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Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine · Novembre 2023 · n° 142
Insee Analyses Nouvelle-AquitaineLe 126e régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde génère près de 1 700 emplois sur une cinquantaine de communes

Nadia Wojciechowski, Sébastien Dumartin (Insee), Jean-Luc Prigent (ministère des Armées et préfecture de région Nouvelle-Aquitaine)

En 2022, le 126e régiment d’infanterie (RI) de Brive-la-Gaillarde emploie 1 300 salariés, essentiellement des militaires et quelques civils. Sa présence influence un territoire d’une cinquantaine de communes autour de Brive-la-Gaillarde. Dans cette zone, 4 % des emplois dépendent du RI. Au-delà des emplois directs sur son site, le régiment génère l’équivalent de 360 autres emplois, pour l’essentiel induits par la consommation quotidienne des familles de ses salariés et fournisseurs locaux. Ce sont en définitive 2 880 personnes dans la zone d’influence dont les revenus sont liés à la présence du RI.

Les retombées économiques ne sont pas le seul enjeu de la présence du RI sur le territoire avoisinant. À Brive-la-Gaillarde, les enfants des personnels du RI occupent l’équivalent de deux classes et demie de maternelle et plus de trois classes d’élémentaire.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 142
Paru le :Paru le06/11/2023

2 400 personnes dépendent du 126e régiment d’infanterie par leur emploi ou famille

En 2022, le 126e régiment d’infanterie (RI) emploie 1 200 militaires et 100 civils, soit 4 % des emplois de la commune de Brive-la-Gaillarde. Ses effectifs se situent dans la moyenne haute des régiments d’infanterie. Créé en 1793 pendant la révolution, ce RI s’établit à Brive-la-Gaillarde en 1907 (encadré). Son ancrage local perdure depuis plus d’un siècle. Par son activité, il participe activement à l’économie du territoire.

Le 126e RI est ainsi l’un des principaux employeurs du département de la Corrèze après le centre hospitalier et devant la mairie de Brive-la-Gaillarde, la communauté d’agglomération du Bassin de Brive et la multinationale Photonis.

Le personnel militaire est largement masculin (95 %). Il est composé pour les trois quarts d’hommes du rang, premier grade de la hiérarchie militaire. Les officiers et les sous-officiers représentent respectivement 5 % et 18 % des effectifs. Âgés de 28 ans en moyenne, les militaires sont bien plus jeunes que la population active de la commune de Brive-la-Gaillarde (40 ans). Ils sont aussi plus souvent célibataires (66 %). Un tiers d’entre eux ont au moins un enfant à charge.

Plus de la moitié sont logés gratuitement à la caserne. Parmi ceux qui vivent en dehors de celle-ci, 24 % résident à Brive-la-Gaillarde et 5 % à Malemort. Ils sont plus souvent locataires de leur logement principal que propriétaires : deux tiers le louent.

Les personnels civils sont plus féminisés (43 %) et plus âgés (49 ans de moyenne d’âge). Ils sont majoritairement ouvriers, agents techniques, adjoints ou secrétaires administratifs. Ils vivent plus souvent en couple (65 %) et un tiers ont au moins un enfant à charge. Un quart d’entre eux habitent à Brive-la-Gaillarde et 7 % à Malemort.

Au total, 2 400 personnes dépendent directement du RI. Les 1 300 militaires et civils ainsi que les 1 100 conjoints ou enfants du personnel représentent 470 familles. 94 % des personnes habitent en Corrèze et 59 % dans la seule commune de Brive-la-Gaillarde, le reste dans les départements limitrophes.

1 740 emplois directs, indirects ou induits générés par le 126e régiment d’infanterie

En plus des 2 400 personnes qui dépendent directement du RI, le régiment génère des emplois supplémentaires qui concernent donc plus largement d’autres familles (figure 1) (pour comprendre). Ainsi, les personnes qui travaillent pour le fonctionnement courant de la base militaire ou sur des travaux d’infrastructures, ainsi que leur famille, dépendent indirectement du RI (). Par ailleurs, les travailleurs sollicités pour répondre aux besoins de consommation et de services des populations concernées directement ou indirectement, ainsi que leur famille, dépendent aussi du RI ().

En Corrèze et dans les départements limitrophes, l’équivalent de 25 emplois supplémentaires sont générés par les dépenses de fonctionnement et les travaux d’infrastructures, et 415 emplois par la consommation du personnel, des fournisseurs et leur famille.

Au total, en cumulant les emplois directs, indirects et induits, l’activité du RI en Corrèze et ses départements limitrophes génère 1 740 emplois et touche 3 470 personnes. Un emploi du RI engendre ainsi 0,33 .

Toutefois, l’impact du RI s’avère plus significatif dans un périmètre géographique plus restreint. Cette , centrée sur la commune de Brive-la-Gaillarde, est composée de 48 communes.

Figure 1Influence du 126e régiment d’infanterie sur le territoire corrézien, ses départements limitrophes et dans la zone d’influence

(en nombre)
Influence du 126e régiment d’infanterie sur le territoire corrézien, ses départements limitrophes et dans la zone d’influence ((en nombre)) - Lecture : en Corrèze et dans les départements limitrophes, le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 25 emplois indirects et 415 emplois induits, soit 1 740 emplois. Dans la zone d’influence (plus centrée sur la commune de Brive), le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 10 emplois indirects et 350 emplois induits, soit 1 660 emplois.
Effets Emploi Population
Corrèze et départements limitrophes Zone d’influence Corrèze et départements limitrophes Zone d’influence
Effet direct 1 300 1 300 2 400 2 160
Effet indirect 25 10 60 20
Effet induit 415 350 1 010 700
Effet global 1 740 1 660 3 470 2 880
  • Lecture : en Corrèze et dans les départements limitrophes, le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 25 emplois indirects et 415 emplois induits, soit 1 740 emplois. Dans la zone d’influence (plus centrée sur la commune de Brive), le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 10 emplois indirects et 350 emplois induits, soit 1 660 emplois.
  • Source : Insee, Flores-DSN-FEE-RP2019 - 126e régiment d’infanterie 2022.

Figure 1Influence du 126e régiment d’infanterie sur le territoire corrézien, ses départements limitrophes et dans la zone d’influence

(en nombre)
  • Lecture : en Corrèze et dans les départements limitrophes, le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 25 emplois indirects et 415 emplois induits, soit 1 740 emplois. Dans la zone d’influence (plus centrée sur la commune de Brive), le régiment d’infanterie génère 1 300 emplois directs, 10 emplois indirects et 350 emplois induits, soit 1 660 emplois.
  • Source : Insee, Flores-DSN-FEE-RP2019 - 126e régiment d’infanterie 2022.

Proche des principaux axes routiers du département (A20 et A89, mais aussi D1089), la zone d’influence, à cheval sur les départements de la Corrèze, la Dordogne et le Lot, se situe essentiellement dans l’intercommunalité du Bassin de Brive (figure 2). Cette dernière abrite en effet 95 % des personnes de la zone d’influence concernées par la présence du RI et quasiment 100 % des emplois liés.

Peuplée de 107 200 habitants en 2020 et composée aussi de 48 communes, la communauté d’agglomération du Bassin de Brive se caractérise par une démographie relativement atone. Depuis 2009, la population est stable tandis que la commune de Brive-la-Gaillarde, la plus peuplée, perd des habitants (-0,6 %), en partie à cause de migrations résidentielles profitant aux communes voisines. Sur le plan économique, l’emploi diminue légèrement (-0,4 % en moyenne par an), touchant davantage l’industrie (-2,2 %) et la construction (-1,7 %) ainsi que l’agriculture.

Figure 2Part de la population concernée par la présence de l’activité du RI dans l’ensemble de la population et nombre de personnes par commune de la zone d’influence

Part de la population concernée par la présence de l’activité du RI dans l’ensemble de la population et nombre de personnes par commune de la zone d’influence
Code commune Libellés communes Population communale Effectifs directs indirects induits (en nombre) Part dans La population communale (en %)
19003 Albignac 239 4 1,6
19013 Aubazines 887 21 2,3
19023 Beynat 1 250 20 1,6
19030 Brignac-la-Plaine 962 16 1,7
19031 Brive-la-Gaillarde 46 330 1 803 3,9
19043 La Chapelle-aux-Brocs 442 9 2,0
19049 Chasteaux 743 14 1,9
19063 Cosnac 2 974 46 1,6
19068 Dampniat 710 13 1,8
19072 Donzenac 2 678 42 1,6
19093 Jugeals-Nazareth 964 23 2,4
19099 Lagleygeolle 220 9 4,0
19100 Lagraulière 1 097 12 1,1
19107 Larche 1 617 46 2,8
19117 Lissac-sur-Couze 698 11 1,5
19120 Louignac 239 5 1,9
19123 Malemort 7 984 250 3,1
19124 Mansac 1 449 20 1,4
19132 Ménoire 130 6 4,7
19138 Meyssac 1 264 16 1,3
19147 Nespouls 635 7 1,2
19151 Noailles 935 11 1,2
19153 Objat 3 624 46 1,3
19163 Le Pescher 292 8 2,8
19178 Sadroc 966 19 2,0
19182 Saint-Aulaire 763 9 1,1
19187 Saint-Bonnet-la-Rivière 402 4 1,0
19195 Saint-Cyprien 379 12 3,0
19196 Saint-Cyr-la-Roche 481 3 0,7
19202 Sainte-Féréole 2 007 39 1,9
19207 Saint-Germain-les-Vergnes 1 129 16 1,4
19223 Saint-Martin-Sepert 268 8 2,8
19227 Saint-Mexant 1 319 20 1,5
19229 Saint-Pantaléon-de-Larche 4 751 83 1,8
19234 Saint-Pardoux-l'Ortigier 480 9 1,9
19242 Saint-Solve 458 2 0,4
19246 Saint-Viance 1 877 25 1,4
19257 Sérilhac 272 1 0,2
19274 Ussac 4 215 57 1,4
19278 Varetz 2 457 25 1,0
19279 Vars-sur-Roseix 387 4 1,0
19285 Vigeois 1 255 13 1,0
19286 Vignols 535 8 1,4
19288 Voutezac 1 242 14 1,1
19289 Yssandon 668 9 1,4
24179 La Feuillade 770 15 2,0
46083 Cressensac-Sarrazac 1 118 19 1,7
46232 Le Vignon-en-Quercy 1 006 11 1,0
  • Source : Insee, Flores-DSN-FRR-RP2019 – 126e régiment d’infanterie 2022.

Figure 2Part de la population concernée par la présence de l’activité du RI dans l’ensemble de la population et nombre de personnes par commune de la zone d’influence

  • Source : Insee, Flores-DSN-FRR-RP2019 – 126e régiment d’infanterie 2022.

4 % des emplois de la zone d’influence dépendent du régiment

Dans la zone d’influence, en sus des 1 300 emplois liés directement au RI, l’équivalent de 360 emplois sont générés de manière indirecte et induite. Les retombées des dépenses courantes et des travaux d’infrastructures du RI sur l’emploi local restent modestes : l’équivalent de dix emplois indirects créés, au bénéfice pour la plupart de Brive-la-Gaillarde.

En 2019, le budget consacré à l’ensemble des dépenses de fonctionnement du RI s’élève à 3,2 millions d’euros. Cependant, le RI recourt peu aux entreprises locales. En effet, les commandes les plus importantes, à destination des centrales d’achats alimentaires et non alimentaires (Économat des Armées et Union des groupements d’achats publics), relèvent souvent de marchés nationaux et les fournisseurs sont majoritairement localisés en Île-de-France (figure 3). Seulement 9 % des dépenses courantes sont affectées à des entreprises implantées dans la zone d’influence. Elles concernent principalement la fourniture d’eau, la gestion des eaux usées et des déchets et l’entretien des bâtiments.

En revanche, les travaux liés à la gestion des infrastructures (3,7 millions d’euros de commandes) sont plus souvent négociés auprès d’entreprises locales (figure 4). Un tiers de ces commandes sont passées à des entreprises situées dans la zone d’influence (26 entreprises sur les 60 entreprises sollicitées). Les travaux divers dans le domaine des réseaux électriques, la maintenance CVC (chauffage, ventilation et climatisation) et les travaux de menuiserie et peinture sont les plus fréquents. Ces dépenses sont conséquentes, car ces dernières années des investissements importants ont été consentis pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel, notamment la rénovation des bâtiments et des capacités opérationnelles. Contrairement aux dépenses de fonctionnement, elles n’ont pas vocation à être pérennes.

Figure 3Répartition des dépenses de fonctionnement courant, selon l’implantation géographique des fournisseurs

(en %)
Répartition des dépenses de fonctionnement courant, selon l’implantation géographique des fournisseurs ((en %)) - Lecture : 52 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour son fonctionnement courant sont dirigées vers des fournisseurs du secteur du commerce de gros alimentaire et non alimentaire implantés en France métropolitaine, dont 1 % dans la zone d’influence et 0,6 % dans le reste de la Corrèze et de ses départements limitrophes.
Dépenses de fonctionnement courant Zone d’influence Corrèze hors territoire d’influence et départements limitrophes Reste de la France
Ensemble des autres commandes 8,4 5,5 6,6
Fabrication de meubles de bureau et de magasin 0,0 1,0 9,7
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 0,0 0,0 16,9
Commerce de gros alimentaire et non alimentaire, à l'exception des automobiles et des motocycles 1,1 0,4 50,3
  • Lecture : 52 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour son fonctionnement courant sont dirigées vers des fournisseurs du secteur du commerce de gros alimentaire et non alimentaire implantés en France métropolitaine, dont 1 % dans la zone d’influence et 0,6 % dans le reste de la Corrèze et de ses départements limitrophes.
  • Champ : commandes passées par le 126e régiment d’infanterie.
  • Source : 126e régiment d’infanterie – commandes 2019.

Figure 3Répartition des dépenses de fonctionnement courant, selon l’implantation géographique des fournisseurs

  • Lecture : 52 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour son fonctionnement courant sont dirigées vers des fournisseurs du secteur du commerce de gros alimentaire et non alimentaire implantés en France métropolitaine, dont 1 % dans la zone d’influence et 0,6 % dans le reste de la Corrèze et de ses départements limitrophes.
  • Champ : commandes passées par le 126e régiment d’infanterie.
  • Source : 126e régiment d’infanterie – commandes 2019.

Figure 4Répartition des dépenses liées à la gestion des infrastructures du régiment, selon l’implantation géographique des entreprises de travaux

(en %)
Répartition des dépenses liées à la gestion des infrastructures du régiment, selon l’implantation géographique des entreprises de travaux ((en %)) - Lecture : 40 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour ses travaux d’infrastructure sont dirigées vers des entreprises de travaux de construction spécialisés implantées en France métropolitaine, dont 17 % dans la zone d’influence et 5 % dans le reste de la Corrèze et ses départements limitrophes.
Dépenses liées à la gestion des infrastructures du régiment Zone d’influence Corrèze hors territoire d’influence et départements limitrophes Reste de la France
Ensemble des autres commandes 2,0 4,5 8,2
Activités d'architecture et d'ingénierie ; activités de contrôle et analyses techniques 7,5 0,3 0,4
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 0,0 15,5 0,1
Génie civil 3,8 17,2 0,2
Travaux de construction spécialisés 17,2 5,0 18,2
  • Lecture : 40 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour ses travaux d’infrastructure sont dirigées vers des entreprises de travaux de construction spécialisés implantées en France métropolitaine, dont 17 % dans la zone d’influence et 5 % dans le reste de la Corrèze et ses départements limitrophes.
  • Champ : commandes passées par le 126e régiment d’infanterie.
  • Source : 126e régiment d’infanterie – commandes 2019.

Figure 4Répartition des dépenses liées à la gestion des infrastructures du régiment, selon l’implantation géographique des entreprises de travaux

  • Lecture : 40 % des commandes passées par le 126e régiment d’infanterie pour ses travaux d’infrastructure sont dirigées vers des entreprises de travaux de construction spécialisés implantées en France métropolitaine, dont 17 % dans la zone d’influence et 5 % dans le reste de la Corrèze et ses départements limitrophes.
  • Champ : commandes passées par le 126e régiment d’infanterie.
  • Source : 126e régiment d’infanterie – commandes 2019.

Le personnel du RI, les fournisseurs ainsi que leur famille induisent par leur présence sur le territoire l’équivalent de 350 emplois. Leurs dépenses de consommation bénéficient en effet aux entreprises locales. L’effet induit sur l’emploi est néanmoins atténué par la nature même de l’activité du RI et de son personnel : un nombre élevé d’hommes du rang, jeunes, le plus souvent célibataires et logés gratuitement au sein de la caserne. Le RI connaît également un fort renouvellement de ses effectifs, particulièrement parmi les hommes du rang. Ces mobilités ne sont pas toujours compatibles avec une installation durable sur le territoire, ce qui limite les retombées économiques. En effet, le taux de renouvellement des contrats est particulièrement faible. Les nouvelles recrues sont davantage adeptes de contrats courts et moins enclines à l’engagement.

L’emploi généré par la consommation des familles se concentre essentiellement sur leur commune de résidence, particulièrement à Brive-la-Gaillarde (81 % de ces emplois) et Malemort (10 %). Ces emplois, appartenant à la sphère présentielle, sont principalement exercés dans les domaines de la santé et l’action sociale, l’administration, le commerce et la construction.

3 % des habitants de la zone d’influence liés au régiment

Dans la zone d’influence, la population concernée par l’activité du RI représente au total 2 880 personnes, dont près des deux tiers résident à Brive-la-Gaillarde et 10 % à Malemort. Elle représente ainsi 4 % de la population briviste et 3 % de la population malemortienne.

En particulier, 420 enfants en âge d’être scolarisés ont au moins un parent employé au sein du RI. En lien avec un personnel militaire jeune, ces enfants sont majoritairement en âge d’être inscrits en élémentaire ou maternelle (60 % contre 50 % de ceux de la zone d’influence). Ils représentent 2,4 % des effectifs des classes d’élémentaire et 3,6 % de ceux de maternelle.

À Brive-la-Gaillarde, les enfants du personnel du RI remplissent l’équivalent de deux classes et demie de maternelle et plus de trois classes d’élémentaire. À Malemort, ils représentent 8 % des effectifs de maternelle et 5 % de ceux des élémentaires. À cela s’ajoutent une centaine d’enfants âgés de moins de trois ans susceptibles d’être gardés en crèche (respectivement 5 % des enfants de cet âge sur la commune de Brive-la-Gaillarde et 7 % sur celle de Malemort). Un projet de crèche se prépare à Brive-la-Gaillade associant l’agglomération et le ministère des Armées dans le cadre de son plan famille. Enfin, 14 % de ces enfants sont lycéens, contre 22 % dans la zone d’influence : cette sous-représentation de lycéens traduit la jeunesse des personnels par rapport à la population du territoire.

Encadré - Une présence historique pour l’un des acteurs majeurs de la vie locale

Créé en 1793 par les armées de la Révolution, le 126e régiment d’infanterie (RI) est aujourd’hui un régiment d’infanterie spécialisé dans l’engagement d’urgence. Subordonné à la 9e brigade d’infanterie de marine, dont le commandement est à Poitiers, il est particulièrement apte à être projeté sur un très court préavis. Son aptitude aux actions amphibies lui permet de pouvoir agir sur de nombreux théâtres d’opérations tout en disposant de ses propres capacités d'investigation et de renseignement. Le RI de Brive-la-Gaillarde est un régiment mobile, aérotransportable, polyvalent, très efficace dans le combat rapproché et en zone urbaine.

Dans le cadre du programme Scorpion, le régiment est équipé de systèmes de combat les plus modernes, avec une technologie poussée qui permet de démultiplier les capacités du régiment et les savoir-faire de ses soldats. Pour maintenir en condition opérationnelle les nouveaux véhicules de combat Griffon, de nouvelles infrastructures sont réalisées sur la caserne qui les accueille.

Depuis quarante ans, le 126e RI participe à tous les déploiements en opérations extérieures de l'armée française, et récemment encore en Roumanie, dans le cadre de la mission « Aigle », au sein de la force de réaction rapide de l’OTAN. Il participe également, dans le cadre des missions de protection du territoire national, à l’opération Sentinelle.

Publication rédigée par :Nadia Wojciechowski, Sébastien Dumartin (Insee), Jean-Luc Prigent (ministère des Armées et préfecture de région Nouvelle-Aquitaine)

Pour comprendre

Cette étude donne une estimation du nombre d’emplois et de personnes liés aux activités du 126e régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde. Elle fournit une estimation de l’influence du RI composé de trois établissements : l’État-major, le groupement de soutien de la Base de Défense et le 126e régiment d’infanterie. L’influence du 126e régiment d’infanterie est mesurée par l’addition de trois effets :

  • L’effet direct qui comptabilise le personnel militaire et civil du RI ainsi que leur famille.
  • L’effet indirect qui correspond aux emplois et à la population indirectement concernés par le biais de l’emploi généré chez les fournisseurs, sous-traitants et prestataires de services du RI. Il s’agit des établissements dont l’activité est consacrée, totalement ou en partie, à la consommation intermédiaire du RI. On estime la part des commandes dans le chiffre d’affaires de ces établissements à partir de sources administratives, ce ratio est ensuite appliqué à l’effectif de l’établissement pour obtenir l’effet indirect dans cet établissement.
  • L’effet induit qui compte les emplois nécessaires pour satisfaire la consommation courante du personnel du RI et des établissements intermédiaires, ainsi que leur famille (alimentation, habillement, logements, services, etc.).

Les volumes d’emplois indirects et induits générés sont quantifiés en « équivalent salarié » car derrière un emploi peuvent intervenir plusieurs salariés consacrant seulement une partie de leur temps à la satisfaction des commandes ou des besoins des familles.

Le territoire ou la zone d’influence comprend 48 communes. Au sein de ce territoire, au moins 1 % de la population est sous l’influence économique du 126e régiment d’infanterie (mis à part quelques communes enclavées dans la zone et qui permettent d’en assurer la continuité géographique). La zone d’influence regroupe 83 % de la population concernée par la présence du 126e RI sur le territoire corrézien et ses départements limitrophes.

Définitions

L’effet indirect qui correspond aux emplois et à la population indirectement concernés par le biais de l’emploi généré chez les fournisseurs, sous-traitants et prestataires de services du RI. Il s’agit des établissements dont l’activité est consacrée, totalement ou en partie, à la consommation intermédiaire du RI. On estime la part des commandes dans le chiffre d’affaires de ces établissements à partir de sources administratives, ce ratio est ensuite appliqué à l’effectif de l’établissement pour obtenir l’effet indirect dans cet établissement.

L’effet induit qui compte les emplois nécessaires pour satisfaire la consommation courante du personnel du RI et des établissements intermédiaires, ainsi que leur famille (alimentation, habillement, logements, services, etc.).

Les volumes d’emplois indirects et induits générés sont quantifiés en « équivalent salarié » car derrière un emploi peuvent intervenir plusieurs salariés consacrant seulement une partie de leur temps à la satisfaction des commandes ou des besoins des familles.

Le territoire ou la zone d’influence comprend 48 communes. Au sein de ce territoire, au moins 1 % de la population est sous l’influence économique du 126e régiment d’infanterie (mis à part quelques communes enclavées dans la zone et qui permettent d’en assurer la continuité géographique). La zone d’influence regroupe 83 % de la population concernée par la présence du 126e RI sur le territoire corrézien et ses départements limitrophes.

L’effet direct qui comptabilise le personnel militaire et civil du RI ainsi que leur famille.

Pour en savoir plus

(1) Decondé C., Fabre V., « La centrale nucléaire du Blayais emploie 1 500 salariés et contribue à faire vivre 9 400 personnes », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 126, septembre 2022.

(2) Bordet C., Flachère M., « Implantation de la Légion étrangère sur le plateau du Larzac : 1 649 emplois générés en 2019 », Insee Flash Occitanie no 107, mars 2021.

(3) Mambetov D., « Un quart de l’emploi de Mont-de-Marsan dépend de la base aérienne 118 », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine no 3, janvier 2016.