Insee
Insee Conjoncture Normandie · Juillet 2024 · n° 43
Insee Conjoncture NormandieAu 1er trimestre 2024, l’emploi salarié poursuit sa progression en Normandie en dépit d’un ralentissement de l’activité économique Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Flavien Alleaume, Laura Le Mains (Insee)

Dans un contexte d’incertitude géopolitique toujours présente et malgré la stabilisation des tensions inflationnistes, l’activité économique a interrompu sa dynamique de croissance au 1er trimestre 2024 en Normandie, notamment dans l’industrie et la construction. Pour autant, l’emploi salarié hors intérim poursuit sa progression ininterrompue depuis plus de trois ans alors que le chômage reste quasi stable. La transition de l’appareil productif se poursuit avec une hausse des créations et des défaillances d’entreprises.

Insee Conjoncture Normandie
No 43
Paru le :Paru le12/07/2024

En mars 2024, l’activité économique interrompt sa croissance

Au mois de mars 2024, l’activité économique – mesurée par le nombre d’heures rémunérées – recule en Normandie (figure 1). Sur un an, son niveau fléchit de 0,4 %. Cette baisse est principalement imputable aux secteurs de l’industrie (-0,4 point) et de la construction (-0,3 point).

Ce recul concerne tous les départements normands (de -0,5 % en Seine-Maritime à -2,1 % dans l’Eure).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,2 0,0 4,5 0,3 5,1
févr. 2022 0,3 0,1 5,9 0,3 6,7
mars 2022 0,5 0,3 6,2 0,3 7,4
avr. 2022 0,1 0,0 7,8 0,4 8,2
mai 2022 0,9 0,5 6,3 0,4 8,1
juin 2022 0,5 0,0 2,8 0,3 3,6
juil. 2022 0,1 -0,1 1,1 0,2 1,3
août 2022 0,6 0,1 1,4 0,4 2,6
sept. 2022 0,9 0,0 1,3 0,3 2,5
oct. 2022 0,7 -0,1 0,6 0,3 1,5
nov. 2022 0,6 0,0 0,6 0,3 1,6
déc. 2022 0,1 0,0 0,4 0,3 0,8
janv. 2023 1,0 0,1 1,8 0,5 3,4
févr. 2023 0,8 0,1 1,0 0,4 2,4
mars 2023 0,6 0,0 0,6 0,3 1,5
avr. 2023 0,4 -0,1 0,5 0,2 1,1
mai 2023 0,6 -0,2 0,8 0,2 1,5
juin 2023 0,6 0,1 0,7 0,3 1,7
juil. 2023 0,4 0,0 0,8 0,3 1,5
août 2023 0,1 -0,1 0,6 0,3 0,8
sept. 2023 -0,2 -0,1 0,3 0,2 0,2
oct. 2023 0,3 0,0 0,6 0,4 1,3
nov. 2023 0,1 -0,2 0,3 0,3 0,6
déc. 2023 0,0 0,3 0,4 0,2 0,9
janv. 2024 0,0 -0,5 0,6 0,3 0,4
févr. 2024 -0,1 0,0 0,5 0,3 0,6
mars 2024 -0,4 -0,3 0,2 0,2 -0,4
avr. 2024 0,2 0,1 0,5 0,3 1,0
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Construction : les mises en chantier de nouveau en baisse

Au 1er trimestre 2024, le cumul du nombre de logements commencés sur un an diminue en Normandie (-3,0 % ; figure 2), comme au niveau national (-5,1 %), et atteint son plus bas niveau depuis 2000. Les mises en chantier sont inférieures dans les différents départements normands (entre -6,1 % dans l’Eure et -9,9 % dans l’Orne) à l’exclusion de la Seine-Maritime, en hausse (+4,2 %).

Le cumul du nombre de logements autorisés à la construction repart à la hausse en Normandie (+3,2 %) alors qu’il baisse au niveau national (-3,2 %). Les autorisations augmentent de manière prononcée dans l’Eure (+27,4 %), plus modérément dans la Manche (+7,7 %) et en Seine-Maritime (+6,5 %) et baissent dans l’Orne et le Calvados (-3,5 % et -10,1 %).

Pour les locaux non résidentiels, le cumul sur un an de la surface de plancher commencée diminue davantage dans la région (-14,1 %) qu’au niveau national (-2,4 %). À l’échelle départementale, c’est dans l’Orne (-61,6 %) et dans l’Eure (-35,1 %) que la baisse est la plus marquée.

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Normandie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Normandie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 94,5 100,1 97,4 84,3
2ᵉ trim. 2018 99,1 97,3 117,4 89,3
3ᵉ trim. 2018 95,0 97,7 85,7 82,9
4ᵉ trim. 2018 100,6 93,0 93,8 88,0
1ᵉ trim. 2019 92,9 90,3 95,1 83,4
2ᵉ trim. 2019 86,8 95,0 92,6 80,3
3ᵉ trim. 2019 89,6 90,4 108,7 82,0
4ᵉ trim. 2019 108,1 102,6 79,4 84,2
1ᵉ trim. 2020 123,8 96,5 85,2 80,2
2ᵉ trim. 2020 61,2 58,8 86,3 68,8
3ᵉ trim. 2020 82,5 80,8 122,5 86,8
4ᵉ trim. 2020 107,7 94,5 99,4 81,7
1ᵉ trim. 2021 108,5 94,5 114,0 88,0
2ᵉ trim. 2021 102,0 98,0 91,7 87,8
3ᵉ trim. 2021 120,7 101,1 91,5 87,8
4ᵉ trim. 2021 102,1 98,7 102,5 89,3
1ᵉ trim. 2022 126,5 117,9 104,6 90,4
2ᵉ trim. 2022 131,3 109,8 115,4 83,0
3ᵉ trim. 2022 113,2 104,8 96,7 79,9
4ᵉ trim. 2022 99,3 75,7 119,2 82,8
1ᵉ trim. 2023 106,2 82,7 79,1 71,1
2ᵉ trim. 2023 88,3 78,7 71,4 64,9
3ᵉ trim. 2023 80,8 71,9 70,0 58,6
4ᵉ trim. 2023 78,2 76,3 81,4 58,8
1ᵉ trim. 2024 114,3 74,6 71,1 56,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 2Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation hôtelière progresse légèrement

Au 1er trimestre 2024, la fréquentation dans les hôtels progresse de 2,6 % par rapport à son niveau un an plus tôt (figure 3), une croissance légèrement supérieure à celle du niveau national (+1,1 %).

Le nombre de nuitées enregistrées sur cette même période augmente dans la Manche (+2,8 %), la Seine-Maritime (+3,6 %) et le Calvados (+4,1 %) mais faiblit dans l’Orne (-2,3 %) et l’Eure (-4,8 %).

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,3 101,2
3ᵉ trim. 2018 102,3 101,8
4ᵉ trim. 2018 103,1 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,2 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,4 102,6
3ᵉ trim. 2019 105,3 102,7
4ᵉ trim. 2019 104,8 103,0
1ᵉ trim. 2020 101,1 82,9
2ᵉ trim. 2020 76,2 58,9
3ᵉ trim. 2020 70,8 47,8
4ᵉ trim. 2020 60,5 33,6
1ᵉ trim. 2021 55,3 40,9
2ᵉ trim. 2021 63,9 47,9
3ᵉ trim. 2021 64,8 53,2
4ᵉ trim. 2021 74,1 64,6
1ᵉ trim. 2022 80,8 74,0
2ᵉ trim. 2022 95,4 90,1
3ᵉ trim. 2022 101,7 96,4
4ᵉ trim. 2022 102,3 99,5
1ᵉ trim. 2023 103,0 102,7
2ᵉ trim. 2023 104,3 104,0
3ᵉ trim. 2023 101,7 102,9
4ᵉ trim. 2023 101,2 102,1
1ᵉ trim. 2024 101,6 102,3
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

L’emploi salarié poursuit sa dynamique de croissance

Pour le cinquième trimestre consécutif, l’emploi salarié (incluant l’intérim) progresse en Normandie au 1er trimestre 2024 (+0,3 % par rapport au trimestre précédent ; figure 4). Cette croissance concerne l’emploi privé (+0,3 %) et public (+0,2 %), et dans des proportions similaires dans la région et au niveau national.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,3 100,1 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,8 101,3 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,8 101,4 101,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,6 101,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,0 101,5 102,6
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,3 98,9 100,3
2ᵉ trim. 2020 98,8 99,7 99,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,6 101,7 101,0 102,1
4ᵉ trim. 2020 100,9 101,8 101,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 101,6 102,6 102,2 103,2
2ᵉ trim. 2021 102,4 103,6 103,1 104,5
3ᵉ trim. 2021 103,2 104,5 104,0 105,4
4ᵉ trim. 2021 103,5 105,0 104,5 106,2
1ᵉ trim. 2022 103,7 105,3 104,9 106,6
2ᵉ trim. 2022 103,9 105,8 105,1 107,2
3ᵉ trim. 2022 104,5 106,2 105,8 107,7
4ᵉ trim. 2022 104,4 106,5 105,9 108,2
1ᵉ trim. 2023 104,5 106,7 105,9 108,3
2ᵉ trim. 2023 104,7 106,9 106,2 108,5
3ᵉ trim. 2023 104,7 107,1 106,3 108,7
4ᵉ trim. 2023 104,9 107,1 106,2 108,6
1ᵉ trim. 2024 105,2 107,4 106,5 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Par rapport au trimestre précédent, l’emploi salarié hors intérim augmente de 0,3 % dans la région. Cette croissance concerne tous les secteurs d’activité (figure 5), et plus particulièrement le tertiaire marchand (+0,4 %) et non marchand (+0,3 %). Sur un an, la création nette d’emplois est marquée (+0,9 %) dans tous les secteurs d’activité, à l’exception de la construction qui reste atone. Hors intérim, l’emploi salarié progresse dans la région de façon ininterrompue depuis le 2e trimestre 2020 (+6,0 % sur cette période).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 100,0 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,2 100,5 99,5
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,7 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,7 101,7 99,4
2ᵉ trim. 2019 103,0 100,9 101,7 99,3
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,7 98,9
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,4 99,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 101,2 101,3 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,4 100,6 100,2 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,8 100,5 102,1 99,4
4ᵉ trim. 2020 107,0 100,6 101,9 99,8
1ᵉ trim. 2021 107,9 100,8 103,1 99,9
2ᵉ trim. 2021 108,7 101,1 104,3 100,3
3ᵉ trim. 2021 109,7 101,4 105,7 100,9
4ᵉ trim. 2021 110,6 101,6 106,2 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,7 101,5 106,9 100,6
2ᵉ trim. 2022 111,4 101,8 107,2 100,5
3ᵉ trim. 2022 111,7 102,2 108,1 100,7
4ᵉ trim. 2022 112,1 102,4 108,2 100,5
1ᵉ trim. 2023 111,7 102,8 108,4 100,6
2ᵉ trim. 2023 111,8 102,8 108,9 100,7
3ᵉ trim. 2023 111,7 103,1 109,1 100,6
4ᵉ trim. 2023 111,6 103,4 109,1 101,3
1ᵉ trim. 2024 111,8 103,5 109,5 101,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse dans tous les départements de Normandie

Au 1er trimestre 2024, l’emploi salarié progresse dans tous les départements normands (de +0,1 % dans l’Orne à +0,4 % dans le Calvados par rapport au trimestre précédent).

Sur un an, le nombre d’emplois salariés décroît dans l’Orne (-0,3 %) mais progresse dans les autres départements de la région, notamment dans le Calvados (+1,1 %) et en Seine-Maritime (+0,9 %).

Le recours à l’intérim se stabilise en Normandie

Au 1er trimestre 2024 et après cinq trimestres consécutifs de repli, le recours à l’intérim se stabilise en Normandie par rapport au trimestre précédent (+0,2 % ; figure 6). Au niveau national, le recours à l’intérim se maintient également au cours de ce trimestre.

Sur un an, l’intérim reste en retrait dans la région (-5,0 %), comme au niveau national (-4,7 %).

Figure 6Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,6 99,7
3ᵉ trim. 2018 99,5 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,3 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 98,7 99,7
3ᵉ trim. 2019 96,8 99,2
4ᵉ trim. 2019 93,8 96,5
1ᵉ trim. 2020 58,2 59,6
2ᵉ trim. 2020 71,7 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,5 88,6
4ᵉ trim. 2020 90,3 91,1
1ᵉ trim. 2021 92,5 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,3 97,0
3ᵉ trim. 2021 94,8 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,3 102,1
1ᵉ trim. 2022 97,1 100,9
2ᵉ trim. 2022 94,6 99,1
3ᵉ trim. 2022 98,4 100,7
4ᵉ trim. 2022 96,5 100,8
1ᵉ trim. 2023 93,5 98,7
2ᵉ trim. 2023 93,4 97,5
3ᵉ trim. 2023 91,9 95,7
4ᵉ trim. 2023 88,6 94,1
1ᵉ trim. 2024 88,8 94,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage reste quasi stable

Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage reste quasi stable en Normandie (-0,1 point par rapport au trimestre précédent ; figure 7). Il s’établit à 7,0 % de la population active régionale, un niveau inférieur à celui de France métropolitaine (7,3 % ; 0,0 point).

Le taux de chômage reste quasi stable dans tous les départements normands par rapport au trimestre précédent. Avec un taux de chômage de 8,0 %, la Seine-Maritime est le seul département de la région dont le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale. La Manche demeure le département le moins affecté par le chômage (5,3 %), devant le Calvados (6,6 %), l’Orne (6,8 %) et l’Eure (7,1 %).

Figure 7Évolution du taux de chômage

(en %)
Évolution du taux de chômage ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
1ᵉ trim. 2015 10,1 10,0
2ᵉ trim. 2015 10,3 10,2
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 10,0 9,7
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2017 9,5 9,2
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 8,9 8,7
1ᵉ trim. 2018 9,1 9,0
2ᵉ trim. 2018 9,0 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,8 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,4
1e trim. 2019 8,5 8,5
2ᵉ trim. 2019 8,3 8,2
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,1
4ᵉ trim. 2019 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,7
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,8 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,8 7,8
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,2
1ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2022 7,1 7,2
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,0
4ᵉ trim. 2022 6,6 6,9
1ᵉ trim. 2023 6,6 6,9
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,0
3ᵉ trim. 2023 6,9 7,2
4ᵉ trim. 2023 7,1 7,3
1ᵉ trim. 2024 7,0 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 7Évolution du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi en augmentation

Au 1er trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail est quasiment stable en Normandie (+0,1 %) par rapport au trimestre précédent, à l’instar du niveau national (figure 8). Sur un an, la Normandie compte 830 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit une hausse de 0,3 % (+0,6 % en France hors Mayotte).

Au niveau départemental, le nombre de demandeurs d’emploi sur le trimestre progresse dans l’Orne (+0,8 %), dans la Manche (+0,6 %) et en Seine-Maritime (+0,2 %). Leur nombre diminue dans le Calvados (-0,2 %) et dans l’Eure (-0,5 %). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente dans presque tous les départements normands (entre +0,4 % dans l’Orne et +1,3 % dans le Calvados) à l’exception de l’Eure qui bénéficie d’une baisse de 1,8 %.

Le chômage de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits à France Travail depuis un an ou plus) concerne 44,4 % des demandeurs d’emploi de la région. Au 1er trimestre 2024, celui-ci est en hausse de 0,9 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente également en Normandie (+1,6 %).

Au cours de ce trimestre, la hausse du nombre de demandeurs d’emploi touche surtout les hommes (+0,3 %) alors que leur nombre diminue très légèrement chez les femmes (-0,1 %). La demande d’emploi des personnes de 25 ans et plus est en très légère hausse (+0,2 %), mais elle baisse de 0,4 % chez les personnes de moins de 25 ans.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,0
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,0
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,4 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,5
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,9 98,4
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,5 91,9
3ᵉ trim. 2022 85,0 91,5
4ᵉ trim. 2022 83,4 90,7
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,2 90,3
4ᵉ trim. 2023 83,8 91,0
1ᵉ trim. 2024 83,9 91,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Les créations d’entreprises toujours en hausse…

Avec 9 740 entreprises créées au 1er trimestre 2024 (+2,4 % ; figure 9), les créations d’entreprises augmentent en Normandie pour le troisième trimestre consécutif. L’industrie (+3,6 %) et les services (+3,6 %) portent l’essentiel de cette hausse. En revanche, les créations d’entreprises ralentissent dans le secteur de la construction (-4,0 %).

Dans la région, la hausse du nombre de créations d’entreprises est portée par les microentreprises (+4,5 %), dont le nombre de créations atteint un niveau inédit au cours de ce trimestre, alors que les créations d’entreprises classiques refluent (-1,1 %).

Sur un an, les créations d’entreprises continuent de progresser dans la région (+14,1 %) comme au niveau national (+13,3 %). Le secteur de l’industrie est particulièrement dynamique (+48,3 %), tout comme le secteur regroupant les activités de « commerce, transports, hébergement et restauration » (+21,5 %) et les services (+8,6 %).

Toujours sur un an, les créations de microentreprises sont en forte hausse en Normandie (+18,7 %), plus qu’au niveau national (+13,9 %). À l’inverse, les créations d’entreprises classiques augmentent presque deux fois moins dans la région (+6,4 %) qu’au niveau national (+12,2 %).

Figure 9Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,6 99,7 102,9 104,2
2ᵉ trim. 2018 96,6 100,7 106,8 107,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 98,9 112,9 108,4
4ᵉ trim. 2018 98,3 101,4 114,6 112,5
1ᵉ trim. 2019 100,7 107,0 125,5 122,8
2ᵉ trim. 2019 100,5 106,2 124,1 123,5
3ᵉ trim. 2019 95,8 105,8 125,3 126,2
4ᵉ trim. 2019 97,4 102,5 133,4 128,4
1ᵉ trim. 2020 98,2 97,6 125,0 118,2
2ᵉ trim. 2020 83,0 73,9 105,8 97,0
3ᵉ trim. 2020 114,1 112,5 157,6 150,4
4ᵉ trim. 2020 114,4 113,9 156,4 150,0
1ᵉ trim. 2021 118,9 116,1 159,8 154,7
2ᵉ trim. 2021 123,9 120,2 164,9 153,4
3ᵉ trim. 2021 115,4 115,3 154,6 145,4
4ᵉ trim. 2021 112,6 115,0 149,6 147,3
1ᵉ trim. 2022 120,7 115,9 165,2 151,2
2ᵉ trim. 2022 108,5 117,8 140,2 147,8
3ᵉ trim. 2022 116,7 120,9 150,2 155,0
4ᵉ trim. 2022 110,3 118,7 156,9 155,9
1ᵉ trim. 2023 104,5 105,9 148,2 144,0
2ᵉ trim. 2023 97,1 107,1 148,1 146,1
3ᵉ trim. 2023 103,2 110,4 161,4 157,1
4ᵉ trim. 2023 112,4 114,0 165,0 156,8
1ᵉ trim. 2024 111,2 118,8 169,0 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

… les défaillances également

Entre avril 2023 et mars 2024, plus de 2 200 entreprises ont cessé leur activité en Normandie. Ce volume de défaillances est en hausse pour le dixième trimestre consécutif (+3,3 % par rapport au trimestre précédent ; figure 10). La région retrouve ainsi son niveau de décembre 2019.

Cette augmentation des défaillances d’entreprises est particulièrement marquée dans la Manche (+9,9 %) et en Seine-Maritime (+4,3 %).

Figure 10Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Normandie France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 100,2 99,1
févr. 2018 100,2 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avr. 2018 100,6 97,6
mai 2018 100,3 96,7
juin 2018 98,1 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,9 97,7
sept. 2018 100,0 98,0
oct. 2018 100,8 99,0
nov. 2018 101,3 98,9
déc. 2018 99,1 99,0
janv. 2019 99,3 99,8
févr. 2019 99,7 99,7
mars 2019 98,6 99,3
avr. 2019 97,4 99,5
mai 2019 96,5 99,3
juin 2019 97,3 98,3
juil. 2019 96,1 98,3
août 2019 94,0 97,1
sept. 2019 94,0 96,3
oct. 2019 91,7 95,2
nov. 2019 90,2 94,3
déc. 2019 91,6 93,7
janv. 2020 89,7 91,5
févr. 2020 87,1 90,1
mars 2020 83,7 86,4
avr. 2020 78,2 80,8
mai 2020 73,5 76,0
juin 2020 72,1 73,5
juil. 2020 69,5 70,6
août 2020 68,1 69,7
sept. 2020 66,2 66,9
oct. 2020 63,2 63,3
nov. 2020 60,0 60,3
déc. 2020 55,9 57,2
janv. 2021 52,3 54,7
févr. 2021 48,4 51,6
mars 2021 47,0 51,4
avr. 2021 47,4 52,7
mai 2021 47,6 53,8
juin 2021 44,8 52,9
juil. 2021 42,0 51,5
août 2021 42,7 51,3
sept. 2021 40,3 50,4
oct. 2021 39,4 49,9
nov. 2021 40,1 49,9
déc. 2021 41,4 50,5
janv. 2022 42,0 51,5
févr. 2022 44,3 53,2
mars 2022 47,0 55,4
avr. 2022 49,7 57,5
mai 2022 52,1 59,3
juin 2022 53,7 61,4
juil. 2022 57,8 64,0
août 2022 58,7 65,2
sept. 2022 61,5 68,4
oct. 2022 64,5 71,1
nov. 2022 66,2 73,8
déc. 2022 67,3 75,6
janv. 2023 71,9 78,8
févr. 2023 72,9 81,0
mars 2023 75,1 83,9
avr. 2023 75,9 85,8
mai 2023 77,4 88,2
juin 2023 79,3 90,5
juil. 2023 79,8 92,3
août 2023 80,6 93,0
sept. 2023 82,0 94,8
oct. 2023 83,9 97,8
nov. 2023 87,4 100,5
déc. 2023 89,8 103,0
janv. 2024 90,3 104,9
févr. 2024 93,4 107,4
mars 2024 92,8 108,4
avr. 2024 95,5 110,2
mai 2024 nd 110,3
  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 10Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Flavien Alleaume, Laura Le Mains (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Balcone T., Jerrari K., « Au 1ᵉʳ trimestre 2024, le taux de chômage reste quasi stable en Normandie à 7,0 % » Insee Flash Normandie no142, juillet 2024.

(2) « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Informations Rapides no132, Mai 2024

(3) « La reprise se fait attendre », Insee, Note de conjoncture, juillet 2024.

(4) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord de la conjoncture Normandie.