Insee Flash Centre-Val de Loire · Juin 2022 · n° 54

En 2019, 69 000 personnes vivent en communauté en Centre-Val de Loire

En 2019, plus de 69 000 personnes habitent dans une communauté de Centre-Val de Loire, soit 2,7 % de la population de la région (contre 2,6 % en France de Province : France métropolitaine hors Île-de-France). Leur nombre, de même que leur poids dans la population régionale, a légèrement diminué depuis 10 ans (encadré).

Les communautés accueillent essentiellement des jeunes et des personnes âgées (figure 1a). Comme dans les autres régions, la plus grande part de la population en communauté est hébergée en maison de retraite, mais c’est un peu plus souvent le cas en Centre-Val de Loire (40,3 % contre 37,5 % en France de Province). 24,7 % vivent en internat et 22,5 % dans un établissement sanitaire ou social de moyen ou long séjour autre qu’une maison de retraite (établissement de soins médicaux, structure pour adultes/enfants handicapés, foyer de travailleurs…) (figure 1b).

Les établissements pénitentiaires régionaux hébergent 3,7 % des détenus de France métropolitaine, soit moins que la part de la région dans la population métropolitaine (4,0 %). Le poids des communautés religieuses est également relativement faible dans la région (3,0 % de la population métropolitaine de ces communautés). À l’inverse, les établissements militaires sont sur-représentés : 5,0 % des résidents de ces établissements de France métropolitaine vivent en Centre-Val de Loire.

Les 75 ans et plus représentent 40,9 % de la population en communauté, alors que ces personnes ne constituent que 10,8 % de la population totale de la région (figure 2). La résidence en maison de retraite ou Ehpad est plus fréquente en Centre-Val de Loire qu’en France métropolitaine (respectivement 9,1 % et 8,3 % de la population totale de cette tranche d’âge). À 95 ans, moins des deux tiers des personnes âgées vivent encore à leur domicile, puis moins de la moitié à 99 ans (figure 3).

Tout âge confondu, 27 900 personnes sont hébergées en maison de retraite ou en Ehpad. Cette population est fortement féminisée (73,5 %). Cela s’explique par l’espérance de vie à la naissance des femmes qui s’établit à 85,2 ans en 2019 contre 79,3 ans pour les hommes. Cette forte féminisation s’explique également par le maintien à domicile moins fréquent en cas d’isolement conjugal : de l’écart d’espérance de vie, renforcé par la différence d’âge au mariage, résulte que la plupart des veufs sont des veuves.

L’âge moyen des personnes vivant en maison de retraite est passé de 84,7 ans à 86,4 ans entre 2009 et 2019 du fait du vieillissement de la population et de l’allongement de la durée du maintien à domicile. Le nombre de personnes âgées de 75 à 89 ans a progressé de 2,3 % entre 2009 et 2019 (+ 5 400 personnes), alors qu’elles sont 800 de moins à vivre en maison de retraite ou en Ehpad. Si la répartition du type de logement par âge en 2019 avait été la même que 10 ans auparavant, l’augmentation du nombre de personnes en maison de retraite aurait été deux fois plus importante. Le maintien à domicile des personnes âgées atténue l’impact du vieillissement de la population sur l’augmentation des effectifs des maisons de retraite ou des Ehpad.

En 2019, 17 900 jeunes de la région, soit un jeune sur dix de 15 à 20 ans, vivent en communauté, pour la plupart en internat ou en cité universitaire. Cette proportion est plus importante qu’en France de province (9,9 % contre 9,4 %). Ils sont 11,5 % des 15-18 ans et 6,1 % des 19-20 ans à résider dans une communauté.

Tous âges confondus, 17 100 personnes résident en internat (hors résidence universitaire), avec pour moyenne d’âge 17,2 ans. Seul un interne sur dix a moins de 15 ans alors que les 15-20 ans représentent 84,0 % de la population des internats. En Centre-Val de Loire, 11,7 % des jeunes de 17 ans vivent en internat contre 11,2 % en France de province, plaçant la région au 6ᵉ rang derrière des régions plus rurales, comme la Bourgogne-Franche-Comté ou la Nouvelle-Aquitaine.

La scolarisation hors de la commune de résidence augmente avec l’âge et la distance domicile-école double entre le collège et le lycée dans le rural (Pour en savoir plus). Les jeunes des communes rurales choisiraient plus souvent de résider en internat que ceux des communes urbaines.

Lors des études supérieures, 2 800 personnes résident en cité universitaire composée de chambres individuelles. Dans la région, 1,4 % des jeunes de 18 à 23 ans habitent dans ces logements, contre 1,5 % en France de Province.

Parmi les résidents des établissements sanitaires et sociaux, 5 200 vivent dans un établissement de soins médicaux. Ils sont plutôt âgés (68,5 ans en moyenne) et ces établissements sont moins féminisés que les maisons de retraites (55,2 % de femmes). Les structures pour adultes handicapés hébergent 4 100 personnes, où la population est majoritairement masculine (56,9 %). Par ailleurs, 3 000 personnes résident en foyer de travailleurs. Ces structures abritent une population plus jeune, avec un âge moyen de 32,4 ans et masculine, composée de 77,0 % d’hommes.

Les communautés sont davantage implantées en milieu urbain. Ainsi la population des communautés vit plus souvent dans une commune urbaine que l’ensemble de la région (64,0 % contre 51,1 %). Ces personnes résident principalement dans les grands centres urbains (28,9 %), mais aussi dans les centres urbains intermédiaires, les ceintures urbaines et les petites villes (figure 4). Les résidents des communautés sont sous-représentés dans l’espace rural à habitat dispersé ou très dispersé, alors que les bourgs ruraux rassemblent 22,1 % de la population des communautés, contre 20,5 % de la population de la région. Ces derniers concentrent d’ailleurs la majorité de la population des communautés de l’espace rural. Une personne sur trois vivant dans une maison de retraite ou un Ehpad habite une commune d’un bourg rural.

Les communes urbaines rassemblent des communautés avec une population plus jeune : 94,6 % de la population des foyers de travailleurs et 77,1 % de celle des internats.