 0,6 |
oct. 2023 | 1,5 | -1,4 | 1,2 | 2,3 | 1,1 | 1,3 |
nov. 2023 | 0,5 | -2,7 | 1,0 | 1,8 | 0,6 | 0,7 |
déc. 2023 | 0,2 | 4,2 | 0,3 | 1,6 | 0,7 | 0,8 |
janv. 2024 | 1,3 | -4,8 | 1,0 | 1,6 | 0,6 | 0,8 |
févr. 2024 | 0,7 | -2,5 | 0,4 | 2,1 | 0,4 | 0,5 |
mars 2024 | -0,7 | -4,4 | -0,3 | 0,9 | -0,6 | -0,4 |
avr. 2024 | 3,0 | -2,3 | 1,3 | 3,0 | 1,6 | 1,9 |
mai 2024 | -0,2 | -5,3 | 0,1 | 2,2 | -0,2 | 0,1 |
juin 2024 | -0,9 | -3,6 | -0,7 | 0,3 | -0,9 | -0,7 |
juil. 2024 | 0,7 | -1,6 | 0,0 | 1,3 | 0,1 | 0,1 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes
Depuis six mois, les variations mensuelles ont des profils très différents : après une embellie en avril (+1,6 % par rapport à avril 2023), mai et juin ont été négatifs pour la région (respectivement ‑0,2 % et ‑0,9 %). Cette tendance se retrouve au niveau national avec une croissance également appuyée en avril (+1,9 %), une quasi‑stagnation en mai (+0,1 %), et un net repli en juin (‑0,7 %). Ces oscillations selon les mois, qui peuvent être en partie liées à des effets calendaires (cinq week‑ends en juin 2024 contre quatre en juin 2023), conduisent à un bilan trimestriel mitigé et des perspectives incertaines.
Dans la construction, la baisse de l’activité est aussi forte qu’au trimestre précédent (‑3,8 % ce trimestre contre ‑3,9 % auparavant). Elle se poursuit ainsi depuis plus d’un an, atteignant un creux à ‑5,3 % en mai, pour tendre ensuite vers des valeurs de moins en moins négatives. L’activité augmente à nouveau ce trimestre dans l’industrie (+0,6 %), grâce à un mois d’avril très positif (+3,0 %), suivi de deux mois en recul, en attendant une possible remontée en juillet. Dans le tertiaire marchand, la croissance est très faible (+0,2 %) et le mois de juillet peu prometteur. Ce phénomène se retrouve au niveau national pour ces deux secteurs. Seul le tertiaire non marchand connaît une croissance constamment positive, depuis de nombreux trimestres.
L’emploi salarié stagne au deuxième trimestre 2024
En Auvergne‑Rhône‑Alpes, comme au niveau national, l’emploi salarié ne progresse pas au deuxième trimestre 2024, au contraire il se replie légèrement (‑0,1 % dans la région, soit 2 700 emplois de moins) (figure 2). L’emploi privé est plus nettement orienté à la baisse, avec une contraction de l’ordre de 4 100 emplois (‑0,2 %), tandis que l’emploi public augmente (+0,2 %), et vient contenir la diminution d’ensemble.
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,2 | 100,4 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,2 | 100,5 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,3 | 100,6 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,6 | 101,0 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,4 | 101,2 | 101,8 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,4 | 101,4 | 101,7 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 101,7 | 102,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 102,1 | 102,6 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 99,8 | 100,2 | 99,6 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 99,7 | 99,6 | 99,7 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,7 | 102,2 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 101,4 | 101,8 | 101,4 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,2 | 102,5 | 102,5 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 103,9 | 103,6 | 104,7 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,0 | 104,5 | 105,9 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 105,4 | 105,1 | 106,5 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,9 | 105,5 | 107,1 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,1 | 105,7 | 107,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,4 | 106,0 | 107,6 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,8 | 106,4 | 108,1 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 107,0 | 106,5 | 108,2 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,1 | 106,8 | 108,4 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,4 | 107,0 | 108,6 | 108,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,5 | 107,1 | 108,6 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 107,7 | 107,4 | 108,8 | 108,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 107,6 | 107,3 | 108,6 | 108,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Sur un an, l’emploi salarié reste en croissance, mais celle‑ci se limite désormais à 14 400 emplois, soit +0,4 %.
Dans la plupart des départements, l’emploi salarié varie peu (entre ‑0,1 % et +0,1 %) ou régresse. Seul le Rhône conserve une évolution positive (+0,2 %). Dans la Drôme et la Savoie, l’emploi est en baisse d’environ 0,5 % sur le trimestre ; les effectifs dans la Loire et l’Allier se contractent également (‑0,4 %). Sur un an, avec 12 100 emplois supplémentaires, le Rhône reste un moteur de croissance en contribuant à 85 % de la variation de l’emploi salarié. À l’opposé, le nombre de salariés de la Loire recule de 1 500 emplois.
Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.
L’intérim continue de baisser
Au deuxième trimestre 2024, l’emploi intérimaire recule de 1,6 % par rapport au trimestre précédent et s’établit à 104 200 emplois. C’est toutefois moins qu’au niveau national où il diminue de 2,2 %. Cette tendance est continue depuis six trimestres. Le volume de l’emploi intérimaire en Auvergne‑Rhône‑Alpes est désormais en dessous de son niveau de fin 2019, avant la crise sanitaire.
Sur un an, l’emploi dans l’intérim recule fortement (‑5,9 %). Depuis fin 2022 et le début de cette tendance baissière, il s’est même replié de 9,4 %, soit 10 800 emplois de moins. Ce mouvement est parallèle à celui observé au niveau national (figure 3).
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire
Période | Auvergne-Rhône-Alpes | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 97,0 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,7 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 100,0 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,6 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 60,0 | 59,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 74,8 | 73,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 90,6 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 92,8 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 96,6 | 93,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 99,8 | 97,2 |
3ᵉ trim. 2021 | 100,9 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,6 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 104,9 | 100,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 102,6 | 99,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 103,2 | 100,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 103,8 | 100,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,0 | 98,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 99,9 | 97,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 98,7 | 95,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 97,8 | 94,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 95,6 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 94,0 | 91,7 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire
Seul l’effectif intérimaire de la Haute‑Loire progresse (+1,8 %) alors que celui de la Loire recule le plus (‑5,2 %). Le Rhône, avec plus d’un tiers des emplois intérimaires de la région, diminue plus légèrement au cours du trimestre (‑0,6 %), de même que le Puy‑de‑Dôme (‑0,5 %).
L’industrie ne progresse plus, la construction diminue encore
Avec 510 900 emplois au deuxième trimestre 2024, l’industrie reste quasi stable en Auvergne‑Rhône‑Alpes par rapport au trimestre précédent (à peine 300 emplois supplémentaires) (figure 4). L’évolution est à peine plus élevée au niveau national, pour une valeur arrondie identique (+0,1 %).
tableauFigure 4 – Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité | Effectif au 2e trimestre 2024 | Évolution par rapportau 1er trimestre 2024 | Évolution par rapport au 2e trimestre 2023 (en %) | ||
---|---|---|---|---|---|
Effectif | % | France hors Mayotte (en %) | |||
Agriculture | 24 500 | -800 | -3,1 | -2,2 | -3,4 |
Industrie | 510 900 | 300 | 0,1 | 0,1 | 0,8 |
Construction | 195 800 | -1 100 | -0,5 | -0,6 | -1,7 |
Tertiaire marchand hors intérim | 1 440 500 | -800 | -0,1 | 0,0 | 0,6 |
Intérim | 104 200 | -1 700 | -1,6 | -2,2 | -5,9 |
Tertiaire non marchand | 988 300 | 1 400 | 0,1 | 0,2 | 1,3 |
Ensemble | 3 264 100 | -2 700 | -0,1 | 0,0 | 0,4 |
- Note : Données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
- Champ : Emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Dans la région, l’emploi industriel augmente dans le secteur de l’énergie, de l’eau, des déchets et du raffinage (+0,6 %), et plus modérément dans le secteur de la fabrication d’équipements électriques et électroniques (+0,2 %). La fabrication de matériels de transport et celle d’autres produits industriels restent stables. Seule l’industrie agro‑alimentaire est en légère baisse (‑0,1 %).
L’emploi industriel stagne ou recule très légèrement dans la plupart des départements ce trimestre. Le Rhône apporte une certaine stabilité avec la création de 600 emplois supplémentaires, soit une hausse de 0,6 % pour ce département qui concentre 22 % de l’emploi industriel. Sur l’année, le Rhône contribue à hauteur de 46 % à la faible croissance annuelle de l’emploi industriel régional (0,8 % sur un an), soit 1 700 emplois nouveaux sur les 3 800. Le Puy‑de Dôme, 8 % de l’emploi industriel, contribue à hauteur de près de 17 % à cette croissance. C’est dans ces deux départements que la croissance relative de l’emploi industriel sur un an est la plus forte (supérieure à +1,5 %).
Avec 195 800 emplois au deuxième trimestre 2024, le secteur de la construction baisse à nouveau de plus de 0,5 % ce trimestre, soit 1 100 emplois en moins dans la région. Au niveau national, la baisse est légèrement supérieure (‑0,6 %).
Le tertiaire marchand à l’arrêt, le non marchand avance
Avec 1 440 500 emplois, le secteur tertiaire marchand hors intérim reste quasi stable avec un repli d’à peine 0,1 % (soit 800 emplois en moins) par rapport au trimestre précédent. Au niveau national, ce secteur reste également stable (figure 5).
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,1 | 100,4 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,4 | 100,7 | 99,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,8 | 100,6 | 100,9 | 99,3 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,2 | 100,9 | 101,7 | 99,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 101,4 | 102,5 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,4 | 101,6 | 102,3 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,1 | 101,8 | 102,6 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,8 | 101,9 | 103,8 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 104,7 | 101,6 | 101,6 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 106,0 | 101,2 | 100,7 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 107,4 | 101,2 | 103,4 | 100,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 108,7 | 101,1 | 101,3 | 101,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 110,0 | 101,7 | 102,3 | 101,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,5 | 102,2 | 105,9 | 101,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 111,2 | 102,7 | 107,4 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2021 | 111,6 | 103,0 | 108,3 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 111,6 | 103,2 | 109,1 | 101,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 111,3 | 103,7 | 109,6 | 102,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 111,3 | 104,1 | 110,1 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 111,2 | 104,4 | 110,7 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 110,7 | 104,7 | 111,1 | 102,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 110,4 | 105,1 | 111,4 | 102,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 110,0 | 105,4 | 111,7 | 103,0 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,8 | 105,6 | 111,8 | 103,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 109,2 | 105,8 | 112,2 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 108,6 | 105,9 | 112,1 | 103,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes
Dans la région, l’emploi augmente dans le secteur des transports et de l’entreposage, et dans celui des services aux ménages (+0,3 % pour chacun d’entre eux). Le commerce reste stable. Les autres secteurs sont en repli, notamment le secteur des services immobiliers (‑1,5 %) et l’hébergement‑restauration (‑0,6 %).
Les services immobiliers cumulent une baisse de 5,3 % de l’emploi sur un an. L’hébergement‑restauration (‑0,2 %) et l’information‑communication (‑0,7 %) diminuent plus modérément contrairement aux autres secteurs du tertiaire dont aucun ne décroît. L’emploi tertiaire marchand se replie dans huit des douze départements de la région, notamment en Savoie (‑0,8 % soit près de 800 emplois en moins) et en Haute‑Loire (‑0,7 % soit 150 emplois en moins).
Avec 988 300 emplois au deuxième trimestre 2024, le secteur tertiaire non marchand augmente faiblement de 0,1 % sur un an (soit 1 400 emplois supplémentaires) en Auvergne‑Rhône‑Alpes. Au niveau national, ce secteur progresse un peu plus (+0,2 %).
Le chômage en baisse pour le second trimestre consécutif
Au deuxième trimestre 2024, en Auvergne‑Rhône‑Alpes, le taux de chômage localisé s’élève à 6,3 % de la population active, à nouveau en recul de 0,1 point par rapport au trimestre précédent (figure 6). Ce taux est structurellement inférieur d’un point à celui enregistré en France où il s’élève à 7,3 %, après une baisse trimestrielle de 0,2 point. Il demeure quasi identique à son niveau d’il y a un an (+0,1 point).
tableauFigure 6 – Taux de chômage
Période | Auvergne-Rhône-Alpes | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,7 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,5 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,3 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,3 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,1 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,5 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,9 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,1 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,3 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,0 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,4 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,1 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,0 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,2 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,4 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,4 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,3 | 7,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 6 – Taux de chômage
Dans la plupart des départements de la région, le taux de chômage varie peu ou reste stable. Il recule le plus en Ardèche et en Savoie (‑0,2 point). Il reste identique dans l’Allier, le Cantal, la Loire et la Haute‑Loire. Dans les derniers départements de la région (Ain, Drôme, Isère, Puy‑de‑Dôme, Rhône et Haute‑Savoie), la baisse est très légère (‑0,1 point).
La situation relative des départements reste inchangée, avec un taux allant de 4,2 % dans le Cantal à près de 8 % dans l’Allier, l’Ardèche et la Drôme.
Les créations d’entreprises continuent de progresser, portées par le statut de micro‑entrepreneur
En Auvergne‑Rhône‑Alpes, 33 400 entreprises ont été créées au premier trimestre 2024, soit 1,4 % de plus qu’au trimestre précédent, alors qu’au niveau national, le repli est de 1,1 % (figure 7).
tableauFigure 7 – Créations d'entreprises
Période | Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,0 | 99,1 | 104,5 | 103,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,1 | 101,0 | 108,0 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 97,8 | 99,1 | 111,2 | 107,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 98,1 | 100,2 | 112,4 | 111,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 102,3 | 107,0 | 126,5 | 122,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 99,9 | 104,4 | 127,3 | 121,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,2 | 104,6 | 131,3 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,0 | 102,3 | 134,1 | 127,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 91,7 | 97,0 | 122,3 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 76,0 | 75,9 | 104,2 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 111,8 | 114,7 | 155,8 | 152,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 111,4 | 114,7 | 152,1 | 150,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 113,7 | 116,5 | 149,7 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 118,2 | 122,5 | 155,5 | 155,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 115,8 | 115,1 | 149,1 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 115,7 | 114,4 | 150,1 | 146,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 116,3 | 117,4 | 154,5 | 151,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 116,3 | 117,0 | 149,5 | 148,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 119,9 | 119,1 | 151,6 | 153,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 118,1 | 118,6 | 156,6 | 155,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 97,8 | 105,4 | 140,0 | 143,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 100,6 | 107,5 | 144,6 | 147,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 103,2 | 110,5 | 149,8 | 156,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 110,6 | 114,5 | 155,3 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 112,1 | 117,8 | 161,0 | 165,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 110,8 | 115,1 | 163,2 | 163,8 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 7 – Créations d'entreprises
Cette hausse masque des disparités selon les secteurs. Alors que le nombre de nouvelles entreprises augmente dans la construction et le commerce (respectivement +2,7 % et +2,3 %) et plus modérément dans les services (+1,0 %), il recule de 0,5 % dans l’industrie.
Les services, avec 19 600 créations, concentrent près des deux tiers des nouvelles entreprises contre moins de 7 % pour l’industrie.
Les créations sous le statut de micro‑entrepreneur (+2,7 %) portent la hausse globale, alors que les créations d’autres types d’entreprises diminuent de 1,1 %. Il en est ainsi dans tous les grands secteurs.
Les créations d’entreprises ont augmenté de 13 % dans la région par rapport à la même période de l’année précédente. Le régime de micro‑entrepreneur soutient toujours la création d’entreprises (plus de +14 %), davantage que celui des entreprises classiques, dont la progression reste tout de même importante (+10 %).
Au total, 129 000 entreprises ont été créées de juillet 2023 à juin 2024, volume le plus haut jamais observé. Les micro‑entrepreneurs cumulent plus de 84 000 unités de ce total. La part des créations sous ce régime n’a jamais été aussi élevée et atteint désormais 66 % du total.
Sur un an, le secteur des services concentre toujours près de six créations d’entreprises sur dix (76 500 nouvelles entreprises) même s’il est celui qui progresse le moins (+8,3 %).
En Auvergne‑Rhône‑Alpes, entre juillet 2023 et juin 2024, 7 400 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire, soit une hausse de plus de 29 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette tendance est légèrement plus prononcée qu’au niveau national, où la progression s’approche de 26 %.
Le nombre de défaillances croît de façon continue depuis fin 2021, et excède de plus de 20 % le niveau connu avant la crise sanitaire.
Stabilité des mises en chantier à un niveau bas, le nombre d’autorisations décroche à nouveau
En Auvergne‑Rhône‑Alpes, le nombre de logements commencés, en données corrigées des variations saisonnières, ne progresse pratiquement plus (+100 logements au deuxième trimestre 2024), alors qu’il était en légère augmentation depuis deux trimestres, après une baisse quasi constante observée depuis fin 2021. Il reste en dessous des 10 000 logements par trimestre, seuil historiquement bas atteint au deuxième trimestre 2023. Au niveau national, une faible remontée ne compense pas les reculs des deux derniers trimestres (figure 8).
tableauFigure 8 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Auvergne-Rhône-Alpes | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Auvergne-Rhône-Alpes | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 100,1 | 82,1 | 84,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 91,3 | 97,3 | 89,2 | 89,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 88,3 | 97,7 | 89,8 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 91,1 | 92,9 | 82,6 | 88,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 84,0 | 90,2 | 77,3 | 83,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 97,3 | 95,1 | 76,9 | 80,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 93,2 | 90,3 | 85,1 | 81,9 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,9 | 102,7 | 80,8 | 84,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 106,8 | 96,4 | 77,4 | 80,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 57,4 | 58,9 | 77,2 | 68,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 79,0 | 80,8 | 86,8 | 86,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 87,9 | 94,5 | 85,1 | 81,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 97,4 | 94,4 | 91,2 | 88,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 94,0 | 98,3 | 89,0 | 88,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 99,6 | 101,1 | 95,5 | 87,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,4 | 98,7 | 89,3 | 89,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 118,0 | 117,8 | 87,5 | 90,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 110,3 | 110,2 | 83,5 | 83,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 101,2 | 105,3 | 81,4 | 80,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 72,3 | 75,7 | 83,6 | 83,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 77,1 | 82,6 | 72,3 | 71,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 81,4 | 79,5 | 63,1 | 64,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 71,9 | 72,1 | 50,9 | 58,8 |
4ᵉ trim. 2023 | 63,6 | 75,6 | 56,8 | 58,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 67,8 | 72,7 | 59,5 | 55,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 56,5 | 68,8 | 60,2 | 59,2 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 8 – Évolution du nombre de logements
Le nombre d’autorisations délivrées est un indicateur avancé du nombre de mises en chantier. Au deuxième trimestre 2024, il est en forte baisse dans la région (‑1 900 en données corrigées des variations saisonnières), passant à son tour et pour la première fois, sous la barre historique des 10 000 logements (9 700 logements). Au niveau national, le nombre de logements autorisés se réduit à un rythme comparable à celui du trimestre précédent, moins élevé cependant que dans la région.
Les nuitées hôtelières en diminution suite à un mois d’avril décevant
Au deuxième trimestre 2024, les touristes ont passé 5,6 millions de nuitées dans les hôtels de la région, soit une diminution de 2,4 % par rapport au même trimestre de l’année précédente (figure 9).
tableauFigure 9 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Auvergne-Rhône-Alpes | France |
---|---|---|
janv. 2023 | 28,8 | 42,0 |
févr. 2023 | 7,3 | 16,4 |
mars 2023 | 1,5 | 6,9 |
avr. 2023 | 4,4 | 8,3 |
mai 2023 | 4,2 | 5,5 |
juin 2023 | 2,0 | 1,4 |
juil. 2023 | -5,9 | -5,4 |
août 2023 | -6,0 | -5,5 |
sept. 2023 | 5,6 | 1,7 |
oct. 2023 | -1,0 | -3,6 |
nov. 2023 | 0,5 | -2,8 |
déc. 2023 | 0,2 | -3,3 |
janv. 2024 | -5,2 | -2,5 |
févr. 2024 | -0,5 | -1,7 |
mars 2024 | 6,7 | 6,9 |
avr. 2024 | -9,2 | -8,9 |
mai 2024 | 1,1 | -0,5 |
juin 2024 | 0,8 | -4,7 |
juil. 2024 | -3,1 | -5,8 |
- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 9 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
Cette baisse est imputable à la seule clientèle résidente, en recul de 4,5 %. Ce repli est comparable à celui du trimestre précédent, alors que les nuitées des non‑résidents continuent de progresser, mais à un rythme moins soutenu (+4,2 %, contre près de 12 % au premier trimestre).
En France métropolitaine, cette diminution est plus marquée qu’en Auvergne‑Rhône‑Alpes (‑4,5 %) ; elle concerne à la fois les nuitées des résidents (‑5,6 %) et celles des non‑résidents (‑2,7 %). L’évolution trimestrielle tient au fort recul des nuitées en avril 2024 par rapport à avril 2023, alors que mai et juin sont en très légère augmentation.
Le nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement est stable par rapport à la même période de l’année précédente. L’Allier (‑7,9 %) et le Puy‑de‑Dôme (‑4,2 %) sont cependant en forte baisse alors qu’en Haute‑Loire, dans la Loire et dans la Drôme, elles augmentent respectivement de +12,2 %, +7,2 % et +5,4 %.
La situation est similaire dans la restauration, sur ce trimestre par rapport au deuxième trimestre 2023. La Haute‑Loire et le Cantal sont de nouveau les plus dynamiques (+8,6 % et +7,1 %), à l’instar du premier trimestre 2024. L’activité diminue légèrement dans l’Allier (‑2,8 %), en Ardèche (‑1,7 %) et dans le Rhône (‑1,5 %)
Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.
Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.
(2) « L’activité économique régionale en berne mais l’emploi résiste », Insee Conjoncture Auvergne‑Rhône‑Alpes no 43, Juillet 2024.
(3) Bilan économique 2023 : « L’activité économique revient à la normale, les effets de la crise sanitaire semblent derrière nous », Insee Conjoncture Auvergne‑Rhône‑Alpes no 42, juin 2024.
(4) « Du PIB, des Jeux, des inconnues », Note de conjoncture nationale, Insee, Juillet 2024.