La récolte de blé tendre atteint 6,8 millions de quintaux en 2021, un volume proche de la moyenne des 5 dernières années. La surface cultivée dans la région, plus importante qu’en 2020, permet de compenser les conséquences d’un rendement moyen à 82 quintaux par hectare (q/ha). Pour l’orge, c’est le rendement supérieur à celui des dernières années (81 q/ha) qui permet de maintenir la production (8,3 millions de quintaux), malgré la baisse des surfaces cultivées.

Soutenus par une demande forte et des conditions météorologiques peu favorables au développement des cultures, les cours moyens du blé tendre tutoient au printemps 2021 ceux des très bons millésimes récoltés en 2010 et 2013, à 228 € la tonne (€/t) (figure 1). Leur envolée se poursuit durant l’année, avec un prix maximal atteint fin novembre (309 €/t) dans un contexte de tensions climatiques et politiques internationales (incendies au Canada, tensions croissantes en Ukraine…). L’orge n’est pas en reste : son cours moyen au premier semestre 2021 s’établit à 215 €/t, à la faveur de la demande asiatique. Un maximum est atteint en novembre (287 €/t).

La tendance baissière des surfaces cultivées se confirme dans ce secteur des oléagineux, auxquels les exploitants préfèrent les cultures céréalières (blé, orge, triticale). Avec un rendement moyen de 33 q/ha, plus faible que celui de 2020, la récolte de 3,8 millions de quintaux en 2021 est la production la plus basse depuis 2007 (figure 2). Cette production se valorise toutefois sur un marché mondial des huiles porté par la hausse du prix du pétrole : les cours atteignent des maxima historiques en fin d’année, à presque 725 € la tonne, quand les précédents records étaient respectivement de 526 € la tonne (€/t) en juillet 2012 et 521 €/t en 2008 et 2011.

Malgré un démarrage tardif, en raison d’un début de printemps froid et sec, l’ensemble des cultures fourragères affiche un bilan très positif en 2021. L’été humide favorise en effet la production sans altérer la qualité des récoltes. Avec néanmoins des disparités territoriales, la production globale est ainsi supérieure de 15 % à la production moyenne observée au cours des 30 dernières années.

La production de maïs, en particulier, a bénéficié des conditions météorologiques de l’année 2021, générant une production supérieure aux besoins en alimentation des herbivores. Une partie des surfaces de maïs, initialement dédiées à cette valorisation, a été réorientée vers des débouchés en grains. En 2021, 8,260 millions de tonnes (Mt) de maïs grain ont ainsi été produites en Hauts-de-France pour une moyenne quinquennale de 3,790 Mt. Cette alternative a été facilitée par la compétitivité commerciale de la production sur les marchés intérieur et européen.

Les surfaces cultivées sont en baisse de 2,4 % sur un an et le développement des cultures est difficile au printemps, en raison des gelées tardives. Toutefois, à la faveur d’un rendement global correct, la production tutoie la moyenne quinquennale (figure 3). Les cours mondiaux du sucre sont bien orientés en 2021.

En 2021, les cours de la viande bovine sont en hausse. La progression est forte et continue pour la viande issue de cheptels laitiers réformés (+ 7 % en moyenne par rapport à 2020) (figure 4). Elle est moins marquée et plus fluctuante pour les races allaitantes (+ 6 %) (figure 5). Pour les jeunes bovins, les cours progressent de + 13 %, avec un palier en milieu d’année entre deux périodes de croissance (figure 6).

Les volumes d’abattage augmentent de 1,9 % par rapport à 2020. La hausse est particulièrement forte chez les catégories laitières réformées et les jeunes bovins.

Les volumes collectés sur l’ensemble de l’année 2021 (22,2 millions d’hl) se tassent par rapport à l’année précédente (– 4,7 %). Les marchés soutiennent les prix moyens payés aux producteurs du bassin laitier : ces derniers sont supérieurs de 6,5 % à ceux pratiqués en 2020 (361,42 € HT/1000 l en 2021).