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Insee Flash Centre-Val de Loire · Janvier 2022 · n° 49
Insee Flash Centre-Val de LoireL’année de leurs 18 ans, seuls 20 % des jeunes quittent l’espace rural régional

Caroline Chalot, Olivier Diel (Insee)

Au premier janvier 2018, 653 000 enfants et jeunes adultes âgés de 3 à 24 ans vivent en Centre-Val de Loire, et 46 % d’entre eux dans une commune rurale. Entre 8 et 16 ans, la part des jeunes en zone rurale est maximale, soit un sur deux. Elle entame un premier repli de 3 points à 17 ans, puis chute de 11 points à 18 ans. L’année de leurs 18 ans, au plus fort des départs du rural, 2 800 jeunes ruraux – un sur cinq – quittent leur commune pour s’installer dans un pôle urbain régional ou dans une autre région. Les jeunes ruraux vivent moins souvent en famille monoparentale que les jeunes urbains. Ils sont plus souvent scolarisés hors de leur commune de résidence et la distance domicile-école qu’ils parcourent double entre le collège et le lycée.

Insee Flash Centre-Val de Loire
No 49
Paru le :Paru le18/01/2022

46 % des jeunes vivent en milieu rural

Au premier janvier 2018, 653 000 jeunes âgés de 3 à 24 ans vivent en Centre-Val de Loire, soit 25 % de la population de la région. Près de la moitié d’entre eux (45,6 %) résident dans une , soit une part un peu moindre que celle de la population rurale tous âges confondus : 49 %.

Le Centre-Val de Loire est ainsi la cinquième région de France de province où les jeunes vivent le plus en milieu rural. Ils représentent jusqu’à 52 % en Bourgogne-Franche Comté et 51 % en Bretagne, tandis que leur part sur l’ensemble de la France de province est bien inférieure (37 %). Cependant, la moyenne régionale masque des disparités départementales. En effet, la part des jeunes ruraux est plus faible dans les départements plus urbanisés du Loiret et d’Indre-et-Loire (respectivement 34 % et 36 %), alors qu’elle est plus élevée dans les quatre autres départements où elle peut atteindre 63 % dans le Loir-et-Cher (figure 1).

Figure 1Part des jeunes âgés de 3 à 24 ans dans la population totale du Centre-Val de Loire, et en zone rurale en 2018

en %
Part des jeunes âgés de 3 à 24 ans dans la population totale du Centre-Val de Loire, et en zone rurale en 2018 (en %) - Lecture : en 2018, dans le département du Cher, 57,1 % des jeunes âgés de 3 à 24 ans vivent dans un espace rural.
Part des 3 à 24 ans dans la population totale Part des 3 à 24 ans ruraux parmi les jeunes
Cher 22,9 57,1
Eure-et-Loir 26,0 51,8
Indre 21,6 61,6
Indre-et-Loire 26,3 36,3
Loir-et-Cher 23,8 63,2
Loiret 27,2 34,1
Centre-Val de Loire 25,4 45,6
France de province 26,0 37,4
  • Lecture : en 2018, dans le département du Cher, 57,1 % des jeunes âgés de 3 à 24 ans vivent dans un espace rural.
  • Champ : Centre-Val de Loire, jeunes de 3 à 24 ans.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2018, exploitation complémentaire

Figure 1Part des jeunes âgés de 3 à 24 ans dans la population totale du Centre-Val de Loire, et en zone rurale en 2018

  • Lecture : en 2018, dans le département du Cher, 57,1 % des jeunes âgés de 3 à 24 ans vivent dans un espace rural.
  • Champ : Centre-Val de Loire, jeunes de 3 à 24 ans.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2018, exploitation complémentaire

80 % des jeunes ruraux de 17 ans restent en zone rurale à 18 ans

Sous l’effet de migrations résidentielles, la répartition des jeunes de 3 à 24 ans entre les différents espaces évolue selon trois périodes de la vie. Entre 3 et 7 ans la part des jeunes résidant en milieu rural augmente de 3 points, passant de 47 % à 50 %. Ces nouveaux jeunes ruraux quittent essentiellement des communes urbaines denses, témoignant ainsi du désir des familles avec enfants de rejoindre des territoires offrant plus d’espace. Entre 8 et 16 ans, la part de jeunes ruraux reste pratiquement stable entre 50 et 51 %. Un dernier palier s’amorce à 17 ans, où elle entame un premier repli (- 3 points), pour ensuite chuter de 11 points à 18 ans (37 %) (figure 2). Dans les autres régions, la baisse des jeunes ruraux ne débute véritablement qu’à 18 ans, sans réel palier à 17 ans, excepté en Bretagne (- 2 points à cet âge).

Ainsi, malgré une diminution sensible entre 17 et 18 ans, 80 % des jeunes ruraux de 17 ans restent dans l’espace rural de la région à l’âge de 18 ans, même s’ils peuvent avoir déménagé au sein de cet espace.

Enfin, entre 19 et 24 ans, la proportion de résidents en milieu rural fluctue, tout en atteignant son niveau le plus bas à 20 ans (33 %) et le plus haut à 24 ans (38 %).

À 18 ans, les jeunes ruraux partent deux fois plus vers l’espace urbain régional que vers une autre région

Dans la région comme à l’échelle nationale, l’année des 18 ans est celle où les migrations vers les espaces urbains sont les plus importantes. Ainsi, en 2018, 1 900 jeunes de cet âge, soit 14 % des jeunes de 17 ans résidant dans la région en milieu rural en 2017, se sont installés dans une zone urbaine de la région. Ils venaient tout autant d’un espace rural autonome que sous influence d’un .

Ces migrations résidentielles permettent à des jeunes de se rapprocher des établissements d’enseignement supérieur plus présents dans les grandes villes, mais également d’avoir accès à un éventail plus large d’emplois. Cependant, même si leurs cursus diffèrent, les jeunes ruraux âgés de 16 à 24 ans sont nombreux à être inscrits dans un établissement d’enseignement (54 %, contre 62 % en milieu urbain) et notamment en tant qu’apprentis (encadré).

Par ailleurs, 2 400 jeunes de 18 ans ont quitté la région en 2018, dont la majorité étaient installés dans une commune urbaine (63 %). C’est aussi le cas dans les autres régions, excepté en Bourgogne-Franche Comté où les migrations se font autant au départ du rural que de l’urbain. La proportion de jeunes urbains de 18 ans qui quittent la région est plus importante que celle de jeunes ruraux (respectivement 8,7 % et 6,5 %). Elle est d’ailleurs la plus élevée après celle de la Corse en raison de la proximité de l’Île-de-France et de sa diversité d’offres de formations favorisant le départ des jeunes de la région pour poursuivre leurs études. Inversement, 1 450 jeunes sont arrivés d’une autre région, essentiellement pour s’installer dans un espace urbain (86 %), rendant le négatif pour les jeunes Centrais de 18 ans, soit - 950. Sur les cinq autres régions en déficit migratoire de jeunes, seule la région Provence-Alpes Côte d’Azur présente un déficit plus important (- 1250).

Figure 2Répartition de la population âgée de 3 à 24 ans en Centre Val-de Loire selon le type de commune où elle réside

en %
Répartition de la population âgée de 3 à 24 ans en Centre Val-de Loire selon le type de commune où elle réside (en %) - Lecture : en 2018, 25,4 % des enfants de 3 ans résident dans l’urbain dense, 27,2 % dans l’urbain de densité intermédiaire, 16,9 % dans le rural sous forte influence d’un pôle, 12,1 % dans le rural sous faible influence d’un pôle, 15,1 % dans le rural autonome peu dense et 3,2 % dans le rural autonome très peu dense.
Âge Rural autonome très peu dense Rural autonome peu dense Rural sous faible influence d'un pôle Rural sous forte influence d'un pôle Urbain de densité intermédiaire Urbain dense
3 3,2 15,1 12,1 16,9 27,3 25,4
4 3,4 16,3 11,6 17,5 27,4 23,8
5 3,8 15,6 12,4 16,3 27,5 24,4
6 4,0 16,2 12,1 16,8 27,5 23,4
7 3,5 16,4 12,8 17,3 26,7 23,3
8 3,3 16,7 12,8 17,5 26,9 22,8
9 4,0 16,0 12,3 16,9 27,1 23,7
10 4,1 17,3 12,5 16,7 27,3 22,1
11 3,9 15,9 12,8 17,1 28,0 22,3
12 3,8 16,8 13,1 16,6 27,0 22,7
13 4,1 17,1 12,9 17,1 27,3 21,5
14 3,7 16,7 13,4 16,9 28,1 21,2
15 3,8 16,9 12,5 16,9 27,8 22,1
16 4,0 18,4 12,0 16,5 27,5 21,6
17 3,8 16,3 12,2 15,9 27,8 24,0
18 2,7 13,0 8,8 12,8 25,0 37,7
19 2,3 11,8 8,3 11,6 24,6 41,4
20 2,4 10,8 8,1 11,2 25,5 42,0
21 2,8 12,8 8,4 11,1 24,5 40,4
22 2,4 12,9 8,5 10,4 25,0 40,8
23 2,7 13,0 8,8 11,5 25,1 38,9
24 2,8 13,5 9,5 11,8 26,1 36,3
  • Lecture : en 2018, 25,4 % des enfants de 3 ans résident dans l’urbain dense, 27,2 % dans l’urbain de densité intermédiaire, 16,9 % dans le rural sous forte influence d’un pôle, 12,1 % dans le rural sous faible influence d’un pôle, 15,1 % dans le rural autonome peu dense et 3,2 % dans le rural autonome très peu dense.
  • Champ : Jeunes de 3 à 24 ans de la région Centre-Val de Loire.
  • Source : Insee, Recensement de la population de 2018, exploitation complémentaire

Figure 2Répartition de la population âgée de 3 à 24 ans en Centre Val-de Loire selon le type de commune où elle réside

  • Lecture : en 2018, 25,4 % des enfants de 3 ans résident dans l’urbain dense, 27,2 % dans l’urbain de densité intermédiaire, 16,9 % dans le rural sous forte influence d’un pôle, 12,1 % dans le rural sous faible influence d’un pôle, 15,1 % dans le rural autonome peu dense et 3,2 % dans le rural autonome très peu dense.
  • Champ : Jeunes de 3 à 24 ans de la région Centre-Val de Loire.
  • Source : Insee, Recensement de la population de 2018, exploitation complémentaire

Moins de familles monoparentales en milieu rural

En Centre-Val de Loire, 21 % des enfants vivent dans un foyer monoparental, part équivalente à celle de la France de province. Dans les zones rurales de la région, les enfants vivent plus souvent avec leurs deux parents et ne sont que 15,9 % à vivre en famille monoparentale, contre 25,5 % dans l’urbain, où cette part croît avec la densité de population. Les enfants des communes rurales ayant au moins un parent au foyer sont deux fois moins nombreux (6,2 % contre 12,1 % dans l’urbain). Leur famille est plus fréquemment constituée de deux enfants (49,7 %, contre 40,8 % pour les jeunes urbains). À l’inverse, la part des enfants vivant en famille nombreuse (3 enfants et plus) est plus importante en zone urbaine (41 %) que dans le rural (32 %).

Dans le rural comme dans l’urbain, les enfants vivent le plus souvent dans une famille où la personne de référence est un ouvrier (respectivement 27,4 % et 24,5 %). Les enfants de cadres sont bien plus représentés en milieu urbain (16,9 % contre 11,7 %). En particulier, près de 20 % des enfants résidant en zone urbaine dense ont un parent cadre, contre moins de 8 % de ceux vivant dans les espaces ruraux les moins denses. Les employés sont tout autant présents dans le rural que dans l’urbain (respectivement 23 % et 24 %).

Le lien à l’immigration est plus faible pour les jeunes ruraux que pour les jeunes urbains. Ces premiers ne sont que 8 % à vivre dans un ménage comportant une personne issue de l’immigration, pour 30 % des seconds. Cette part s’accroît avec la concentration urbaine des populations : 35 % dans l’urbain dense contre 5 % dans le rural autonome très peu dense.

Dans le rural, la distance domicile-école double entre le collège et le lycée

Dans les zones rurales, toutes les communes ne bénéficient pas d’écoles, et les enfants âgés de 3 à 10 ans sont ainsi un tiers à ne pas être scolarisés dans leur commune de résidence. Dans l’espace urbain, seul un enfant sur dix est dans cette situation (figure 3). Les communes les moins denses et les plus éloignées des villes (ou autonomes) se distinguent avec trois enfants sur quatre non scolarisés dans leur commune de résidence. Cependant, pour cette classe d’âge, les distances moyennes pour rejoindre un établissement scolaire hors de sa commune diffèrent peu entre ces deux types d’espaces, urbain et rural. Les jeunes ruraux parcourent ainsi en moyenne 9,9 kilomètres.

La scolarisation hors de la commune s’accentue à l’entrée au collège, où elle concerne les trois quarts des jeunes ruraux de 11 à 14 ans (77,8 %), contre un quart de leurs homologues urbains. Le trajet qui mène les collégiens du rural à leur établissement scolaire s’allonge par rapport à celui des écoliers, et passe à 12 kilomètres en moyenne.

À l’âge du lycée, la quasi-totalité des jeunes ruraux âgés de 15 à 17 ans sont scolarisés hors de leur commune (95,3 %), tandis qu’ils sont un sur deux dans l’urbain. La distance à parcourir pour les lycéens du rural double, et atteint en moyenne 25 kilomètres.

Figure 3Déplacements domicile-école des jeunes ruraux âgés de 3 à 17 ans en 2018 en Centre-Val de Loire scolarisés hors de leur commune de résidence

Déplacements domicile-école des jeunes ruraux âgés de 3 à 17 ans en 2018 en Centre-Val de Loire scolarisés hors de leur commune de résidence - Lecture : en 2018, en Centre-Val de Loire, 34,6 % des enfants de 3 à 10 ans qui résident dans une commune rurale sont scolarisés hors de leur commune.
Type d'espace Effectifs (en nombre) Part dans l’ensemble des jeunes scolarisés (en %) Distance moyenne (en km)
Entre 3 et 10 ans
Rural 40 110 34,6 9,9
Rural autonome très peu dense 6 540 75,4 9,6
Rural autonome peu dense 12 010 31,5 10,1
Rural sous faible influence d'un pôle 10 720 36,9 9,5
Rural sous forte influence d'un pôle 10 840 27,1 10,1
Entre 11 et 14 ans
Rural 48 910 77,8 12,0
Rural autonome très peu dense 4 660 96,2 13,3
Rural autonome peu dense 14 480 70,5 11,8
Rural sous faible influence d'un pôle 11 700 72,1 13,3
Rural sous forte influence d'un pôle 18 060 85,0 10,9
Entre 15 et 17 ans
Rural 42 660 95,3 25,0
Rural autonome très peu dense 3 400 98,9 30,7
Rural autonome peu dense 14 200 93,0 27,8
Rural sous faible influence d'un pôle 10 420 94,8 26,9
Rural sous forte influence d'un pôle 14 640 97,0 19,6
  • Lecture : en 2018, en Centre-Val de Loire, 34,6 % des enfants de 3 à 10 ans qui résident dans une commune rurale sont scolarisés hors de leur commune.
  • Champ : Centre-Val de Loire, jeunes de 3 à 17 ans inscrits dans un établissement d’enseignement et scolarisés hors de leur commune de résidence.
  • Source : Insee, distancier Metric-OSRM, © les contributeurs d’OpenStreetMap et du projet OSRM

Encadré : Près d’un jeune scolarisé sur huit en apprentissage

En 2018, 145 00 jeunes de la région âgés de 16 à 24 ans déclarent être inscrits dans un établissement d’enseignement et parmi eux, 11,5 % le sont en apprentissage. En comparaison de la France de province pour laquelle cette proportion est de 10 %, les jeunes de la région optent plus fréquemment pour ce mode de formation. La part d’apprentis est similaire en Bourgogne-Franche Comté et en Normandie, et seulement supérieure dans les Pays de la Loire (12,7 %). En Centre-Val de Loire comme ailleurs, le recours à l’apprentissage est plus important en milieu rural (14,7 %, contre 9,7 % en milieu urbain). Il est relativement homogène selon le type de ruralité ou de densité urbaine de la région, alors que des disparités sont observables dans les autres régions. Enfin, dans les territoires ruraux comme urbains, ce sont les jeunes titulaires d’un CAP-BEP, bac pro ou BTS-DUT qui poursuivent le plus leurs études en apprentissage. Ce constat est le même à l’échelle nationale (figure 4).

Figure 4Part des jeunes de 16 à 24 ans en apprentissage en 2018 en Centre Val de Loire par type d’espace et de niveau de diplôme déjà atteint

en %
Part des jeunes de 16 à 24 ans en apprentissage en 2018 en Centre Val de Loire par type d’espace et de niveau de diplôme déjà atteint (en %) - Lecture : en 2018 en Centre-Val de Loire, 33,6 % des jeunes ruraux de 16 à 24 ans inscrits dans un établissement d’enseignement et titulaires d’un bac professionnel suivent une formation en apprentissage, contre 20,9 % des jeunes urbains.
Type d’espace Au plus le brevet des collèges CAP ou BEP Bac professionnel Bac général BTS ou DUT Licence Ensemble
Rural 9,1 33,1 33,6 9,6 31,2 23,1 14,7
rural autonome très peu dense 9,6 32,7 33,7 12,9 41,2 23,8 16,1
rural autonome peu dense 9,3 31,0 35,2 11,0 26,9 22,0 14,8
rural sous faible influence d'un pôle 10,1 33,1 29,9 8,7 36,1 22,3 15,2
rural sous forte influence d'un pôle 8,0 35,6 34,2 8,8 30,0 24,0 14,0
Urbain 5,4 23,6 20,9 5,0 26,5 15,0 9,7
urbain densité intermédiaire 5,7 23,5 21,9 6,5 29,9 20,2 10,5
urbain dense 5,0 23,7 20,1 4,5 25,1 13,9 9,2
Ensemble 7,2 28,3 25,3 5,9 27,5 16,3 11,5
  • Lecture : en 2018 en Centre-Val de Loire, 33,6 % des jeunes ruraux de 16 à 24 ans inscrits dans un établissement d’enseignement et titulaires d’un bac professionnel suivent une formation en apprentissage, contre 20,9 % des jeunes urbains.
  • Champ : Centre-Val de Loire, jeunes de 16 à 24 ans inscrits dans un établissement d’enseignement.
  • Source : Insee, Recensement de la population de 2018, exploitation complémentaire
Publication rédigée par :Caroline Chalot, Olivier Diel (Insee)

Pour comprendre

Les résultats sont issus de l’exploitation complémentaire du recensement de population de 2018. Le champ de l’étude porte sur les enfants, adolescents et jeunes adultes de 3 à 24 ans.

Les personnes âgées de 3 à 17 ans pour lesquelles il y a incohérence entre lieu de résidence et lieu d’étude (par exemple résidence en métropole et scolarisation dans les DOM) ont été exclues de l’étude pour la partie relative à la scolarisation. Au niveau national, ces observations représentent environ 0,2 % des jeunes de 3 à 17 ans. Les distances entre lieu de résidence et lieu d’étude sont issues du distancier Metric-OSRM. Il s’agit de distances par la route entre chefs lieux de commune qui ne correspondent donc pas obligatoirement aux adresses exactes des élèves et des établissements. Les enfants mineurs hébergés en internat la semaine sont recensés au domicile de leurs parents et ne sont donc pas comptabilisés dans les effectifs des foyers accueillant des élèves ou des étudiants.

Un enfant peut disposer d’une chambre individuelle dès lors que le nombre de pièces du logement est supérieur ou égal à une pièce de séjour pour le ménage, une pièce pour chaque personne de référence de la famille et une pièce pour toutes les autres personnes composant le ménage (enfants quel que soit leur âge et personne hors famille).

Dans cette publication, l’apprentissage comprend les individus ayant déclaré être en contrat d’apprentissage et de professionnalisation à la question relative au type de contrat ou de travail du bulletin individuel du recensement.

L’état des lieux sur les mobilités résidentielles de l’ensemble des jeunes porte sur le début de l’année 2018.

Définitions

Zonage rural :

Les territoires ruraux désignent l’ensemble des communes peu denses ou très peu denses d’après la grille communale de densité. Cette seule caractéristique de l’espace rural ne permet pas d’en appréhender toutes les dimensions. Il faut y associer des critères de degré d’influence d’un pôle d’emploi. Quatre catégories d’espaces ruraux se dessinent, des communes rurales très peu denses, hors influence d’un pôle, aux communes sous forte influence d’un pôle. Cette approche permet de définir statistiquement un continuum allant des espaces les plus isolés et peu peuplés jusqu’aux espaces ruraux les plus urbanisés. Ainsi, les communes rurales peuvent être « autonomes très peu denses », « autonomes peu denses », « sous faible influence d’un pôle » ou « sous forte influence d’un pôle ».

Solde migratoire :

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité.