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Insee Conjoncture Bretagne · Juillet 2023 · n° 45
Insee Conjoncture Bretagne1er trimestre 2023 : l’emploi reste soutenu mais l’intérim recule Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

En France, au 1er trimestre 2023, l’inflation reste forte et freine la consommation des ménages, tandis que les taux d’intérêt élevés pèsent sur l’investissement des entreprises comme des ménages. Pourtant, l’emploi continue d’augmenter et le taux de chômage reste stable.

Ces tendances nationales s’observent en particulier en Bretagne, avec une progression soutenue de l’emploi et un taux de chômage parmi les plus faibles des régions françaises. Par ailleurs, la hausse de la fréquentation hôtelière dans la région se poursuit, avec en particulier une nette augmentation de la clientèle en provenance de l’étranger par rapport au 1er trimestre 2022.

Toutefois, de nombreux signaux apparaissent moins favorables : l’intérim est en net repli ce trimestre et le nombre de créations d’entreprises diminue. Parallèlement, les défaillances continuent d’augmenter. Enfin, dans la construction de logements neufs, les mises en chantier et les permis de construire accordés sont en baisse.

Insee Conjoncture Bretagne
No 45
Paru le :Paru le06/07/2023

La croissance de l’emploi salarié reste soutenue

Entre fin décembre 2022 et fin mars 2023, l’emploi salarié total progresse de 0,5 % en Bretagne, (+6 900 créations nettes d’emploi), comme au trimestre précédent (figure 1). La hausse est plus soutenue qu’en France hors Mayotte (+0,3 %).

En Bretagne, l'emploi salarié dans les secteurs privé et public augmente au même rythme, se traduisant par des créations nettes de 5 400 emplois dans le privé et 1 500 dans le public. Au niveau national, il augmente de 0,4 % dans le privé et de 0,1 % dans le public.

En un an, l’emploi salarié total croît de 1,8 % en Bretagne, soit 23 900 emplois supplémentaires. Ce rythme de progression sur douze mois demeure plus élevé qu’au niveau national (+1,3 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 99,9 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,5 100,2 100,6 100,1
3ᵉ trim. 2015 100,6 100,3 100,9 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,8 100,4 101,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,2 100,6 101,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 102,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,7 101,1 102,3 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,8 101,2 102,4 101,4
1ᵉ trim. 2017 102,5 101,7 103,3 102,0
2ᵉ trim. 2017 103,0 102,1 104,1 102,6
3ᵉ trim. 2017 103,0 102,1 104,1 102,7
4ᵉ trim. 2017 103,4 102,5 104,7 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,7 102,8 105,0 103,6
2ᵉ trim. 2018 103,9 102,9 105,3 103,9
3ᵉ trim. 2018 103,7 102,8 105,2 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,2 103,0 105,9 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,9 103,6 106,7 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,2 104,0 107,0 105,2
3ᵉ trim. 2019 105,5 104,2 107,4 105,5
4ᵉ trim. 2019 106,0 104,6 108,0 105,9
1ᵉ trim. 2020 104,1 102,7 105,5 103,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,5 106,4 103,6
3ᵉ trim. 2020 106,4 104,4 108,5 105,5
4ᵉ trim. 2020 106,5 104,3 108,5 105,4
1ᵉ trim. 2021 107,4 105,0 109,9 106,3
2ᵉ trim. 2021 108,6 106,3 111,3 107,9
3ᵉ trim. 2021 109,6 107,3 112,7 109,1
4ᵉ trim. 2021 110,4 108,0 113,8 110,0
1ᵉ trim. 2022 110,8 108,3 114,2 110,5
2ᵉ trim. 2022 111,3 108,8 114,7 111,1
3ᵉ trim. 2022 111,7 109,1 115,4 111,6
4ᵉ trim. 2022 112,2 109,4 115,8 111,9
1ᵉ trim. 2023 112,8 109,7 116,5 112,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Net repli de l’emploi intérimaire

Au 1er trimestre 2023, le recul de l’emploi intérimaire s’établit à 2,4 % en Bretagne (-1 100 emplois) (figure 2). Il annule la hausse des deux trimestres précédents : +0,9 % au 4e trimestre 2022, après +1,4 % au 3e trimestre 2022. Sur un an, l’emploi intérimaire est en baisse de 0,6 % (soit -300 emplois). En France, il est en repli de 2,2 %, sur trois mois comme sur un an.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,4 103,8
3ᵉ trim. 2015 103,6 107,6
4ᵉ trim. 2015 108,1 109,9
1ᵉ trim. 2016 106,7 110,0
2ᵉ trim. 2016 108,3 112,8
3ᵉ trim. 2016 116,7 116,9
4ᵉ trim. 2016 115,9 121,6
1ᵉ trim. 2017 124,0 126,7
2ᵉ trim. 2017 132,6 133,1
3ᵉ trim. 2017 135,1 137,6
4ᵉ trim. 2017 138,6 141,8
1ᵉ trim. 2018 137,8 143,1
2ᵉ trim. 2018 135,8 141,7
3ᵉ trim. 2018 135,1 141,3
4ᵉ trim. 2018 135,8 136,7
1ᵉ trim. 2019 140,7 141,9
2ᵉ trim. 2019 140,8 141,8
3ᵉ trim. 2019 140,4 140,6
4ᵉ trim. 2019 139,0 136,8
1ᵉ trim. 2020 92,4 84,5
2ᵉ trim. 2020 112,4 103,9
3ᵉ trim. 2020 133,3 125,7
4ᵉ trim. 2020 130,8 129,1
1ᵉ trim. 2021 136,1 132,9
2ᵉ trim. 2021 139,8 138,4
3ᵉ trim. 2021 140,4 139,0
4ᵉ trim. 2021 146,6 144,9
1ᵉ trim. 2022 145,2 143,2
2ᵉ trim. 2022 144,6 141,6
3ᵉ trim. 2022 146,6 142,9
4ᵉ trim. 2022 148,0 143,2
1ᵉ trim. 2023 144,3 140,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 1er trimestre 2023 recule nettement dans le tertiaire marchand (-4,2 % soit -600 emplois), principalement dans le transport et l’entreposage, le commerce et les services aux ménages. L’industrie recourt également à moins d’intérimaires début 2023 (-1,4 % soit -300 emplois), en particulier dans les sous-secteurs de la fabrication de matériels de transport et de l’agroalimentaire. En revanche, l’emploi intérimaire est quasi stable dans la construction (-0,2 %).

En un an, l’emploi intérimaire recule dans le tertiaire marchand (-4,4 %) mais augmente dans la construction (+3,2 %) et, dans une moindre mesure, dans l’industrie (+1,4 %).

Plus de 8 emplois sur 10 créés dans le tertiaire marchand hors intérim

Au 1er trimestre 2023, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim continue à porter la majorité des créations nettes d’emplois en Bretagne (figure 3). Dans ce secteur, la hausse s’établit à 1,1 % sur trois mois (+5 700 emplois) et à 2,8 % sur un an (+15 000 emplois). Elle est plus soutenue qu’au niveau national (+0,7 % ce trimestre et +2,3 % sur un an).

Dans les services aux entreprises hors intérim, le dynamisme de l’emploi se renforce. En trois mois, la hausse atteint 2,2 % (après +0,4 % au dernier trimestre 2022), soit 2 500 emplois supplémentaires. En un an, ce sous-secteur crée 4 800 emplois (+4,3 %). Dans l’hébergement et la restauration, l’emploi accélère également début 2023 (+1,8 % après +1,1 % au 4e trimestre 2022). La progression sur un an s’élève à 4,9 %, soit 2 600 emplois supplémentaires. Après avoir marqué le pas fin 2022, l’emploi dans le transport et l’entreposage augmente de 0,9 % au 1er trimestre (+500 emplois). Sur un an, la hausse s’établit à 1,5 %, soit 900 emplois supplémentaires. L’emploi dans le commerce se redresse également (+0,4 % après -0,2 % le trimestre précédent), avec 700 emplois supplémentaires en trois mois et 1 900 en un an (+1,2 %). Dans les services aux ménages, l’emploi est toujours en hausse au 1er trimestre 2023 (+0,8 % soit +500 emplois) et sur un an (+3,3 % soit +1 900). Il augmente de 0,8 % dans les activités financières et d’assurance et de 0,5 % dans l’information et communication. En un an, la hausse dans ce dernier sous-secteur est plus élevée que dans la finance et l’assurance (respectivement +4,6 % et +2,9 %). Dans les activités immobilières, l’emploi progresse de 0,3 % au 1er trimestre et de 2,2 % en un an.

Au 1er trimestre 2023, dans le secteur , l’emploi augmente de 0,6 % (+2 500 emplois). Il dépasse son niveau du 1er trimestre 2022 de 1,4 % (+6 200). En France, l’emploi augmente de 0,2 % sur trois mois et de 0,4 % en un an.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,4 99,8 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2015 98,8 99,8 100,5 100,7
3ᵉ trim. 2015 98,6 100,1 101,0 100,5
4ᵉ trim. 2015 98,6 100,0 101,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,0 100,4
2ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,3 100,7
3ᵉ trim. 2016 98,6 100,4 102,6 100,4
4ᵉ trim. 2016 98,4 100,3 103,0 100,4
1ᵉ trim. 2017 99,5 100,4 103,6 100,6
2ᵉ trim. 2017 100,4 100,7 104,2 100,7
3ᵉ trim. 2017 100,1 100,6 104,5 100,2
4ᵉ trim. 2017 100,6 100,9 105,1 100,4
1ᵉ trim. 2018 101,5 101,0 105,6 100,4
2ᵉ trim. 2018 101,9 100,9 106,4 100,1
3ᵉ trim. 2018 102,6 100,8 106,4 99,8
4ᵉ trim. 2018 102,5 101,2 107,3 99,9
1ᵉ trim. 2019 104,1 101,6 108,1 100,0
2ᵉ trim. 2019 104,6 101,8 108,5 100,2
3ᵉ trim. 2019 105,5 102,1 108,9 100,5
4ᵉ trim. 2019 105,8 102,5 110,2 100,3
1ᵉ trim. 2020 106,7 102,2 108,5 100,3
2ᵉ trim. 2020 107,6 102,2 108,5 99,8
3ᵉ trim. 2020 108,9 102,3 110,4 100,9
4ᵉ trim. 2020 110,0 102,9 110,1 101,3
1ᵉ trim. 2021 111,7 103,8 111,4 101,1
2ᵉ trim. 2021 112,8 104,4 113,6 101,6
3ᵉ trim. 2021 113,7 105,2 115,4 101,8
4ᵉ trim. 2021 114,9 105,5 116,5 102,0
1ᵉ trim. 2022 115,5 105,8 117,3 102,3
2ᵉ trim. 2022 115,8 106,0 118,1 102,6
3ᵉ trim. 2022 116,6 106,3 119,0 102,6
4ᵉ trim. 2022 117,1 106,5 119,4 103,1
1ᵉ trim. 2023 117,4 106,5 120,6 103,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité de l’emploi industriel, léger fléchissement dans la construction

Entre fin décembre 2022 et fin mars 2023, l’emploi salarié dans l’industrie est stable. Sur un an, il croît de 0,7 % (+1 300 emplois). Au niveau national, l’emploi industriel augmente de nouveau de 0,3 % ce trimestre et de 1,2 % sur un an.

Après avoir été stable au 4e trimestre 2022, l’emploi dans l’industrie agroalimentaire baisse début 2023 (-0,3 % au 1er trimestre soit -200 emplois). Sur un an, il recule également (-0,4 % soit -300). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi poursuit sa progression début 2023 (+0,9 %), après +0,7 % au dernier trimestre 2022. Sur un an, la hausse atteint 3,0 %, soit 600 emplois supplémentaires. Dans le secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage, l’emploi fléchit légèrement au 1er trimestre (+0,7 %, après +0,9 % fin 2022) et s’inscrit en hausse sur un an (+3,3 % soit +400 emplois). Il augmente de 0,5 % sur trois mois dans la fabrication de matériels de transport et de 3,6 % en un an (+400 emplois). Après une stabilité observée au 4e trimestre 2022, le sous-secteur de la fabrication d’autres produits industriels présente une baisse ce trimestre de 0,2 %. En revanche, en un an, il progresse de 0,2 % (+100).

L’emploi dans la construction augmente de 0,3 % au 1er trimestre 2023, soit 200 emplois supplémentaires, après +0,4 % au dernier trimestre 2022. En un an, ce secteur gagne 1 300 emplois, en progression de 1,7 %. En France, l’emploi est quasi stable (-0,1 %), après trois trimestres consécutifs de hausse modérée, entraînant une augmentation de 0,4 % en un an.

Dans l’agriculture, l’emploi se contracte de 1,5 % au 1er trimestre, soit 400 emplois de moins. Toutefois, en un an, il progresse de 1,5 % (+400 emplois). Au niveau national, l’emploi est quasi stable sur trois mois, comme sur un an (+0,1 %).

L’emploi augmente dans chaque département breton

Entre fin décembre 2022 et fin mars 2023, la hausse de l’emploi salarié par département est comprise entre 0,4 % (dans le Finistère) et 0,7 % (en Ille-et-Vilaine) (figure 4). En Ille-et-Vilaine, département moins impacté par la baisse de l’intérim, le nombre d’emplois supplémentaires s’élève à 3 200 sur trois mois. Dans le Morbihan (+1 300) et les Côtes-d’Armor (+1 100), la hausse de l’emploi est similaire à celle de la région (+0,5 %). Dans le Finistère (+1 200), elle est freinée par sa composante intérimaire au 1er trimestre (-4,3 %).

Entre fin mars 2022 et fin mars 2023, l’emploi reste plus dynamique en Ille-et-Vilaine (+2,3 %) et dans le Morbihan (+2,2 %), avec respectivement 10 800 et 6 100 emplois supplémentaires. Le Finistère (+4 700) et les Côtes-d’Armor (+2 400) affichent une hausse annuelle inférieure à celle de la région (respectivement +1,4 % et +1,2 %). Le tertiaire marchand hors intérim contribue le plus à l’augmentation de l’emploi dans chacun des départements. Sa hausse annuelle est comprise entre 2,2 % dans le Finistère et 3,4 % en Ille-et-Vilaine.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4e trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4e trimestre 2014))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4e trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1er trim. 2015 100,1 100,2 99,7 100,4 100,3
2e trim. 2015 100,5 100,7 100,2 100,5 100,6
3e trim. 2015 100,6 100,4 100,1 101,0 100,7
4e trim. 2015 100,8 100,6 100,2 101,3 100,7
1er trim. 2016 101,2 100,5 100,7 102,1 101,0
2e trim. 2016 101,5 100,7 100,9 102,4 101,2
3e trim. 2016 101,7 101,0 101,0 102,7 101,3
4e trim. 2016 101,8 100,9 100,8 103,1 101,4
1er trim. 2017 102,5 101,6 101,3 104,0 102,0
2e trim. 2017 103,0 101,8 101,7 104,9 102,4
3e trim. 2017 103,0 101,6 101,4 105,1 102,5
4e trim. 2017 103,4 102,0 101,5 105,8 103,0
1er trim. 2018 103,7 102,6 101,7 105,9 103,5
2e trim. 2018 103,9 102,6 102,0 106,2 103,5
3e trim. 2018 103,7 102,3 101,5 106,4 103,3
4e trim. 2018 104,2 102,8 101,5 107,3 103,8
1er trim. 2019 104,9 103,3 102,0 108,1 104,3
2e trim. 2019 105,2 103,5 102,4 108,4 104,6
3e trim. 2019 105,5 104,1 102,5 109,0 104,8
4e trim. 2019 106,0 104,7 102,9 109,5 105,2
1er trim. 2020 104,1 102,7 101,4 107,4 103,0
2e trim. 2020 104,6 103,4 101,7 107,9 103,8
3e trim. 2020 106,4 105,1 103,4 109,7 105,8
4e trim. 2020 106,5 105,1 103,4 109,8 105,9
1er trim. 2021 107,4 106,3 104,3 110,7 106,6
2e trim. 2021 108,6 107,2 105,2 112,2 108,0
3e trim. 2021 109,6 107,7 105,8 113,5 109,3
4e trim. 2021 110,4 108,6 106,7 114,3 110,1
1er trim. 2022 110,8 108,6 107,0 114,9 110,5
2e trim. 2022 111,3 108,9 107,6 115,5 110,7
3e trim. 2022 111,7 108,8 107,6 116,1 111,8
4e trim. 2022 112,2 109,3 108,0 116,7 112,4
1er trim. 2023 112,8 109,9 108,4 117,5 112,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage reste sous la barre des 6 %

En Bretagne, le taux de chômage est quasi stable à 5,7 % de la population active au 1er trimestre 2023 (figure 5). Inférieur de 0,2 point à son niveau du 1er trimestre 2022, il demeure sous la barre des 6,0 %, comme dans les Pays de la Loire. En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 7,1 % de la population active au 1er trimestre 2023 et recule de 0,5 point sur douze mois.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,8 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage est stable au 1er trimestre 2023 dans chaque département breton. Il se situe ainsi à 5,3 % en Ille-et-Vilaine, 5,6 % dans le Morbihan et 6,1 % dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.

Légère baisse des demandeurs d’emploi sans activité

En Bretagne, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi sans activité (catégorie A) diminue de nouveau au 1er trimestre 2023 (-0,5 %) et sur douze mois (-3,3 %). La baisse est plus marquée en France hors Mayotte (-1,2 % sur trois mois, -5,9 % en un an). Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) augmente de 0,4 % au 1er trimestre en Bretagne. La demande d’emploi globale (catégories A, B et C) est ainsi stable dans la région, tandis qu’en France elle recule de 0,4 %. En un an, elle baisse de 1,5 % dans la région, moins qu’au niveau national (-3,0 %) (figure 6).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Bretagne France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,8 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,7 103,9
3ᵉ trim. 2015 105,3 104,2
4ᵉ trim. 2015 106,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 107,2 105,3
2ᵉ trim. 2016 106,5 104,6
3ᵉ trim. 2016 106,8 105,1
4ᵉ trim. 2016 107,5 105,4
1ᵉ trim. 2017 107,9 106,1
2ᵉ trim. 2017 108,3 106,9
3ᵉ trim. 2017 109,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 109,2 108,3
1ᵉ trim. 2018 109,2 108,4
2ᵉ trim. 2018 109,2 108,5
3ᵉ trim. 2018 109,1 108,4
4ᵉ trim. 2018 108,9 108,2
1ᵉ trim. 2019 109,1 108,1
2ᵉ trim. 2019 108,3 107,3
3ᵉ trim. 2019 107,1 106,1
4ᵉ trim. 2019 106,1 105,1
1ᵉ trim. 2020 106,5 105,0
2ᵉ trim. 2020 114,4 111,5
3ᵉ trim. 2020 111,5 110,7
4ᵉ trim. 2020 110,0 110,0
1ᵉ trim. 2021 110,0 110,0
2ᵉ trim. 2021 108,9 109,0
3ᵉ trim. 2021 106,2 106,6
4ᵉ trim. 2021 103,1 103,7
1ᵉ trim. 2022 100,6 101,0
2ᵉ trim. 2022 99,1 99,4
3ᵉ trim. 2022 99,2 99,0
4ᵉ trim. 2022 99,2 98,4
1ᵉ trim. 2023 99,1 98,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Par classe d’âge, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C de moins de 25 ans diminue de 0,7 % au 1er trimestre, tandis que celui des 25 à 49 ans et des 50 ans ou plus est quasi stable (+0,1 %). En un an, la baisse est plus marquée parmi les personnes âgées de 25 à 49 ans (-1,7 %, contre -1,3 % pour les plus jeunes et -1,1 % pour les 50 ans ou plus). En parallèle, les demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus, sont toujours moins nombreux (-1,4 % en trois mois, -8,7 % en un an). Ils représentent 44,3 % des inscrits début 2023, soit 3,4 points de moins qu’un an auparavant. Cette part est au plus bas depuis le 3e trimestre 2015.

À l’échelle départementale, au 1er trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) diminue de 0,4 % dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan et de 0,2 % dans le Finistère. En revanche, il est en hausse de 0,5 % en Ille-et-Vilaine. En un an, la demande d’emploi dans ce dernier département diminue peu (-0,4 %), contrairement aux trois autres où la baisse est comprise entre 1,7 % et 2,5 %.

Les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés diminuent

D’avril 2022 à mars 2023, 25 400 logements ont été mis en chantier dans la région. Ce cumul sur douze mois est en baisse de 6,0 % par rapport à celui du trimestre précédent (-4,8 % en France hors Mayotte). Il recule plus faiblement dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, tandis qu’il diminue de 6,9 % dans le Morbihan et de 7,7 % en Ille-et-Vilaine.

En un an, les mises en chantier se replient dans la région (-9,4 %), un peu moins qu'en France (-10,5 %). Seul le département d’Ille-et-Vilaine présente une baisse de faible ampleur sur douze mois (-1,9 %).

D’avril 2022 à mars 2023, 26 900 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Ce cumul sur douze mois est en baisse de 12,7 % par rapport à celui du trimestre précédent (de janvier à décembre 2022) (figure 7). En France hors Mayotte, il diminue également (-8,7 %). La baisse du nombre d’autorisations de construire s’observe dans tous les départements bretons, mais particulièrement en Ille-et-Vilaine (-15,6 %).

En un an, 9 900 permis de construire de moins ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul d’avril 2021 à mars 2022. Les autorisations de construction diminuent beaucoup plus dans la région qu’en France (-27,0 % contre -11,1 %). La baisse est particulièrement marquée en Ille-et-Vilaine (-36,8 %), alors qu’elle est de l’ordre de 20 % dans les trois autres départements.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,4 99,7
févr. 2015 98,3 99,1
mars 2015 99,4 98,0
avr. 2015 100,6 99,1
mai 2015 102,3 98,4
juin 2015 105,1 99,6
juil. 2015 105,1 99,4
août 2015 108,5 100,5
sept. 2015 109,1 101,5
oct. 2015 110,2 102,3
nov. 2015 111,4 104,7
déc. 2015 112,5 106,3
janv. 2016 115,9 106,7
févr. 2016 122,7 108,5
mars 2016 126,1 108,8
avr. 2016 129,0 110,2
mai 2016 130,7 112,6
juin 2016 129,0 113,1
juil. 2016 131,2 114,3
août 2016 131,2 115,7
sept. 2016 135,2 118,4
oct. 2016 139,2 119,3
nov. 2016 141,5 120,4
déc. 2016 143,2 121,8
janv. 2017 143,2 122,7
févr. 2017 139,8 123,0
mars 2017 142,6 125,7
avr. 2017 140,3 125,4
mai 2017 140,9 126,4
juin 2017 144,3 127,8
juil. 2017 146,0 129,4
août 2017 150,0 130,0
sept. 2017 150,6 130,3
oct. 2017 151,1 130,9
nov. 2017 152,3 129,8
déc. 2017 152,3 129,5
janv. 2018 154,5 129,9
févr. 2018 154,5 130,6
mars 2018 152,8 128,9
avr. 2018 154,0 129,1
mai 2018 155,7 128,7
juin 2018 154,5 127,0
juil. 2018 154,5 125,5
août 2018 149,4 124,9
sept. 2018 150,0 123,8
oct. 2018 148,3 123,6
nov. 2018 146,6 123,4
déc. 2018 146,6 121,6
janv. 2019 143,8 121,0
févr. 2019 144,9 119,2
mars 2019 142,0 118,4
avr. 2019 140,3 118,7
mai 2019 139,2 118,0
juin 2019 136,4 117,7
juil. 2019 139,2 118,4
août 2019 140,3 117,2
sept. 2019 136,9 115,7
oct. 2019 141,5 116,5
nov. 2019 142,0 116,5
déc. 2019 144,9 118,4
janv. 2020 148,3 119,1
févr. 2020 148,3 120,5
mars 2020 150,0 120,3
avr. 2020 147,2 114,7
mai 2020 142,6 110,5
juin 2020 140,9 109,2
juil. 2020 139,8 106,5
août 2020 139,2 105,8
sept. 2020 145,5 105,9
oct. 2020 143,8 104,1
nov. 2020 146,6 104,2
déc. 2020 146,6 103,1
janv. 2021 145,5 102,2
févr. 2021 146,6 101,8
mars 2021 151,7 102,7
avr. 2021 159,7 108,2
mai 2021 167,0 112,8
juin 2021 175,0 115,1
juil. 2021 181,2 118,4
août 2021 186,9 119,7
sept. 2021 188,1 121,6
oct. 2021 189,2 122,0
nov. 2021 193,8 122,2
déc. 2021 196,0 122,9
janv. 2022 197,2 124,1
févr. 2022 204,5 127,2
mars 2022 209,1 130,7
avr. 2022 208,5 131,9
mai 2022 207,4 133,8
juin 2022 204,5 134,2
juil. 2022 202,8 134,5
août 2022 198,3 137,5
sept. 2022 194,9 135,0
oct. 2022 188,1 132,3
nov. 2022 180,1 130,2
déc. 2022 175,0 127,1
janv. 2023 173,3 125,1
févr. 2023 161,4 121,1
mars 2023 152,8 116,1
avr. 2023 150,6 113,5
mai 2023 147,7 109,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La hausse de la fréquentation hôtelière se poursuit

Au 1er trimestre 2023, la fréquentation hôtelière en Bretagne s’élève à près de 1,3 million de nuitées. Elle augmente de 5,3 % par rapport à celle du 1er trimestre 2022. Représentant 93 % de l’ensemble des nuitées, la clientèle résidant en France progresse de 2,8 % par rapport au même trimestre de 2022. Celle provenant de l’étranger, qui était encore particulièrement faible début 2022 en raison de la crise sanitaire, augmente sensiblement (+54,1 %) mais ne représente au final que 7 % du total des nuitées. Détaillé par mois, par rapport à l’année précédente, le nombre de nuitées progresse fortement en janvier (+18 %), un peu moins en février (+7 %) et baisse en mars (-4 %).

En France, la hausse de la fréquentation hôtelière par rapport à celle du 1er trimestre 2022 (+19,2 %) est plus élevée que dans la région. La clientèle provenant de l’étranger constitue la principale contribution à cette augmentation au niveau national, même si la clientèle résidant en France croît aussi nettement au 1er trimestre (+7,7 %).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Par ailleurs, par rapport à la note portant sur de quatrième trimestre 2022, les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées en retirant, en données brutes au niveau national, environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.

Créations d’entreprises en baisse, défaillances de nouveau en hausse

Au 1er trimestre 2023, selon des données provisoires (avertissement), 9 600 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 8). Ce nombre diminue de 1,6 % par rapport au trimestre précédent sous l’effet notamment d’une baisse dans le secteur de la construction (-5,4 %). Le nombre de nouveaux micro-entrepreneurs se replie légèrement (-0,7 % après +3,5 % au trimestre précédent), tandis que celui des créations d’autres types d’entreprises (sociétés, entreprises individuelles) diminue de nouveau (-2,9 % après -3,2 %). En France, la baisse du nombre total de créations d’entreprises est plus prononcée (-5,0 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne est en repli de 3,0 %, plus qu’en France (-1,2 %). La forte diminution des créations dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration (-9 %) et dans celui de la construction (-8 %) concourent à cette baisse. À l’inverse, le nombre d’entreprises créées dans l’industrie sur douze mois progresse de 8 %.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Bretagne hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,3 93,3 93,4 94,6
2ᵉ trim. 2015 99,2 93,3 94,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 102,5 97,3 95,0 95,9
4ᵉ trim. 2015 105,6 100,5 98,8 98,7
1ᵉ trim. 2016 104,0 104,1 95,4 100,0
2ᵉ trim. 2016 106,9 108,0 98,7 104,7
3ᵉ trim. 2016 108,2 106,6 97,7 103,0
4ᵉ trim. 2016 112,6 110,3 99,3 104,4
1ᵉ trim. 2017 115,0 111,2 103,4 106,5
2ᵉ trim. 2017 111,9 112,0 102,1 107,4
3ᵉ trim. 2017 115,9 115,1 105,7 115,0
4ᵉ trim. 2017 115,9 117,6 107,9 118,4
1ᵉ trim. 2018 116,9 117,3 112,5 123,1
2ᵉ trim. 2018 118,4 118,6 118,3 127,1
3ᵉ trim. 2018 117,7 116,2 122,9 128,4
4ᵉ trim. 2018 118,6 119,4 125,0 133,7
1ᵉ trim. 2019 124,3 126,1 133,9 145,2
2ᵉ trim. 2019 120,8 124,9 131,0 145,7
3ᵉ trim. 2019 123,1 124,7 138,2 149,9
4ᵉ trim. 2019 121,0 120,4 140,3 152,5
1ᵉ trim. 2020 120,3 115,0 128,8 139,7
2ᵉ trim. 2020 93,4 86,7 100,0 114,4
3ᵉ trim. 2020 141,6 132,2 158,9 178,9
4ᵉ trim. 2020 136,9 133,7 157,8 178,0
1ᵉ trim. 2021 142,1 137,1 163,1 183,3
2ᵉ trim. 2021 160,5 140,5 176,2 179,6
3ᵉ trim. 2021 147,2 135,5 166,7 173,1
4ᵉ trim. 2021 148,8 135,4 171,9 175,1
1ᵉ trim. 2022 157,8 136,7 175,2 178,7
2ᵉ trim. 2022 153,4 137,9 169,9 172,7
3ᵉ trim. 2022 146,2 142,8 171,7 185,6
4ᵉ trim. 2022 141,6 139,8 172,8 185,8
1ᵉ trim. 2023 137,4 130,2 169,9 176,6
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

D’avril 2022 à mars 2023, 1 800 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne. Ce nombre continue de croître : +13,4 % au 1er trimestre (par rapport au cumul annuel de janvier à décembre 2022), après +13,1 % au trimestre précédent. En France, l’augmentation des défaillances est un peu moins forte (+10,8 %).

Sur douze mois, les défaillances sont en nette hausse en Bretagne (+65,1 %), plus qu’au niveau national (+51,2 %). Elles concernent particulièrement le secteur de l’industrie (+125 %) et celui du commerce, transports, hébergement et restauration (+103 %).

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(2) Insee, « L’inflation reflue, la croissance hésite », Note de conjoncture, juin 2023.

(3) Insee, « Au premier trimestre 2023, l’emploi salarié augmente dans quatre régions sur cinq et il est quasi stable dans les autres », Informations rapides no 2023-174, juillet 2023.

(4) Insee, « Au premier trimestre 2023, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Informations rapides no 2023-146, juin 2023.

(5) Insee, « Au premier trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,1 % », Informations rapides no 2023-124, mai 2023.

(6) Insee, « Au premier trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 12,6 % sur un an », Informations rapides no 2023-123, mai 2023.