La situation démographique en 2019 État civil et estimations de population - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le02/06/2021
Sylvain Papon (Insee)
Insee Résultats- Juin 2021

Cette publication décrit la situation démographique en 2019 ainsi que les évolutions de la population sur longue période. Cette édition contient des données au niveau de la France métropolitaine mais également au niveau de la France entière (métropole et départements d'outre-mer). De nombreux tableaux au niveau départemental sont également disponibles.

Sommaire

La descendance finale reste légèrement supérieure à 2 enfants par femme pour les femmes nées dans les années 1970

Sylvain Papon (Insee)

En 2019, les femmes nées en 1969 ont 50 ans : elles ont eu en moyenne 2,00 enfants au cours de leur vie et n'en auront quasiment plus d’autres. Au cours du XXe siècle, la génération 1928 est celle qui a eu la descendance finale la plus élevée, avec une moyenne de 2,65 enfants par femme. La descendance finale des femmes a tendance à diminuer depuis, au fil des générations.

Les femmes ont des enfants de plus en plus tard. Ainsi, la descendance des femmes à 30 ans baisse depuis 1967 alors que celle à 40 ans remonte pour les dernières générations ayant atteint cet âge. La descendance finale des femmes devrait ainsi repartir à la hausse dans les prochaines années et rester supérieure à 2,00 enfants par femme pour les générations nées dans les années 1970.

Insee Focus

No 239

Paru le :02/06/2021

Avertissement

Le 21 juin 2021, les points suivants ont été modifiés :

  • le niveau du seuil de renouvellement de la génération 1969, pour tenir compte de la mortalité féminine ;
  • la comparaison de la descendance finale au seuil de renouvellement limitée aux générations récentes.

En 2019, la descendance finale des femmes de 50 ans ne permet pas le renouvellement des générations

La des femmes est le nombre moyen d’enfants qu’elles ont mis au monde au cours de leur vie féconde, c’est-à-dire de 15 à 50 ans. En 2019, les femmes de la génération 1969, ayant atteint l’âge de 50 ans, sont les plus jeunes pour lesquelles il est possible d’observer la descendance finale. Elles ont en moyenne donné naissance à 2,00 enfants tout au long de leur vie (figure 1a). Ce niveau est proche du , mais ne l’atteint pas. Une génération assure son remplacement « nombre pour nombre » si, dans la génération des enfants, le nombre de filles qui arrivent à l'âge d'avoir elles-mêmes des enfants est égal au nombre de femmes dans la génération des parents [Ouvrir dans un nouvel ongletIned]. En raison du rapport de masculinité à la naissance (il naît environ 105 garçons pour 100 filles, 104,5 exactement en 2019) et de la faible mortalité infantile actuellement en France, le niveau de remplacement est atteint lorsque les femmes ont en moyenne 2,07 enfants. Toutes les générations nées entre 1900 et 1962 ont dépassé 2,07 enfants par femme, mais ce n'est pas pour autant qu’elles ont renouvelé les générations : la mortalité aux jeunes âges y était plus élevée qu’actuellement et le seuil de remplacement des générations était donc lui aussi plus élevé [Daguet, 2002 ; Ouvrir dans un nouvel ongletSardon, 1990]. Les générations plus jeunes, de 1964 à 1969, ont de moins en moins d’enfants et, même si leur descendance finale reste supérieure à 2,00 enfants, celle-ci ne permet pas le renouvellement des générations.

Avant d’entamer une baisse, la descendance finale des femmes n’a pratiquement pas cessé d’augmenter entre 1900 et 1928, génération pour laquelle elle a été la plus élevée du XXe siècle avec 2,65 enfants par femme. La descendance des femmes nées entre 1926 et 1934 dépasse 2,60 enfants. Ces générations de femmes avaient entre 20 et 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, durant toute la période du baby-boom.

Dans un passé plus lointain, les générations nées dans les années 1890 n’ont eu que 2 enfants par femme en moyenne, nettement moins donc que les générations qui les ont précédées et que celles qui les ont suivies. Ces femmes avaient une vingtaine d’années durant la Première Guerre mondiale. L’éloignement des hommes a rendu impossible un certain nombre de naissances qui n’ont pas été « rattrapées » par la suite, malgré la très forte natalité de l’année 1920.

Figure 1a – Descendance finale par génération

en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes
Figure 1a – Descendance finale par génération (en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes) - Lecture : 100 femmes nées en 1959 ont eu en moyenne au cours de leur vie 212,1 enfants ; 100 hommes de la même génération en ont eu 205,9.
Génération Femmes (à 50 ans) Hommes (à 60 ans)
1885 225,4 231,2
1886 222,0 228,4
1887 218,7 225,7
1888 215,3 222,1
1889 212,2 218,8
1890 209,9 216,4
1891 207,6 216,1
1892 205,1 218,0
1893 202,8 220,6
1894 201,2 223,3
1895 200,2 224,3
1896 200,7 224,8
1897 203,0 225,3
1898 206,1 225,5
1899 209,1 225,2
1900 211,9 224,6
1901 213,6 223,9
1902 214,8 223,3
1903 215,9 223,4
1904 217,3 224,3
1905 218,7 224,9
1906 220,2 224,9
1907 222,0 226,9
1908 223,2 228,9
1909 226,0 230,4
1910 228,4 232,5
1911 229,9 234,5
1912 232,0 235,5
1913 234,1 238,1
1914 234,9 240,1
1915 237,3 248,9
1916 241,4 251,3
1917 244,3 251,3
1918 245,4 251,2
1919 249,3 256,6
1920 250,7 255,1
1921 248,4 256,6
1922 252,6 257,6
1923 254,7 257,3
1924 257,2 254,6
1925 259,5 253,0
1926 261,9 252,3
1927 263,2 251,6
1928 265,3 249,0
1929 264,2 247,6
1930 264,7 245,2
1931 262,6 244,2
1932 263,0 242,4
1933 261,7 238,6
1934 260,2 234,4
1935 258,9 232,9
1936 254,7 230,0
1937 253,1 227,8
1938 248,9 225,9
1939 244,8 222,1
1940 242,3 225,9
1941 237,3 224,2
1942 231,2 222,7
1943 229,2 221,5
1944 226,8 220,4
1945 222,7 218,2
1946 217,4 213,2
1947 213,5 211,7
1948 211,9 211,7
1949 210,7 210,5
1950 211,7 211,5
1951 211,3 209,8
1952 212,3 211,5
1953 212,0 210,2
1954 212,4 209,4
1955 213,2 209,3
1956 214,1 208,4
1957 213,6 207,2
1958 213,5 207,5
1959 212,1 205,9
1960 211,8
1961 209,3
1962 208,2
1963 206,8
1964 204,6
1965 203,6
1966 202,1
1967 201,7
1968 201,3
1969 200,3
  • Note : la descendance finale correspond à la somme des taux de fécondité par âge (entre 15 et 50 ans pour les femmes et entre 18 et 60 ans pour les hommes) pour chaque génération.
  • Lecture : 100 femmes nées en 1959 ont eu en moyenne au cours de leur vie 212,1 enfants ; 100 hommes de la même génération en ont eu 205,9.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Figure 1a – Descendance finale par génération

  • Note : la descendance finale correspond à la somme des taux de fécondité par âge (entre 15 et 50 ans pour les femmes et entre 18 et 60 ans pour les hommes) pour chaque génération.
  • Lecture : 100 femmes nées en 1959 ont eu en moyenne au cours de leur vie 212,1 enfants ; 100 hommes de la même génération en ont eu 205,9.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

La descendance finale des hommes baisse depuis près de quarante ans

Le constat est un peu différent pour les hommes, leur vie féconde étant un peu plus longue (de 18 à 60 ans ici par convention). L’âge moyen auquel ils ont des enfants est également un peu plus élevé que celui des femmes. La génération dont la descendance finale est la plus nombreuse est celle née en 1922, soit un peu plus tôt que pour les femmes. Les générations suivantes ont eu de moins en moins d’enfants. Pour une génération donnée, la descendance finale des hommes diffère de celle des femmes, notamment du fait des écarts d’âge entre conjoints [Robert-Bobée, 2015]. La génération 1959, la plus jeune dont on puisse établir la descendance finale, a eu en moyenne légèrement plus de deux enfants (2,06).

Pour les dix générations suivantes, nées dans les années soixante, la descendance finale des hommes n’est pas encore connue, contrairement à celle des femmes. Néanmoins, ils ont moins d’enfants à 50 ans que la génération 1959 et devraient également en avoir moins à 60 ans puisque les naissances de pères de 50 à 60 ans restent relativement faibles. Leur descendance finale se rapprochera néanmoins de celle des femmes de la même génération (figure 1b, figure 3b). Cela provient en partie de la hausse de l’infécondité : le nombre d’hommes qui n’ont aucun enfant durant leur vie augmente entre les générations du début des années 1940 et celles des années 1960 [Masson, 2013].

La Première Guerre mondiale n’a jamais fait descendre la descendance finale des hommes aussi bas que celle des femmes, malgré une baisse marquée pour les générations qui avaient une vingtaine d’années pendant la guerre. En effet, non seulement leur période de forte fécondité est plus longue que celle des femmes, ce qui leur permettait d’avoir des enfants bien après la fin de la guerre, mais ils étaient également moins nombreux au sortir de la guerre compte tenu de l’excédent de décès masculin sur les décès féminins et donc favorisés sur le marché matrimonial. En revanche, les générations d’hommes nés entre 1925 et 1945 ont eu en moyenne sensiblement moins d’enfants que les femmes des générations proches, même en tenant compte des écarts d'âge habituels entre conjoints. Cela provient du fait que, pour ces générations, les arrivées en France comprenaient essentiellement des hommes seuls qui étaient logiquement comptabilisés dans les effectifs de population à chaque âge, mais ne donnaient pas naissance à des enfants en France, diminuant ainsi mécaniquement le des hommes par âge et leur descendance constituée en France [Daguet, 2002].

La descendance des femmes de 30 ans diminue depuis 1967

En France, les maternités précoces sont rares [Papon, 2019]. La descendance des femmes de 20 ans est donc peu élevée : 100 femmes nées en 1999 ont en moyenne 4,5 enfants (figure 2). Pour presque toutes les générations nées entre 1927 et 1957, 100 femmes en avaient déjà plus de 20 au même âge, mais cette moyenne diminue depuis. En particulier, depuis 2010, moins de 2 % des nouveau-nés ont une mère de moins de 20 ans. Ce constat est encore plus radical pour les hommes : 100 hommes nés en 1999 ont donné naissance à 1,2 enfant. La génération d’hommes qui avait le plus d’enfants à l’âge de 20 ans est celle de 1952, mais ils en avaient beaucoup moins que les femmes (6,5 contre 25,3).

La descendance à 30 ans des femmes de la dernière génération ayant aujourd’hui cet âge, celles nées en 1989, est de 100 enfants pour 100 femmes. Elle n’est que de 66 enfants pour les hommes du même âge. La descendance à 30 ans diminue nettement pour les générations nées après la Seconde Guerre mondiale, qui ont eu cet âge en 1975 ou après. Le pic a été atteint pour la génération 1937 pour les femmes (197 enfants pour 100 femmes âgées de 30 ans) et pour la génération 1943 pour les hommes (148 enfants pour 100 hommes). Cependant, la baisse de la descendance à 30 ans peut être seulement le résultat d’un report des naissances et n’impliquera pas forcément une baisse de la descendance finale.

Figure 2 – Descendance à 20 ans et 30 ans par génération

en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes
Figure 2 – Descendance à 20 ans et 30 ans par génération (en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes) - Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans.
Génération Femmes à 20 ans Femmes à 30 ans Hommes à 20 ans Hommes à 30 ans
1885 17,9 152,6 2,7 96,6
1886 18,1 145,8 2,7 88,1
1887 18,1 139,1 2,6 80,4
1888 18,2 132,7 2,6 73,8
1889 18,3 126,8 2,7 67,9
1890 18,4 126,9 2,7 71,8
1891 18,1 126,0 2,6 78,5
1892 18,2 124,7 2,7 86,2
1893 18,3 124,3 2,7 94,5
1894 17,6 124,7 2,6 102,5
1895 14,0 126,2 2,4 108,5
1896 10,5 128,9 2,2 112,6
1897 8,7 132,6 2,3 114,8
1898 8,3 136,8 2,6 115,6
1899 8,0 140,2 2,7 115,1
1900 11,2 143,0 3,5 114,5
1901 14,5 144,7 3,9 113,8
1902 15,7 145,7 3,8 112,7
1903 16,2 145,9 3,7 111,2
1904 16,7 146,1 3,6 109,7
1905 17,4 145,5 3,7 107,9
1906 17,9 145,0 3,7 106,1
1907 18,2 144,6 3,6 104,3
1908 18,3 144,3 3,5 103,1
1909 18,2 144,3 3,5 102,3
1910 18,5 144,2 3,4 100,7
1911 18,8 143,3 3,5 98,5
1912 19,0 142,6 3,4 95,4
1913 19,0 142,2 3,1 92,6
1914 19,3 142,1 3,1 90,5
1915 19,5 142,6 3,1 90,6
1916 20,0 149,0 3,1 102,2
1917 20,2 154,3 3,0 108,5
1918 19,7 158,4 2,9 115,1
1919 19,6 163,3 2,9 126,7
1920 17,5 168,6 3,0 132,6
1921 15,0 169,1 3,0 137,2
1922 14,3 173,5 3,4 140,6
1923 15,4 176,2 4,4 142,2
1924 16,2 180,1 4,9 141,2
1925 17,0 183,5 5,0 140,5
1926 18,1 185,7 4,4 140,4
1927 20,6 188,3 4,6 141,3
1928 22,4 190,5 4,6 140,3
1929 22,5 190,2 4,6 140,5
1930 22,5 190,7 4,5 139,9
1931 22,0 190,3 4,4 140,6
1932 21,9 192,2 4,2 141,4
1933 21,2 193,0 4,1 139,4
1934 21,0 194,6 4,0 137,7
1935 20,5 195,9 4,0 138,5
1936 20,2 195,3 4,4 139,1
1937 20,0 196,8 4,2 140,1
1938 19,6 195,3 4,2 140,2
1939 20,0 194,6 4,4 138,8
1940 21,4 194,1 4,7 141,4
1941 22,8 193,0 5,1 145,0
1942 23,2 190,1 5,0 145,3
1943 24,4 189,9 5,0 147,8
1944 26,0 187,6 5,3 145,7
1945 27,0 183,3 5,4 142,9
1946 26,3 177,4 5,3 138,8
1947 25,2 171,7 5,2 135,5
1948 24,4 168,0 5,2 132,5
1949 24,2 165,8 5,7 130,7
1950 24,1 164,6 5,9 129,7
1951 24,8 163,6 6,2 128,9
1952 25,3 162,8 6,5 128,7
1953 25,5 160,9 6,1 125,5
1954 24,8 159,3 5,8 123,4
1955 23,7 158,8 4,9 121,6
1956 22,4 158,2 4,5 118,7
1957 21,2 156,6 4,1 116,2
1958 19,8 155,3 3,6 114,0
1959 18,4 152,4 3,2 111,4
1960 17,5 150,5 3,0 107,8
1961 16,3 146,7 3,0 105,0
1962 15,4 143,2 2,8 101,3
1963 14,1 138,7 2,5 96,6
1964 12,9 133,9 2,3 93,4
1965 11,9 130,4 2,0 90,2
1966 10,9 127,2 1,8 87,9
1967 10,1 124,3 1,7 85,7
1968 9,6 122,4 1,7 84,0
1969 9,0 119,2 1,7 81,9
1970 8,5 117,3 1,6 79,9
1971 8,1 114,7 1,5 78,2
1972 7,8 112,3 1,4 75,8
1973 7,4 111,6 1,4 75,0
1974 7,1 110,9 1,4 74,4
1975 6,8 110,8 1,4 74,5
1976 6,7 109,9 1,4 74,2
1977 6,4 110,5 1,3 74,4
1978 6,3 110,4 1,5 75,6
1979 6,5 111,4 1,6 75,8
1980 6,8 110,4 1,8 74,9
1981 7,2 111,0 1,9 75,6
1982 7,2 110,6 2,0 75,1
1983 7,3 109,7 1,9 75,3
1984 7,2 109,4 2,0 75,4
1985 7,0 108,6 1,9 73,9
1986 7,0 107,5 1,9 73,6
1987 6,8 105,5 1,9 71,3
1988 6,7 103,0 1,9 68,9
1989 6,6 100,2 1,9 66,1
1990 6,5 1,8
1991 6,3 1,7
1992 6,3 1,6
1993 6,2 1,6
1994 6,0 1,6
1995 5,7 1,4
1996 5,3 1,3
1997 5,0 1,2
1998 4,5 1,2
1999 4,5 1,2
  • Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Figure 2 – Descendance à 20 ans et 30 ans par génération

  • Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

La descendance finale des femmes devrait repartir à la hausse

La descendance finale devrait repartir à la hausse pour les générations nées dans les années 1970. En effet, la descendance à 40 ans augmente à partir de la génération 1973 (figure 3a), après un point bas pour la génération 1972 à 1,94 enfant par femme à l’âge de 40 ans. Si l’ensemble des générations nées entre 1965 et 1978 avaient en moyenne moins de 2,00 enfants par femme à l’âge de 40 ans, la génération 1979 est la première à repasser au-dessus de ce seuil. Ce phénomène est lié à la hausse de la fécondité observée en France au début des années 2000 [Papon, Beaumel, 2021] et qui a concerné en grande partie ces générations de femmes. En supposant que pour le reste de leurs années fécondes, aux âges qu’elles n’ont donc pas encore atteint en 2019, elles aient une fécondité identique à celle observée chez les femmes de ces âges en 2019, la descendance finale serait supérieure à deux enfants par femme pour toutes les générations nées entre 1973 et 1985 (figure 3b).

Bien que plus éloignés de la fin de leur vie féconde, les hommes de 40 ans suivent le même chemin. Leur descendance à 40 ans a aussi atteint un point bas pour la génération 1972, avec 174 enfants pour 100 hommes, mais remonte depuis et atteint 180 enfants pour la génération 1979. En supposant qu’aux âges qu’ils n’ont pas encore atteints, ils aient une fécondité identique à celle observée chez les hommes de ces âges en 2019, la descendance des hommes à 60 ans resterait supérieure à deux enfants par homme jusqu’à la génération 1985 (à l’exception des générations 1971 et 1972).

Figure 3a – Descendance à 40 ans par génération

en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes
Figure 3a – Descendance à 40 ans par génération (en nombre moyen d’enfants pour 100 personnes) - Lecture : 100 femmes nées en 1969 avaient en moyenne 194,9 enfants à l’âge de 40 ans.
Génération Femmes (à 40 ans) Hommes (à 40 ans)
1885 216,4 195,3
1886 213,3 193,4
1887 210,2 191,6
1888 207,1 189,8
1889 204,2 187,6
1890 202,0 186,2
1891 199,9 187,4
1892 197,7 190,7
1893 195,6 194,2
1894 194,2 197,7
1895 193,4 199,1
1896 194,0 199,6
1897 196,3 199,7
1898 199,2 199,0
1899 201,9 197,6
1900 204,1 196,3
1901 205,3 194,6
1902 206,1 192,9
1903 206,9 191,9
1904 207,9 192,0
1905 209,0 192,1
1906 210,6 192,6
1907 212,8 195,0
1908 214,5 197,4
1909 217,4 199,3
1910 220,2 201,8
1911 222,1 203,7
1912 224,4 204,7
1913 226,6 207,1
1914 227,7 209,3
1915 230,1 218,1
1916 234,2 221,0
1917 237,0 222,2
1918 238,3 224,2
1919 242,4 231,5
1920 244,1 233,1
1921 242,2 235,7
1922 246,3 237,0
1923 248,6 237,5
1924 251,4 235,7
1925 253,9 234,8
1926 256,5 234,8
1927 258,1 235,0
1928 260,4 233,0
1929 259,5 232,2
1930 260,1 230,1
1931 258,6 230,3
1932 259,5 229,3
1933 258,7 225,9
1934 257,7 221,8
1935 256,7 220,1
1936 252,7 216,8
1937 251,2 214,7
1938 247,0 211,9
1939 243,0 207,8
1940 240,1 209,0
1941 235,3 208,4
1942 229,3 206,6
1943 227,3 206,2
1944 224,8 204,8
1945 220,6 202,6
1946 215,4 198,6
1947 211,3 196,9
1948 209,5 196,6
1949 208,4 195,5
1950 209,1 196,2
1951 208,8 194,9
1952 209,6 196,2
1953 209,3 194,7
1954 209,6 193,6
1955 210,2 193,0
1956 211,0 191,3
1957 210,2 189,6
1958 210,0 189,0
1959 208,4 187,0
1960 207,9 184,9
1961 205,4 184,1
1962 204,1 182,3
1963 202,5 180,3
1964 200,1 179,5
1965 198,8 178,2
1966 197,2 177,4
1967 196,7 177,1
1968 196,2 176,8
1969 194,9 176,4
1970 194,9 175,9
1971 193,8 175,2
1972 193,5 174,1
1973 194,4 175,2
1974 195,7 176,2
1975 196,9 178,4
1976 197,3 179,2
1977 199,2 179,9
1978 199,5 180,9
1979 200,7 179,7
  • Lecture : 100 femmes nées en 1969 avaient en moyenne 194,9 enfants à l’âge de 40 ans.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Figure 3a – Descendance à 40 ans par génération

  • Lecture : 100 femmes nées en 1969 avaient en moyenne 194,9 enfants à l’âge de 40 ans.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Depuis la génération 1972, la moyenne de 100 enfants pour 100 femmes n’est atteinte qu’à 30 ans

Toutes les générations n’ont pas eu le même nombre d’enfants. Elles ne les ont pas eus non plus aux mêmes âges (figure 4a). Au tournant du XXe siècle, 100 femmes avaient déjà donné naissance à 100 enfants à 27 ans, voire à 28 ou 29 ans pour les générations les plus marquées par la Première Guerre mondiale. Le retard pris par la génération 1889 entre 1914 et 1918 n’a d’ailleurs jamais été entièrement rattrapé après la guerre. A contrario, pour les générations nées entre 1924 et 1951, à l’origine du baby-boom, cette moyenne avait déjà été atteinte plus tôt, à 25 ans. Ces femmes ont eu leurs enfants jeunes et à une période où la fécondité était élevée. Depuis la génération 1972, il faut attendre l’âge de 30 ans pour que 100 femmes aient déjà donné naissance à 100 enfants.

Pour les hommes, ce seuil est atteint bien plus tard, en particulier pour les générations meurtries par la Première Guerre mondiale : 32 ans pour la génération 1889 (figure 4b), contre 29 ans pour celle de 1899. Il est atteint à 28 ans pour les générations nées entre 1921 et 1952, à l’exception des générations nées pendant la Seconde Guerre mondiale (27 ans). Ensuite, l’âge auquel 100 hommes ont eu au moins 100 enfants recule de plus en plus et il faut attendre 33 ans pour la génération 1985. Cela s’explique, pour les hommes comme pour les femmes, par une entrée bien plus tardive dans la paternité et la maternité.

Figure 4a – Descendance pour 100 femmes selon l’âge et la génération

en nombre moyen d’enfants pour 100 femmes
Figure 4a – Descendance pour 100 femmes selon l’âge et la génération (en nombre moyen d’enfants pour 100 femmes) - Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans ; celles de la génération 1949 en avaient 165,8 au même âge.
Âge Génération
1889 1909 1929 1949 1969 1979 1989
15 ans 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0
16 ans 0,6 0,5 0,5 0,7 0,3 0,2 0,2
17 ans 1,9 1,8 1,8 2,4 1,0 0,7 0,7
18 ans 4,7 4,6 5,1 6,1 2,4 1,7 1,7
19 ans 9,9 9,9 11,8 13,1 4,9 3,6 3,6
20 ans 18,3 18,2 22,5 24,2 9,0 6,5 6,6
21 ans 29,6 29,7 36,8 38,8 14,4 10,8 10,7
22 ans 42,9 42,8 53,9 56,0 21,4 16,4 15,7
23 ans 57,7 56,9 72,4 74,0 29,7 23,1 22,0
24 ans 72,6 70,8 91,4 91,3 39,3 31,2 29,6
25 ans 87,0 85,0 110,3 107,2 50,4 41,4 38,8
26 ans 95,6 98,2 128,5 121,3 63,2 53,2 49,2
27 ans 102,4 110,8 145,5 134,0 77,0 66,8 60,8
28 ans 109,8 122,6 161,9 145,8 91,2 81,3 73,4
29 ans 118,2 133,7 176,6 156,3 105,5 96,4 86,7
30 ans 126,8 144,3 190,2 165,8 119,2 111,4 100,2
31 ans 140,3 153,8 202,1 174,5 132,4 126,1
32 ans 151,6 162,0 213,0 181,9 144,2 139,6
33 ans 161,2 170,3 222,4 188,1 154,3 151,7
34 ans 170,0 178,3 231,0 192,8 163,4 162,6
35 ans 177,8 185,9 238,4 196,8 171,2 172,3
36 ans 184,9 193,0 244,5 200,3 178,0 180,5
37 ans 191,1 201,0 249,6 203,0 183,8 187,3
38 ans 196,2 207,8 253,8 205,2 188,4 192,8
39 ans 200,6 213,2 257,0 207,0 192,1 197,3
40 ans 204,2 217,4 259,5 208,4 194,9 200,7
41 ans 207,0 220,6 261,3 209,3 196,9
42 ans 208,9 222,8 262,6 209,9 198,3
43 ans 210,4 224,3 263,4 210,3 199,2
44 ans 211,3 225,2 263,8 210,5 199,7
45 ans 211,8 225,6 264,0 210,6 200,0
46 ans 212,0 225,9 264,1 210,6 200,2
47 ans 212,2 226,0 264,2 210,7 200,2
48 ans 212,2 226,0 264,2 210,7 200,3
49 ans 212,2 226,0 264,2 210,7 200,3
50 ans 212,2 226,0 264,2 210,7 200,3
  • Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans ; celles de la génération 1949 en avaient 165,8 au même âge.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Figure 4a – Descendance pour 100 femmes selon l’âge et la génération

  • Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans ; celles de la génération 1949 en avaient 165,8 au même âge.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.

Sources

Les données sur la descendance sont calculées par l’Insee à partir des données d’état civil et des estimations de population.
Il s’agit de la somme des taux de fécondité par âge d’une génération calculés grâce aux statistiques de l’état civil, elles ne concernent donc que les naissances en France.

Définitions

La descendance finale est le nombre moyen d'enfants mis au monde par une génération de femmes donnée tout au long de leur vie féconde, en ne tenant pas compte de leur mortalité. Il s’agit de la somme des taux de fécondité par âge d'une génération.

Une génération se renouvelle si une femme donne naissance à une fille qui survit au moins jusqu’à l’âge d’avoir des enfants.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d'âges) est le nombre d'enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année des femmes de même âge.
Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l'année). À la différence de l'indicateur conjoncturel de fécondité, son évolution dépend en partie de l'évolution de la structure par âge des femmes âgées de 15 à 50 ans.
Il peut être calculé de la même façon pour les hommes.

Pour en savoir plus

« La situation démographique en 2019 », Insee Résultats, juin 2021.

Papon S. et Beaumel C., « Bilan démographique 2020 actualisé ‒ Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages », Insee Première n° 1846, mars 2021.

Papon S., « 759 000 nouveau-nés en France en 2018 : seulement 12 000 ont une mère de moins de 20 ans  », Insee Première n° 1773, septembre 2019.

« La situation démographique en 2018 », Insee Résultats, juin 2020.

Robert-Bobée I., « 2,1 enfants par femme pour les générations nées entre 1947 et 1963 », Insee Focus n° 25, avril 2015.

Masson L., « Avez-vous eu des enfants ? Si oui, combien ? », in France, portrait social, coll. « Insee Références », édition 2013.

Daguet F., « Un siècle de fécondité française. Caractéristiques et évolution de la fécondité de 1901 à 1999 », Insee Résultats, n° 8, octobre 2002.

Sardon J.-P., « Ouvrir dans un nouvel ongletLe remplacement des générations en Europe depuis le début du siècle », Ined, Population, 45e année, n° 6, 1990.

Avertissement

Méthodes de calcul des populations antérieures à 1990

La répartition par sexe, âge et état matrimonial de la population métropolitaine, au premier janvier de chaque année de 1901 à 1993, a été publiée dans l'ouvrage « Un siècle de démographie française : structure et évolution de la population de 1901 à 1993 », Fabienne Daguet, collection Insee Résultats n° 434-435, décembre 1995. On reprend ici ces estimations pour les années 1901 à 1990. Pour réaliser celles-ci, on a rassemblé les données dispersées dans divers volumes, corrigé certaines évaluations manifestement incorrectes (celles des années de recensements 1901 à 1931, les personnes âgées de 1937 à 1945) et procédé à des estimations pour les années manquantes.

Des évaluations par sexe, âge et état matrimonial au premier janvier ont déjà été établies pour un grand nombre d'années :

  • les années de recensements ;
  • chaque année intercensitaire depuis 1932.

Nous avons repris les évaluations publiées dans les ouvrages suivants :

  • 1931 à 1967 : évaluations par sexe, âge et état matrimonial établies par Alain Léry, dans (Données de démographique générale - Population totale - Mortalité 1931-1971), les collections de l'Insee, n° D31, avril 1974. Les séries 1947 vers 1961 qui s'arrêtaient à 90 ans environ, ont été complétées par Gérard Calot. Les effectifs des personnes âgées des générations antérieures à 1866 ont été rectifiés pour les années 1937 à 1946 (cf. IV.2).
  • 1968 à 1982 : Mouvement de la population de chacune de ces années.
  • 1983 à 1990 : La situation démographique en 1990, Insee Résultats, série démographie-société.

Un document méthodologique est téléchargeable sur cette page.

Le contrôle de l'exhaustivité

L'état civil permet de disposer de statistiques a priori exhaustives puisque chaque naissance (d'enfant vivant ou sans vie), mariage, et décès en France fait l'objet d'un acte d'état civil. Le bulletin statistique rempli par l'officier d'état civil de la commune est transmis à l'Insee, soit sous forme dématérialisée (télétransmission), soit sous forme papier. L'ensemble des données est centralisé et contrôlé par l'Insee avant la diffusion de la base complète.

Le numéro d'acte inscrit sur chaque bulletin permet de contrôler cette exhaustivité pour les naissances et les décès.

Pour les mariages, depuis 2012, les communes de 10 000 habitants ou plus pour lesquelles l'Insee observe une baisse significative du nombre de mariages par rapport à l'année précédente, sont contactées afin de vérifier que tous les actes ont bien été transmis. En complément, pour juger de l'exhaustivité des données, l'Insee réalise depuis 2001 des enquêtes spécifiques auprès des communes : les enquêtes « Exhaustivité ».

Selon ces enquêtes, la qualité des remontées sur les mariages reste insuffisante, notamment dans les communes rurales. Les données de l'état civil sur les mariages sont donc complétées depuis 1999.

Entre 2002 et 2010, un cinquième des communes françaises ont été enquêtées chaque année, à l'exception des communes disposant d'un système de transmission dématérialisé des données de l'état civil vers l'Insee, et de celles déjà dans le champ de l'enquête « Villes » (enquête réalisée jusqu'en 2010 par l'Insee auprès d'un échantillon de mairies sur le nombre mensuel d'événements d'état civil enregistrés dans la commune). On a cherché à avoir une bonne représentativité de l'ensemble de la métropole en équilibrant chaque année les communes sélectionnées entre les départements et leur nombre moyen d'événements enregistrés.

L'échantillon sélectionné était donc « tournant » : les communes enquêtées une fois ne l'étaient plus les années suivantes. Il y a une exception cependant : étant donné leur petit nombre de communes, les départements d'outre-mer étaient couverts exhaustivement chaque année.

En 2011, l'enquête « Exhaustivité » n'ayant pas été réalisée, les résultats de l'enquête « Exhaustivité 2010 » (portant sur les mariages 2009) et de l'enquête « Villes » 2009 (portant sur les mariages 2009) ont été utilisés pour redresser les mariages enregistrés en 2010.

L'enquête mensuelle « Villes » auprès des mairies a été supprimée en 2010 du fait de l'amélioration de la rapidité des remontées des mairies vers l'état civil. Le redressement du nombre de mariages ne s'appuie donc plus que sur l'enquête « Exhaustivité ». La dernière a été réalisée en juin/julllet 2020 pour redresser les données 2019 : elle s'est déroulée par téléphone et seules les communes qui ne transmettaient par leurs données sous forme dématérialisée ont été enquêtées car la dématérialisation des échanges avec l'Insee permet a priori un meilleur contrôle de l'exhaustivité. L'échantillon (3 038 communes en 2020) n'est plus tournant depuis 2012 et les DOM sont toujours enquêtés de manière exhaustive pour les communes appartenant au champ de l'enquête.

Estimation des mariages à partir de 1999

Les résultats des enquêtes « Exhaustivité » et « Villes » réalisées jusqu'en 2010 puis de la seule enquête « Exhaustivité » permettent d'estimer le nombre de mariages manquants dans les données d'état civil. Ces derniers sont « créés » et ajoutés aux mariages enregistrés initialement dans le fichier détaillé des mariages de l'année. Un fichier détaillé redressé est ainsi constitué par imputation. Un nombre de mariages à imputer par commune est d'abord estimé. Ensuite, pour les communes déclarant déjà des mariages avant redressement, on tire le nombre de mariages supplémentaires à imputer parmi les mariages existants, triés aléatoirement. Pour les communes sans mariage avant redressement, on prend aléatoirement des mariages célébrés dans le même département et la même tranche d'unité urbaine. Cette technique d'imputation assure que les mariages imputés ont les mêmes caractéristiques que les mariages de l'année. Comme toutes les techniques d'imputation, elle peut introduire un biais si les mariages dont les bulletins n'ont pas été récupérés sont significativement différents des mariages dont les bulletins ont été récupérés. Les résultats présentés pour les mariages de 1999 à 2019 sont produits à partir des données redressées.

Les réponses aux différentes enquêtes aboutissent à des réévaluations détaillées dans le tableau ci-dessous.

Les départements d'outre-mer n'ont pas fait l'objet d'une évaluation en 1999 et 2000, faute d'information à leur sujet.

Réévaluation du nombre de mariages après redressement

Réévaluation du nombre de mariages après redressement
Année Mariages supplémentaires Taux de redressement
2001 12 800 4,5 %
2002 12 600 4,6 %
2003 12 400 4,6 %
2004 13 000 4,9 %
2005 17 400 6,5 %
2006 12 800 4,5 %
2007 14 000 5,4 %
2008 9 703 3,8 %
2009 10 550 4,4 %
2010 10 614 4,4 %
2011 13 586 6,1 %
2012 11 680 5,0 %
2013 11 064 4,9 %
2014 11 004 4,8 %
2015 8 092 3,5 %
2016 5 783 2,5 %
2017 7 467 3,3 %
2018 8 096 3,6 %
2019 6 331 2,9 %
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013, avec Mayotte à partir de 2014.

Sources

Les sources statistiques de l'état civil

Une présentation générale de la source état civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Estimations de population

Une présentation générale de la source estimations de population est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Les autres sources

Le solde migratoire

Le solde migratoire est estimé de manière différente selon l'année. Jusqu'en 2005, il était évalué à partir d'une combinaison entre données administratives de l'année et report des tendances passées, appréciées à partir des recensements. Depuis que le recensement est annuel (2006), il est estimé indirectement par différence entre l'évolution de la population mesurée à deux recensements successifs et le solde naturel de l'année déduit de l'état civil : on parle alors de solde migratoire apparent. Pour le solde migratoire en 2015 et en 2016, on retire en plus l’ajustement. Les évolutions de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties du territoire, mais également l'aléa de sondage du recensement. Le dernier recensement disponible étant celui du 1ᵉʳ janvier 2018, les soldes migratoires de 2018, 2019 et 2020 doivent être estimés autrement. Le solde 2018 est estimé par la moyenne des trois derniers soldes apparents définitifs (2015, 2016 et 2017). Ce solde est reporté pour 2019 et 2020 de façon provisoire.

Les divorces

Jusqu'en 1969, les statistiques sur les divorces provenaient essentiellement de l'exploitation des bulletins statistiques de l'état civil. Il existait également un comptage des divorces prononcés par tribunal et par année civile publié dans le "compte général de la justice". Le jugement de divorce était, antérieurement à l'ordonnance du 23 août 1958, transcrit sur le registre des actes de mariages. Depuis lors, le jugement de divorce ne donne lieu qu'à une mention en marge de l'acte de mariage. De 1946 à 1975, la transcription (jusqu'en 1958) ou la mention en marge de l'acte de mariage d'un jugement de divorce donnait lieu à l'établissement d'un bulletin statistique de divorce. Depuis 1976, il est établi un bulletin statistique de mention en marge.

De 1970 à 1978, une "enquête statistique spéciale sur le divorce" a été réalisée, à l'initiative du ministère de la justice et de l'Insee. A chaque étape de la procédure de divorce, les secrétariats des greffes des tribunaux de grande instance, des cours d'appel et de la Cour de Cassation ont établi des bulletins contenant des informations sur les caractéristiques sociodémographiques des époux et sur les aspects judiciaires de leur affaire.

Depuis 1980, la statistique des divorces est obtenue en "sous-produit" de la gestion des procédures : il n'y a donc plus établissement de bulletins spécialement conçus, mais transmission au centre d'exploitation statistique du ministère de la justice du double des imprimés de gestion. Les séries des demandes de divorce, de même que celles des divorces prononcés selon certaines caractéristiques des ex-époux, sont publiées dans l'annuaire statistique de la justice du ministère de la justice.

Jusqu'en 2016, les divorces étaient des décisions de justice prononcées par un juge aux affaires familiales. À partir de 2017, suite à la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle, les procédures de divorces peuvent également être enregistrées par un notaire et il n’est pas possible, pour l’instant de récupérer les données de divorces enregistrés par les notaires. C’est pourquoi les données statistiques sur les divorces ne sont plus disponibles à partir de l’année 2017 dans les tableaux de la situation démographique.

Le pacte civil de solidarité (pacs)

Le pacte civil de solidarité (pacs), établi par la loi du 15 novembre 1999, est un contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il établit des droits et des obligations entre les deux contractants, en terme de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d'impôts et de droits sociaux. Par contre, il est sans effet sur les règles de filiation et de l'autorité parentale si l'un des contractants est déjà parent. Jusqu'en 2017, contrairement au mariage, le pacs n'était pas enregistré à la mairie par un officier d'état civil. La déclaration était faite au greffe du tribunal d'instance ou, à partir de 2011, auprès des notaires.

Le pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants, qui adresse(nt) une déclaration au tribunal d'instance. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants. À partir de novembre 2017, il est possible de contractualiser un Pacs en mairie plutôt qu’au tribunal. Le pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants, qui adresse(nt) une déclaration au tribunal d'instance. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants.

Les statistiques concernant le Pacs sont fournies conjointement par le ministère de la Justice et le Conseil supérieur du notariat et, depuis 2017, également par l’Insee.

Les interruptions volontaires de grossesse (IVG)

Aux termes de la loi du 17 janvier 1975, reconduite le 23 novembre 1979, toute femme résidant en France depuis six mois au moins peut, sur sa demande et en suivant une procédure précise, faire interrompre une grossesse dont la durée est inférieure à dix semaines (durée portée à douze semaines depuis 2001). L'interruption de grossesse doit faire l'objet d'une déclaration établie par le médecin et adressée par l'établissement où elle est pratiquée au médecin inspecteur régional de la santé. Ces déclarations, prévues par la loi, sont faites sur un "bulletin statistique d'interruption volontaire de la grossesse". Ces bulletins ont donné lieu à une exploitation statistique réalisée par le ministère de la santé et l'Institut national d'études démographiques (INED) jusqu’en 2015. Les données publiées dans les précédentes éditions de La Situation démographique s'appuient sur cette statistique et sur les données issues des bases de données médico-administratives : PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information hospitaliers), SAE (statistique annuelle des établissements de santé) et SNIIRAM (Système national d’information interrégimes de l’assurance maladie) pour les années les plus récentes. Les chiffres des années 1990 à 2013 s'appuient principalement sur la SAE, établie par le ministère de la santé. La structure par âge a été calculée à partir des bulletins statistiques d'IVG jusqu'en 1997 et à partir des données du PMSI pour la période plus récente. Depuis 2014 c’est le nombre d’IVG issu du PMSI qui fait référence, complété par les données du SNIIRAM pour les forfaits IVG réalisés en dehors des structures hospitalières, concernant des IVG médicamenteuses autorisées depuis 2005.

Les données internationales

Les données proviennent de l'office statistique des communautés européennes (Eurostat). Celui-ci réalise en collaboration avec le Conseil de l'Europe une collecte biannuelle d'informations démographiques auprès des pays européens (membres de l'Union européenne ou non). Les données sont de qualité inégale selon les pays. Elles peuvent avoir un caractère définitif ou provisoire. Pour plus de détails, les lecteurs sont invités à consulter les publications d'Eurostat sur le sujet.

À propos de la situation démographique en 2019

La situation démographique en 2019 permet de cerner en détail la situation actuelle et les évolutions de la population. Cette édition contient des données au niveau de la France métropolitaine mais également au niveau de la France entière (métropole et départements d'outre-mer). De nombreux tableaux au niveau départemental sont également disponibles.

L'Insee Résultats sur « la situation démographique en 2019 » propose un ensemble de séries démographiques définitives ou quasi définitives (arrêtées à fin décembre 2020). Les indicateurs démographiques relatifs à 2020 n'y figurent pas car ils ne reposent pas encore sur des données d'état civil définitives (les principaux indicateurs provisoires pour cette année-là sont publiés dans le bilan démographique 2020 arrêté à fin mars 2021). En contrepartie, « la situation démographique » contient des séries beaucoup plus détaillées que celles qui sont produites chaque année en janvier à l'occasion du bilan démographique.

  • Les informations détaillées relatives aux événements d'état civil 2019 (naissances, décès, mariages) sont définitives. Elles ont déjà été publiées dans des Insee Résultats indépendants : respectivement en septembre et octobre 2020 pour les naissances et les décès et en février 2021 pour les mariages.
  • Les comptages des naissances et des décès présentés dans la collection Insee Résultats incluent à partir de l'année 2011 les jugements déclaratifs respectivement de naissance et de décès.
  • Les estimations de population présentées ici sont identiques à celles déjà publiées lors du bilan démographique 2020 fin mars 2021 et sont définitives jusqu'au 1ᵉʳ janvier 2018. Le niveau de la population au 1ᵉʳ janvier 2018 est donné par la population légale municipale authentifiée par le décret n°2020-1706 du 24 décembre 2020. Les estimations de population restent provisoires aux 1ᵉʳˢ janvier 2019 et 2020 en l'attente de la publication des populations légales correspondantes.
  • Compte-tenu de la non disponibilité des données statistiques sur les divorces, la répartition de la population par état matrimonial n’est pas calculée pour les années post-censitaire, donc à partir de l’année 2019. La répartition par état matrimonial légal est à prendre avec précaution aux jeunes âges adultes.
  • Les principaux indicateurs démographiques rapportent les statistiques d'événements à des statistiques de population en milieu d'année ; ces indicateurs sont donc définitifs jusqu'en 2017 et provisoires pour les années 2018 et 2019. Ceux déjà publiés lors du Bilan démographique 2020 n'ont pas été modifiés et sont repris à l'identique ici.

Définitions

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Accroissement total de population / Variation totale de population :

L'accroissement total (ou variation totale) de population est la variation de l'effectif d'une population au cours de l'année, qu'il s'agisse d'une augmentation ou d'une diminution. C'est la somme de l'accroissement naturel, du solde migratoire, et parfois d'un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différences sources statistiques.

Âge :

Sont distingués :

  • l'âge par génération ou âge atteint dans l'année : différence entre l'année considérée et l'année de naissance de l'individu,
  • l'âge en années révolues ou âge au dernier anniversaire. Dans une même génération, l'âge en années révolues n'est pas le même pour toutes les personnes.

Par exemple, un individu né le 10 octobre 1925 décède le 18 avril 1999. Il a 74 ans en âge atteint dans l'année : 1999 - 1925 = 74. Mais il a 73 ans en années révolues : 18 avril 1999 - 10 octobre 1925 = 73 ans 6 mois et 8 jours.

Ainsi, pour un individu ayant x ans en âge atteint dans l'année, si l'événement a eu lieu à la date d :

  • l'individu ayant son anniversaire après la date d aura comme âge en années révolues (x-1) ;
  • l'individu ayant son anniversaire à la date d ou avant aura comme âge en années révolues (x).

Seule exception : l'événement a lieu le 31 décembre. À cette date, le classement par âge atteint dans l'année et par âge en années révolues sont identiques. Et au 1er janvier, l'âge atteint dans l'année est égal à l'âge en années révolues plus un.

Avortement / IVG (Interruption volontaire de grossesse) :

Aux termes de la loi du 17 janvier 1975, reconduite le 23 novembre 1979, toute femme résidant en France depuis six mois au moins peut, sur sa demande et en suivant une procédure précise, faire interrompre une grossesse dont la durée est inférieure à douze semaines (cette durée légale était de dix semaines avant 2001). L'interruption de grossesse doit faire l'objet d'une déclaration établie par le médecin et adressée par l'établissement où elle est pratiquée au médecin inspecteur régional de la santé.

Remarque :

Ces déclarations, prévues par la loi, sont faites sur un « bulletin statistique d'interruption volontaire de la grossesse ».

Descendance finale / Descendance :

La descendance finale est le nombre moyen d’enfants des femmes (hommes) appartenant à une même génération lorsqu’elles (ils) parviennent en fin de vie féconde (de 15 à 50 ans pour les femmes et de 18 à 60 ans pour les hommes), en ne tenant pas compte de leur mortalité. C'est la somme des taux de fécondité par âge d'une génération.

Divorce :

Il existe plusieurs formes de divorce (loi du 26 mai 2004, entrée en vigueur le 1er janvier 2005) :

  • par consentement mutuel (sur requête conjointe ou demande acceptée),
  • par acceptation du principe de la rupture du mariage, pour altération définitive du lien conjugal (après 2 ans de séparation),
  • pour faute.

Trois types de jugements entérinant la séparation d'un couple marié peuvent être prononcés :

  • un jugement de séparation de corps. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage, mais ne rompt pas le mariage. Il est révocable sur simple accord des époux en cas de reprise de la vie commune ;
  • une conversion de séparation de corps. Elle transforme une séparation de corps en divorce et permet le remariage ;
  • un divorce sur demande directe accueillie. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage. Il est irrévocable et permet le remariage.
Espérance de vie / Espérance de vie à la naissance / Espérance de vie à 60 ans :

L'espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

C'est un cas particulier de l'espérance de vie à l'âge x, c'est-à-dire le nombre moyen d'années restant à vivre au-delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l'année.

Génération :

La génération désigne l'ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».

Indicateur conjoncturel de divortialité / Somme des divorces réduits :

L'indicateur conjoncturel de divortialité ou somme des divorces réduits indique le nombre de divorces dans une promotion fictive de 1 000 mariages dont les taux de divorces seraient à chaque durée de mariage égaux à ceux observés l'année considérée.

Indicateur conjoncturel de fécondité / Somme des naissances réduites :

L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Remarque :

Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. Il est probable qu'aucune génération réelle n'aura à chaque âge les taux observés. L'indicateur conjoncturel de fécondité sert donc uniquement à caractériser d'une façon synthétique la situation démographique au cours d'une année donnée, sans qu'on puisse en tirer des conclusions certaines sur l'avenir de la population.

Indicateur conjoncturel de primo-nuptialité / Somme des premiers mariages réduits :

L'indice de primo-nuptialité, ou somme des premiers mariages réduits, mesure la proportion d'hommes ou de femmes non célibataires à 50 ans dans une génération fictive dont les mariages réduits seraient à chaque âge égaux à ceux observés l'année considérée.

Évènement (d'état civil) domicilié / Lieu de domicile :

Le lieu du domicile est celui du domicile conjugal pour les mariages, du domicile de la mère pour les naissances et du domicile du défunt pour les décès.

Évènement (d'état civil) enregistré / Lieu d'enregistrement :

Le lieu d'enregistrement est le lieu où s'est produit l'évènement : lieu du mariage, de la naissance ou du décès.

Solde migratoire / Migrations / Mouvements migratoires :

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

Mortalité foeto-infantile ou Taux de mortalité foeto-infantile :

La mortalité foeto-infantile désigne les enfants sans vie et les décès d'enfants de moins d'un an.

Le taux de mortalité foeto-infantile est le rapport du nombre d'enfants nés sans vie et d'enfants décédés à moins d'un an à l'ensemble des enfants nés vivants et des enfants sans vie.

Mortalité infantile :

La mortalité infantile désigne les décès d'enfants âgés de moins d'un an.

Mortalité néonatale ou Mortalité néonatale précoce :

La mortalité néonatale désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés à moins de 28 jours.

La mortalité néonatale précoce désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés à moins de 7 jours.

Le taux de mortalité néonatale est le rapport du nombre d'enfants décédés à moins de 28 jours à l'ensemble des enfants nés vivants.

Le taux de mortalité néonatale précoce est le rapport du nombre d'enfants décédés à moins de 7 jours à l'ensemble des enfants nés vivants.

Mortalité périnatale ou Taux de mortalité périnatale :

La mortalité périnatale désigne les enfants nés sans vie et les décès d'enfants de moins de 7 jours.

Le taux de mortalité périnatale est le rapport du nombre d'enfants sans vie et d'enfants décédés à moins de 7 jours à l'ensemble des enfants nés vivants et des enfants sans vie.

Mortalité post-néonatale ou Taux de mortalité post-néonatale :

La mortalité post-néonatale désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés entre plus de 28 jours et moins d'un an.

Le taux de mortalité post-néonatale est le rapport du nombre d'enfants décédés entre plus de 28 jours et moins d'un an à l'ensemble des nés vivants.

Mortinatalité ou Taux de mortinatalité :

La mortinatalité désigne les enfants sans vie.

Le taux de mortinatalité est le rapport du nombre d'enfants nés sans vie à l'ensemble des nés vivants et des enfants sans vie.

Naissance légitime et naissance hors mariage / Enfant légitime et enfant hors mariage / Enfant naturel et enfant illégitime / Naissance naturelle et naissance illégitime :

La qualité juridique d'un enfant à la naissance désigne le statut matrimonial de sa mère. Les enfants « légitimes » sont ceux dont les parents sont mariés. La naissance est qualifiée de « hors mariage » (anciennement qualifiée de « naturelle » ou encore « illégitime ») dans le cas contraire. Un enfant né hors mariage dont la mère se marie est dit légitimé par le mariage.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Pacte civil de solidarité / Pacs :

Le pacte civil de solidarité (Pacs) est un contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il a été promulgué par la loi du 15 novembre 1999. Il établit des droits et des obligations entre les deux contractants, en termes de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d'impôts et de droits sociaux. Par contre, il est sans effet sur les règles de filiation et de l'autorité parentale si l'un des contractants est déjà parent. Il était à l’origine conclu au tribunal d'instance puis, à compter du 28 mars 2011, devant un notaire ou au tribunal d'instance. L'enregistrement des Pacs a été transféré des tribunaux vers les mairies à compter du 1er novembre 2017. Depuis cette date, l'enregistrement d'un Pacs se fait donc en mairie ou devant un notaire.

Le Pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants, qui adresse(nt) une déclaration au service d'état civil de la commune ayant enregistré le Pacs (ou de la commune du lieu du greffe du tribunal d'instance ayant enregistré le Pacs pour les pacs enregistrés avant le 1er novembre 2017), ou au notaire ayant contractualisé le Pacs. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants.

Population municipale :

La population municipale comprend les personnes :

  • ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté;
  • détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune;
  • les sans-abri recensées sur le territoire de la commune ;
  • résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune.

La population municipale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations municipales des communes qui le composent.

Le concept de population municipale correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique. En effet, elle ne comporte pas de doubles comptes : chaque personne vivant en France est comptée une fois et une seule. En 1999, c'était le concept de population sans doubles comptes qui correspondait à la notion de population statistique.

Remarque :

Le concept de population municipale est défini par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population.

Quotient de mortalité :

Le quotient de mortalité à un âge mesure la probabilité, pour les personnes survivantes à cet âge, de décéder avant l'âge suivant.

Quotient de nuptialité :

Le quotient de nuptialité à un âge mesure la probabilité, pour les personnes célibataires à cet âge, de se marier avant l'âge suivant.

Rang de naissance :

On distingue le rang biologique (ou rang total) et le rang dans le mariage. Le rang biologique ou total est l'ordre de naissance des enfants pour une femme au cours de sa vie, quelle que soit sa situation matrimoniale. L'aîné est donc l'enfant de rang un.

Le rang dans le mariage ne concerne quant à lui que les enfants de femmes mariés : il s'agit de l'ordre de naissance des enfants nés pendant le mariage actuel de la femme. Il est toujours inférieur ou égal au rang total.

Par exemple, une femme a eu trois enfants. Barnabé est né alors qu'elle était célibataire. Elle s'est ensuite mariée. Émile est né. Elle a ensuite divorcé et s'est remariée. Jeanne est née au cours du second mariage. Barnabé est de rang total un, Émile est de rang total deux et Jeanne de rang total trois. Barnabé n'a pas de rang dans le mariage, Émile est de rang un dans le mariage (le premier) et Jeanne est également de rang un dans le mariage (le second).

Remarque :

A partir de 1998, les fichiers de l'état civil fournissent pour tous les enfants leur rang de naissance parmi les enfants nés vivants de la mère.

Remplacement des générations :

Une génération assure son remplacement à la naissance si le nombre de filles dans la génération des enfants est égal au nombre de femmes dans la génération des parents. En l'absence de mortalité, 2,05 enfants par femme serait suffisant pour assurer le remplacement d'une génération. 2,05 et non 2 car il naît 105 garçons pour 100 filles.

Table de mortalité :

Une table de mortalité annuelle suit le cheminement d'une génération fictive de 100 000 nouveau-nés à qui l'on fait subir aux divers âges les conditions de mortalité observées sur les diverses générations réelles, durant l'année étudiée. Pour éviter les aléas des tables annuelles et pour disposer d'une table détaillée par âge aussi précise que possible, on calcule également une table de mortalité couvrant une période de trois années.

Taux de divorce :

Le taux de divorce est le rapport du nombre de divorces prononcés dans l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de fécondité / Quotient de fécondité :

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d'âges) est le nombre d'enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année des femmes de même âge.

Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l'année). À la différence de l'indicateur conjoncturel de fécondité, son évolution dépend en partie de l'évolution de la structure par âge des femmes âgées de 15 à 50 ans.

Taux de mortalité :

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès de l'année à la population totale moyenne de l'année.


Taux de mortalité infantile :

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.

Taux de natalité :

Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de nuptialité :

Le taux de nuptialité est le rapport du nombre de mariages de l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de reproduction :

Le taux de reproduction mesure dans quelles conditions se fait le remplacement des générations.

Ce calcul peut être effectué en tenant compte de la mortalité (taux net de reproduction) ou en l'absence de mortalité (taux brut de reproduction).

Traitement des jugements déclaratifs de naissance :

Toute naissance survenue sur le territoire français doit faire l'objet dans les trois jours suivant l'accouchement d'une déclaration à l'état civil donnant lieu à un acte. Si cette déclaration n'a pas été faite dans ce délai légal, elle fait l'objet d'un jugement déclaratif de naissance donnant lieu à une transcription sur les registres de l'état civil.

Jusqu'en juin 2010, avant la refonte de l'état civil, les jugements déclaratifs de naissance n'étaient pas pris en compte en tant que tels dans les chaînes statistiques. Depuis la refonte, ils sont traités de manière spécifique, séparément des déclarations de naissance.

Les jugements déclaratifs de naissance traités de juin à décembre 2010 n'ont pas été pris en compte dans les tableaux de cet Insee Résultats. De ce fait, les comptages publiés ici sont légèrement différents de ceux proposés dans la rubrique des données détaillées localisées. Entre ces deux dates, il y a eu 390 jugements déclaratifs de naissance enregistrés en France métropolitaine et 2 dans les DOM.

À partir de 2011, les jugements déclaratifs de naissance sont comptabilisés dans les statistiques de naissances vivantes de l'Insee Résultats et les données des deux sources sont cohérentes.

Traitement des jugements déclaratifs de décès :

Un jugement déclaratif de décès est établi lorsque le décès est assuré mais que le corps n’a pu être retrouvé (accident d’avion, disparition en mer…).

Jusqu’en juin 2010, avant la refonte de l’état civil, les jugements déclaratifs de décès n’étaient pas pris en compte en tant que tels dans les chaînes statistiques. Depuis la refonte, ils sont traités de manière spécifique, séparément des déclarations de décès. Les jugements déclaratifs de décès traités de juin à décembre 2010 n’ont pas été pris en compte dans les tableaux de cet Insee Résultats. De ce fait, les comptages publiés ici sont légèrement différents de ceux proposés dans la rubrique des données détaillées localisées. Entre ces deux dates, il y a eu 33 jugements déclaratifs de décès enregistrés en France métropolitaine et 1 dans les DOM. À partir de 2011, les jugements déclaratifs de décès sont comptabilisés dans les statistiques de décès de l'Insee Résultats et les données des deux sources sont cohérentes.

Pour en savoir plus

« Bilan démographique 2020 », Insee Première, n° 1846 - mars 2021.

« Se marier en été est une habitude récente : 150 ans de saisonnalité des mariages », Insee Focus, n° 225 - février 2021.

« En un siècle, le pic des naissances s’est décalé de l’hiver à l’été et s’est atténué », Insee Focus, n° 204 - septembre 2020.

« Depuis plus d’un siècle, les décès sont les plus nombreux en hiver », Insee Focus, n° 209 - octobre 2020.

« Les mariages en 2019 », Insee Résultats, février 2021.

« Les décès en 2019 », Insee Résultats, octobre 2020.

« Les naissances en 2019 », Insee Résultats septembre 2020.