Insee
Insee Conjoncture Bretagne · Janvier 2024 · n° 47
Insee Conjoncture Bretagne3e trimestre 2023 : une légère hausse de l’emploi mais l’intérim recule Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

En Bretagne, au 3e trimestre 2023, le taux de chômage s’établit à 6,0 % de la population active, comparé à 7,4 % au niveau national. Même s’il augmente de 0,2 point, il se maintient à un niveau bas et demeure le plus faible des régions françaises derrière celui des Pays de la Loire. Comme au niveau national, l’économie bretonne montre quelques signes d’essoufflement. L’emploi salarié continue à progresser légèrement mais marque le pas dans la construction. Ce secteur fait de nouveau face à un repli des mises en chantier de logements neufs et des permis de construire. L’intérim, créateur d’emplois dans la région au 2e trimestre, recule nettement (-3,0 %). Le nombre d’offres d’emplois diminue et celui des personnes inscrites à Pôle emploi est en hausse, en particulier parmi les plus jeunes. Les créations d’entreprises connaissent une embellie portée par les micro-entrepreneurs. Cependant, la hausse des défaillances d’entreprises se poursuit. Comparée au niveau du 3e trimestre 2022, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques est quasi stable au 3e trimestre 2023. La baisse observée dans les hôtels et les autres hébergements touristiques est compensée par une fréquentation accrue dans les campings.

Insee Conjoncture Bretagne
No 47
Paru le :Paru le09/01/2024
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

L’emploi salarié progresse légèrement

Entre fin juin et fin septembre 2023, l’emploi salarié total progresse de 0,2 % en Bretagne, soit 2 700 créations nettes d’emploi en trois mois, après avoir stagné au trimestre précédent (+0,1 %) (figure 1). En France hors Mayotte, l’emploi reste quasi stable au cours des deux derniers trimestres (+0,1 %).

En un an, l’emploi salarié total croît de 1,7 % en Bretagne, soit 21 800 emplois supplémentaires. Ce rythme de progression sur douze mois demeure plus élevé qu’au niveau national (+0,8 %). En lien avec cette évolution favorable, l’activité dans la région est en hausse. Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), elle progresse de 1,2 % par rapport au 3e trimestre 2022 (+1,0 % en France hors Mayotte).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,5 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,1 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,3 101,1 101,9 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,5 101,3 102,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,1 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,8 99,8 101,2 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,7 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,6 102,1
1ᵉ trim. 2021 104,0 102,6 105,2 103,2
2ᵉ trim. 2021 105,2 103,8 106,6 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,9 104,6 107,6 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,0 108,3 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,8 105,3 108,6 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 109,0 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,6 106,1 109,7 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,1 106,4 110,2 108,0
1ᵉ trim. 2023 109,0 106,7 110,7 108,4
2ᵉ trim. 2023 109,2 106,8 110,8 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,4 107,0 111,0 108,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Repli de l’emploi intérimaire

Au 3e trimestre 2023, l’emploi intérimaire se replie de 3,0 % en Bretagne (-1 400 emplois), entraînant une baisse de 3,5 % sur un an (-1 600 emplois) (figure 2). Alors qu’au 2e trimestre la Bretagne affichait la plus forte hausse des régions métropolitaines, aussi bien sur trois mois que sur un an, elle présente la deuxième plus forte baisse ce trimestre, derrière la Bourgogne-Franche-Comté (-3,7 %). En France, l’emploi intérimaire recule de nouveau sur trois mois (-2,1 %), comme sur douze mois (-5,0 %).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,4 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,8 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,5 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,1 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 101,4 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 96,6
1ᵉ trim. 2020 66,6 59,5
2ᵉ trim. 2020 80,6 72,9
3ᵉ trim. 2020 96,2 88,6
4ᵉ trim. 2020 94,6 91,2
1ᵉ trim. 2021 98,1 93,7
2ᵉ trim. 2021 100,0 97,1
3ᵉ trim. 2021 101,3 98,0
4ᵉ trim. 2021 106,0 102,4
1ᵉ trim. 2022 104,6 100,8
2ᵉ trim. 2022 103,3 99,2
3ᵉ trim. 2022 105,8 100,7
4ᵉ trim. 2022 107,1 101,2
1ᵉ trim. 2023 103,9 98,5
2ᵉ trim. 2023 105,2 97,7
3ᵉ trim. 2023 102,1 95,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, au 3e trimestre 2023, l’emploi intérimaire breton recule nettement dans l’industrie (-3,7 % soit -800 emplois), principalement dans l’agroalimentaire (-3,9 % soit -500 emplois). La construction recourt également à moins d’intérimaires (-2,9 % soit -200 emplois). Le tertiaire marchand présente une baisse de 300 emplois (-2,1 %), la moitié de ces emplois supprimés relevant du sous-secteur du transport et entreposage (-3,3 %). En un an, la baisse de l’emploi intérimaire dépasse 3 % dans les trois principaux secteurs : tertiaire marchand (-3,9 %), industrie (-3,4 %) et construction (-3,2 %).

Hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim

Entre fin juin et fin septembre 2023, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim progresse de 0,6 % dans la région (+2 900 emplois), après avoir été stable au 2e trimestre 2023 (figure 3). En un an, ce secteur gagne 11 050 emplois et croît de 2,1 %. Au niveau national, l’emploi y augmente de 0,3 % sur trois mois et de 1,4 % en un an.

En Bretagne, au sein de ce secteur, les activités financières et d’assurance présentent la plus forte hausse trimestrielle (+1,4 %) avec 500 emplois supplémentaires. En un an, ce sous-secteur crée 1 000 emplois (+2,9 %). Dans l’hébergement-restauration, l’emploi se redresse sur trois mois (+0,8 % après -1,7 % au 2e trimestre 2023), avec 400 emplois supplémentaires. En un an, la hausse est importante avec 2 000 emplois créés (+3,9 %). Le commerce gagne 900 emplois sur trois mois (+0,5 %) et 1 400 en un an (+0,9 %). Les services aux entreprises hors intérim apparaissent très dynamiques, avec 600 emplois créés en un trimestre (+0,5 %) et surtout 3 300 en un an (+2,9 %). Les sous-secteurs du transport et entreposage et de l’information et communication créent respectivement 300 (+0,4 %) et 200 emplois (+0,6 %) en trois mois. Le nombre d’emplois dans les services aux ménages est quasi stable sur trois mois mais augmente de 1 800 en un an (+3,1 %). Seul le sous-secteur des activités immobilières présente une légère baisse sur le trimestre (-0,2 %).

Au 3e trimestre 2023, dans le secteur , l’emploi augmente en Bretagne de 0,3 % (+1 200 emplois), comme au 2e trimestre. En un an, la hausse atteint 2,6 % dans la région (+11 200 emplois), principalement portée par l’enseignement (+5,7 % soit 5 200 emplois supplémentaires). En France, l’augmentation de l’emploi dans ce secteur est plus contenue (+0,2 % sur trois mois et +0,5 % en un an).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,0 100,5 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,8 99,9 101,2 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,6 99,8 101,2 99,4
4ᵉ trim. 2018 102,1 100,3 102,1 99,6
1ᵉ trim. 2019 102,7 100,6 102,9 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,4 100,7 103,0 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,8 101,2 103,7 100,1
4ᵉ trim. 2019 105,4 101,6 104,8 100,0
1ᵉ trim. 2020 105,2 101,1 103,2 99,9
2ᵉ trim. 2020 106,3 101,0 102,6 99,3
3ᵉ trim. 2020 108,1 101,4 105,1 100,5
4ᵉ trim. 2020 109,5 102,0 104,6 101,0
1ᵉ trim. 2021 110,9 102,8 106,3 101,0
2ᵉ trim. 2021 112,1 103,4 108,5 101,4
3ᵉ trim. 2021 112,9 104,2 109,7 101,4
4ᵉ trim. 2021 114,1 104,6 110,3 101,6
1ᵉ trim. 2022 114,5 104,8 111,1 101,9
2ᵉ trim. 2022 115,0 105,1 111,7 102,1
3ᵉ trim. 2022 115,8 105,5 112,5 102,0
4ᵉ trim. 2022 116,2 105,6 112,9 102,6
1ᵉ trim. 2023 116,5 105,6 114,2 104,1
2ᵉ trim. 2023 116,4 105,6 114,2 104,4
3ᵉ trim. 2023 116,1 105,8 114,8 104,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Quasi-stabilité de l’emploi industriel, nouvelle baisse dans la construction

Entre fin juin et fin septembre 2023, l’emploi salarié dans l’industrie est quasi stable (+0,1 %) avec 300 emplois supplémentaires. En un an, ce secteur créé 400 emplois, en progression de 0,2 %. Au niveau national, l’emploi industriel augmente davantage : +0,4 % ce trimestre et +1,1 % en un an.

L’industrie agroalimentaire, qui représente 40 % des emplois industriels en Bretagne, a toujours besoin de main-d’œuvre. Le nombre d’emplois se redresse légèrement au 3e trimestre (+0,2 % après -0,3 % au 2e trimestre) mais baisse en un an (-0,6 %), dans un contexte national de hausse. Sur trois mois, plus d’une centaine d’emplois sont créés dans l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage (+1,0 %) et dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+0,7 %). Ces deux sous-secteurs sont en augmentation sur douze mois (+3,0 %). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi repart à la hausse au 3e trimestre (+0,5 %) et progresse de 1,5 % en un an. Il baisse de 0,4 % dans la fabrication d’autres produits industriels sur trois mois (-0,5 % sur douze mois).

Au 3e trimestre 2023, la construction perd 200 emplois en Bretagne, soit une baisse de 0,2 % (-0,3 % en France). En un an, l’emploi augmente de 0,3 % dans ce secteur (+200 emplois) tandis qu’en France, il diminue de 0,5 %.

Dans l’agriculture, l’emploi se contracte de 0,7 % au 3e trimestre, soit 200 emplois de moins. Toutefois, en un an, il progresse de 1,9 % (+500 emplois). Au niveau national, l’emploi agricole se replie de 1,0 % mais demeure également supérieur à son niveau d’un an auparavant (+2,5 %).

Une progression de l’emploi supérieure à la hausse régionale dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine

Entre fin juin et fin septembre 2023, l’emploi salarié est stable dans les Côtes-d’Armor et quasi stable dans le Finistère (+0,1 %). Cette tendance est inférieure à l’évolution régionale (+0,2 %), portée par la création de 1 100 emplois dans le Morbihan (+0,4 %) et 1 200 en Ille-et-Vilaine (+0,3 %) (figure 4). Dans ces deux départements, l’intérim baisse moins qu’au niveau régional (respectivement -1,8 % et -2,6 %). Dans le Morbihan, le tertiaire (+0,7 %) concentre l’essentiel de la hausse : +800 emplois dans le secteur marchand hors intérim et +700 dans le non marchand. Le rebond de l’hébergement-restauration avec 500 emplois supplémentaires (+4,1 % après -6,8 % au 2e trimestre 2023) et l’accélération de l’emploi dans l’enseignement (+3,0 % soit +600 emplois) alimentent ce dynamisme. En Ille-et-Vilaine, le tertiaire non marchand contribue le plus à la hausse de l’emploi dans le département (+0,7 %). Sur les 1 000 emplois supplémentaires créés dans ce secteur, plus de 500 le sont dans le sous-secteur de la santé (+1,6 %).

Entre fin septembre 2022 et fin septembre 2023, l’emploi reste très dynamique en Ille-et-Vilaine (+2,5 %) avec 12 000 emplois supplémentaires, dont 6 700 dans le tertiaire non marchand (+4,5 %). Dans les trois autres départements bretons, la croissance annuelle de l’emploi est comprise entre 1,2 % et 1,3 %.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉʳ trim. 2018 100,2 100,5 100,1 100,0 100,5
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,5 100,3 100,3 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 99,9 100,5 100,3
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,8 99,9 101,4 100,8
1ᵉʳ trim. 2019 101,3 101,2 100,4 102,1 101,4
2ᵉ trim. 2019 101,5 101,3 100,7 102,3 101,5
3ᵉ trim. 2019 102,1 102,1 101,0 103,0 101,8
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,7 101,3 103,5 102,2
1ᵉʳ trim. 2020 100,6 100,6 99,8 101,4 100,0
2ᵉ trim. 2020 100,8 101,1 99,8 101,5 100,4
3ᵉ trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,6 102,8
4ᵉ trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,7 102,9
1ᵉʳ trim. 2021 104,0 104,2 103,0 104,8 103,7
2ᵉ trim. 2021 105,2 104,9 104,0 106,1 105,4
3ᵉ trim. 2021 105,9 105,4 104,5 107,0 106,2
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,8 105,2 107,5 106,8
1ᵉʳ trim. 2022 106,8 105,9 105,5 108,1 107,1
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 106,0 108,6 107,2
3ᵉ trim. 2022 107,6 105,9 106,0 109,1 108,3
4ᵉ trim. 2022 108,1 106,4 106,5 109,7 108,8
1ᵉʳ trim. 2023 109,0 107,1 106,8 111,3 109,3
2ᵉ trim. 2023 109,2 107,2 107,2 111,6 109,1
3ᵉ trim. 2023 109,4 107,2 107,2 111,9 109,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage augmente de 0,2 point en trois mois, comme en un an

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 6,0 % de la population active au 3e trimestre 2023 (figure 5). Il se situe légèrement au-dessus de celui des Pays de la Loire (5,8 %). Il augmente de 0,2 point sur douze mois, comme en France hors Mayotte, où le taux de chômage se situe à 7,4 % de la population active.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,3 7,9
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,5
1ᵉ trim. 2022 5,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,8 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,8 7,2
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,0 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Au 3e trimestre 2023, le taux de chômage augmente de 0,2 point dans chaque département breton. Il s’établit ainsi à 5,7 % en Ille-et-Vilaine, 5,9 % dans le Morbihan, 6,3 % dans le Finistère et 6,4 % dans les Côtes-d’Armor.

Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

La hausse des demandeurs d’emploi se confirme et le nombre d’offres collectées par Pôle emploi diminue

En Bretagne, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi sans activité (catégorie A) augmente de 0,6 % au 3e trimestre 2023 (après +0,8 % au trimestre précédent), comme en France hors Mayotte. En un an, il recule de 1,7 % dans la région mais moins qu’au niveau national (-3,8 %). Si l’on ajoute les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), la demande d’emploi globale (catégorie A, B ou C) augmente de 0,6 % dans la région pour atteindre 243 100 inscrits à Pôle emploi au 3e trimestre 2023. La hausse est moins marquée au niveau national (+0,2 %) (figure 6). La Bretagne est la région de France métropolitaine où l’augmentation du nombre de personnes inscrites à Pôle emploi est la plus élevée, devant les Hauts-de-France, l’Île-de-France et la Nouvelle-Aquitaine (+0,4 %). Parallèlement, le nombre d’offres d’emplois collectées (18 500) baisse par rapport au 2e trimestre 2023 (-2,6 %) dans un contexte de hausse nationale (+1,6 %). En un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,2 % en Bretagne tandis que les offres collectées diminuent de 1,1 %. En France, la tendance reste plus favorable avec moins de demandeurs d’emploi (-1,3 %) et davantage d’offres (+1,3 %).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,1
4ᵉ trim. 2018 99,7 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,9 99,8
2ᵉ trim. 2019 99,2 99,1
3ᵉ trim. 2019 98,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 97,2 97,1
1ᵉ trim. 2020 97,5 97,0
2ᵉ trim. 2020 104,7 102,9
3ᵉ trim. 2020 102,1 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,8 101,6
1ᵉ trim. 2021 100,7 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,7 100,7
3ᵉ trim. 2021 97,2 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,4 95,7
1ᵉ trim. 2022 92,1 93,3
2ᵉ trim. 2022 90,7 91,8
3ᵉ trim. 2022 90,8 91,4
4ᵉ trim. 2022 90,8 90,8
1ᵉ trim. 2023 90,8 90,5
2ᵉ trim. 2023 90,5 90,1
3ᵉ trim. 2023 91,0 90,2
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Les jeunes et les seniors sont les plus affectés par cette hausse. Parmi les personnes de moins de 25 ans, le nombre total de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C augmente de 2,4 % au 3e trimestre et de 3,6 % en un an. Parmi celles de 50 ans ou plus, il progresse de 0,7 % en trois mois (-0,1 % sur un an). À l’inverse, le nombre de personnes âgées de 25 à 49 ans est quasi stable au 3e trimestre 2023 (+0,1 %) et baisse de 0,4 % sur douze mois. Par ailleurs, le nombre total d’inscrits en catégorie A, B ou C depuis plus d’un an repart à la hausse (+0,4 % en trois mois) mais reste en baisse sur un an (-3,3 %). Les inscrits depuis plus d’un an représentent 44,3 % de l’ensemble des inscrits à Pôle emploi en Bretagne.

Au sein de la région, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) augmente particulièrement en Ille-et-Vilaine au 3e trimestre 2023 (+0,9 %). En effet, ce département est le seul en Bretagne à faire partie d’une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi qui conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi les bénéficiaires du RSA, entraînant mécaniquement une hausse du nombre de demandeurs d’emploi. Le département des Côtes-d’Armor présente une hausse contenue (+0,3 %) tandis que dans le Morbihan et le Finistère, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi augmente de 0,5 %. En un an, la demande d’emploi augmente en Ille-et-Vilaine (+1,2 %), contrairement aux trois autres départements où la baisse est comprise entre 0,2 % et 0,6 %. Parallèlement, le nombre d’offres collectées par Pôle emploi baisse de 10,8 % dans ce département sur douze mois. Il est stable dans le Finistère et augmente dans les Côtes-d’Armor (+3,3 %) et surtout dans le Morbihan (+14,3 %).

Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Un repli des mises en chantier de logements neufs et des permis de construire moins important en Bretagne qu’en France

D’octobre 2022 à septembre 2023, 22 300 logements ont été mis en chantier en Bretagne. Ce cumul sur douze mois est en diminution de 3,6 % par rapport à celui du trimestre précédent (de juillet 2022 à juin 2023) (figure 7). Le département des Côtes-d’Armor présente la plus forte baisse (-6,0 %) au sein de la région, une baisse plus importante que celle observée en France hors Mayotte (-5,1 %).

En un an, les mises en chantier se replient fortement dans la région (-17,6 %), comme en France (-17,7 %). C’est particulièrement le cas dans les Côtes-d’Armor (-27,9 %), tandis que dans les trois autres départements bretons, la baisse est comprise entre 14,5 % et 18,6 %.

D’octobre 2022 à septembre 2023, 23 500 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Ce cumul sur douze mois est en repli de 8,2 % par rapport à celui du trimestre précédent (-9,7 % en France). Seul le département des Côtes-d’Armor affiche une hausse (+4,8 %).

En un an, 10 500 permis de construire de moins ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul d’octobre 2021 à septembre 2022. Les autorisations de construction diminuent un peu plus dans la région qu’en France (-31,0 % contre -28,7 %), notamment en Ille-et-Vilaine (-41,0 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,2 102,0 97,9 87,4
2ᵉ trim. 2018 100,9 98,0 96,3 93,5
3ᵉ trim. 2018 91,3 97,5 95,6 85,8
4ᵉ trim. 2018 89,3 93,2 99,1 88,1
1ᵉ trim. 2019 89,6 91,6 95,1 86,4
2ᵉ trim. 2019 85,9 94,9 82,5 84,9
3ᵉ trim. 2019 93,3 90,1 84,5 82,8
4ᵉ trim. 2019 107,3 101,9 79,4 83,7
1ᵉ trim. 2020 103,8 98,1 82,7 75,1
2ᵉ trim. 2020 61,2 58,0 75,6 65,8
3ᵉ trim. 2020 102,2 80,9 96,5 88,8
4ᵉ trim. 2020 110,2 93,7 102,3 80,5
1ᵉ trim. 2021 115,6 96,3 102,8 87,3
2ᵉ trim. 2021 124,8 97,4 109,1 87,3
3ᵉ trim. 2021 135,2 98,6 111,7 86,5
4ᵉ trim. 2021 135,4 99,1 112,0 87,5
1ᵉ trim. 2022 148,8 119,7 112,8 86,8
2ᵉ trim. 2022 112,8 108,1 109,4 80,1
3ᵉ trim. 2022 108,1 107,4 95,4 78,7
4ᵉ trim. 2022 83,0 75,9 105,4 78,0
1ᵉ trim. 2023 88,7 82,6 86,2 67,2
2ᵉ trim. 2023 95,6 78,2 84,1 65,0
3ᵉ trim. 2023 82,0 74,0 81,9 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Quasi-stabilité de la fréquentation des hébergements collectifs touristiques

Au 3e trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques, exprimée en nombre de nuitées, est quasi stable par rapport à son niveau du 3e trimestre 2022 (+0,1 %). Dans les hôtels bretons, la fréquentation atteint plus de 2,8 millions de nuitées mais est en diminution (-136 000, soit -4,6 %). Dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), elle baisse de 2,6 %. À l’inverse, les campings dépassent de 1,9 % leur niveau de fréquentation de la même période de 2022, avec près de 10,5 millions de nuitées.

La fréquentation des hôtels et des AHCT pâtit d’une légère désaffection de la clientèle résidant en France (-5,7 % pour les hôtels, -3,3 % pour les AHCT). Au contraire, les campings bénéficient à la fois de la hausse de la fréquentation des touristes résidents qui représentent 78 % des nuitées (+0,5 %) et de celle des touristes non résidents (+7,2 %).

Détaillé par mois, par rapport à l’année précédente, le nombre de nuitées progresse surtout en septembre dans les campings (+12,2 %). Dans les AHCT, la hausse du mois de la rentrée (+0,6 %) ne compense pas les baisses de juillet (-3,6 %) et août (-3,8 %). L’hôtellerie a attiré moins de touristes que l’an dernier (-5,4 % en juillet, -6,2 % en août et -1,4 % en septembre).

En France métropolitaine, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques diminue légèrement par rapport à celle du 3e trimestre 2022 (-0,3 %). La hausse de la fréquentation dans les campings (+2,9 %) ne contrebalance pas les baisses observées dans les hôtels (-3,4 %) et dans les AHCT (-3,1 %).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Hausse des créations d’entreprises et des défaillances

Au 3e trimestre 2023, 10 000 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 6 300 micro-entrepreneurs et 3 700 sociétés ou entreprises individuelles (figure 8). Ce nombre augmente de 9,7 % par rapport au trimestre précédent sous l’effet du rebond des immatriculations de micro-entrepreneurs (+15,7 % après -1,8 % au 2e trimestre), tandis que celles des entreprises classiques augmentent légèrement (+0,9 %). Tous les secteurs sont concernés par cette embellie, particulièrement le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (+21,0 % après -10,8 % au trimestre précédent). La construction affiche aussi un rebond de 18,6 % (après -8,2 %). En France, le nombre de créations d’entreprises augmente de 6,3 % au 3e trimestre, sous l’effet également de la hausse des immatriculations de micro-entrepreneurs (+9,1 %) et, dans une moindre mesure, des entreprises classiques (+1,6 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne progresse de 3,3 %. Cette hausse sur douze mois s’explique par le dynamisme des immatriculations de micro-entrepreneurs (+14,9 %) qui compense la baisse des créations d’entreprises classiques dans la région. En France, le nombre d’entreprises créées augmente de 3,1 % en douze mois.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 99,8 103,9 104,5
2ᵉ trim. 2018 101,1 100,9 109,3 107,8
3ᵉ trim. 2018 101,6 98,9 113,7 108,6
4ᵉ trim. 2018 102,0 101,5 115,4 112,7
1ᵉ trim. 2019 106,9 107,2 123,7 123,3
2ᵉ trim. 2019 102,6 106,5 120,9 123,8
3ᵉ trim. 2019 106,5 105,8 127,8 126,4
4ᵉ trim. 2019 104,5 102,4 130,0 128,3
1ᵉ trim. 2020 102,8 97,7 118,3 118,8
2ᵉ trim. 2020 79,2 74,1 92,4 97,7
3ᵉ trim. 2020 122,8 112,2 147,3 150,4
4ᵉ trim. 2020 118,8 113,7 146,1 149,9
1ᵉ trim. 2021 120,2 116,4 148,9 155,9
2ᵉ trim. 2021 136,5 120,7 163,6 154,4
3ᵉ trim. 2021 127,5 114,9 154,2 145,1
4ᵉ trim. 2021 130,4 114,8 160,3 146,3
1ᵉ trim. 2022 131,7 116,2 159,0 152,8
2ᵉ trim. 2022 130,8 118,4 158,1 149,3
3ᵉ trim. 2022 126,7 120,7 159,0 154,1
4ᵉ trim. 2022 125,0 118,4 161,0 155,2
1ᵉ trim. 2023 112,3 108,9 151,7 147,7
2ᵉ trim. 2023 111,0 110,6 149,8 149,6
3ᵉ trim. 2023 112,0 112,4 164,4 159,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Entre octobre 2022 et septembre 2023, 2 000 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne, soit un niveau équivalent à celui observé avant la crise sanitaire sur la période allant de janvier à décembre 2019. Le nombre de défaillances reste orienté à la hausse dans la région (+4,4 % par rapport au cumul annuel de juillet 2022 à juin 2023), en lien avec la fin de la procédure temporaire de traitement de sortie de crise (PTSC) le 1er juin 2023. Au niveau national, il progresse à un rythme comparable (+4,5 %).

En un an, les défaillances sont en hausse en Bretagne (+42,3 %) comme en France (+38,0 %). Tous les secteurs, excepté celui de l’information et communication, sont concernés par cette augmentation, particulièrement la construction (+66 %) et l’industrie (+62 %). Le secteur du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration se situe dans la moyenne régionale (+43 %). Il représente à lui seul près de 40 % du total des défaillances.

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(2) Insee, « La désinflation en bonne voie », Note de conjoncture, décembre 2023.

(3) Insee, « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Informations rapides no 2024-2, janvier 2024.

(4) Insee, « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié reste quasi stable (+0,1 %) et se situe 0,8 % au-dessus de son niveau d’un an auparavant », Informations rapides no 2023-300, novembre 2023.

(5) Insee, « Au troisième trimestre 2023, le taux de chômage augmente de 0,2 point », Informations rapides no 2023-285, novembre 2023.

(6) Insee, « Au troisième trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue légèrement sur un an (-0,2 %) », Informations rapides no 2023-290, novembre 2023.