Insee
Insee Conjoncture Hauts-de-France · Octobre 2022 · n° 33
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceStabilité de l’emploi et hausse du taux de chômage au 2e trimestre 2022 Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2022

Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 2e trimestre 2022, l’emploi salarié dans les Hauts-de-France est stable. Si les effectifs augmentent dans l’industrie et se maintiennent dans la construction et le tertiaire, le repli de l’emploi intérimaire s’amplifie (– 5,3 %). Le taux de chômage repart à la hausse (+ 0,2 point) et s’établit à 9 % (contre 7,4 % à l’échelle nationale), taux le plus élevé des régions métropolitaines. La demande d’emploi continue de reculer mais plus modérément que les deux trimestres précédents. La construction reste bien orientée avec un volume de logements autorisés toujours en hausse. La fréquentation hôtelière rebondit et retrouve pratiquement son niveau d’avant-crise. Les créations d’entreprises diminuent ce trimestre, sous l’effet de la baisse des immatriculations de micro-entreprises, tandis que le nombre de défaillances augmente de nouveau.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 33
Paru le :Paru le11/10/2022

L’emploi salarié est stable

Après sept trimestres de hausse, le niveau d’emploi salarié des Hauts-de-France est stable au 2e trimestre 2022 après une hausse de 0,2 % au 1er trimestre 2022. Avec seulement 900 emplois supplémentaires issus majoritairement du secteur privé (+ 700), la région emploie 2 125 100 salariés fin juin 2022 (figure 1). En France, l’emploi salarié continue en revanche de progresser ce trimestre (+ 0,4 % après + 0,3 % au trimestre précédent).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 100,0 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,1 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,6 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,5 100,8 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,7 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,9 101,2 101,0 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,0 101,6 101,1 101,9
2ᵉ trim. 2017 101,3 102,0 101,5 102,5
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 101,5 102,5 102,3 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,6 102,7 102,3 103,5
2ᵉ trim. 2018 101,6 102,8 102,6 103,7
3ᵉ trim. 2018 101,4 102,8 102,4 103,7
4ᵉ trim. 2018 101,4 103,1 102,5 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,8 103,6 103,1 104,8
2ᵉ trim. 2019 102,0 103,9 103,2 105,0
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,3 103,3 105,6
4ᵉ trim. 2019 102,4 104,6 103,6 106,0
1ᵉ trim. 2020 100,3 102,5 101,0 103,2
2ᵉ trim. 2020 99,9 101,9 100,8 102,8
3ᵉ trim. 2020 101,8 103,8 102,9 104,7
4ᵉ trim. 2020 102,0 103,8 103,1 104,6
1ᵉ trim. 2021 102,8 104,5 104,1 105,6
2ᵉ trim. 2021 103,8 105,7 105,4 107,1
3ᵉ trim. 2021 104,4 106,6 106,1 108,2
4ᵉ trim. 2021 105,1 107,3 107,1 109,1
1ᵉ trim. 2022 105,3 107,6 107,3 109,6
2ᵉ trim. 2022 105,3 108,0 107,4 110,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Alors que quatre départements de la région perdent des emplois dont notamment l’Aisne (– 100 emplois soit – 0,1 %) et le Nord (– 230 emplois soit une évolution quasi nulle), les 1 260 emplois gagnés dans le département du Pas-de-Calais (+ 0,3 %) permettent de stabiliser les effectifs salariés à l’échelle de la région.

Depuis le 4e trimestre 2019, l’emploi régional a gagné 59 600 salariés, soit une augmentation de 2,9 % contre + 3,2 % en France.

L’industrie rebondit

Stable au trimestre précédent, l’emploi industriel repart à la hausse au 2e trimestre 2022 en créant 1 100 emplois (+ 0,4 % contre + 0,3 % au niveau national) (figure 2). L’industrie régionale emploie ainsi 287 500 salariés. Cette évolution est plus marquée dans le Pas-de-Calais (+ 0,6 %) et le Nord (+ 0,5 %). Les emplois industriels progressent de 0,2 % dans la Somme et l’Aisne. Enfin, l’Oise, qui était le seul département de la région à perdre de l’emploi dans l’industrie au trimestre précédent (– 0,3 %), enregistre un léger rebond ce trimestre (+ 0,1 %).

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 2e trimestre 2022 Évolution par rapport au 1er trimestre 2022 Évolution par rapport à fin 2019 (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 22 100 + 100 + 0,3 + 0,0 + 2,8
Industrie 287 500 + 1 100 + 0,4 + 0,3 - 0,5
Construction 117 600 + 100 + 0,0 + 0,0 + 5,4
Tertiaire marchand hors intérim 877 400 + 2 000 + 0,2 + 0,8 + 5,0
Intérim 69 300 - 4 000 - 5,3 - 2,5 - 0,6
Tertiaire non marchand 751 200 + 1 600 + 0,2 + 0,1 + 1,7
Ensemble 2 125 100 + 900 + 0,0 + 0,4 + 2,9
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre affiché ; données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La dynamique des services marchands ralentit

L’emploi salarié dans les services marchands (hors intérim) progresse de 0,2 % ce trimestre. Il s’agit de la 6e hausse consécutive depuis le début de l’année 2021. Toutefois, elle est en retrait par rapport au trimestre précédent (+ 0,6 %) mais aussi en regard de l’évolution nationale (+ 0,8 %). Avec 2 000 salariés supplémentaires ce trimestre, le tertiaire marchand emploie désormais 877 400 personnes. Tous les départements contribuent à cette hausse, plus particulièrement l’Aisne (+ 0,6 %) suivi de l’Oise, le Pas-de-Calais et la Somme (+ 0,3 %) et enfin plus modérément le Nord (+ 0,1 %).

La construction se maintient

Après sept trimestres de hausse, les effectifs salariés du secteur de la construction se stabilisent (+ 100 emplois), dans la région comme au niveau national. Le nombre d’emplois salariés dans la construction s’établit à 117 600 fin juin 2022. Si les effectifs de l’Aisne n’ont pas évolué, les pertes sont importantes dans l’Oise (– 0,5 %) et plus modèrément dans le Nord (– 0,1 %). En revanche, le secteur reste dynamique dans la Somme (+ 0,8 %) et dans une moindre mesure dans le Pas-de-Calais (+ 0,2 %).

Poursuite de la baisse des emplois en intérim

Après une baisse de 3,5 % au trimestre précédent, les effectifs salariés intérimaires reculent de 5,3 % au 2e trimestre avec 4 000 emplois en moins, s’élevant ainsi à 69 300 (figure 3). En France, l’emploi en intérim diminue également mais deux fois moins rapidement que dans la région (– 2,5 %). Si tous les départements sont touchés par cette baisse, les principales pertes sont enregistrées dans le Nord (– 6,9 %), l’Aisne (– 6,9 %) et l’Oise (– 5,9 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,0 103,7
3ᵉ trim. 2015 108,6 107,5
4ᵉ trim. 2015 112,6 109,9
1ᵉ trim. 2016 114,6 110,1
2ᵉ trim. 2016 115,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 120,5 116,8
4ᵉ trim. 2016 125,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 126,7 126,9
2ᵉ trim. 2017 130,4 132,7
3ᵉ trim. 2017 136,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 142,2 142,4
1ᵉ trim. 2018 140,2 143,5
2ᵉ trim. 2018 138,6 141,1
3ᵉ trim. 2018 135,4 141,1
4ᵉ trim. 2018 130,4 137,6
1ᵉ trim. 2019 136,3 142,5
2ᵉ trim. 2019 133,6 141,0
3ᵉ trim. 2019 132,3 140,5
4ᵉ trim. 2019 128,8 138,0
1ᵉ trim. 2020 82,1 84,8
2ᵉ trim. 2020 97,4 103,1
3ᵉ trim. 2020 125,1 125,7
4ᵉ trim. 2020 130,9 130,5
1ᵉ trim. 2021 130,3 133,6
2ᵉ trim. 2021 134,2 137,2
3ᵉ trim. 2021 133,2 139,1
4ᵉ trim. 2021 140,3 146,6
1ᵉ trim. 2022 135,4 143,8
2ᵉ trim. 2022 128,2 140,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l’Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Légère hausse du taux de chômage

Au 2e trimestre 2022, le taux de chômage augmente de 0,2 point dans les Hauts-de-France (+ 0,1 point au niveau national), après une baisse de 0,2 point au trimestre précédent. Il s’établit désormais à 9,0 % (contre 7,4 % en France métropolitaine), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,8 %). Il reste inférieur de 0,3 point par rapport au niveau observé il y a un an (– 0,5 point au niveau national) et de 1,1 point par rapport à celui d’avant-crise fin 2019 (- 0,8 point au niveau national).

Ce trimestre, le chômage augmente dans tous les départements des Hauts-de-France ; plus particulièrement dans la Somme et le Pas-de-Calais avec + 0,4 point. Dans ces départements, les taux de chômage restent toutefois en deçà des 9 % (respectivement 8,9 % et 8,6 %). Malgré une hausse de 0,3 point, l’Oise reste le département des Hauts-de-France le moins impacté (taux de chômage à 7,6 %). L’augmentation reste contenue, + 0,1 point, dans le Nord et l’Aisne, les deux départements de la région affichant les taux les plus élevés avec respectivement 9,4 % et 10,6 %. L’Aisne demeure ainsi l’un des départements les plus touchés au niveau métropolitain, seulement devancé par les Pyrénées orientales (11,6 %).

Localement, le chômage croît davantage ce trimestre dans les zones d’emploi de Douai (+ 0,7 point), Calais et Lens (+ 0,6 point) (figure 4). À l’inverse, le chômage diminue dans les zones d’emploi de Château-Thierry (– 0,3 point), de la Vallée de la Bresle-Vimeu (– 0,2 point) et de Saint-Quentin (– 0,2 point).

Comme au trimestre précédent, les zones d’emploi de Maubeuge (12,4 %) et Valenciennes (12,2 %) affichent les taux de chômage les plus élevés de la région, celles d’Arras (6,1 %) et de Berck (6,4 %) restant les plus épargnées.

Figure 4Taux de chômage localisés par zone d’emploi

Taux de chômage localisés par zone d’emploi - Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,2 point ce trimestre, atteignant 8,5 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T1 2022 (en %) Taux de chômage T2 2022 (en %) Évolution (en point)
3201 Abbeville 7,6 7,6 0,0
3202 Amiens 8,6 9,1 0,5
3203 Arras 5,8 6,1 0,3
3204 Berck 6,3 6,4 0,1
3205 Béthune 8,4 8,7 0,3
3206 Boulogne-sur-Mer 7,9 8,2 0,3
3207 Calais 10,6 11,2 0,6
3208 Cambrai 9,9 10,1 0,2
3209 Château-Thierry 9,3 9,0 -0,3
3210 Compiègne 7,5 7,8 0,3
3211 Creil 7,5 7,7 0,2
3212 Douai 10,8 11,5 0,7
3213 Dunkerque 8,3 8,5 0,2
3214 Laon 9,5 9,5 0,0
3215 Lens 10,0 10,6 0,6
3216 Lille 6,7 6,8 0,1
3217 Maubeuge 12,1 12,4 0,3
3218 Roubaix-Tourcoing 11,4 11,4 0,0
3219 Saint-Omer 7,2 7,6 0,4
3220 Saint-Quentin 11,5 11,4 -0,1
3221 Soissons 8,5 8,5 0,0
3222 Valenciennes 12,0 12,2 0,2
3254 Beauvais - partie Hauts-de-France 7,5 7,8 0,3
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts-de-France 7,9 7,7 -0,2
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,2 point ce trimestre, atteignant 8,5 % de sa population active.
  • Source : Insee, enquête emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisés par zone d’emploi

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,2 point ce trimestre, atteignant 8,5 % de sa population active.
  • Source : Insee, enquête emploi et taux de chômage localisés.

La baisse de la demande d’emploi fléchit dans les Hauts-de-France

Au 2e trimestre 2022, les Hauts-de-France comptent en moyenne 519 850 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C. Ce chiffre diminue de nouveau (figure 5), mais deux fois moins vite que les deux trimestres précédents. Avec 1,7 % d’inscrits en moins (– 8 790 personnes) au 2e trimestre 2022, l’évolution de la demande d’emploi régionale suit la tendance nationale (- 1,8 %).

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,9 103,9
3ᵉ trim. 2015 103,2 104,1
4ᵉ trim. 2015 104,0 105,0
1ᵉ trim. 2016 103,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 103,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 103,7 105,4
1ᵉ trim. 2017 105,0 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 107,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 107,9 108,3
1ᵉ trim. 2018 108,5 108,4
2ᵉ trim. 2018 108,3 108,4
3ᵉ trim. 2018 107,9 108,4
4ᵉ trim. 2018 107,3 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,1 108,1
2ᵉ trim. 2019 105,0 107,2
3ᵉ trim. 2019 103,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 102,3 105,2
1ᵉ trim. 2020 101,5 105,0
2ᵉ trim. 2020 105,4 111,3
3ᵉ trim. 2020 105,6 110,8
4ᵉ trim. 2020 104,4 110,1
1ᵉ trim. 2021 104,2 109,9
2ᵉ trim. 2021 102,9 108,8
3ᵉ trim. 2021 101,6 106,8
4ᵉ trim. 2021 98,4 103,8
1ᵉ trim. 2022 95,2 101,0
2ᵉ trim. 2022 93,6 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La baisse moins rapide du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C s’observe dans l’ensemble des départements des Hauts-de-France. Le Pas-de-Calais enregistre le recul le plus important (– 2,3 %). L’Aisne et la Somme connaissent des évolutions assez proches, avec des baisses respectives de 2,1 % et 2,0 %. Dans l’Oise, l’évolution suit celle de la région avec 1,7 % d’inscrits en moins. C’est dans le Nord que le ralentissement est le plus marqué, avec un recul de la demande d’emploi trois fois plus faible qu’au trimestre précédent (– 1,2 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi reste stable par rapport au 1er trimestre, avec 305 410 inscrits en catégorie A dans les Hauts-de-France, (+ 70 personnes), alors que l’on enregistre encore un léger recul de 0,6 % en France métropolitaine.

L’effectif des demandeurs d’emploi de longue durée poursuit sa baisse (– 3,8 %), dans une proportion proche de celle observée au niveau national (– 4,0 %). Il atteint le niveau de fin 2013. Dans la région, 250 730 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis un an ou plus, dont 157 910 inscrits depuis plus de deux ans. Le recul le plus important ce trimestre est observé chez les demandeurs d’emploi inscrits depuis 2 ans à moins de 3 ans avec – 9,5 % contre – 1,6 % pour les demandeurs inscrits de 1 an à moins de 2 ans.

La part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an a, quant à elle, reculé de 1,1 point par rapport au 1er trimestre 2022, dans les mêmes proportions qu’au niveau national. Ils représentent désormais 48,2 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C dans la région contre 47,0 % en France métropolitaine.

L’évolution trimestrielle observée dans la région est la même pour les hommes et pour les femmes. Ce sont les demandeurs âgés de 25 à 49 ans qui connaissent l’évolution la plus favorable, avec – 1,9 % d’inscrits par rapport au trimestre précédent, contre – 1,7 % pour les moins de 25 ans. Le recul du nombre de demandeurs d’emploi reste plus contenu chez les 50 ans et plus, avec – 1,2 % d’inscrits.

Le nombre de logements autorisés à la construction à nouveau en hausse dans l’Oise, le Nord et l’Aisne

Entre juillet 2021 et juin 2022, 36 000 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une hausse de 6,0 % en sur un trimestre (+ 2,0 % en France hors Mayotte) (figure 6). L’augmentation est particulièrement importante dans l’Oise (+ 20 %) et le Nord (+ 12 %), plus modeste dans l’Aisne (+ 5,8 %). En revanche, un repli du nombre de permis de construire est observé dans la Somme (– 9,6 %) et le Pas-de-Calais (– 3,9 %).

En juin 2022, l’évolution du nombre de logements commencés dans la région est relativement faible mais reste positive contrairement au léger recul enregistré au niveau national : 25 500 logements en un an dans les Hauts-de-France, soit + 1,8 %, contre –  0,6 % en France hors Mayotte. En hausse dans le Pas-de-Calais (+ 6,3 %), l’Oise (+ 4,1 %) et la Somme (+ 1,0 %), les mises en chantier diminuent dans le Nord (– 0,5 %) et l’Aisne (– 1,4 %).

Au 2e trimestre 2022, la surface de plancher des locaux autorisés à la construction repart légèrement à la hausse avec + 3,7 % dans les Hauts-de-France par rapport au trimestre précédent (contre + 2,0 % au niveau national). Elle augmente fortement dans l’Oise (+ 51 %) et dans une moindre mesure dans l’Aisne (+ 11 %) et le Nord (+ 5,2 %) tandis qu’elle baisse dans les autres départements (- 21 % dans la Somme et - 9,1 % dans le Pas-de-Calais).

Par ailleurs, la surface de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois continue de progresser dans la région (+ 13 %) comme au niveau national (+ 4,3 %). Tous les départements des Hauts-de-France sont concernés avec des hausses allant de + 5,2 % dans la Somme à + 59 % dans l’Aisne.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 99,7
févr. 2015 100,8 99,1
mars 2015 99,2 98,0
avr. 2015 99,2 99,1
mai 2015 98,7 98,4
juin 2015 100,0 99,6
juil. 2015 100,4 99,4
août 2015 97,1 100,5
sept. 2015 97,1 101,5
oct. 2015 95,8 102,3
nov. 2015 97,9 104,7
déc. 2015 98,7 106,2
janv. 2016 97,9 106,6
févr. 2016 97,9 108,4
mars 2016 97,9 108,8
avr. 2016 99,2 110,1
mai 2016 102,1 112,6
juin 2016 103,4 113,0
juil. 2016 106,7 114,3
août 2016 109,2 115,7
sept. 2016 115,1 118,4
oct. 2016 117,2 119,2
nov. 2016 117,2 120,4
déc. 2016 117,2 121,8
janv. 2017 120,6 122,7
févr. 2017 121,4 122,9
mars 2017 123,9 125,6
avr. 2017 123,5 125,4
mai 2017 126,1 126,4
juin 2017 128,2 127,8
juil. 2017 128,2 129,4
août 2017 126,5 129,9
sept. 2017 126,1 130,2
oct. 2017 124,4 130,8
nov. 2017 124,4 129,7
déc. 2017 123,5 129,4
janv. 2018 122,7 129,6
févr. 2018 126,5 130,3
mars 2018 127,7 128,6
avr. 2018 130,7 128,7
mai 2018 131,5 128,4
juin 2018 127,7 126,7
juil. 2018 125,2 125,1
août 2018 124,8 124,6
sept. 2018 125,6 123,5
oct. 2018 125,2 123,3
nov. 2018 125,2 123,0
déc. 2018 125,6 121,3
janv. 2019 126,5 120,9
févr. 2019 121,8 119,1
mars 2019 120,6 118,2
avr. 2019 115,5 118,6
mai 2019 113,9 117,8
juin 2019 111,3 117,6
juil. 2019 113,4 118,2
août 2019 111,3 117,1
sept. 2019 107,1 115,6
oct. 2019 106,3 116,4
nov. 2019 107,6 116,4
déc. 2019 111,8 118,2
janv. 2020 111,8 119,0
févr. 2020 113,9 120,3
mars 2020 113,0 120,2
avr. 2020 112,2 114,6
mai 2020 108,4 110,4
juin 2020 113,9 109,1
juil. 2020 108,4 106,4
août 2020 109,7 105,6
sept. 2020 111,3 105,6
oct. 2020 110,5 103,9
nov. 2020 109,2 104,2
déc. 2020 105,0 103,2
janv. 2021 106,3 102,4
févr. 2021 106,7 102,0
mars 2021 105,5 103,1
avr. 2021 111,8 108,7
mai 2021 116,8 113,3
juin 2021 115,5 115,5
juil. 2021 119,7 118,9
août 2021 121,4 120,1
sept. 2021 125,6 122,1
oct. 2021 125,6 122,6
nov. 2021 126,5 122,5
déc. 2021 130,7 123,0
janv. 2022 129,0 124,0
févr. 2022 136,1 126,8
mars 2022 141,2 130,0
avr. 2022 144,1 131,0
mai 2022 149,2 132,5
juin 2022 149,6 132,7
juil. 2022 155,5 133,1
août 2022 160,1 136,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Une fréquentation hôtelière retrouvée

Au 2e trimestre 2022, avec 2,5 millions de nuitées, la fréquentation des hôtels des Hauts-de-France se rapproche de son niveau d’avant-crise sanitaire. Par rapport à 2019, année record, le déficit de fréquentation n’est plus que de 2,8 % (figure 7). La reprise est ainsi plus forte qu’en France métropolitaine (- 3,5 %).

Les bons résultats de l’hôtellerie régionale s’expliquent surtout par la progression de la clientèle résidente (+ 4,8 % des nuitées par rapport à 2019). Les touristes non-résidents reviennent progressivement (– 24 % des nuitées contre – 44 % au dernier trimestre 2021) mais leur retour est plus poussif qu’en moyenne sur le territoire national (– 13 %).

Parmi eux, la clientèle venant des Pays-Bas retrouve pratiquement sa fréquentation de 2019 (– 4,6 % des nuitées) alors que celles venant d’Allemagne, de Belgique et du Royaume-Uni tardent encore à revenir (respectivement – 19 %, – 22 % et – 27 %).

Au sein des départements, les hôtels de l’Oise dépassent leur fréquentation de 2019 (+ 11 % des nuitées), tout comme ceux du Pas-de-Calais (+ 1,7 %). Ceux de la Somme s’en rapprochent (– 3,2 %) tandis que ceux du Nord et de l’Aisne restent davantage en difficulté (respectivement – 9,3 % et – 11 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,9 101,0
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,1 99,7
3ᵉ trim. 2016 102,9 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,8 100,1
2ᵉ trim. 2017 101,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 101,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 101,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 102,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 102,9 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,4 106,8
1ᵉ trim. 2019 103,8 106,6
2ᵉ trim. 2019 104,8 107,3
3ᵉ trim. 2019 104,7 107,4
4ᵉ trim. 2019 104,5 107,7
1ᵉ trim. 2020 100,4 86,7
2ᵉ trim. 2020 77,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 69,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 56,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 49,7 42,8
2ᵉ trim. 2021 57,5 50,1
3ᵉ trim. 2021 60,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 71,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 79,5 77,4
2ᵉ trim. 2022 94,3 94,2
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Moins de créations d’entreprises, plus de défaillances d’entreprises

Avec 15 300 entreprises créées au 2e trimestre 2022, le nombre de créations d’entreprises diminue de 8,2 % dans les Hauts-de-France, contre – 2,6 % en France (figure 8). Comme au niveau national, ce recul résulte essentiellement d’un volume moindre de créations de la part des micro-entrepreneurs (– 12 %, contre – 5,6 % au niveau national). Le nombre de créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs poursuit de plus sa baisse dans la région avec – 1,1 % sur un trimestre alors qu’au niveau national, une légère hausse est observée (+ 2,2 % en France).

Sur un an, 65 000 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une diminution de 2,3 % (contre – 1,3 % en France). Tous les départements des Hauts-de-France sont concernés de l’Oise (– 1,1 %) à l’Aisne (– 3,1 %).

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 85,5 93,3 98,8 94,6
2ᵉ trim. 2015 86,6 93,3 94,4 94,1
3ᵉ trim. 2015 90,5 97,0 95,4 95,8
4ᵉ trim. 2015 92,8 100,4 96,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 99,4 103,9 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2016 101,0 107,5 101,1 104,4
3ᵉ trim. 2016 98,3 106,4 99,0 103,0
4ᵉ trim. 2016 105,3 110,4 102,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 103,7 110,6 104,0 106,2
2ᵉ trim. 2017 104,5 111,6 102,6 107,1
3ᵉ trim. 2017 112,1 115,1 112,7 115,1
4ᵉ trim. 2017 116,3 117,7 118,1 118,5
1ᵉ trim. 2018 116,1 116,8 121,9 122,9
2ᵉ trim. 2018 117,2 118,5 124,4 126,9
3ᵉ trim. 2018 119,7 116,1 128,0 128,2
4ᵉ trim. 2018 119,1 119,7 133,2 134,0
1ᵉ trim. 2019 127,3 125,6 145,7 145,0
2ᵉ trim. 2019 123,3 124,6 149,3 145,2
3ᵉ trim. 2019 121,1 124,7 155,6 150,0
4ᵉ trim. 2019 118,4 120,9 153,9 153,0
1ᵉ trim. 2020 111,4 114,2 142,8 139,2
2ᵉ trim. 2020 92,4 86,5 119,5 114,0
3ᵉ trim. 2020 130,9 132,3 187,2 178,9
4ᵉ trim. 2020 132,6 134,4 183,2 179,0
1ᵉ trim. 2021 133,3 135,9 197,5 182,6
2ᵉ trim. 2021 131,1 139,5 186,3 178,3
3ᵉ trim. 2021 127,1 135,8 181,1 173,1
4ᵉ trim. 2021 125,5 136,7 180,7 176,5
1ᵉ trim. 2022 124,2 134,4 185,9 177,4
2ᵉ trim. 2022 122,8 137,4 170,8 172,7
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

La hausse des défaillances d’entreprises observée depuis la fin 2021 se poursuit au 2e trimestre 2022 pour atteindre 2 800 dépôts de bilan en un an (soit + 18,5 % dans les Hauts-de-France et + 10,7 % en France). Le nombre de procédures de redressement judiciaire augmente dans tous les départements de la région, et plus fortement dans l’Aisne (+ 61 %). Dans les autres départements, la hausse varie de + 9 % dans l’Oise à + 18 % dans le Pas-de-Calais.

Encadré 1 - Contexte international – Les perspectives économiques mondiales s’assombrissent

Plusieurs chocs exogènes ont récemment affecté l’économie mondiale : la guerre en Ukraine qui a exacerbé les difficultés d’approvisionnement, notamment énergétique, les confinements stricts en Chine au printemps et les fortes chaleurs en été. Au deuxième trimestre cependant, alors que l’économie américaine se repliait légèrement, les économies européennes ont bénéficié du rattrapage post-covid, notamment dans les services et le tourisme. Dans un contexte d’incertitudes tant géopolitiques qu’énergétiques, auxquelles s’ajoute le resserrement monétaire en cours, les économies occidentales ralentiraient en fin d’année, voire se replieraient pour les plus affectées par les difficultés d’approvisionnement en énergie.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est redressée au deuxième trimestre 2022

Après son léger repli en début d’année (- 0,2 % au premier trimestre), l’activité française s’est redressée au deuxième trimestre (+ 0,5 %), tirée par le rebond des secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation a progressé modérément, atténuée par des achats de biens de nouveau en baisse, en lien avec la hausse continue de l’inflation. Celle-ci s’est située autour de 6 % sur un an pendant l’été et a légèrement diminué en septembre (5,6 % sur un an selon l’estimation provisoire). L’emploi est resté dynamique, porté en partie par l’alternance. Au troisième trimestre, l’activité aurait continué à progresser mais en ralentissant (+ 0,2 % prévu), bénéficiant encore d’effets de rattrapage dans les services. Compte tenu de l’assombrissement du contexte international, l’activité pourrait marquer le pas en fin d’année.

Publication rédigée par :Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

En partenariat avec :


- Le préfet de la région Hauts-de-France

                - Le préfet de la région Hauts-de-France

- L'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

                - L'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Une évolution en glissement compare la valeur d'une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d'un trimestre. Ici sont comparés le nombre total des logements autorisés entre le 3e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022 et le nombre total de logements autorisés entre le 2e trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022.

Est ici comparé le cumul des créations enregistrées entre le 3e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022 avec le cumul des créations enregistrées entre le 2e trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022.