Insee Conjoncture Bretagne ·
Juillet 2024 · n° 501er trimestre 2024 : une économie bretonne toujours dynamique Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024
Au 1er trimestre 2024, la Bretagne est de nouveau la région métropolitaine la plus dynamique en termes de créations nettes d’emplois salariés (+0,5 %). En trois mois, 6 100 emplois sont ainsi créés dans la région, majoritairement dans le secteur privé. L’emploi se redresse dans l’intérim et accélère dans le secteur tertiaire marchand. L’activité, mesurée par le nombre d’heures salariées, est également plus dynamique dans la région qu’au niveau national.
Sur le marché du travail, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité baisse et le taux de chômage (6,0 %) demeure le 2e plus faible des régions françaises, après celui des Pays de la Loire.
La hausse des créations d’entreprises dans la région se poursuit, celle des défaillances également.
La conjoncture dans la construction reste dégradée. Les mises en chantier atteignent leur plus bas niveau depuis huit ans. Mais le nombre de permis de construire se stabilise, la baisse observée pour les logements individuels étant compensée par une hausse concernant les logements collectifs ou en résidence.
- L’emploi salarié continue à progresser
- L’emploi intérimaire se redresse sur le trimestre mais reste en baisse sur un an
- L’emploi accélère dans le tertiaire marchand mais fléchit dans le non marchand
- Toujours en légère hausse dans l’industrie, l’emploi diminue dans la construction
- Dans le Finistère et le Morbihan, la progression de l’emploi est supérieure à la hausse régionale
- Le taux de chômage se maintient à un niveau bas
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité baisse
- Les mises en chantier de logements diminuent de nouveau mais les permis de construire se stabilisent
- La fréquentation hôtelière est en hausse
- Les créations et les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter
- Encadré 1 - Baisse des allocataires du RSA et des foyers allocataires de la prime d’activité
- Encadré 2 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière
- Encadré 3 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues
L’emploi salarié continue à progresser
Comme au trimestre précédent, la Bretagne est la région métropolitaine qui présente la plus forte hausse de l’emploi salarié, tant en évolution trimestrielle qu’en évolution annuelle.
Ainsi, entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, l’emploi salarié total progresse de 0,5 % en Bretagne (+6 100 créations nettes d’emplois). En France hors Mayotte, il augmente de 0,3 % après avoir été stable au 4e trimestre 2023 (figure 1). Dans la région, l’emploi salarié privé est en hausse de 0,5 % au 1er trimestre 2024 (+5 100 emplois). Dans le secteur public, l’emploi augmente aussi (+1 000) mais ralentit par rapport au trimestre précédent : +0,3 % après +0,8 %.
En un an, la croissance de l’emploi total en Bretagne s’élève à 1,5 % (soit 19 400 emplois supplémentaires), deux fois plus qu’au niveau national (+0,7 %). L’activité dans la région est également en hausse, même si elle ralentit. Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), elle progresse de 0,7 % par rapport au 1er trimestre 2023 (+0,3 % en France hors Mayotte).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Bretagne | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bretagne | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,2 | 100,2 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,2 | 100,4 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,3 | 100,5 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,6 | 101,2 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,5 | 101,3 | 102,0 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 101,4 | 102,1 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 101,6 | 102,5 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 102,0 | 103,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,6 | 100,3 | 100,7 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,7 | 99,7 | 101,1 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,8 | 101,7 | 103,5 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,9 | 101,8 | 103,6 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 104,0 | 102,6 | 105,2 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 105,0 | 103,6 | 106,4 | 104,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,8 | 104,5 | 107,4 | 105,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 106,4 | 105,0 | 108,2 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 106,8 | 105,3 | 108,6 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,3 | 105,8 | 109,1 | 107,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,8 | 106,2 | 109,8 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 108,3 | 106,5 | 110,4 | 108,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,6 | 106,7 | 110,6 | 108,3 |
2ᵉ trim. 2023 | 109,0 | 106,9 | 110,9 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 109,3 | 107,1 | 111,2 | 108,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,7 | 107,1 | 111,4 | 108,6 |
1ᵉ trim. 2024 | 110,2 | 107,4 | 112,0 | 109,0 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
L’emploi intérimaire se redresse sur le trimestre mais reste en baisse sur un an
Au 1er trimestre 2024, l’emploi intérimaire se redresse de 1,3 % en Bretagne (+600 emplois), après avoir diminué de 2,0 % au 4e trimestre 2023 (figure 2). En France, il est quasi stable (-0,1 %) après quatre trimestres de recul.
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi intérimaire
Bretagne | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 98,3 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 98,0 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 98,2 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,9 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,5 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 67,3 | 59,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 81,0 | 72,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 96,3 | 88,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 94,7 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 98,7 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,4 | 97,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 101,5 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 105,8 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,2 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 103,4 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,6 | 100,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 104,7 | 98,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 105,0 | 97,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 102,3 | 95,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 100,2 | 94,1 |
1ᵉ trim. 2024 | 101,5 | 94,0 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi intérimaire
Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 1er trimestre 2024 se redresse dans l’industrie, avec 700 emplois supplémentaires (+3,3 %). L’agroalimentaire contribue fortement à cette hausse (+7,7 % soit +900 emplois). Le tertiaire marchand recourt également à davantage d’intérimaires début 2024 (+1,5 % soit +200 emplois), en particulier dans le sous-secteur du transport et entreposage. En revanche, l’emploi intérimaire dans la construction diminue de 3,6 % (-300 emplois).
En un an, l’emploi intérimaire baisse de 3,0 % en Bretagne (-1 400 emplois). Il recule fortement dans la construction (-8,4 %) et, dans une moindre mesure, dans l’industrie (-3,2 %) et le tertiaire marchand (-0,3 %). En France, l’emploi intérimaire reste inférieur de 4,7 % à son niveau d’un an auparavant.
L’emploi accélère dans le tertiaire marchand mais fléchit dans le non marchand
Entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim accélère en Bretagne (+0,7 % soit 3 800 emplois supplémentaires, après +0,3 % au 4e trimestre 2023) (figure 3). En un an, il augmente de 2,0 %. La hausse de l’emploi dans ce secteur est supérieure à celle observée au niveau national (+0,4 % en trois mois, +0,9 % en un an). Parallèlement, l’évolution annuelle des heures rémunérées dans le secteur tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,4 % dans la région.
Au 1er trimestre 2024, l’emploi salarié augmente nettement dans l’hébergement-restauration (+1 300 emplois). Ce rebond sur trois mois (+2,3 % après -0,3 % au 4e trimestre 2023) porte la hausse de l’emploi dans ce secteur à 2 200 sur un an (+4,1 %). Par rapport au 1er trimestre 2023, l’activité est dynamique dans ce sous-secteur, avec une augmentation de 3,8 % du nombre d’heures rémunérées. Dans les services aux ménages, l’emploi progresse de 1,1 % (+700) et dépasse son niveau du 1er trimestre 2023 de 4,3 %. L’emploi dans le transport et entreposage progresse de 0,7 % au 1er trimestre 2024 (+400), portant la hausse à 1,0 % sur douze mois. Dans le secteur des services aux entreprises hors intérim, qui représente 20 % des emplois du tertiaire marchand hors intérim, la hausse de l’emploi est similaire à celle du 4e trimestre 2023 (+0,5 %) et s’élève à 1,8 % sur un an. Dans le commerce, qui représente près de trois emplois du tertiaire marchand hors intérim sur dix en Bretagne, l’emploi augmente de 0,4 % sur trois mois et 1,0 % sur douze mois. Les activités financières et d’assurance affichent la même hausse qu’au 4e trimestre 2023 (+0,6 %). Sur un an, l’emploi progresse de 2,9 %. Au 1er trimestre 2024, l’emploi dans l’information et communication augmente de 0,2 % (+2,4 % sur un an). Seul le sous-secteur des activités immobilières présente une baisse sur le trimestre (-1,8 %) et il est le seul à perdre des emplois sur un an dans le tertiaire marchand hors intérim (-2,8 % soit -300 emplois).
Au 1er trimestre 2024, le secteur tertiaire non marchand fléchit, avec 1 400 emplois créés en Bretagne (+0,3 %, après +0,6 % au 4e trimestre 2023). En un an, il progresse de 1,9 % (+8 300 emplois). Au niveau national, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de nouveau de 0,3 % au 1er trimestre 2024 et présente une hausse de 1,2 % sur un an.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,0 | 100,4 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 99,9 | 101,1 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 99,8 | 101,4 | 99,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,1 | 100,3 | 102,1 | 99,6 |
1ᵉ trim. 2019 | 102,8 | 100,6 | 103,2 | 99,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,5 | 100,8 | 103,2 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 101,2 | 103,5 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 105,4 | 101,6 | 104,8 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 105,2 | 101,1 | 103,3 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 106,3 | 100,9 | 102,4 | 99,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 108,1 | 101,3 | 104,8 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2020 | 109,5 | 102,0 | 104,7 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 110,9 | 102,8 | 106,3 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 112,1 | 103,4 | 108,0 | 101,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 112,8 | 104,2 | 109,4 | 101,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 114,1 | 104,6 | 110,3 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 114,7 | 104,8 | 110,9 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 115,0 | 105,1 | 111,8 | 102,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 115,8 | 105,5 | 112,6 | 102,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 116,2 | 105,7 | 113,2 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,5 | 105,6 | 113,8 | 103,3 |
2ᵉ trim. 2023 | 116,4 | 105,7 | 114,2 | 103,8 |
3ᵉ trim. 2023 | 116,2 | 105,9 | 114,9 | 104,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 115,8 | 106,2 | 115,2 | 104,9 |
1ᵉ trim. 2024 | 115,4 | 106,5 | 116,0 | 105,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne
Toujours en légère hausse dans l’industrie, l’emploi diminue dans la construction
Entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, l’emploi salarié dans l’industrie affiche la même augmentation en Bretagne qu’au 4e trimestre 2023 (+0,3 %, soit 600 emplois supplémentaires), portant la hausse à 0,8 % sur un an. En France, il continue aussi d’augmenter (+0,2 % après +0,3 %) et dépasse son niveau d’un an auparavant de 1,1 %.
L’industrie agroalimentaire, qui représente plus de quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, gagne 400 emplois au 1er trimestre 2024 (+0,5 %). En un an, l’emploi augmente de 0,5 %, moins qu’au niveau national (+1,2 %). Le sous-secteur « énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage » reste également dynamique : +1,2 % sur trois mois (après +0,9 % au 4e trimestre 2023) et +3,7 % sur douze mois. L’emploi fléchit dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+0,2 % après +0,8 %) et la fabrication de matériels de transport (+0,2 % après +0,9 %). Sur un an, ces deux sous-secteurs gagnent des emplois (respectivement +500 et +200). Dans la fabrication des autres produits industriels, l’emploi est quasi stable sur trois mois comme sur un an (-0,1 %).
Entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, la construction perd 300 emplois en Bretagne (-0,4 %), portant la baisse à 0,9 % sur douze mois. L’activité dans ce secteur faiblit (-2,6 % par rapport au 1er trimestre 2023), en lien avec le recul des mises en chantier. En France, l’emploi diminue de 0,6 % sur trois mois (-1,3 % sur un an).
Dans l’agriculture, l’emploi salarié fléchit au 1er trimestre 2024 dans la région (+0,5 % après +2,3 % au 4e trimestre 2023), dans un contexte de baisse nationale (-0,3 %). En un an, il reste dynamique en Bretagne (+3,5 %), tandis qu’il est stable au niveau national.
Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.
Dans le Finistère et le Morbihan, la progression de l’emploi est supérieure à la hausse régionale
Entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, 2 500 emplois sont créés dans le Finistère (+0,7 %) (figure 4). Le tertiaire marchand (+1 400 emplois) et l’intérim (+600) contribuent principalement à cette hausse. Le nombre d’emplois intérimaires, qui avait baissé au 4e trimestre 2023 (-2,0 %), rebondit au 1er trimestre 2024 dans ce département (+6,3 %). Dans le Morbihan, l’emploi est également dynamique (+0,7 %, soit +1 900 emplois). L’ensemble des secteurs, hormis la construction, participent à ce dynamisme. Dans les Côtes-d’Armor, la croissance de l’emploi est légèrement en dessous du niveau régional (+0,4 %, soit +900 emplois). En Ille-et-Vilaine, la croissance de l’emploi fléchit légèrement au 1er trimestre 2024 (+0,2 % après +0,5 %). En particulier, le tertiaire non marchand, qui avait porté l’emploi au 4e trimestre 2023, est quasi stable (+0,1 %).
Sur un an, l’emploi progresse quasi uniformément dans chacun des départements bretons. Dans le Finistère (+5 600 emplois), il augmente de 1,6 %. En Ille-et-Vilaine (+7 200) et dans les Côtes-d’Armor (+3 000), la croissance de l’emploi est la même qu’au niveau régional (+1,5 %). Le Morbihan affiche une hausse de 1,3 % (+3 500), supérieure à celle de la France. Le nombre d’intérimaires baisse dans les quatre départements, en particulier dans le Morbihan (-4,1 %) et en Ille-et-Vilaine (-3,8 %).
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Trimestre | Bretagne | Côtes-d'Armor | Finistère | Ille-et-Vilaine | Morbihan |
---|---|---|---|---|---|
4e trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1er trim. 2018 | 100,2 | 100,5 | 100,1 | 100,0 | 100,5 |
2e trim. 2018 | 100,3 | 100,5 | 100,3 | 100,2 | 100,4 |
3e trim. 2018 | 100,4 | 100,4 | 100,0 | 100,6 | 100,4 |
4e trim. 2018 | 100,8 | 100,8 | 99,9 | 101,4 | 100,8 |
1er trim. 2019 | 101,5 | 101,3 | 100,5 | 102,3 | 101,5 |
2e trim. 2019 | 101,6 | 101,5 | 100,8 | 102,4 | 101,6 |
3e trim. 2019 | 102,0 | 102,0 | 100,9 | 102,9 | 101,8 |
4e trim. 2019 | 102,5 | 102,7 | 101,3 | 103,5 | 102,2 |
1er trim. 2020 | 100,6 | 100,8 | 99,8 | 101,5 | 100,1 |
2e trim. 2020 | 100,7 | 101,0 | 99,7 | 101,5 | 100,3 |
3e trim. 2020 | 102,8 | 102,9 | 101,7 | 103,6 | 102,7 |
4e trim. 2020 | 102,9 | 103,0 | 101,8 | 103,7 | 102,9 |
1er trim. 2021 | 104,0 | 104,2 | 103,0 | 104,8 | 103,7 |
2e trim. 2021 | 105,0 | 104,7 | 103,9 | 105,9 | 105,2 |
3e trim. 2021 | 105,8 | 105,3 | 104,4 | 106,9 | 106,1 |
4e trim. 2021 | 106,4 | 105,8 | 105,2 | 107,4 | 106,7 |
1er trim. 2022 | 106,8 | 105,7 | 105,6 | 108,1 | 107,1 |
2e trim. 2022 | 107,3 | 105,9 | 106,1 | 108,5 | 107,5 |
3e trim. 2022 | 107,8 | 106,1 | 106,2 | 109,3 | 108,4 |
4e trim. 2022 | 108,3 | 106,6 | 106,6 | 109,9 | 108,9 |
1er trim. 2023 | 108,6 | 106,9 | 106,7 | 110,5 | 109,1 |
2e trim. 2023 | 109,0 | 107,4 | 107,2 | 110,7 | 109,4 |
3e trim. 2023 | 109,3 | 107,6 | 107,4 | 111,3 | 109,8 |
4e trim. 2023 | 109,7 | 108,0 | 107,7 | 111,9 | 109,8 |
1er trim. 2024 | 110,2 | 108,4 | 108,4 | 112,1 | 110,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Le taux de chômage se maintient à un niveau bas
Au 1er trimestre 2024, le taux de chômage en Bretagne, quasi stable par rapport au 4e trimestre 2023, s’établit à 6,0 % de la population active (figure 5). Supérieur de 0,3 point à son niveau du 1er trimestre 2023, il reste le 2e plus bas des régions françaises, après celui des Pays de la Loire. Il se situe ainsi à 5,8 % en Ille-et-Vilaine, 5,9 % dans le Morbihan et 6,3 % dans le Finistère et les Côtes-d'Armor. En France hors Mayotte, le taux de chômage est stable à 7,5 % de la population active.
tableauFigure 5 – Taux de chômage
Bretagne | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,5 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,6 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,3 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,3 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 6,8 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,6 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,6 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,5 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,4 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 5,9 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 5,8 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 5,7 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 5,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 5,9 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,0 | 7,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 5 – Taux de chômage
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité baisse
Au 1er trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) en France hors Mayotte est quasi stable (-0,1 %). La Bretagne est la région de France métropolitaine qui affiche la plus forte baisse (-0,9 %). Sur douze mois, la demande d’emploi est quasi stable dans la région (-0,1 %) comme en France (+0,1 %).
Le nombre de personnes inscrites à France Travail ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) augmente de 0,8 % au 1er trimestre en Bretagne. La demande d’emploi globale (catégories A, B et C) est ainsi stable dans la région, comme en France. Parallèlement, le nombre d’offres d’emploi collectées (18 400) augmente de 4,0 % par rapport au 4e trimestre 2023 (-1,7 % en France). En un an, la région comptabilise davantage de demandeurs d’emploi (+0,9 %) et moins d’offres (-5,2 %). En France, la tendance est similaire : augmentation de 0,6 % des demandeurs d’emploi et diminution de 7,3 % des offres collectées.
Par classe d’âge, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C de moins de 25 ans diminue de 0,6 % au 1er trimestre, tandis que les effectifs des personnes de 25 à 49 ans et de celles de 50 ans ou plus sont quasi stables. Cependant, en un an, le nombre d’inscrits est en hausse parmi les jeunes demandeurs d’emploi (+4,3 %), alors qu’il augmente modérément parmi les personnes âgées de 25 à 49 ans (+0,3 %) et celles de 50 ans ou plus (+0,7 %). En parallèle, les demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus, sont plus nombreux (+0,6 % en trois mois, +1,8 % en un an). Ils représentent 44,7 % des inscrits début 2024, soit 0,4 point de plus qu’un an auparavant.
À l’échelle des territoires, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) est quasi stable en Ille-et-Vilaine (-0,1 %) et stable dans les trois autres départements au 1er trimestre 2024. Sur un an, il augmente davantage en Ille-et-Vilaine (+1,7 %) et dans le Morbihan (+1,0 %), départements dans lesquels le nombre d’offres d’emploi collectées par France Travail diminue (respectivement -4,3 % et -2,0 %), mais moins qu’au niveau régional. À l’inverse, le Finistère et les Côtes-d’Armor présentent une augmentation modérée du nombre de demandeurs d’emploi mais une baisse plus marquée des offres collectées.
Les mises en chantier de logements diminuent de nouveau mais les permis de construire se stabilisent
Au 1er trimestre 2024, les mises en chantier de logements neufs sont toujours moins nombreuses dans la région : elles diminuent de 3,8 % par rapport au 4e trimestre 2023 et atteignent ainsi leur niveau le plus bas depuis le 1er trimestre 2016 (figure 6). En France, la baisse est un peu plus marquée (-4,7 %). Les logements individuels représentent 55,1 % des 4 700 logements commencés au cours du 1er trimestre en Bretagne. Leurs mises en chantier diminuent, tandis que celles des logements collectifs ou en résidence repartent à la hausse (-7,6 % contre +1,5 %).
Sur un an, 19 800 logements ont été mis en chantier en Bretagne, un chiffre en baisse de 24,3 %. Ce recul s’avère de même ampleur que celui observé en France (-23,9 %).
Parallèlement, au 1er trimestre 2024, les autorisations de construire atteignent un plateau en Bretagne (-0,6 %). La baisse des permis de construire de logements individuels (-11,1 %) est compensée par une progression des autorisations de construire pour les logements collectifs ou en résidence (+10,1 %). Ces derniers représentent 55,0 % des 6 200 permis accordés. En France, les autorisations de construire baissent de 2,4 %.
En un an, 24 600 logements ont été autorisés à la construction en Bretagne, soit une diminution de 8,0 % par rapport au cumul d’avril 2022 à mars 2023. Ce repli est nettement plus marqué au niveau national (-19,1 %).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Bretagne | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Bretagne | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,2 | 100,1 | 99,4 | 84,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,7 | 97,3 | 94,9 | 89,3 |
3ᵉ trim. 2018 | 93,1 | 97,7 | 94,8 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 90,2 | 93,0 | 100,6 | 88,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 89,7 | 90,3 | 95,3 | 83,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 87,7 | 95,0 | 80,3 | 80,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 93,8 | 90,4 | 80,3 | 82,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 108,4 | 102,6 | 80,5 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 96,5 | 87,9 | 80,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 63,5 | 58,8 | 77,2 | 68,8 |
3ᵉ trim. 2020 | 103,6 | 80,8 | 99,9 | 86,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 113,2 | 94,5 | 105,8 | 81,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 114,2 | 94,5 | 105,9 | 88,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 127,4 | 98,0 | 110,7 | 87,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 138,4 | 101,1 | 116,8 | 87,8 |
4ᵉ trim. 2021 | 135,7 | 98,7 | 118,7 | 89,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 146,6 | 117,9 | 118,5 | 90,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 115,2 | 109,8 | 113,1 | 83,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 110,2 | 104,8 | 101,6 | 79,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 85,4 | 75,7 | 112,9 | 82,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 87,5 | 82,7 | 91,2 | 71,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 96,3 | 78,7 | 83,6 | 64,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 85,1 | 71,9 | 80,2 | 58,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 93,2 | 76,3 | 78,2 | 58,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 92,5 | 74,6 | 73,8 | 56,4 |
- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements
La fréquentation hôtelière est en hausse
Au 1er trimestre 2024, la fréquentation hôtelière en Bretagne s’élève à près de 1,3 million de nuitées. Elle augmente de 0,5 % par rapport à celle du 1er trimestre 2023. Représentant 92 % de l’ensemble des nuitées, la clientèle résidant en France diminue de 0,3 % par rapport au même trimestre de 2023. Comme dans les autres régions métropolitaines, la clientèle provenant de l’étranger augmente (+9,8 %).
En France, la fréquentation hôtelière augmente de 1,2 % par rapport à celle du 1er trimestre 2023. La fréquentation de la clientèle provenant de l’étranger est en hausse de 6,1 %, tandis que celle résidant en France décroît de 1,1 % sur un an.
Les créations et les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter
Au 1er trimestre 2024, 10 500 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 7). Ce nombre augmente de 3,5 % par rapport au trimestre précédent, un peu moins qu’au niveau national (+4,0 %). Tous les secteurs sont concernés par cette hausse, particulièrement l’industrie (+13,4 %). Au nombre de 6 400, les nouveaux micro-entrepreneurs progressent de 2,5 %, tandis que les créations d’autres types d’entreprises (sociétés, entreprises individuelles) affichent une hausse de 5,1 %.
En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne augmente de 14,4 %, quasiment comme en France (+13,3 %). La forte hausse des créations dans le secteur de l’industrie (+57,2 %) participe fortement à cette progression.
tableauFigure 7 – Créations d'entreprises
Bretagne hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Bretagne y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 99,7 | 104,2 | 104,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 100,7 | 110,2 | 107,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 102,1 | 98,9 | 114,2 | 108,4 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,8 | 101,4 | 115,8 | 112,5 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,5 | 107,0 | 124,3 | 122,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 106,2 | 121,9 | 123,5 |
3ᵉ trim. 2019 | 107,4 | 105,8 | 128,4 | 126,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 102,5 | 129,9 | 128,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 103,5 | 97,6 | 119,1 | 118,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 80,7 | 73,9 | 93,4 | 97,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 123,5 | 112,5 | 147,7 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 119,0 | 113,9 | 146,1 | 150,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 121,5 | 116,1 | 150,0 | 154,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 137,4 | 120,2 | 164,5 | 153,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 129,2 | 115,3 | 155,1 | 145,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 128,8 | 115,0 | 158,9 | 147,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 132,7 | 115,9 | 160,1 | 151,2 |
2ᵉ trim. 2022 | 132,0 | 117,8 | 159,4 | 147,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 128,9 | 120,9 | 159,8 | 155,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 124,3 | 118,7 | 160,3 | 155,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 111,2 | 105,9 | 152,0 | 144,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 109,8 | 107,1 | 150,4 | 146,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 112,9 | 110,4 | 163,9 | 157,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 120,2 | 114,0 | 168,0 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 126,4 | 118,8 | 173,9 | 163,1 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 7 – Créations d'entreprises
Dans la région, 2 200 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées en un an, entre fin mars 2023 et fin mars 2024, comparé à 1 800 sur la même période un an auparavant. Cette hausse de 21,3 % est toutefois inférieure à celle observée en France (+29,1 %). En Bretagne, l’augmentation des défaillances est particulièrement élevée dans trois secteurs : la construction (+33,2 %), l’hébergement-restauration (+31,1 %) et le commerce et réparation automobile (+24,7 %).
Encadré 1 - Baisse des allocataires du RSA et des foyers allocataires de la prime d’activité
Fin mars 2024, 60 330 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne. En trois mois, ce nombre diminue dans la région (-0,5 %), comme en France (-1,0 %). Sur un an, la tendance à la baisse est moins marquée en Bretagne qu’au niveau national (-0,3 % contre -2,0 %). En particulier, le nombre d’allocataires du RSA augmente de 3,2 % en Ille-et-Vilaine.
Fin mars 2024, 222 440 foyers bénéficient de la prime d’activité en Bretagne. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Le nombre de foyers concernés diminue au 1er trimestre 2024 (-3,0 %), comme sur un an (-4,0 %). En France, la baisse est similaire (respectivement -2,9 % et -3,8 %).
Encadré 2 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière
En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.
Encadré 3 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues
En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.
(2) Insee, « Du PIB, des Jeux, des inconnues », Note de conjoncture, juillet 2024.
(3) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations rapides no 2024-157, juin 2024.
(4) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Informations rapides no 2024-132, mai 2024.
(5) Insee, « Au premier trimestre 2024, le taux de chômage est stable à 7,5 % », Informations rapides no 2024-120, mai 2024.
(6) Insee, « Au premier trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 2,1 % sur un an », Informations rapides no 2024-122, mai 2024.