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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Juillet 2022 · n° 32
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceL’emploi salarié progresse plus modérément au 1ᵉʳ trimestre 2022 Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2022

Noémie Cavan, Megan Courthial, Kévin Fusillier, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, l’emploi salarié dans les Hauts-de-France continue sa progression. La hausse est toutefois moins vive qu’au trimestre précédent (+ 0,2 %, après + 0,7 %). Cette légère augmentation est principalement portée par l’emploi dans les services marchands (+ 0,6 %) et la construction (+ 0,4 %). À l’inverse, l’intérim se replie (– 2,6 %) après la hausse exceptionnelle enregistrée fin 2021. Le taux de chômage recule à nouveau (– 0,2 point) et s’établit à 8,7 % (7,1 % à l’échelle nationale). La demande d’emploi se réduit quant à elle plus fortement (– 3,2 %). La construction reste dynamique avec un volume de logements autorisés en nette hausse. La fréquentation hôtelière subit le rebond de l’épidémie et ralentit en tout début d’année. Quant aux créations d’entreprises, elles rebondissent ce trimestre, portées par les micro-entreprises.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 32
Paru le :Paru le11/07/2022

La hausse de l’emploi salarié ralentit

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, le niveau de l’emploi salarié progresse pour le 7e trimestre consécutif en Hauts-de-France, s’établissant ainsi à 2 123 900 fin mars 2022 (figure 1). Toutefois, la hausse observée (+ 0,2 % dans le secteur privé comme dans le secteur public) est en retrait par rapport au trimestre précédent (+ 0,7 %), mais aussi en regard de l’évolution nationale (+ 0, 3 %).

L’emploi salarié augmente sensiblement dans les départements du Nord et de la Somme (+ 0, 3 %), plus modérément dans l’Aisne et le Pas-de-Calais (+ 0, 1 %), et il se contracte dans l’Oise (– 0,3 %). Depuis fin 2019, l’emploi salarié s’est accru de 2,8 % dans la région.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 100,0 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,1 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,6 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,5 100,8 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,7 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,9 101,2 101,0 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,0 101,6 101,1 101,9
2ᵉ trim. 2017 101,3 102,0 101,5 102,4
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 101,5 102,5 102,2 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,6 102,7 102,3 103,5
2ᵉ trim. 2018 101,6 102,8 102,5 103,7
3ᵉ trim. 2018 101,4 102,7 102,4 103,7
4ᵉ trim. 2018 101,4 103,1 102,5 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,8 103,6 103,1 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,9 103,9 103,1 105,0
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,3 103,3 105,6
4ᵉ trim. 2019 102,4 104,6 103,7 106,0
1ᵉ trim. 2020 100,4 102,5 101,1 103,2
2ᵉ trim. 2020 99,9 102,0 100,8 102,8
3ᵉ trim. 2020 101,8 103,8 102,9 104,7
4ᵉ trim. 2020 102,1 103,8 103,1 104,6
1ᵉ trim. 2021 102,8 104,5 104,2 105,6
2ᵉ trim. 2021 103,7 105,8 105,3 107,1
3ᵉ trim. 2021 104,4 106,6 106,1 108,1
4ᵉ trim. 2021 105,1 107,2 107,1 109,0
1ᵉ trim. 2022 105,3 107,5 107,3 109,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les services marchands poursuivent leur dynamique

Comme au trimestre précédent, l’emploi salarié dans les services marchands (hors intérim) progresse de 0,6 % au 1ᵉʳ trimestre 2022 dans les Hauts-de-France, une évolution semblable au niveau national. Avec près de 4 900 salariés supplémentaires ce trimestre, le tertiaire marchand emploie désormais 875 000 personnes (figure 2). Profitant de la dynamique des derniers trimestres, le secteur a ainsi gagné 39 400 emplois par rapport à fin 2019, niveau d’avant-crise, soit une hausse de 4,7 % (un point de plus qu’au niveau national). Ce trimestre, le Nord et le Pas-de-Calais contribuent particulièrement à cette croissance avec respectivement 3 100 (+ 0,7 %) et 1 100 emplois créés (+ 0,6 %). Dans les autres départements, les emplois du tertiaire marchand augmentent aussi mais moins rapidement : + 0,3 % dans l’Oise et la Somme, + 0,2 % dans l’Aisne.

Dans la région, tous les secteurs des services marchands contribuent à cette hausse à l’exception des activités immobilières. Les activités d’information et de communication voient leurs effectifs augmenter de 1,6 % ce trimestre, essentiellement dans le Nord où 600 emplois sont créés (+ 2,0 %). Les activités de soutien aux entreprises gagnent 1 600 emplois (+ 0,8 %), dont plus de la moitié dans le Nord. À l’inverse, le secteur de l’immobilier perd 180 emplois (– 1,0 %) dans la région, avec un recul de 380 dans le Pas-de-Calais en partie compensé par 200 salariés en plus dans le Nord.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur - Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
Secteur d’activité Effectif au 1ᵉʳ trimestre 2022 Évolution par rapport au 4ᵉ trimestre 2021 Évolution par rapport à fin 2019 (en %)
En effectif En % France hors Mayotte(en %)
Agriculture 21 900 - 20 - 0,1 - 0,6 + 1,9
Industrie 286 100 - 180 - 0,1 - 0,1 - 1,0
Construction 117 700 + 400 + 0,4 + 0,1 + 5,4
Tertiaire marchand hors intérim 875 000 + 4 900 + 0,6 + 0,6 + 4,7
Intérim 74 000 - 2 000 - 2,6 - 1,7 + 6,2
Tertiaire non marchand 749 200 + 800 + 0,1 + 0,2 + 1,5
Ensemble 2 123 900 + 3 900 + 0,2 + 0,3 + 2,8
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre et arrondies pour les effectifs.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La construction consolide sa croissance

Avec une 7e hausse trimestrielle consécutive, la construction rassemble 117 700 salariés dans la région au 1ᵉʳ trimestre 2022, soit un gain de 400 emplois ce trimestre (+ 0,4 % contre + 0,1 % au niveau national). Le niveau des effectifs dépasse de 4 400 celui de fin 2019 (+ 5,4 % contre + 6,2 % au niveau national).

Avec la création de 250 emplois supplémentaires par rapport au 4ᵉ trimestre 2021 (+ 0,8 %), le Pas-de-Calais contribue le plus à la croissance du secteur. Ce dernier reste aussi très dynamique dans la Somme (+ 0,8 %) et l’Oise (+ 0,6 %), moins dans l’Aisne (+ 0,2 %) et le Nord où les effectifs stagnent.

L’industrie en léger repli

Après une hausse de + 0,3 % au 4ᵉ trimestre 2021, l’industrie régionale perd un peu moins de 200 emplois ce trimestre (– 0, 1 %, comme au niveau national) et comptabilise désormais 286 100 salariés. Le gain constaté dans le Nord (+ 0,1 %), avec moins d’une centaine de salariés supplémentaires, est contrebalancé par la perte de 150 emplois dans l’Oise (– 0,4 %). Si les effectifs se maintiennent dans l’Aisne, ce n’est pas le cas dans la Somme et le Pas-de-Calais (– 0,1 %).

Dans la région, l’industrie agroalimentaire gagne néanmoins 160 emplois par rapport au 4ᵉ trimestre 2021 (+ 0,3 %) tandis que la fabrication de matériels de transports en perd 420 (– 1,2 %). D’ailleurs, avec 1 600 postes en moins depuis fin 2019 (– 4,4 %), il s’agit de l’activité industrielle la plus touchée par la crise. L’ensemble du tissu industriel régional s’est quant à lui contracté de 1,0 % sur la période (soit deux fois plus qu’au niveau national).

Net recul de l’intérim

Après une forte hausse fin 2021, les effectifs intérimaires en Hauts-de-France se replient de 2,6 % au 1ᵉʳ trimestre 2022 (– 2 000 emplois), s’élevant ainsi à 74 000 (figure 3). Les principales pertes se situent dans l’Oise (– 900 intérimaires, soit – 8,7 %) et le Nord, avec 900 emplois de moins (– 2,8 %). Le Pas-de-Calais et l’Aisne perdent aussi des effectifs intérimaires (respectivement – 2,4 % et – 1,6 %). En revanche, la Somme en gagne près de 450 ce trimestre (+ 6,4 %). Malgré ce recul, l’emploi intérimaire reste en hausse de 6,2 % en Hauts-de-France par rapport à fin 2019 (+ 4,6 % au niveau national).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,1 103,7
3ᵉ trim. 2015 108,6 107,5
4ᵉ trim. 2015 112,5 109,9
1ᵉ trim. 2016 114,7 110,1
2ᵉ trim. 2016 115,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 120,5 116,8
4ᵉ trim. 2016 125,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 126,9 126,9
2ᵉ trim. 2017 130,4 132,8
3ᵉ trim. 2017 136,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 142,2 142,4
1ᵉ trim. 2018 140,5 143,7
2ᵉ trim. 2018 138,6 141,0
3ᵉ trim. 2018 135,4 141,0
4ᵉ trim. 2018 130,4 137,6
1ᵉ trim. 2019 136,9 142,8
2ᵉ trim. 2019 133,4 140,9
3ᵉ trim. 2019 132,2 140,3
4ᵉ trim. 2019 128,9 138,1
1ᵉ trim. 2020 82,8 85,1
2ᵉ trim. 2020 97,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 124,9 125,5
4ᵉ trim. 2020 131,1 130,7
1ᵉ trim. 2021 131,5 134,1
2ᵉ trim. 2021 133,6 136,8
3ᵉ trim. 2021 132,9 138,8
4ᵉ trim. 2021 140,6 146,9
1ᵉ trim. 2022 136,9 144,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié localisé

Les Estimations trimestrielles d’emploi au premier trimestre 2022 sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement, car elles bénéficient de plusieurs changements méthodologiques.

La Caisse nationale de l’Urssaf a, en juin 2021, basculé l’ensemble de son système statistique vers la source des déclarations sociales nominatives (DSN), générant des révisions des séries longues du nombre de postes salariés sur le champ privé hors intérim. Cette révision est maintenant prise en compte dans les séries diffusées par l’Insee. S’y ajoute la révision, habituelle, liée à la mise à jour des modèles calculant les corrections des variations saisonnières.

Par ailleurs, les alternants (en apprentissage ou contrat de professionnalisation) sont désormais inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi salarié sur les années récentes. Cela conduit à comptabiliser 240 000 créations d’emplois supplémentaires entre fin 2019 et fin 2021, l’apprentissage ayant fortement augmenté entre fin 2019 et fin 2021.

Enfin, les niveaux d’emploi en séries longues des Estimations trimestrielles d’emploi sont calés sur les Estimations annuelles d’emploi, qui ont été l’objet d’un rebasement au printemps 2022.

Ces différentes révisions sont détaillées dans la note méthodologique sur l’emploi salarié.

La baisse du taux de chômage se confirme

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, le taux de chômage diminue de 0,2 point en Hauts-de-France (– 0,1 point au niveau national), après une baisse remarquable de 0,7 point au 4ᵉ trimestre 2021. Il s’établit désormais à 8,7 % (contre 7,1 % en France métropolitaine), soit le taux le plus élevé de France métropolitaine à égalité avec l’Occitanie. Depuis fin 2019, le taux de chômage s’est ainsi réduit de 1,4 point dans la région (– 0,8 point au niveau national).

Ce trimestre, le chômage poursuit son recul dans quatre départements des Hauts-de-France. Cette diminution est de 0,2 point dans la Somme (8,6 %) et de 0,1 point dans le Nord (9,2 %), le Pas-de-Calais (8,2 %) et l’Oise (7,3 %). Seul département avec un chômage qui stagne, l’Aisne demeure celui le plus touché de la région (10,7 %).

Localement, le chômage recule le plus ce trimestre dans les zones d’emploi de Calais (– 0,5 point), Dunkerque, Boulogne-sur-Mer, Lille (– 0,3 point) et Arras (– 0,2 point) (figure 4). À l’inverse, la Vallée de la Bresle-Vimeu est la seule à enregistrer une augmentation du chômage (+ 0,1 point). Comme au trimestre précédent, les zones d’emploi de Maubeuge et Valenciennes restent les plus touchées par le chômage (11,9 %), et celles d’Arras (5,8 %) et Berck (6,2 %) les plus épargnées.

Figure 4Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 1ᵉʳ trimestre 2022

Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 1ᵉʳ trimestre 2022 - Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque baisse de 0,3 point ce trimestre, atteignant 8,3 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Évolution en point Taux de chômage T4 2021 Taux de chômage T1 2022
3201 Abbeville 0 7,6 7,6
3202 Amiens -0,1 8,7 8,6
3203 Arras -0,2 6,0 5,8
3204 Berck -0,1 6,3 6,2
3205 Béthune -0,1 8,4 8,3
3206 Boulogne-sur-Mer -0,3 8,1 7,8
3207 Calais -0,5 11,1 10,6
3208 Cambrai -0,1 9,8 9,7
3209 Château-Thierry -0,1 9,2 9,1
3210 Compiègne -0,1 7,5 7,4
3211 Creil -0,1 7,5 7,4
3212 Douai -0,1 11,1 11,0
3213 Dunkerque -0,3 8,6 8,3
3214 Laon -0,1 9,6 9,5
3215 Lens -0,2 10,1 9,9
3216 Lille -0,3 6,8 6,5
3217 Maubeuge -0,1 12,0 11,9
3218 Roubaix-Tourcoing 0 11,3 11,3
3219 Saint-Omer -0,1 7,2 7,1
3220 Saint-Quentin 0 11,3 11,3
3221 Soissons -0,1 8,6 8,5
3222 Valenciennes 0 11,9 11,9
3254 Beauvais - partie Hauts-de-France -0,1 7,6 7,5
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts-de-France 0,1 7,8 7,9
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque baisse de 0,3 point ce trimestre, atteignant 8,3 % de sa population active.
  • Source : Insee, enquête emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 1ᵉʳ trimestre 2022

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque baisse de 0,3 point ce trimestre, atteignant 8,3 % de sa population active.
  • Source : Insee, enquête emploi et taux de chômage localisés.
Avertissement sur le marché du travail

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données durant la phase de montée en charge du dispositif.

La baisse de la demande d’emploi se poursuit sur le même rythme

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, les Hauts-de-France comptent en moyenne 528 640 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C. Si leur effectif diminue maintenant depuis six trimestres consécutifs, la baisse s’accélère ces deux derniers trimestres, avec 3,2 % d’inscrits en moins (– 17 430 personnes) au 1ᵉʳ trimestre 2022 (– 2,8 % au niveau national).

Le recul du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C s’observe dans l’ensemble des départements des Hauts-de-France. C’est dans le Pas-de-Calais qu’il est le plus important (– 3,6 %). L’Aisne et le Nord connaissent des évolutions assez proches (– 3,3 % et – 3,2 %). La Somme et l’Oise affichent les diminutions les plus faibles, avec respectivement – 2,8 % et – 2,6 % de demandeurs d’emploi inscrits.

La région dénombre 305 340 demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi (catégorie A), soit un recul de 5,8 % par rapport au trimestre précédent (– 5,3 % au niveau national).

Confirmant la tendance observée depuis un an, les demandeurs d’emploi de longue durée sont de nouveau moins nombreux ce trimestre (– 5,4 % contre – 5,0 % au niveau national). Dans la région, 260 530 demandeurs d’emploi sont ainsi inscrits depuis un an ou plus, le plus bas niveau observé depuis le 2ᵉ trimestre 2014. Les demandeurs d’emploi de longue durée sont désormais minoritaires : ils représentent 49,3 % des demandeurs d’emploi dans les Hauts-de-France (– 1,1 point par rapport au trimestre précédent), contre 48,1 % en France métropolitaine.

Dans la région, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C reste plus marquée chez les hommes (– 3,7 %, contre – 2,7 % chez les femmes). Avec 4,6 % d’inscrits en moins par rapport au 4ᵉ trimestre 2021 (– 12 % sur un an), les jeunes bénéficient particulièrement d’un marché du travail favorable. Chez les plus âgés, le nombre de demandeurs d’emploi fléchit aussi mais à un rythme plus faible (– 3,3 % d’inscrits chez les 25‑49 ans et – 2,0 % chez les 50 ans et plus).

Le nombre de logements autorisés à la construction poursuit sa hausse

Entre avril 2021 et mars 2022, 33 900 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une hausse de 9,8 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre (+ 5,6 % en France hors Mayotte) (figure 5). Le nombre de logements autorisés à la construction progresse dans toute la région, plus fortement dans le Nord (+ 14 %), la Somme (+ 11 %) et le Pas-de-Calais (+ 8,8 %), et de manière plus modeste dans l’Aisne (+ 1,3 %) et l’Oise (+ 1,0 %).

En mars 2022, le nombre de logements commencés dans la région augmente plus modérément : 25 200 logements en un an, soit 0,3 % de plus que le trimestre précédent (+ 0,6 % en France hors Mayotte). En forte hausse dans la Somme (+ 16 %) et le Pas-de-Calais (+ 5,8 %), il diminue dans les autres départements (– 18 % dans l’Aisne).

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, la surface de plancher des locaux autorisés à la construction diminue de 7,1 % dans les Hauts-de-France par rapport au trimestre précédent (contre + 1,9 % au niveau national). Cette surface baisse fortement dans la Somme (– 22 %) et le Nord (– 15 %) tandis qu’elle est en hausse dans les autres départements (+ 18 % dans l’Aisne).

Par ailleurs, la surface de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois augmente de 13 % dans la région (+ 4,6 % au niveau national), une hausse qui concerne tous les départements, en particulier la Somme (+ 41 %) et le Pas-de-Calais (+ 13 %).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 99,7
févr. 2015 100,8 99,1
mars 2015 99,2 98,0
avr. 2015 99,2 99,1
mai 2015 98,3 98,4
juin 2015 100,0 99,6
juil. 2015 100,0 99,4
août 2015 97,1 100,5
sept. 2015 97,1 101,5
oct. 2015 95,4 102,3
nov. 2015 97,9 104,7
déc. 2015 98,7 106,3
janv. 2016 97,9 106,7
févr. 2016 97,9 108,4
mars 2016 97,9 108,8
avr. 2016 99,2 110,1
mai 2016 102,1 112,6
juin 2016 103,4 113,0
juil. 2016 106,7 114,3
août 2016 109,2 115,7
sept. 2016 115,1 118,4
oct. 2016 117,2 119,2
nov. 2016 117,2 120,4
déc. 2016 117,2 121,8
janv. 2017 120,2 122,6
févr. 2017 121,4 122,9
mars 2017 123,9 125,6
avr. 2017 123,5 125,4
mai 2017 126,1 126,4
juin 2017 128,2 127,7
juil. 2017 128,2 129,4
août 2017 126,5 129,9
sept. 2017 126,1 130,2
oct. 2017 124,4 130,8
nov. 2017 124,4 129,7
déc. 2017 123,5 129,3
janv. 2018 122,7 129,6
févr. 2018 126,5 130,3
mars 2018 127,7 128,6
avr. 2018 130,7 128,7
mai 2018 131,5 128,4
juin 2018 127,7 126,7
juil. 2018 125,2 125,1
août 2018 124,8 124,6
sept. 2018 125,2 123,4
oct. 2018 124,8 123,2
nov. 2018 124,8 122,9
déc. 2018 125,6 121,2
janv. 2019 126,5 120,8
févr. 2019 121,8 119,0
mars 2019 120,6 118,1
avr. 2019 115,5 118,5
mai 2019 113,9 117,8
juin 2019 111,3 117,5
juil. 2019 113,4 118,2
août 2019 111,3 117,0
sept. 2019 107,1 115,6
oct. 2019 106,3 116,4
nov. 2019 107,6 116,4
déc. 2019 111,3 118,2
janv. 2020 111,8 118,9
févr. 2020 113,9 120,3
mars 2020 113,0 120,1
avr. 2020 111,8 114,5
mai 2020 108,4 110,2
juin 2020 113,9 109,0
juil. 2020 108,4 106,2
août 2020 109,7 105,4
sept. 2020 111,8 105,5
oct. 2020 110,5 103,7
nov. 2020 109,7 104,0
déc. 2020 105,0 103,0
janv. 2021 106,3 102,1
févr. 2021 106,7 101,8
mars 2021 105,5 102,9
avr. 2021 111,8 108,5
mai 2021 117,2 113,1
juin 2021 116,0 115,3
juil. 2021 119,7 118,6
août 2021 121,0 119,9
sept. 2021 125,2 121,9
oct. 2021 124,8 122,4
nov. 2021 126,1 122,3
déc. 2021 129,8 122,6
janv. 2022 129,0 123,7
févr. 2022 137,0 126,7
mars 2022 142,4 129,5
avr. 2022 145,0 130,7
mai 2022 150,8 131,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le rattrapage de la fréquentation hôtelière freiné par le rebond de la crise sanitaire

Au cours du 1ᵉʳ trimestre 2022, l’hôtellerie des Hauts-de-France subit de nouveau les effets de la dégradation de la situation sanitaire. Avec 1,6 million de nuitées vendues, la fréquentation baisse de 12 % par rapport au même trimestre de 2019 (– 16 % en France métropolitaine). Le mois de janvier est le plus affecté avec un déficit de 22 % du volume des nuitées par rapport à janvier 2019. La situation s’améliore ensuite au fil des mois (– 10 % en février et – 7 % en mars).

La clientèle résidente parvient à se maintenir (– 3 % des nuitées), à l’inverse de celle des non-résidents (– 44 %). La fréquentation des touristes en provenance du Royaume-Uni et d’Allemagne se dégrade légèrement par rapport au précédent trimestre (respectivement – 53 % et – 50 % par rapport à 2019), tandis que celle venant de Belgique et des Pays-Bas s’améliore progressivement (– 24 % et – 11 % des nuitées).

Au sein de la région, les hôtels du Pas-de-Calais tirent leur épingle du jeu et parviennent, malgré le contexte, à se rapprocher de leur niveau de 2019 (– 3 % des nuitées). Ceux des autres territoires éprouvent plus de difficultés. Ils affichent une baisse comprise entre – 15 % des nuitées pour les établissements du Nord et – 18 % pour ceux de l’Oise.

Regain des créations d’entreprises grâce aux micro-entreprises

Avec 16 700 entreprises créées au 1ᵉʳ trimestre 2022, le nombre de créations d’entreprises est en hausse de 3,2 % dans les Hauts-de-France, contre + 1,0 % en France (figure 6). Comme au niveau national, cette hausse est portée exclusivement par les micro-entrepreneurs (+ 5,5 %, contre + 2,4 % au niveau national). Le nombre de créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs est en baisse de 0,7 % dans la région, contre – 1,3 % en France.

Sur un an, 66 600 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une diminution de 1,1 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre (contre – 0,1 % en France). La plus forte baisse s’observe dans le Nord (– 2,1 %), suivi par l’Aisne (– 1,5 %) et le Pas-de-Calais (– 0,8 %). À l’inverse, le nombre de créations d’entreprises augmente dans la Somme et l’Oise (respectivement + 1,9 % et + 0,4 %).

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 85,5 93,3 98,8 94,6
2ᵉ trim. 2015 86,7 93,3 94,4 94,1
3ᵉ trim. 2015 90,5 97,0 95,4 95,8
4ᵉ trim. 2015 92,8 100,4 96,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 99,4 103,9 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2016 101,0 107,5 101,1 104,4
3ᵉ trim. 2016 98,3 106,4 99,0 102,9
4ᵉ trim. 2016 105,3 110,4 102,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 103,7 110,6 104,0 106,2
2ᵉ trim. 2017 104,5 111,6 102,6 107,1
3ᵉ trim. 2017 112,1 115,1 112,7 115,1
4ᵉ trim. 2017 116,3 117,7 118,1 118,5
1ᵉ trim. 2018 116,1 116,8 121,9 122,9
2ᵉ trim. 2018 117,3 118,5 124,4 126,9
3ᵉ trim. 2018 119,7 116,1 127,9 128,2
4ᵉ trim. 2018 119,0 119,7 133,2 134,0
1ᵉ trim. 2019 127,3 125,6 145,6 145,0
2ᵉ trim. 2019 123,4 124,6 149,4 145,2
3ᵉ trim. 2019 121,0 124,7 155,6 150,0
4ᵉ trim. 2019 118,4 120,8 153,9 153,0
1ᵉ trim. 2020 111,4 114,3 142,7 139,3
2ᵉ trim. 2020 92,5 86,5 119,6 114,0
3ᵉ trim. 2020 130,8 132,3 187,2 178,8
4ᵉ trim. 2020 132,5 134,3 183,2 178,9
1ᵉ trim. 2021 133,2 136,0 197,3 182,7
2ᵉ trim. 2021 131,2 139,4 186,5 178,3
3ᵉ trim. 2021 127,1 135,8 181,1 173,0
4ᵉ trim. 2021 125,4 136,6 180,7 176,3
1ᵉ trim. 2022 124,5 134,9 186,4 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale face aux chocs

Début 2022, les principales économies mondiales ont été confrontées à une situation sanitaire dégradée ainsi qu’au déclenchement de la guerre en Ukraine qui, notamment, a accentué les tensions sur les prix. L’activité économique a ainsi marqué le pas dans les principales économies occidentales, grevée en zone euro par l’inflation et le recul de la consommation des ménages. Au Royaume-Uni et aux États-Unis en revanche, la consommation a progressé, soutenue par les hausses de salaire et la baisse du taux d’épargne des ménages. Au deuxième trimestre, l’activité mondiale aurait progressé à un rythme modéré, affectée par les confinements en Chine et la hausse de l’inflation, et ce malgré l’amélioration de la situation sanitaire en zone euro.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est repliée début 2022

Début 2022, l’activité française s’est légèrement repliée (–0,2 % au premier trimestre). La consommation des ménages, en particulier, a nettement reculé (–1,5 %), du fait d’une situation sanitaire dégradée et d’une hausse continue de l’inflation, accentuée fin février par le déclenchement de la guerre en Ukraine (+4,5 % d’inflation sur un an en mars après +2,9 % en janvier). L’emploi, en revanche, a continué de progresser, tout en ralentissant. Il a notamment été porté par l’alternance et de possibles besoins de main-d’œuvre pour pallier les absences liées à la pandémie. Au deuxième trimestre, l’amélioration de la situation sanitaire aurait conduit l’activité à se redresser, tirée par les secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation ne se serait reprise que modérément, la hausse de l’inflation continuant de peser sur les décisions d’achat des ménages.

Publication rédigée par :Noémie Cavan, Megan Courthial, Kévin Fusillier, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

En partenariat avec :


- le préfet de la région Hauts-de-France

                - le préfet de la région Hauts-de-France

- l' Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

                - l' Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus