Le coût de la main-d’œuvre en 2020 Volet français de l’enquête européenne sur le coût de la main-d’œuvre - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le05/01/2023
Aurélie Delaporte (Insee)
Insee Résultats- Janvier 2023

Le coût de la main-d'œuvre en France en 2020 : 38,7 euros par heure travaillée

Aurélie Delaporte (Insee)

En 2020, le coût moyen de la main-d'œuvre en France est de 38,7 euros par heure travaillée, dans le contexte particulier de la crise sanitaire, marqué par un recours massif à l’activité partielle et diverses mesures de soutien aux entreprises, qui ont affecté très différemment les secteurs d’activité.

Les salaires et traitements bruts constituent les deux tiers du coût de la main-d'œuvre, tandis que le tiers restant correspond principalement aux cotisations sociales à la charge des employeurs, minorées des éventuelles subventions perçues par ces derniers.

Le coût horaire de la main-d'œuvre varie significativement selon le secteur d’activité, l’implantation géographique ou encore la taille de la société : il est le plus élevé dans le secteur des activités financières et d'assurance (60,3 euros), dans les grandes sociétés (42,5 euros) et en Île-de-France (48,3 euros).

La France se situe au 5e rang des pays de l’Union européenne présentant les coûts horaires les plus élevés.

Insee Focus

No 283

Paru le :04/01/2023

Le coût de la main-d'œuvre en France est de 38,7 euros de l’heure en 2020

En 2020, le d’un salarié travaillant dans une société de 10 salariés ou plus s’élève en moyenne à 53 730 euros par an, soit 38,7 euros de l’heure travaillée (figure 1). Le représente l’ensemble des dépenses encourues par les employeurs pour l’emploi de leurs salariés, rapportées au volume total d’heures effectivement travaillées dans l’année (c’est-à-dire hors congés et absences quelle qu’en soit la raison).

Figure 1 - Composantes du coût horaire de la main-d'œuvre en 2020

Figure 1 - Composantes du coût horaire de la main-d'œuvre en 2020 - Lecture : les salaires, primes et traitements représentent 67,2 % de l'ensemble du coût horaire de la main-d'œuvre, soit 26,0 euros de l'heure travaillée.
En euros En %
Coût horaire total 38,7 100,0
Salaires, primes et traitements 26,0 67,2
Salaires, primes et traitements directs et en espèces, versés lors de chaque paie1 22,9 87,9
Salaires, primes et traitements directs et en espèces, non versés lors de chaque paie1 1,9 7,4
Épargne salariale1 0,7 2,8
Autres (salaires des apprentis, avantages en nature, versements aux caisses de congés payés) 0,5 1,9
Cotisations sociales employeurs 11,2 29,0
Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 8,7 77,1
Cotisations sociales imputées à la charge des employeurs 2,6 22,9
Formation professionnelle 0,5 1,2
Autres dépenses 0,1 0,2
Taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires 1,0 2,5
Subventions -0,1 -0,2
  • 1. Hors apprentis.
  • Lecture : les salaires, primes et traitements représentent 67,2 % de l'ensemble du coût horaire de la main-d'œuvre, soit 26,0 euros de l'heure travaillée.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, hors agriculture, activités des ménages en tant qu’employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Insee, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

Sur ces 38,7 euros, 67,2 % (26,0 euros par heure travaillée) correspondent à des rémunérations assimilables à du salaire : salaires et traitements bruts, primes, épargne salariale, avantages en nature. Les indemnités de chômage partiel, considérées comme des revenus de remplacement, ne sont en revanche pas incluses. La grande majorité (87,9 %) de ces 26,0 euros est versée aux salariés lors de chaque paie sous forme de rémunération directe et en espèces. Les autres composantes ne sont pas versées lors de chaque paie, mais peuvent être de périodicité fixe (c’est le cas notamment de l’épargne salariale) ou bien relèvent des avantages en nature.

Les cotisations de protection sociale à la charge des employeurs, qu’elles soient légales, conventionnelles ou facultatives, représentent 29,0 % du coût du travail (11,2 euros par heure travaillée). Ces cotisations sont majoritairement composées de cotisations dites « effectives » (8,7 euros par heure travaillée), versées aux organismes, publics ou privés, afin de financer la protection sociale des salariés : cotisations de sécurité sociale, assurance chômage, etc. Les autres cotisations sociales, dites « imputées » (2,6 euros par heure travaillée), sont la contrepartie des prestations sociales fournies directement par les employeurs. Il s’agit par exemple des pensions de retraite versées par l’État employeur aux anciens fonctionnaires. En cas de recours au dispositif de chômage partiel, qui a été massif en 2020 (encadré), ces cotisations imputées incluent aussi l’écart entre les indemnités versées obligatoirement par les entreprises à leurs salariés (soit 70 % du salaire brut) et le remboursement qu’elles reçoivent des administrations publiques (l’éventuelle compensation au-delà de l’indemnité obligatoire est quant à elle comptabilisée dans les rémunérations assimilables à du salaire). Au plus fort de la crise sanitaire de Covid-19, au printemps 2020, celles-ci remboursaient intégralement les indemnités légales. À partir de juin 2020, la prise en charge a été abaissée à 85 % des indemnisations (soit 60 % du salaire brut), sauf dans les secteurs les plus affectés par la crise.

Hors salaires et cotisations, le reste du coût horaire représente 3,7 % du total (soit 1,5 euro de l’heure travaillée) et concerne les frais de formation professionnelle, les autres dépenses comme les frais de recrutement et les différents impôts et taxes sur la masse salariale ou l’emploi de salariés, déduction faite des subventions.

Des écarts de coût élevés selon le secteur d’activité

Les coûts horaires de la main-d'œuvre dans le secteur de l’hébergement et de la restauration (23,8 euros) et dans celui des activités de services administratifs et de soutien (28,0 euros) sont très inférieurs à la moyenne des secteurs (figure 2). À l’inverse, le coût horaire moyen est le plus élevé dans les activités financières et d’assurance (60,3 euros) et dans la production et distribution d’énergies (53,8 euros).

Figure 2 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon le secteur d'activité en 2020

en euros
Figure 2 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon le secteur d'activité en 2020 (en euros) - Lecture : dans le secteur des activités financières et d'assurance, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 60,3 euros de l'heure travaillée, dont 39,7 euros de salaires et traitements.
Coût horaire total Salaires, primes et traitements Cotisations sociales employeurs Autres charges1 nettes de subventions
Hébergement et restauration 23,8 18,2 5,0 0,6
Activités de services administratifs et de soutien 28,0 20,3 6,7 1,0
Transports et entreposage 32,1 23,1 7,4 1,6
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 34,2 24,1 9,2 0,8
Autres activités de services auprès des ménages 34,3 23,4 9,2 1,6
Santé humaine et action sociale 34,4 22,6 9,4 2,4
Construction 35,2 25,2 9,3 0,7
Arts, spectacles et activités récréatives 38,1 26,4 10,4 1,4
Administration publique2 38,2 23,9 13,3 1,0
Eau ; assainissement, déchets et dépollution 38,6 26,0 11,4 1,1
Ensemble des secteurs d'activité 38,7 26,0 11,2 1,5
Industries extractives 38,8 26,5 11,0 1,3
Industrie manufacturière 41,3 28,1 12,1 1,1
Activités immobilières 43,0 28,2 12,1 2,7
Enseignement2 45,3 26,3 18,3 0,7
Activités scientifiques et techniques 50,6 34,9 14,0 1,7
Information et communication 52,0 35,3 15,3 1,4
Production et distribution d'énergies 53,8 37,9 13,7 2,3
Activités financières et d'assurance 60,3 39,7 15,7 5,0
  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • 2. Pour la fonction publique de l'État, les cotisations sociales à la charge de l'employeur couvrent notamment les contributions patronales imputées au titre de la retraite.
  • Lecture : dans le secteur des activités financières et d'assurance, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 60,3 euros de l'heure travaillée, dont 39,7 euros de salaires et traitements.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, hors agriculture, activités des ménages en tant qu’employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Insee, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

Figure 2 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon le secteur d'activité en 2020

  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • 2. Pour la fonction publique de l'État, les cotisations sociales à la charge de l'employeur couvrent notamment les contributions patronales imputées au titre de la retraite.
  • Lecture : dans le secteur des activités financières et d'assurance, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 60,3 euros de l'heure travaillée, dont 39,7 euros de salaires et traitements.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, hors agriculture, activités des ménages en tant qu’employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Insee, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

Ces écarts proviennent en premier lieu des salaires horaires et reflètent notamment des différences de qualification de la main-d'œuvre entre secteurs d’activité. Le salaire horaire moyen est ainsi le moins élevé dans l’hébergement et la restauration avec 18,2 euros de l’heure travaillée, tandis qu’il atteint 39,7 euros dans les activités financières et d’assurance.

Cependant, les écarts de coût total sont plus élevés que les écarts de salaire, du fait notamment de la progressivité globale des cotisations sociales employeurs (allègements sur les bas salaires, taux différenciés selon la catégorie du salarié, etc.) et des subventions plus massives dans certains secteurs. Ainsi, les cotisations atteignent par exemple 5,0 euros par heure travaillée dans le secteur de l’hébergement et de la restauration et 15,7 euros dans le secteur des activités financières et d’assurance.

Le coût horaire moyen s’élève à 42,5 euros dans les sociétés de 1 000 salariés ou plus, soit 10,5 euros de plus que dans celles employant 10 à 49 salariés (figure 3). Cet écart selon la taille de la société est notamment très marqué dans l’industrie : 21,4 euros entre les sociétés d’au moins 1 000 salariés et celles de 10 à 49 salariés.

Figure 3 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon la taille de la société et les principaux secteurs d'activité en 2020

en euros
Figure 3 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon la taille de la société et les principaux secteurs d'activité en 2020 (en euros) - Lecture : dans les sociétés du secteur de l'industrie de 1 000 salariés ou plus, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 51,8 euros de l'heure travaillée, dont 34,6 euros de salaires, primes et traitements.
Coût horaire total Salaires, primes et traitements Cotisations sociales employeurs Autres charges1 nettes de subventions
10 à 49 salariés
Industrie 30,4 21,7 8,2 0,5
Construction 31,1 22,3 8,3 0,6
Services 32,5 23,2 8,5 0,8
Ensemble 32,0 22,7 8,5 0,7
50 à 249 salariés
Industrie 37,2 26,1 10,2 0,9
Construction 35,7 25,8 9,0 0,9
Services 36,4 24,8 10,1 1,5
Ensemble 36,1 24,6 10,1 1,3
250 à 499 salariés
Industrie 43,4 28,6 13,3 1,5
Construction 41,5 27,8 12,5 1,1
Services 39,1 26,3 10,9 1,9
Ensemble 39,6 26,4 11,5 1,7
500 à 999 salariés
Industrie 43,6 29,6 12,7 1,3
Construction 44,9 32,1 12,4 0,5
Services 40,2 27,2 11,0 2,1
Ensemble 40,8 27,3 11,7 1,8
1 000 salariés ou plus
Industrie 51,8 34,6 15,6 1,6
Construction 40,2 28,9 10,3 1,0
Services 41,5 27,4 12,1 2,0
Ensemble 42,5 28,0 12,8 1,7
  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • Lecture : dans les sociétés du secteur de l'industrie de 1 000 salariés ou plus, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 51,8 euros de l'heure travaillée, dont 34,6 euros de salaires, primes et traitements.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, hors agriculture, activités des ménages en tant qu’employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Insee, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

Figure 3 - Coût horaire de la main-d'œuvre selon la taille de la société et les principaux secteurs d'activité en 2020

  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • Lecture : dans les sociétés du secteur de l'industrie de 1 000 salariés ou plus, le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 51,8 euros de l'heure travaillée, dont 34,6 euros de salaires, primes et traitements.
  • Champ : sociétés de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, hors agriculture, activités des ménages en tant qu’employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Insee, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

En Île-de-France, le coût de la main-d'œuvre est nettement supérieur à celui des autres régions. En moyenne, l’heure de travail y coûte 48,3 euros, contre 35,6 euros sur le reste du territoire. Les salaires y sont en effet plus élevés, avec notamment une surreprésentation de postes très qualifiés (implantation des sièges sociaux où travaillent cadres et dirigeants) et des secteurs d’activité aux coûts de la main-d'œuvre les plus élevés.

Dans le secteur marchand, des disparités marquées de coût horaire de la main‑d’œuvre en Europe

En 2020, dans les sociétés de 10 salariés ou plus de l’Union européenne (UE), le coût horaire de la main‑d’œuvre dans le secteur marchand non agricole, hors services aux ménages, s’avère très hétérogène, s’échelonnant de 6,5 euros en Bulgarie à 47,0 euros au Luxembourg (figure 4). En France, il s’élève à 39,2 euros, ce qui la place au 5e rang des pays présentant les coûts horaires les plus élevés, après le Luxembourg, le Danemark, la Suède et la Belgique mais avant l’Allemagne (37,2 euros). Les différences de salaires comme de coûts de la main-d’œuvre sont très marquées entre les pays de l’UE à 14 (ex-UE à 15) et les pays entrés plus récemment dans l’UE.

Figure 4 - Coût horaire de la main-d'œuvre dans le secteur marchand non agricole, hors services aux ménages, en Europe en 2020

en euros
Figure 4 - Coût horaire de la main-d'œuvre dans le secteur marchand non agricole, hors services aux ménages, en Europe en 2020 (en euros) - Lecture : dans l’UE à 27 (hors Croatie), le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 28,2 euros de l'heure travaillée, dont 21,4 euros de salaires et traitements.
Coût horaire du travail Salaires et traitements Cotisations sociales et autres charges1 nettes de subventions
Bulgarie 6,5 5,6 0,9
Roumanie 7,8 7,4 0,4
Hongrie 10,3 8,5 1,8
Lituanie 10,3 9,9 0,4
Pologne 10,6 8,7 1,9
Lettonie 11,2 8,8 2,4
Malte 12,7 12,5 0,1
Slovaquie 13,6 10,2 3,4
Grèce 13,9 11,0 3,0
Estonie 14,2 10,6 3,6
Portugal 14,3 11,6 2,7
République tchèque 14,5 10,6 3,9
Chypre 15,7 13,1 2,6
Slovénie 20,5 17,8 2,7
Espagne 22,5 16,4 6,0
Italie 28,2 20,2 8,0
UE 272 28,2 21,4 6,8
Irlande 31,5 28,1 3,4
Finlande 34,8 28,4 6,4
Pays-Bas 36,2 28,8 7,3
Autriche 36,6 26,8 9,7
Allemagne 37,2 29,1 8,0
France 39,2 27,2 12,0
Belgique 40,3 29,6 10,7
Suède 40,6 28,0 12,6
Danemark 46,4 40,6 5,8
Luxembourg 47,0 40,6 6,4
Croatie nd nd nd
  • nd : non disponible.
  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • 2. Hors Croatie.
  • Lecture : dans l’UE à 27 (hors Croatie), le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 28,2 euros de l'heure travaillée, dont 21,4 euros de salaires et traitements.
  • Champ : France hors Mayotte, sociétés de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole, hors services aux ménages (sections B à N de la NACE rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Eurostat, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

Figure 4 - Coût horaire de la main-d'œuvre dans le secteur marchand non agricole, hors services aux ménages, en Europe en 2020

  • nd : non disponible.
  • 1. Les autres charges se composent essentiellement de frais de formation, de frais de recrutement et de taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires.
  • 2. Hors Croatie.
  • Lecture : dans l’UE à 27 (hors Croatie), le coût de la main-d'œuvre en 2020 atteint 28,2 euros de l'heure travaillée, dont 21,4 euros de salaires et traitements.
  • Champ : France hors Mayotte, sociétés de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole, hors services aux ménages (sections B à N de la NACE rév. 2), y compris apprentis.
  • Source : Eurostat, Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020).

La part des salaires et traitements bruts dans le coût de la main-d’œuvre varie sensiblement selon les pays en fonction de la législation sociale et fiscale mais aussi du mode de financement de la protection sociale. Ainsi, dans l’UE à 14, le coût total de la main-d’œuvre danoise est l’un des plus élevés, mais les éléments de coûts s’ajoutant aux salaires et traitements bruts y sont réduits (12,5 % du coût total) du fait d’un financement de la protection sociale principalement par l’impôt. Inversement, la part des autres éléments de coûts est élevée en Italie (28,4 %) ou en Espagne (26,7 %), alors que le coût total de la main-d’œuvre y est relativement modéré. Pour la France, ces autres éléments de coût représentent 30,6 % du coût total en 2020, soit un des niveaux les plus forts en Europe, après la Suède.

Encadré - En France, des évolutions atypiques du coût de la main-d’œuvre en 2020 en raison de la crise sanitaire

En complément des données de l’enquête Labour Cost Survey (LCS) 2020, qui fournit un panorama détaillé de la structure du coût de la main-d’œuvre en 2020 en France et dans les autres pays européens, l’indice de coût du travail (ICT) permet d’en suivre les évolutions annuelles et infra-annuelles. Mesuré selon l’ICT, le coût horaire du travail croît en moyenne de 3,9 % en France entre 2019 et 2020 dans l’ensemble des sociétés du secteur marchand non agricole, hors services aux ménages. La majeure partie de ce coût horaire correspond à des rémunérations assimilables à du salaire ; rapportées aux heures rémunérées, elles augmentent davantage, de 4,5 % en un an. L’ampleur de ces hausses est néanmoins en trompe-l’œil. En effet, la répartition du volume horaire de travail des salariés a été profondément modifiée en 2020, et ce de façon temporaire : les ouvriers et les employés ont été plus souvent au chômage partiel tandis que les cadres ont plus souvent télétravaillé ; de plus, les secteurs les plus touchés par les restrictions d’activité sont aussi les moins rémunérateurs (notamment l’hébergement-restauration). L’évolution du salaire horaire moyen (et par suite du coût horaire moyen) provient donc, d’une part, de ces modifications de structure (effet de composition) et, d’autre part, de l’évolution des salaires dans chaque groupe de salariés. Cet effet de composition du volume de travail contribue pour moitié à la hausse du salaire horaire moyen entre 2019 et 2020.

En outre, le coût du travail a été directement affecté en 2020 par diverses mesures de soutien décidées dans le cadre de la crise sanitaire. En raison de la reconduction et de l’élargissement du dispositif de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa), exonérée de tout prélèvement social ou fiscal, les montants versés à ce titre par les entreprises à leurs salariés ont augmenté (environ 3 milliards d’euros en 2020, contre 2 milliards en 2019), contribuant pour + 0,2 point à la hausse du salaire horaire et pour + 0,1 point à celle du coût horaire du travail. A contrario, la mise en place du plan « 1 jeune, 1 solution » à l’été 2020 pour accompagner l’insertion des jeunes sur le marché du travail (primes à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, aide au recrutement d’alternants) a pesé à hauteur de - 0,1 point sur l’évolution du coût horaire du travail. Enfin, le plan de soutien au secteur touristique et aux secteurs connexes a contribué à la baisse du coût horaire du travail de 0,5 point en 2020. Ce plan prévoyait l’exonération de cotisations sociales patronales ainsi qu’une aide au paiement des cotisations pour certaines périodes de l’année et pour certains secteurs très touchés par la crise. Ces mesures ont toutefois joué de manière très différenciée selon les secteurs d’activité ; dans l’hébergement-restauration, particulièrement affecté par la crise sanitaire, le coût horaire du travail a ainsi baissé de 3,4 % entre 2019 et 2020 en raison de ces allègements.

Sources

Les données utilisées sont issues de l’enquête Labour Cost Survey 2020 (LCS 2020), enquête européenne sur le coût de la main-d'œuvre réalisée tous les quatre ans dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Le champ couvre les établissements publics ou privés appartenant aux sociétés de 10 salariés ou plus (au sens unité légale) des secteurs d’activité B à S de la NAF rév. 2, hors défense, en France hors Mayotte.

Pour les comparaisons européennes et la mesure des évolutions du coût du travail (suivie via un autre indicateur européen, l’indice du coût du travail), le champ est restreint au secteur marchand non agricole hors services aux ménages ; celui-ci correspond aux sections B à N de la NAF rév. 2.

Définitions

Le coût de la main-d'œuvre comprend l’ensemble des dépenses directement liées à l’emploi de salariés. Il s’agit en premier lieu de la rémunération assimilable à du salaire (salaires et traitements bruts, primes, épargne salariale, avantages en nature). Les autres composantes sont principalement les cotisations sociales – obligatoires, conventionnelles ou facultatives – nettes d’exonération à la charge de l’employeur (sécurité sociale, chômage, retraite, prévoyance, indemnités de départ) et les autres charges assises sur les salaires et l’emploi (dépenses de formation professionnelle, taxes et impôts sur l'emploi ou les salaires, frais de recrutement, etc.), nettes de subventions.

Pour la fonction publique de l'État, et notamment dans les secteurs de l’enseignement et de l'administration publique, les cotisations sociales à la charge de l'employeur comprennent aussi les contributions imputées au titre de la retraite, qui couvrent conventionnellement les pensions versées aux anciens fonctionnaires (celles-ci n’étant que partiellement financées par les cotisations des fonctionnaires actifs), alors que dans le privé et les autres versants de la fonction publique, seules les cotisations sociales retraite effectives sont prises en compte.

Le coût horaire moyen de la main-d'œuvre est le rapport entre le coût de la main-d’œuvre et le total des heures effectivement travaillées (c’est-à-dire hors congés et absences quelle qu’en soit la raison).

Les effectifs retenus sont constitués des salariés ayant eu un contrat de travail durant l’année, permanent, occasionnel ou saisonnier, à temps partiel ou à temps complet, y compris apprentis.

Pour en savoir plus

« Ouvrir dans un nouvel ongletLes salaires et le coût de la main-d’œuvre en Europe », Eurostat, décembre 2022.

« Le coût de la main-d’œuvre en 2020 », Insee Résultats, novembre 2022.

Sanchez Gonzalez J., Sueur É., « Les salaires dans le secteur privé en 2020 - Des évolutions atypiques du fait de la crise sanitaire », Insee Première n° 1898, avril 2022.

Frel-Cazenave É., Guggemos F., « Avec le dispositif de chômage partiel, les revenus professionnels des salariés n’ont, en moyenne, pas baissé en 2020 », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2021.

Indice du coût du travail (ICT), Informations rapides.

Avertissement

Issus d’enquêtes, les chiffres publiés ici sont à ce titre soumis à un aléa statistique lié à l’échantillonnage ainsi qu’à la non-réponse, en particulier aux niveaux de croisement les plus fins ; l’imprécision a même augmenté en 2020, le taux de réponse à l’enquête ayant baissé par rapport aux éditions précédentes, en raison des difficultés rencontrées pour la collecte des données en pleine crise sanitaire. En outre, les données présentées ne sont pas toujours totalement comparables à celles des enquêtes précédentes.

Sources

Les sources

Cette publication a été réalisée à partir des données « Labour Cost Survey (LCS) 2020 » transmises par la France à Eurostat dans le cadre du règlement n°1737/2005 de la commission du 21 octobre 2005 portant modification du règlement (CE) no 1726/1999 concernant la définition et la transmission des informations sur le coût de la main-d'œuvre. Ces données reposent sur la consolidation des enquêtes sur le coût de la main-d'œuvre et la structure des salaires (Ecmoss) 2019 et 2020, volet français des enquêtes servant à fournir les données LCS. Les enquêtes annuelles sur le coût de la main-d'œuvre et la structure des salaires (Ecmoss) portent sur les établissements employeurs dépendant d'entreprises de 10 salariés ou plus en France (hors Mayotte), hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense.

Par ailleurs, les données sur les effectifs et les masses salariales de la fonction publique de l'État (principalement l'enseignement – division 85, section P de la nomenclature d’activité française – et l'administration publique – division 84, section O) sont issues des données administratives du Système d'information sur les agents des services publics (Siasp) 2020 et de la comptabilité nationale.

Des présentations générales de l'enquête annuelle sur le coût de la main-d'œuvre et la structure des salaires / Ecmoss et de la source portant sur le Système d'information sur les agents des services publics (Siasp) sont accessibles dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site insee.fr.

Les questionnaires de l'enquête Ecmoss 2020, volet "Coût de la main-d'œuvre - CMO"

Ils se composent de deux parties :

  • La partie A concerne les rémunérations et les charges sociales versées durant l'année (ici 2020), soit par l'établissement enquêté, soit par l'entreprise dont il fait partie (ce que les répondants doivent préciser). Elle porte notamment sur la masse salariale brute, les cotisations patronales (nettes d'exonérations et d'allègements), les éventuelles cotisations à des caisses de congés payés, les aides et subventions ainsi que les différents montants de taxes et impôts liés à l’emploi de salariés, versés par les établissements ;
  • La partie B concerne les compléments sociaux et indemnités : compléments directement versés aux salariés, frais professionnels et indemnités.

Les questionnaires « Salarié » portent sur les rémunérations, les charges et le temps de travail.

  • Rémunérations et charges : les éléments composant le revenu brut du salarié sont détaillés dans cette partie (y compris les heures supplémentaires, les différentes primes, l'épargne salariale, etc.). On s'intéresse notamment aux primes accordées pour les performances individuelles ou collectives ainsi que pour la pénibilité du travail.
  • Temps travaillé : il s'agit ici du temps total effectif de travail au sein de l'établissement, en détaillant les heures supplémentaires, les différents congés pris et absences (quelle qu'en soit la raison) et le temps indiqué dans le contrat de travail. On mesure ainsi le temps « théorique » au travail et le temps effectivement travaillé.

Définitions

Effectif salarié à temps complet (A11) :

Travailleurs (à l'exclusion des apprentis) dont la durée du travail régulière est la durée conventionnelle ou usuelle de l'entreprise, même si leur contrat est d'une durée inférieure à l'année.

Effectif salarié à temps partiel (A12) :

Travailleurs (à l'exclusion des apprentis) dont la durée de travail régulière est inférieure à la durée conventionnelle ou usuelle de l'entreprise, que ce soit par jour, par semaine ou par mois (demi-journée, horaire à trois quarts de temps, à quatre cinquièmes de temps, etc.). L'effectif des salariés à temps partiel (hors apprentis) converti en équivalent temps plein (EQTP) est noté A121.

Effectif d'apprentis (A13) :

L'effectif des apprentis converti en équivalent temps plein (EQTP) est noté A131.

Effectif salarié en personnes physiques (A1=A11+A12+A13) ou en équivalent temps plein (EQTP) (A11+A121+A131) :

Somme de l'effectif salarié à temps complet et des effectifs salariés à temps partiel et apprentis (pour les personnes physiques), convertis en EQTP (pour l’effectif EQTP).

Heures travaillées (B1) :

Elles incluent toutes les heures de travail effectuées annuellement dans l'établissement, y compris les heures supplémentaires, auxquelles sont soustraits les jours de congés payés, de réduction du temps de travail (RTT), les jours fériés et chômés payés ainsi que les absences pour maladie et autres raisons (grèves, familiales...). Ces heures travaillées sont déclinées pour les salariés à temps complet (B11), pour ceux à temps partiel (B12) et pour les apprentis (B13).
Les heures fournies dans les tableaux de cet Insee Résultats sont rapportées au nombre de salariés.

Rémunérations et cotisations sociales à la charge de l'employeur (D1=D11 + D12) :

Somme des salaires, primes et traitements et des cotisations sociales à la charge des employeurs.

Salaires, primes et traitements (D11 = D111+D112) :

Ensemble des sommes versées par l’employeur directement ou indirectement au salarié, sous forme monétaire ou en nature (y compris primes, voitures de société...). Il s’agit de salaires, primes et traitements bruts, c’est-à-dire avant déduction des cotisations de sécurité sociale à la charge du salarié, de la contribution sociale généralisée (CSG), de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et avant prélèvement de l’impôt sur le revenu.

Salaires, primes et traitements, hors apprentis (D111 = D1111 + D1112+D1113+D1114) :

Il s’agit du D11 pour les salariés hors apprentis.

Salaires, primes et traitements, directs et en espèces, hors apprentis (D1111 = D11111 + D11112) :

Correspondent aux salaires, primes et traitements, versés directement et en espèces par l'employeur, donc en dehors de l'épargne salariale (D1112), de la rémunération versée via les caisses de congés payés (D1113) et de la rémunération en nature (D1114). Il s'agit de montants bruts, avant déduction des impôts et des cotisations de sécurité sociale à la charge des salariés.

Salaires, primes et traitements, directs et en espèces, versés lors de chaque paye, hors apprentis (D11111) :

Il s’agit du D1111 versé lors de chaque paye.

Salaires, primes et traitements, directs et en espèces, non versés lors de chaque paye, hors apprentis (D11112)  :

Il s’agit du D1111 non versé lors de chaque paye, y compris les primes à périodicité fixe non versées lors de chaque paye.

Intéressement, participation, et abondement de l'employeur à un plan d'épargne salariale, hors apprentis (D1112) :

Trois dispositifs permettent aux salariés d'être associés financièrement au développement de leur entreprise et de se constituer une épargne dans un cadre collectif : l'intéressement, la participation aux résultats de l'entreprise et les plans d'épargne salariale (PEE, Perco, PEI, PEG). L'employeur peut abonder les sommes versées par le salarié sur un plan d'épargne salariale.

Salaires et traitements versés via des caisses de congés payés, hors apprentis (D1113) :

Il s’agit des salaires et traitements versés via des caisses de congés payés, hors apprentis.

Salaires et traitements en nature, hors apprentis (D1114) :

Il s’agit des salaires et traitements versés en nature, hors apprentis.

Salaires, primes et traitements, apprentis seuls (D112) :

Il s’agit du D11 pour les seuls apprentis.

Charges totales (D12+D2+D3+D4-D5) :

Montants payés par les employeurs pour l’emploi de salariés en dehors des salaires, primes et traitements, net de subventions.

Cotisations sociales à la charge des employeurs (D12 = D121+D122+D123) :

Montant des cotisations sociales payées par les employeurs pour garantir le bénéfice de prestations sociales à leurs salariés. Les cotisations sociales à la charge des employeurs peuvent être effectives ou imputées. Les montants des cotisations sont nets des éventuelles mesures d’allègements ou d’exonérations.

Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs, hors apprentis (D121 = D1211+D1212) :

Elles comprennent les versements effectués par les employeurs, au profit de leurs salariés non apprentis, aux organismes assureurs (administrations de sécurité sociale et régimes privés). Ces versements couvrent à la fois les contributions légales, conventionnelles, contractuelles et volontaires au titre des assurances contre les risques sociaux.

Cotisations obligatoires de sécurité sociale, hors apprentis (D1211) :

Cotisations à la charge de l'employeur versées à des organismes de sécurité sociale et rendues obligatoires par les pouvoirs publics.

Autres cotisations à la charge de l'employeur, hors apprentis (D1212) :

Contributions de l'employeur au titre de régimes complémentaires de sécurité sociale, allant au-delà de ce qui est rendu obligatoire par les pouvoirs publics.

Cotisations sociales imputées à la charge de l’employeur, hors apprentis (D122) :

Les cotisations sociales imputées à la charge des employeurs représentent la contrepartie des prestations sociales fournies directement par les employeurs à leurs salariés, ex-salariés et autres ayants droit hors apprentis (diminuée, le cas échéant, des cotisations sociales à la charge des salariés), sans qu'il y ait, à cet effet, recours à une société d'assurance ou à un fonds de pension autonome ou constitution d'un fonds spécifique ou d'une réserve distincte. Le fait que certaines prestations sociales soient octroyées directement par les employeurs et non par l'intermédiaire des administrations de sécurité sociale ou d'autres organismes assureurs n'enlève rien à leur caractère de prestations sociales.
Les cotisations sociales imputées incluent donc, entre autres, l’écart entre ce que les entreprises ont pour obligation de verser à leurs salariés comme indemnités de chômage partiel et ce qu’elles reçoivent en remboursement des administrations publiques.

Cotisations sociales à la charge de l'employeur, apprentis seuls (D123) :

Il s’agit du D12 pour les seuls apprentis.

Frais de formation professionnelle à la charge de l'employeur (D2) :

Ils comprennent : les dépenses des services et installations de formation professionnelle, les amortissements, les petites réparations et les frais d'entretien des bâtiments et équipements, à l'exclusion des frais de personnel ; les dépenses de participation aux cours ; les honoraires des formateurs extérieurs à l'entreprise ; les dépenses pour matériel didactique et outillage utilisés pour la formation ; les sommes versées par l'entreprise à des organismes de formation, etc. Les subventions liées à la formation professionnelle sont déduites.

Autres dépenses à la charge de l'employeur (D3) :

Elles comprennent notamment les frais de recrutement qui sont les sommes payées à des entreprises de recrutement de personnel, les annonces d'emplois dans la presse, les frais de voyages payés pour interviewer les candidats, les indemnités d'installation payées aux travailleurs nouvellement embauchés, etc. Les dépenses courantes de gestion administrative (frais de bureau, etc.) sont exclues.

Taxes à la charge de l'employeur (D4) :

Il s'agit de taxes et impôts basés sur la masse salariale ou sur l'emploi salarié (taxe sur les salaires, versement transport, participation des employeurs à l'effort de construction).

Subventions au bénéfice de l'employeur (D5) :

Rentrées de fonds qui ont le caractère de subventions à l'emploi de nature générale et sont destinées à compenser partiellement ou totalement des rémunérations directes et non à couvrir des coûts de sécurité sociale ou de formation professionnelle. Ne sont pas inscrits sous ce poste les remboursements effectués à l'employeur par les organismes de sécurité sociale ou les fonds d'assurances complémentaires. Ces subventions comptent en négatif pour le calcul du coût du travail.

Coût annuel (D = D11+D12+D2+D3+D4-D5) :

Il représente l'ensemble des dépenses encourues par les employeurs pour l'emploi de leur main-d'œuvre. Ce coût de la main-d'œuvre comprend la rémunération des salariés, notamment les salaires, primes et traitements en espèces et en nature (D11), les cotisations sociales à la charge de l'employeur (D12), les frais de formation professionnelle (D2), les autres dépenses (D3), les taxes assises sur les salaires ou l'emploi salarié (D4), déduction faite des subventions obtenues (D5).

Coût annuel par salarié (D/A1) :

Il représente le coût de la main-d'œuvre sur l'année divisé par l'effectif salarié en personnes physiques.

Coût annuel par salarié en EQTP (D/(A11+A121+A131) :

Il représente le coût de la main-d'œuvre sur l'année divisé par l'effectif salarié en EQTP.

Coût horaire (D/B1) :

Il représente le coût de la main-d'œuvre par heure effectivement travaillée.

Nomenclatures

NAF21 et NAF88

Ces nomenclatures sont décrites sur le site de l'Insee (nomenclatures).

Région

Il s'agit d'une séparation du territoire correspondant aux régions administratives françaises introduites par la loi n°2015-29 du 16 janvier 2015.
Ce découpage correspond au niveau géographique NUTS1 (de la nomenclature des unités territoriales statistiques) requis par Eurostat.
Les modalités pour les données « LCS 2020 » sont les suivantes :

  • FR1 : Île-de-France
  • FRB : Centre-Val de Loire
  • FRC : Bourgogne-Franche-Comté
  • FRD : Normandie
  • FRE : Hauts-de-France
  • FRF : Grand Est
  • FRG : Pays de la Loire
  • FRH : Bretagne
  • FRI : Nouvelle-Aquitaine
  • FRJ : Occitanie
  • FRK : Auvergne-Rhône-Alpes
  • FRL : Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • FRM : Corse
  • FRY : DOM (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion)

Taille

Tranche d'effectif des entreprises, ventilée selon les modalités suivantes :

  • E10_49 : 10 à 49 salariés
  • E50_249 : 50 à 249 salariés
  • E250_499 : 250 à 499 salariés
  • E500_999 : 500 à 999 salariés
  • E1000 : 1 000 salariés et plus