Insee Conjoncture CorseL’activité économique reprend plus lentement Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2020

Magali Bonnefont, Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au mois de juin, grâce au déconfinement progressif, la perte d’activité économique se limiterait au niveau national à 12,5 %, et si les secteurs étaient impactés de manière équivalente dans toutes les régions, elle atteindrait 12,9 % en Corse. Toutefois, de nombreux indicateurs montrent une reprise économique plus lente sur l’île. En effet, en juin, le niveau des transports reste nettement en retrait et le démarrage de l’activité touristique en est d’autant plus progressif. Ainsi, les dépenses payées par cartes bancaires sont inférieures de 17 % à leur niveau de 2019. De plus, les créations d’entreprises sont également très en deçà de leur niveau habituel en mars, avril et mai.

Dès le 1er trimestre, l’emploi régional global chute de 0,8 % et de 1,3 % dans le secteur privé. L’hébergement-restauration est le premier secteur impacté après l’intérim. La baisse pourrait être encore plus importante au second semestre en lien avec le non recrutement des emplois saisonniers. En effet, 26 300 périodes d’emplois qui auraient dû débuter pendant le confinement, en référence aux données de l’année 2017, pourraient ne pas voir le jour en 2020. Cela se traduit en mai par la chute des déclarations d’embauches (inférieures de 75 % à leur niveau habituel) et une dégradation accrue du marché du travail insulaire (+ 10,3 % des demandeurs d’emploi en fin de mois) malgré le soutien à l’emploi que constitue le chômage partiel. À la fin du mois d’avril 4 salariés corses sur 10 étaient en activité partielle ou arrêt de travail pour cause de maladie ou garde d’enfants.

Insee Conjoncture Corse
No 30
Paru le :Paru le16/07/2020
Magali Bonnefont, Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)
Insee Conjoncture Corse No 30- Juillet 2020

Le recul de la pandémie « COVID-19 » a permis à partir du 11 mai de débuter le déconfinement de la population et la reprise progressive de l’activité économique. En juin, la perte d’activité économique française mesurée par rapport à une situation « normale » se limiterait ainsi à 12,5 % après une diminution de 22 % en mai. Tous les secteurs se redressent (figure 1) mais hébergement-restauration et construction resteraient les secteurs les plus impactés (respectivement - 20 et - 31 %) avec la fabrication de matériel de transport (- 41 %) et les services aux ménages (- 44 %).

Figure 1En France, l’activité économique continuerait de se reprendre

En %
En France, l’activité économique continuerait de se reprendre (En %) - Lecture : En juin 2020, l’activité économique diminuerait de 12 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 22 % en mai 2020
Agriculture Industrie Construction Services princip. Marchands Hébergement et restauration Services princip. Non marchands Total
mars -4,5 -15,7 -46,6 -16,0 -50,9 -11,7 -16,5
avril -12,3 -31,7 -60,7 -29,1 -82,5 -25,2 -30,0
mai -7,7 -19,2 -46,9 -21,6 -66,9 -19,3 -21,9
juin -4,0 -13,8 -30,7 -12,9 -19,8 -6,6 -12,5
  • Lecture : En juin 2020, l’activité économique diminuerait de 12 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 22 % en mai 2020
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses

Figure 1En France, l’activité économique continuerait de se reprendre

  • Lecture : En juin 2020, l’activité économique diminuerait de 12 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 22 % en mai 2020
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses

En faisant l’hypothèse forte que les taux d’impacts sectoriels en région sont les mêmes qu’au niveau national, c’est-à-dire que la reprise d’activité se fait dans tous les territoires au même rythme, la perte d’activité serait de 12,9 % au mois de juin en Corse. Ainsi la région resterait la plus impactée avec l’Occitanie. Cela tient notamment au poids important dans l’économie régionale des activités présentant les plus fortes baisses telles que l’hébergement-restauration et la construction. Ce dernier secteur a été particulièrement touché par l’arrêt partiel ou total des chantiers et par des problèmes d’approvisionnement (encadré 1).

Au-delà, en raison du caractère insulaire de la région, de nombreux indicateurs semblent indiquer que la reprise serait plus lente en Corse.

Une faible reprise, tributaire des transports et du tourisme

L’isolement géographique et la reprise très progressive des transports maritimes et aériens génèrent a minima un retard dans le relèvement de l’activité. La zone des 100 km de liberté de déplacements a laissé l’île centrée sur elle-même, ne permettant que des mouvements infra-régionaux. En outre, jusqu’au 3 juin les déplacements restent exceptionnels puisqu’il était encore nécessaire de produire une attestation justifiant d’une raison impérieuse pour entrer dans la région.

Ainsi, au mois de mars, les conséquences du confinement sont immédiates sur les transports de voyageurs. Le nombre de passagers aériens s’effondre de - 57 % et le maritime chute de - 60 % (figure 2). Aux mois d’avril et de mai, le recul atteint respectivement - 98 % et -95 %. En juin, le redémarrage du trafic est progressif, le volume de passagers de la quatrième semaine de juin représente 4 fois celui de la première semaine. Néanmoins, les flux de voyageurs restent encore très en deçà de leur niveau habituel, avec moins du quart du volume de juin 2019.

Ce retard dans la reprise des flux pèse lourd en premier lieu pour l’hébergement touristique. Après les mois d’avril et de mai où les fermetures d’établissements se prolongeaient et les taux de remplissage restaient très faibles dans les rares structures ouvertes, le redémarrage se fait très lentement au mois de juin à l’image du nombre de touristes arrivant sur l’île. L’impact dans ce secteur et dans les autres activités fortement dépendantes du tourisme resterait donc bien plus élevé qu’au niveau national au mois de juin.

Figure 2En juin le trafic reste à 1/4 de son volume de 2019

En juin le trafic reste à 1/4 de son volume de 2019
AIR 2019 MER 2019 AIR 2020 MER 2020
Janvier 135 695 84 199 138 616 87 323
Février 121 695 77 573 134 504 90 764
Mars 152 428 106 471 66 049 42 694
Avril 336 610 243 594 5 296 3 774
Mai 401 784 266 659 12 455 22 519
Juin * 551 250 474 185 101 107 133 377
Juillet 670 254 732 444
Aout 766 807 1 044 811
Septembre 501 759 463 628
Octobre 317 395 228 201
Novembre 153 992 102 648
Decembre 153 356 113 646
  • Source : ORTC Dreal, (*) chiffres provisoires CCI non redressés pour le mois de juin (arrêté au 28 juin)

Figure 2En juin le trafic reste à 1/4 de son volume de 2019

  • Source : ORTC Dreal, (*) chiffres provisoires CCI non redressés pour le mois de juin (arrêté au 28 juin)

L’absence de dépenses touristiques est confirmée par l’analyse des paiements par carte bancaire (figure 3). À la fin de la troisième semaine de juin (15 au 21 juin), le montant des dépenses payées par carte Bancaire sur l’île reste encore amputé de 17 %, alors qu’il est repassé au-dessus de son niveau de 2019 dans toutes les régions de province. Or, la consommation des ménages a repris normalement dans le même temps, puisque le taux d’évolution hebdomadaire des dépenses en cartes bancaires est similaire en Corse et dans les autres régions. Le niveau de référence des dépenses en juin 2019, très élevé eu égard à la forte saisonnalité de l’activité économique, explique ainsi le décrochage de la région. À la mi-juin 2019, les paiements par cartes bancaires s’établissaient à 1,6 fois leur montant de janvier ou mi-mars alors que cette année ils restent très en deçà, confirmant une trajectoire de reprise touristique encore balbutiante sur l’île.

Le transport de marchandises reste également très en retrait (encadré 2).

Figure 3Mi-juin les paiements par CB en Corse sont inférieurs de 17 % à leur niveau de 2019

Carte bancaire base 100 montant 2019
Mi-juin les paiements par CB en Corse sont inférieurs de 17 % à leur niveau de 2019 (Carte bancaire base 100 montant 2019)
Semaine Corse 2019 Corse 2020 France de Province 2019 France de Province 2020
06/01/2020 100,00 100,00 100,00 100,00
13/01/2020 90,51 92,47 93,64 94,11
20/01/2020 84,85 85,28 88,18 90,60
27/01/2020 88,94 90,65 93,31 94,50
03/02/2020 96,50 96,19 98,26 97,39
10/02/2020 97,21 96,73 99,41 99,92
17/02/2020 89,33 90,01 93,02 93,95
24/02/2020 95,45 94,69 101,32 96,50
02/03/2020 100,73 98,63 100,58 99,14
09/03/2020 96,48 99,49 95,03 99,93
16/03/2020 94,92 60,66 93,72 55,35
23/03/2020 103,54 44,69 99,69 41,92
30/03/2020 115,40 51,70 103,49 47,20
06/04/2020 123,92 62,90 104,08 55,70
13/04/2020 123,26 53,84 98,72 50,31
20/04/2020 123,77 57,29 96,44 54,99
27/04/2020 142,35 62,64 104,26 56,46
04/05/2020 139,60 73,17 102,45 66,50
11/05/2020 126,89 112,02 99,51 102,54
18/05/2020 136,63 99,87 101,86 99,18
25/05/2020 152,74 110,77 106,50 106,87
01/06/2020 168,35 123,38 111,48 111,50
08/06/2020 165,36 116,80 103,54 106,76
15/06/2020 166,73 131,21 101,87 104,79
  • Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee

Figure 3Mi-juin les paiements par CB en Corse sont inférieurs de 17 % à leur niveau de 2019

  • Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee

Les créations d’entreprises très impactées

La reprise plus lente de l’activité s’observe également par les créations d’entreprises. Au cours des mois de mars, avril et mai 2020 les créations d’entreprises s’effondrent en Corse. Cumulant à peine plus de 800 nouvelles entreprises sur ces trois mois, la région enregistre ainsi un recul des créations de près de 41 % par rapport aux mêmes mois de 2018 et 2019.

Dès le mois de mars les créations se contractent nettement dans l’île avec - 22 % par rapport à la moyenne de mars 2018 et 2019. Le repli s’accentue sévèrement en avril (- 70 %) en pleine période de confinement. Il reste important en mai (- 29 %) parallèlement au desserrement graduel des mesures d’endiguement. Ces baisses sont bien plus conséquentes en région qu’en moyenne nationale (- 15 % en mars, - 44 % en avril et - 19 % en mai).

Un retournement conjoncturel de l’emploi visible dès le 1er trimestre 2020

Au 1er trimestre 2020, la Corse comptabilise 116 560 emplois salariés. L’effectif régional baisse de 0,8 %, après une augmentation de 0,4 % au 4e trimestre 2019 (figure 4). Le repli de l’emploi insulaire est toutefois moins marqué qu’en France entière (- 2,0 %). Contrairement au secteur public qui progresse encore ce trimestre de (+ 0,5 % après + 0,1 %), le secteur privé fléchit et explique à lui seul le repli de l’emploi insulaire (- 1,3 % après + 0,6 %).

Dès le mois de mars, les effets sur l’emploi se font sentir dans les secteurs les plus impactés par le ralentissement économique. Ainsi la construction peine à se maintenir au 1er trimestre (- 0,3 % après + 1,4 % au 4e trimestre 2019).

Dans le tertiaire marchand, regroupant plusieurs secteurs très fortement impactés par les effets du confinement, l’emploi salarié se dégrade nettement (- 1,5 %). L’hébergement-restauration, moteur habituel de la croissance de l’emploi, enregistre la plus forte perte (- 5,7 %) avec plus de 570 emplois détruits. Dans les autres activités de service, les effectifs se contractent de 2,8 %. Les activités immobilières régressent aussi de 1,6 % et le transport-entreposage de 1,0 %. L’emploi marque également le pas dans le commerce-réparation automobile et dans l’information-communication (respectivement - 0,2 % et - 0,5 %).

L’emploi régional baisse également de 0,8 % dans l’industrie. Le secteur de fabrication de denrées alimentaires et boissons est le plus impacté (- 2,5 %) perdant pratiquement 70 postes.

Premier levier d’ajustement pour les entreprises, l’intérim insulaire est immédiatement impacté par l’arrêt de l’activité économique lié à la pandémie. Le secteur perd 42,6 % de ses effectifs soit plus de 200 emplois et confirme le retournement conjoncturel du 1er trimestre de l’ensemble des activités pour lesquelles il travaille.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,08 100,2 100,32 100,27
T2 2011 100,58 100,3 100,95 100,4
T3 2011 100,75 100,25 100,96 100,41
T4 2011 100,74 100,3 100,86 100,43
T1 2012 101,34 100,32 101,66 100,4
T2 2012 101,32 100,29 101,53 100,33
T3 2012 101,44 100,14 101,55 100,07
T4 2012 101,88 100,03 101,9 99,95
T1 2013 101,86 100,04 101,86 99,91
T2 2013 101,91 99,92 101,66 99,66
T3 2013 102,08 100,09 101,9 99,81
T4 2013 102,67 100,37 102,32 99,95
T1 2014 103,1 100,41 102,66 99,9
T2 2014 103,26 100,44 102,76 99,93
T3 2014 103,42 100,34 102,62 99,77
T4 2014 103,43 100,43 102,5 99,83
T1 2015 103,51 100,38 102,47 99,78
T2 2015 103,86 100,61 102,99 99,99
T3 2015 104,24 100,7 103,49 100,12
T4 2015 104,36 100,89 103,41 100,35
T1 2016 104,76 101,06 104,14 100,54
T2 2016 105,41 101,32 104,94 100,84
T3 2016 105,77 101,6 105,4 101,15
T4 2016 105,32 101,7 105,35 101,29
T1 2017 106,26 102,1 106,68 101,79
T2 2017 107,11 102,44 107,59 102,22
T3 2017 106,86 102,7 107,42 102,63
T4 2017 107,47 103,08 108,37 103,18
T1 2018 109,08 103,27 110,15 103,41
T2 2018 110,14 103,32 111,51 103,56
T3 2018 109,64 103,43 110,8 103,7
T4 2018 109,74 103,73 110,83 104,05
T1 2019 110,61 104,1 111,98 104,51
T2 2019 111,18 104,33 112,47 104,75
T3 2019 111,33 104,52 112,56 104,96
T4 2019 111,82 104,91 113,22 105,48
T1 2020 110,93 102,85 111,74 102,82
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Un impact potentiel important sur l’emploi du 2e trimestre en lien notamment avec les non recrutements de saisonniers…

Les secteurs les plus impactés par la baisse d’activité liée à la pandémie étant les principaux employeurs insulaires, l’impact du confinement pourrait être particulièrement fort sur l’emploi en Corse au 2e trimestre. De surcroît à cette menace sur les emplois présents dans les entreprises s’ajoute celle du report ou de l’annulation de certaines périodes d’emplois notamment des saisonniers.

En effet, lors d’une année normale, le premier pic des embauches saisonnières a lieu sur l’île au début du mois d’avril. Ainsi, si l’on prend comme référence l’année 2017, environ 26 300 périodes d’emploi débutent entre le 17 mars et le 10 mai en Corse (Méthodologie). Ces nouveaux contrats qui pourraient ne pas voir le jour ou dont la date d’embauche serait décalée représentent 22 % de l’emploi insulaire soit le taux le plus élevé des régions (figure 5).

Parmi ceux-ci, les emplois saisonniers sont surreprésentés (35 %), compte tenu de leur poids dans l’emploi régional (18 % des postes annuels). Ainsi, la majorité de ces embauches potentiellement annulées ou reportées concerne un contrat à durée déterminée (CDD) de plus d’un mois ou un contrat occasionnel (51 %). 37 % de ces nouvelles embauches durent 6 mois ou plus et 29 % entre 3 et 6 mois.

Figure 5La Corse au premier rang des régions les plus vulnérables aux embauches potentiellement annulées ou décalées

La Corse au premier rang des régions les plus vulnérables aux embauches potentiellement annulées ou décalées
Numéro de la région Nom de la région Taux de nouvelles périodes (%)
01 Guadeloupe 13,3
02 Martinique 13,7
03 Guyane 10,3
04 La Réunion 15,3
11 Île-de-France 18,6
24 Centre-Val de Loire 17,4
27 Bourgogne-Franche-Comté 16,9
28 Normandie 17,3
32 Hauts-de-France 17,7
44 Grand Est 16,2
52 Pays de la Loire 19,3
53 Bretagne 20,1
75 Nouvelle-Aquitaine 18,5
76 Occitanie 19,0
84 Auvergne-Rhône-Alpes 18,2
93 Paca 20,3
94 Corse 22,1
  • Note : La Corse, la Bretagne et la région PACA présentent un taux de nouvelles périodes d’emploi supérieur à 20 % entre le 17 mars et le 10 mai.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés hors élus, stagiaires et apprentissage
  • Source : Insee, DADS 2017

Figure 5La Corse au premier rang des régions les plus vulnérables aux embauches potentiellement annulées ou décalées

  • Note : La Corse, la Bretagne et la région PACA présentent un taux de nouvelles périodes d’emploi supérieur à 20 % entre le 17 mars et le 10 mai.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés hors élus, stagiaires et apprentissage
  • Source : Insee, DADS 2017

Le secteur hébergement-restauration signe chaque année un tiers des embauches qui pourraient être drastiquement réduites en 2020 (figure 6). Saisonnier, il affiche un taux de nouveaux emplois habituellement très élevé pendant la période correspondant au confinement ( 76 % d’emplois supplémentaires). En outre, cette période couvre un cinquième de la saison d’une année « normale » et coïncide avec le début de saison. Ainsi, 71 % des embauches durent plus de trois mois et 88 % des postes potentiellement impactés sont saisonniers.

Malgré sa petite taille sur l’île (500 salariés en moyenne annuelle), le secteur de l’intérim est particulièrement vulnérable à des annulations d’embauches en cas de chute brutale de l’activité des secteurs utilisateurs. Pendant la période correspondant au confinement, il affiche ainsi le taux de recrutement le plus élevé (+ 190,0 %). Parmi les embauches concernées, 70 % se terminent également pendant la période de confinement.

Potentiellement très impacté aussi, le commerce alimentaire recrute 28 % de ses emplois pendant la période. Parmi ces postes, 62 % durent plus de trois mois et seulement 36 % sont des contrats à durée à indéterminée (CDI).

Les zones d’emplois sont exposées à ces non recrutements potentiels ou à ces reports selon leur dépendance au tourisme : les taux de nouvelles embauches entre le 17 mars et le 10 mai sont les plus élevés dans les zones de Calvi-L’île-Rousse (42 % soit 20 points de plus qu’en moyenne régionale), Porto-Vecchio (36 %) et Sartène-Propriano (32 %).

Figure 6Hébergement et restauration, secteur le plus exposé avec l’intérim

Hébergement et restauration, secteur le plus exposé avec l’intérim
Secteur d'activité Contributions aux nouvelles périodes d'emploi Taux de nouvelles périodes d'emploi
Activités des agences de travail temporaire 4 190
Transports et entreposage 4 15
Autres activités de services 5 18
Services princip. non marchands 5 15
Construction 5 14
Commerce non alimentaire ; réparation automobiles 7 17
Commerce alimentaire 7 28
Act. scientifiques et techniques ; services admin. et de soutien 8 23
Admin. publique, enseignement, santé et héb. médico-social 16 11
Hébergement et restauration 31 76
  • Notes : L’hébergement et restauration représente 31 % des nouvelles périodes d’embauches entre le 17 mars et le 10 mai et présente un taux de nouvelles périodes d’emploi de 76 %
  • Champ : France hors Mayotte, salariés hors élus, stagiaires et apprentissage
  • Source : Insee, DADS 2017

Figure 6Hébergement et restauration, secteur le plus exposé avec l’intérim

  • Notes : L’hébergement et restauration représente 31 % des nouvelles périodes d’embauches entre le 17 mars et le 10 mai et présente un taux de nouvelles périodes d’emploi de 76 %
  • Champ : France hors Mayotte, salariés hors élus, stagiaires et apprentissage
  • Source : Insee, DADS 2017

Ces recrutements potentiellement reportés ou annulés privent très majoritairement d’emploi des résidents corses (93 %). C’est toutefois moins le cas dans le domaine de l’hébergement- restauration où un quart des personnes recrutées pendant la période de confinement viennent habituellement de l’extérieur de l’île.

Parmi les 23 800 salariés concernés par ces nouvelles périodes d’embauche, la parité homme-femme est respectée mais les jeunes sont surreprésentés (un tiers des salariés concernés ont moins de 30 ans contre un quart pour l’ensemble des salariés). Compte tenu des secteurs les plus exposés, ces salariés sont plus souvent des employés ou des ouvriers que l’ensemble des salariés régionaux : 55 % sont employés et 11 % ouvriers non qualifiés contre respectivement 44 % et 9 %.

En moyenne, le salaire net perçu pendant la période est de 1 230 euros. Pour 9 salariés sur 10 cette rémunération perçue normalement sur la période du confinement correspond à moins de 25 % des revenus de l’année. En revanche pour 1,6 % d’entre eux cette embauche représenterait l’unique source de revenu annuel.

…se traduisant par la chute des déclarations d’embauche

Ces non recrutement potentiels se traduisent par la chute des enregistrées par les URSSAF.

Au 1er trimestre 2020, hors contrat d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) diminuent de 7,2 % par rapport à la moyenne observée à la même période en 2018 et 2019. Sur le cumul des trois premiers mois de l’année, les CDD chutent de 13 % mais une hausse de 9 % est constatée sur les CDI ayant connu un tout début d’année favorable (figure 7).

En particulier, au mois de mars, avec l’arrivée effective du confinement, la baisse des intentions d’embauche atteint -25 % par rapport aux années précédentes. La diminution est plus forte concernant les CDD (- 29 %) que les CDI (- 7 %). Le net fléchissement de l’activité de l’hébergement-restauration est confirmé avec une baisse de 46 % des DPAE. Les activités d’information et de communication affichent toutefois une diminution des déclarations de sept points plus élevée. Les secteurs du transport et activités scientifiques et techniques ainsi que les services administratifs et de soutien suivent avec respectivement une diminution de 29 % et 26 % des intentions d’embauche. La construction est impactée aussi mais dans une moindre mesure (- 16,6 %).

En avril, la baisse s’accélère et atteint 86 % par rapport à la moyenne observée au même mois de 2018 et 2019. La perte de CDD (- 87 %) reste plus forte que celle de CDI (- 75 %). Le secteur de l’hébergement-restauration enregistre la plus forte baisse (- 93 %) suivi par la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et autres produits industriels (- 91 % chacun), les activités financières et d’assurance (- 89 %) et l’information et communication (- 87 %). La perte atteint 75,6 % dans la construction.

En mai, la chute des DPAE ralentit, mais le niveau des déclarations d’embauche reste inférieur de 75 % aux années précédentes. La perte de CDI (- 58 %) devient plus forte que celle des CDD (- 77 %). L’hébergement-restauration est toujours en très forte baisse (- 88 %) suivi par les autres activités de services (- 79 %) et l’information et communication (- 78 %). La construction se relève davantage (- 28,1 %).

Figure 7La chute des DPAE ralentit en mai

La chute des DPAE ralentit en mai
Mois 2018 2019 2020
Janvier 4545 4703 4634
février 3738 3711 4093
mars 5429 5690 4200
avril 11044 10995 1602
mai 10696 10353 2634
juin 10696 10628 /
juillet 11996 11942 /
août 5623 5625 /
septembre 6260 6723 /
octobre 5153 5618 /
novembre 4323 4419 /
décembre 3437 4014 /
  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2017, 2018, 2019

Figure 7La chute des DPAE ralentit en mai

  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2017, 2018, 2019

…et une dégradation accrue du marché du travail insulaire

Au 1er trimestre 2020, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (catégories A, B, C) amorcée depuis le 1er trimestre 2019 s’étiole (- 0,2 %). Toutefois, sur les 91 jours du trimestre, seuls 15 se sont écoulés en période de confinement. Cette évolution trimestrielle masque ainsi les premiers effets sur le marché du travail régional visibles dès fin mars où la demande d’emploi augmente de 4,5 % par rapport à fin février.

Les conséquences de l’arrêt de l’activité s’accentuent ensuite. Fin avril, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher activement un emploi (catégories A, B, C), s’établit à 25 940, soit une augmentation de +19,6 % sur un mois. Cette évolution est cinq fois plus importante que l’évolution en France hors Mayotte (+ 3,6 %). Elle est surtout la conséquence de l’effondrement des sorties de pôle emploi, notamment pour reprise d’emploi (- 61,6 %), alors que les inscriptions restent stables (- 0,3 %).

Fin mai, le nombre d’inscrits en catégorie A, B, C s’élève à 28 600 personnes. Malgré le début de reprise de l’activité, la demande d’emploi en fin de mois augmente encore de 10,3 %, soit une hausse dix fois plus importante qu’au niveau national (1,0 % en France hors Mayotte). La faible évolution nationale tient notamment à un glissement des demandeurs inscrits sans activité (catégorie A en baisse de 3,3 %) vers une inscription en activité réduite (B et C en hausse de 14,2 %). Or, ce glissement n’a pas lieu dans la région, la catégorie A augmentant au même rythme que la demande d’emploi A, B, C (10,3 %). Sur l’île, les inscriptions à Pôle emploi reculent de 18,3 % en mai par rapport au mois d’avril alors que les sorties progressent très nettement (+82,2 %), portées par des reprises d’emplois et des entrées en stage à relativiser au regard du point très bas enregistré en avril.

…malgré le soutien des politiques publiques, notamment l’accompagnement du chômage partiel

Au regard du contexte sanitaire de l’année 2020, le dispositif d’activité partielle a constitué une mesure phare de lutte contre la crise liée au covid19. Il a été renforcé afin d’en favoriser le recours et amortir le choc économique. Les entreprises ont fait des demandes massives. Les déclarations sociales nominatives des mois de mars et avril 2020 permettent de mesurer précisément l’intensité de ce recours.

La Corse est la région la plus concernée par le recours au chômage partiel, confirmant le niveau élevé d’emplois menacés dans les entreprises privées. Fin mars, 37,6 % des salariés sont concernés par cette mesure.

Ils sont légèrement moins nombreux fin avril (36,7 %). En complément, d’autres dispositifs comme l’arrêt de travail pour cause de garde d’enfants ont été mobilisés. Fin mars, 9,4 % des salariés sont en arrêt pour maladie ou garde d’enfants. Ils sont moins nombreux fin avril (6,1 %). L’île figure également parmi les régions où ce recours est le plus fréquent avec la région Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est.

Ainsi globalement, en Corse, fin avril 2020, 43 % des salariés étaient en activité partielle ou en arrêt de travail pour cause de maladie ou garde d’enfants (figure 8). C’est aussi le niveau de recours le plus élevé des régions (y.c DOM).

Figure 8La Corse est la région la plus concernée par les dispositifs d’activité partielle et arrêts de travail pour cause de maladie et garde d’enfants

En %
La Corse est la région la plus concernée par les dispositifs d’activité partielle et arrêts de travail pour cause de maladie et garde d’enfants (En %)
Guadeloupe Martinique Guyane La Réunion Ile de France Centre-Val de Loire Bourgogne-Franche-comté Normandie Les hauts de France Grand-Est Pays de la Loire Bretagne Nouvelle-Aquitaine Occitanie Auvergne-Rhône-Alpes PACA Corse
01/03/2020 1,87 1,90 1,67 1,63 2,14 2,44 2,56 2,58 2,68 2,75 2,34 2,27 2,51 2,41 2,47 2,39 2,46
02/03/2020 1,97 2,06 1,81 1,72 2,23 2,53 2,65 2,64 2,89 2,94 2,45 2,38 2,58 2,51 2,56 2,54 2,63
03/03/2020 2,09 2,19 1,99 1,81 2,37 2,70 2,80 2,80 3,09 3,17 2,64 2,57 2,73 2,66 2,70 2,67 2,74
04/03/2020 2,19 2,27 2,13 1,89 2,47 2,84 2,92 2,92 3,23 3,34 2,77 2,71 2,84 2,76 2,81 2,76 2,80
05/03/2020 2,24 2,31 2,19 1,93 2,53 2,93 3,01 2,99 3,35 3,47 2,85 2,79 2,90 2,85 2,89 2,83 2,89
06/03/2020 2,29 2,39 2,26 1,97 2,60 3,01 3,12 3,07 3,53 3,66 2,95 2,91 2,98 2,93 2,99 2,90 2,96
07/03/2020 2,30 2,40 2,29 1,98 2,60 3,01 3,12 3,08 3,48 3,61 2,94 2,91 2,96 2,93 2,95 2,89 3,05
08/03/2020 2,29 2,41 2,28 1,98 2,60 3,01 3,12 3,10 3,47 3,63 2,94 2,90 2,97 2,93 2,96 2,89 3,08
09/03/2020 2,26 2,40 2,10 1,93 2,62 2,88 3,11 3,00 3,72 4,12 2,82 2,83 2,90 2,87 2,91 2,89 4,09
10/03/2020 2,34 2,48 2,23 1,99 2,77 3,06 3,29 3,16 3,87 4,43 2,97 3,02 3,05 3,02 3,05 3,02 4,47
11/03/2020 2,40 2,55 2,30 2,04 2,89 3,19 3,43 3,29 4,02 4,67 3,10 3,15 3,17 3,16 3,16 3,11 4,73
12/03/2020 2,43 2,59 2,30 2,11 2,99 3,27 3,55 3,37 4,13 4,86 3,18 3,25 3,26 3,31 3,26 3,21 6,64
13/03/2020 2,51 2,71 2,38 2,23 3,24 3,47 3,80 3,61 4,36 5,23 3,40 3,49 3,48 3,59 3,52 3,45 7,27
14/03/2020 2,91 3,13 2,81 2,32 3,72 3,98 4,20 4,08 4,71 5,59 3,90 4,02 4,01 4,19 3,99 3,99 7,82
15/03/2020 3,21 3,42 3,06 2,50 5,79 5,24 5,49 5,46 6,05 7,30 5,00 5,38 5,51 5,79 5,45 6,39 9,25
16/03/2020 14,35 15,41 13,75 11,56 14,40 12,89 14,19 13,50 14,12 16,72 12,94 13,34 14,60 16,45 14,88 17,85 24,34
17/03/2020 22,48 23,51 18,72 17,80 20,55 20,33 22,55 21,42 21,83 25,41 21,10 20,66 22,67 24,89 22,52 25,92 35,57
18/03/2020 28,39 28,40 22,65 24,98 24,03 26,13 28,50 26,99 27,42 30,77 27,42 26,21 28,22 29,95 28,04 30,72 41,92
19/03/2020 29,72 29,83 23,97 27,83 25,21 28,16 30,86 29,08 29,37 32,99 29,74 27,96 30,11 31,61 30,07 32,26 43,12
20/03/2020 31,05 30,59 24,39 29,42 25,86 29,15 31,82 30,00 30,40 34,11 30,67 28,79 31,03 32,41 31,05 33,03 43,90
21/03/2020 31,25 30,55 23,69 28,99 24,56 27,16 29,33 27,46 28,11 31,69 27,90 27,32 29,21 30,85 29,25 31,98 43,34
22/03/2020 31,31 30,56 23,49 29,02 24,35 26,82 28,97 27,16 27,65 31,41 27,60 27,07 28,89 30,54 29,00 31,66 43,27
23/03/2020 35,28 33,37 26,67 34,85 28,20 32,19 35,30 33,03 33,54 37,48 33,51 31,27 33,58 35,11 34,61 35,49 46,22
24/03/2020 36,12 33,72 27,19 35,65 28,87 32,81 36,16 33,74 34,26 38,26 34,46 31,97 34,29 35,72 35,31 36,05 46,70
25/03/2020 36,84 34,13 27,39 36,15 29,29 33,29 36,72 34,23 34,80 38,77 35,12 32,57 34,75 36,16 35,88 36,44 47,04
26/03/2020 37,43 34,55 27,82 36,47 29,59 33,64 37,12 34,62 35,21 39,14 35,72 32,95 35,09 36,41 36,28 36,71 47,17
27/03/2020 37,60 34,67 27,94 36,71 29,84 33,93 37,39 34,91 35,47 39,37 36,07 33,24 35,35 36,64 36,58 36,91 47,34
28/03/2020 37,03 34,19 26,64 35,56 27,43 30,67 33,42 30,88 31,83 35,63 31,66 30,78 32,58 34,14 33,18 35,24 46,62
29/03/2020 36,94 33,95 26,39 35,30 27,13 30,23 32,90 30,43 31,23 35,15 31,21 30,36 32,08 33,68 32,77 34,79 46,50
30/03/2020 37,53 34,45 27,30 36,98 29,73 33,23 36,95 34,21 35,09 38,65 35,63 32,74 34,74 36,03 36,11 36,72 46,92
31/03/2020 37,39 34,33 27,17 37,08 29,90 33,27 37,12 34,31 35,20 38,79 35,86 32,91 34,86 36,11 36,25 36,84 46,94
01/04/2020 42,02 36,44 28,09 39,88 28,75 31,02 33,96 31,55 32,38 35,73 33,27 31,68 33,10 34,25 33,74 35,61 47,92
02/04/2020 42,23 36,79 28,41 39,99 29,03 31,35 34,29 31,85 32,63 35,99 33,61 32,02 33,38 34,53 34,04 35,91 48,11
03/04/2020 42,35 36,92 28,38 40,09 29,04 31,58 34,77 31,44 32,64 36,14 33,82 32,19 33,57 34,64 34,24 36,06 48,23
04/04/2020 41,52 36,02 26,90 38,10 26,89 28,54 30,56 28,44 29,52 32,64 29,22 29,43 30,88 32,06 30,79 34,33 47,20
05/04/2020 41,32 35,82 26,64 37,84 26,66 28,08 29,98 27,97 28,96 32,16 28,70 28,97 30,39 31,54 30,32 33,92 46,92
06/04/2020 42,01 36,21 28,14 39,28 28,42 30,21 33,11 30,61 31,59 34,68 32,25 30,97 32,31 32,79 32,94 35,26 47,62
07/04/2020 42,01 36,19 28,23 39,30 28,50 30,31 33,22 30,69 31,68 34,76 32,35 31,09 32,40 32,86 33,05 35,38 47,63
08/04/2020 42,31 36,35 28,38 39,46 28,64 30,36 33,27 30,75 31,75 34,84 32,46 31,12 32,53 32,97 33,18 35,49 47,79
09/04/2020 42,36 36,35 28,53 39,44 28,71 30,51 33,45 30,86 31,87 34,91 32,62 31,23 32,64 33,05 33,31 35,55 47,81
10/04/2020 41,13 33,95 27,98 39,53 28,53 30,60 33,58 30,25 31,69 31,19 32,41 31,25 32,72 33,12 33,39 35,61 47,78
11/04/2020 40,73 34,10 26,71 37,52 25,92 26,73 28,84 26,93 27,71 29,90 26,86 27,76 29,49 30,34 29,48 33,30 46,72
12/04/2020 40,56 33,81 26,42 37,18 25,67 26,16 28,22 26,41 27,13 29,33 26,26 27,22 29,00 29,88 29,01 32,85 46,30
13/04/2020 39,35 32,74 25,91 34,72 23,76 23,68 25,69 24,12 24,65 27,44 23,56 24,52 26,60 27,50 26,64 30,15 44,12
14/04/2020 41,49 35,47 28,03 38,72 27,71 27,88 31,56 28,66 29,34 32,27 29,52 28,72 30,97 31,61 31,58 34,01 46,39
15/04/2020 41,48 35,42 28,02 38,56 27,82 27,83 31,43 28,62 29,23 32,21 29,54 28,71 30,89 31,62 31,59 34,06 46,29
16/04/2020 41,22 34,98 27,72 37,69 27,72 27,49 31,24 28,40 29,11 32,04 29,32 28,51 30,67 31,47 31,26 33,88 46,01
17/04/2020 41,21 35,10 27,66 37,55 27,58 27,61 31,36 27,85 29,04 32,11 29,42 28,56 30,76 31,58 31,41 33,93 46,04
18/04/2020 40,23 33,90 26,12 35,97 25,51 24,94 27,21 25,35 26,10 29,15 25,39 26,10 28,21 29,39 28,07 32,23 44,94
19/04/2020 40,02 33,77 25,79 35,70 25,32 24,57 26,69 24,98 25,66 28,71 24,92 25,64 27,81 29,04 27,61 31,91 44,62
20/04/2020 40,20 34,11 27,06 36,16 26,72 25,42 27,68 25,96 26,86 29,56 27,26 26,59 28,58 30,71 28,62 32,67 44,91
21/04/2020 39,90 34,06 26,83 35,98 26,68 25,30 27,57 25,93 26,79 29,50 27,25 26,56 28,48 30,74 28,51 32,61 44,89
22/04/2020 39,85 34,04 26,94 35,76 26,68 25,25 27,49 25,93 26,77 29,45 27,23 26,51 28,38 30,70 28,45 32,56 44,81
23/04/2020 39,86 33,93 26,86 35,60 26,67 25,26 27,52 25,90 26,75 29,43 27,24 26,48 28,31 30,60 28,43 32,51 44,42
24/04/2020 39,88 33,95 26,79 35,57 26,69 25,34 27,64 25,96 26,80 29,48 27,27 26,53 28,35 30,61 28,52 32,50 44,35
25/04/2020 38,94 32,92 25,53 34,14 24,90 23,40 25,18 24,10 24,59 27,41 23,96 24,75 26,35 28,60 25,99 31,07 43,19
26/04/2020 38,52 32,37 25,17 33,75 24,70 23,10 24,69 23,77 24,19 27,05 23,54 24,40 25,93 28,18 25,59 30,78 42,92
27/04/2020 38,63 32,74 25,96 33,86 25,88 24,27 25,85 25,03 25,71 28,27 25,64 25,42 26,70 29,21 26,74 31,76 43,06
28/04/2020 38,62 32,64 25,82 33,68 25,89 24,29 25,84 25,02 25,66 28,25 25,65 25,43 26,65 29,21 26,72 31,82 43,02
29/04/2020 38,56 32,51 25,95 33,57 25,85 24,20 25,79 24,96 25,58 28,17 25,62 25,39 26,59 29,11 26,63 31,69 42,93
30/04/2020 38,48 32,39 25,74 33,49 25,80 24,24 25,79 24,94 25,55 28,15 25,62 25,35 26,57 29,05 26,64 31,61 42,73
  • Note : Au 30 avril 2020, 43 % des salariés de Corse sont en activité partielle ou en arrêt de travail pour cause de maladie ou garde d’enfant
  • Source : DSN 2020

Figure 8La Corse est la région la plus concernée par les dispositifs d’activité partielle et arrêts de travail pour cause de maladie et garde d’enfants

  • Note : Au 30 avril 2020, 43 % des salariés de Corse sont en activité partielle ou en arrêt de travail pour cause de maladie ou garde d’enfant
  • Source : DSN 2020
Avertissement sur le Marché du travail

Au premier trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT diminue de 0,3 point en France (hors Mayotte), une baisse en « trompe-l’œil ».

Cette baisse du taux de chômage résulte d'un fort recul du nombre de personnes sans emploi se déclarant disponibles ou en recherche active d'emploi pendant la période de confinement. La période de confinement a en effet fortement affecté les comportements de recherche active d'emploi (pour les personnes sans emploi dont le secteur d'activité privilégié est à l'arrêt par exemple), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d'enfant par exemple). Au total, le chômage au sens du BIT est donc plus faible pendant cette période de confinement, sans que cela ne traduise une amélioration du marché du travail. Pour en savoir plus, cf. la note d’éclairage associée à la publication nationale sur la période de confinement.

Par ailleurs, sont compris dans l'emploi les salariés qui, avec la crise sanitaire, se sont trouvés en situation de chômage partiel ou d'arrêt-maladie (y compris pour garde d'enfant).

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Encadré 1 - La construction, en perte nette d’activité pendant le confinement, reste au ralenti

Au 1er trimestre 2020, le ralentissement d’activité observé fin 2019 s’accentue. Le nombre de logements autorisés à la construction, en cumul annuel, régresse nettement (- 9 %) pour s’établir fin mars à 4 500 permis. Impactées par les effets immédiats du confinement à partir du 16 mars et l’arrêt brutal de l’activité, cumulées sur un an, les autorisations de construire chutent à la fin du mois de mars de - 35 %. L’écart se creuse davantage ensuite : - 43 % en avril et - 44 % en mai (figure 9).

De même, le nombre de logements commencés est en repli de - 10,7 % au 1er trimestre, avec 4 600 mises en chantier en cumul annuel fin mars. Toutefois, sur un an, les mises en chantier progressent encore légèrement (+ 0,7 %). C’est seulement à partir d’avril que le ralentissement se fait sentir, avec une diminution en cumul annuel de 4,3 % et de 10,6 % en mai (figure 10).

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,57
févr. 2011 88,24 101,78
mars 2011 89,71 101,22
avril 2011 89,71 101,03
mai 2011 89,71 102,62
juin 2011 92,65 102,89
juil. 2011 88,24 103,08
août 2011 86,76 104,3
sept. 2011 91,18 105,87
oct. 2011 91,18 106,56
nov. 2011 91,18 107,59
déc. 2011 89,71 108,68
janv. 2012 88,24 108,47
févr. 2012 86,76 108,66
mars 2012 89,71 108,62
avril 2012 89,71 109,1
mai 2012 86,76 107,7
juin 2012 83,82 107,19
juil. 2012 88,24 106,42
août 2012 88,24 106,56
sept. 2012 86,76 104,36
oct. 2012 86,76 103,84
nov. 2012 86,76 102,77
déc. 2012 86,76 100,96
janv. 2013 88,24 101,09
févr. 2013 92,65 102,56
mars 2013 92,65 102,87
avril 2013 92,65 101,17
mai 2013 91,18 99,2
juin 2013 89,71 97,48
juil. 2013 86,76 95,53
août 2013 83,82 92,43
sept. 2013 76,47 90,96
oct. 2013 70,59 90,37
nov. 2013 67,65 89,58
déc. 2013 64,71 88,67
janv. 2014 61,76 86,6
févr. 2014 57,35 83,58
mars 2014 48,53 82,66
avril 2014 48,53 81,42
mai 2014 48,53 81,42
juin 2014 48,53 81,46
juil. 2014 51,47 81,84
août 2014 52,94 81,61
sept. 2014 52,94 81,75
oct. 2014 52,94 80,83
nov. 2014 52,94 79,89
déc. 2014 52,94 79,78
janv. 2015 50 79,53
févr. 2015 48,53 79,01
mars 2015 52,94 78,1
avril 2015 52,94 79,07
mai 2015 52,94 78,57
juin 2015 52,94 79,45
juil. 2015 50 79,26
août 2015 51,47 80,22
sept. 2015 51,47 81,08
oct. 2015 55,88 81,75
nov. 2015 72,06 83,7
déc. 2015 108,82 84,94
janv. 2016 108,82 85,28
févr. 2016 114,71 86,77
mars 2016 114,71 87,08
avril 2016 119,12 88,09
mai 2016 114,71 90,08
juin 2016 116,18 90,48
juil. 2016 113,24 91,42
août 2016 110,29 92,51
sept. 2016 111,76 94,69
oct. 2016 110,29 95,39
nov. 2016 95,59 96,29
déc. 2016 61,76 97,36
janv. 2017 67,65 98,07
févr. 2017 66,18 98,22
mars 2017 70,59 100,34
avril 2017 67,65 100,19
mai 2017 72,06 101,01
juin 2017 76,47 102,1
juil. 2017 91,18 103,46
août 2017 91,18 103,88
sept. 2017 91,18 104,09
oct. 2017 89,71 104,53
nov. 2017 89,71 103,61
déc. 2017 88,24 103,27
janv. 2018 85,29 103,44
févr. 2018 82,35 103,98
mars 2018 77,94 102,6
avril 2018 79,41 102,6
mai 2018 82,35 102,27
juin 2018 83,82 100,86
juil. 2018 72,06 99,54
août 2018 72,06 99,18
sept. 2018 80,88 98,24
oct. 2018 83,82 98,05
nov. 2018 91,18 97,86
déc. 2018 94,12 96,58
janv. 2019 95,59 96,29
févr. 2019 100 94,9
mars 2019 101,47 94,36
avril 2019 102,94 94,74
mai 2019 97,06 94,21
juin 2019 94,12 93,94
juil. 2019 92,65 94,23
août 2019 94,12 93,14
sept. 2019 86,76 91,76
oct. 2019 83,82 92,49
nov. 2019 77,94 92,26
déc. 2019 72,06 93,79
janv. 2020 70,59 94,42
févr. 2020 69,12 95,09
mars 2020 66,18 94,48
avril 2020 58,82 89,62
mai 2020 54,41 85,91
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 10Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 102,44 101,4
févr. 2011 102,44 102,35
mars 2011 104,88 103,46
avril 2011 102,44 103,8
mai 2011 107,32 104,96
juin 2011 107,32 103,75
juil. 2011 102,44 103,32
août 2011 104,88 102,81
sept. 2011 107,32 102,25
oct. 2011 112,2 101,21
nov. 2011 121,95 102,78
déc. 2011 121,95 104,11
janv. 2012 119,51 103,61
févr. 2012 139,02 103,44
mars 2012 141,46 103,73
avril 2012 139,02 102,2
mai 2012 134,15 99,78
juin 2012 134,15 99,95
juil. 2012 134,15 99,39
août 2012 139,02 98,74
sept. 2012 131,71 96,73
oct. 2012 129,27 96,1
nov. 2012 119,51 92,59
déc. 2012 119,51 92,52
janv. 2013 124,39 92,21
févr. 2013 104,88 92,45
mars 2013 102,44 91,38
avril 2013 107,32 92,38
mai 2013 109,76 92,69
juin 2013 109,76 92,57
juil. 2013 107,32 92,28
août 2013 102,44 91,87
sept. 2013 100 91,89
oct. 2013 95,12 90,46
nov. 2013 97,56 89,33
déc. 2013 95,12 86,54
janv. 2014 97,56 86,21
févr. 2014 92,68 84,61
mars 2014 95,12 83,35
avril 2014 90,24 83,06
mai 2014 87,8 82,41
juin 2014 85,37 81,58
juil. 2014 85,37 81,66
août 2014 82,93 81,29
sept. 2014 85,37 81,39
oct. 2014 87,8 81,24
nov. 2014 82,93 81,32
déc. 2014 82,93 81,44
janv. 2015 73,17 80,78
févr. 2015 70,73 80,91
mars 2015 65,85 80,86
avril 2015 68,29 80,06
mai 2015 70,73 79,48
juin 2015 70,73 80,13
juil. 2015 73,17 79,65
août 2015 78,05 80,13
sept. 2015 75,61 80,49
oct. 2015 70,73 80,66
nov. 2015 68,29 81,75
déc. 2015 68,29 83,01
janv. 2016 70,73 83,35
févr. 2016 78,05 84,58
mars 2016 80,49 84,08
avril 2016 80,49 85,12
mai 2016 80,49 87,34
juin 2016 85,37 87,68
juil. 2016 85,37 88,02
août 2016 82,93 88,24
sept. 2016 92,68 88,58
oct. 2016 117,07 89,74
nov. 2016 121,95 90,63
déc. 2016 121,95 91,43
janv. 2017 124,39 92,98
févr. 2017 119,51 93,39
mars 2017 124,39 95,67
avril 2017 124,39 96,37
mai 2017 124,39 96,37
juin 2017 119,51 97,22
juil. 2017 119,51 98,84
août 2017 119,51 99,35
sept. 2017 109,76 99,9
oct. 2017 87,8 100,34
nov. 2017 92,68 101,38
déc. 2017 92,68 103,73
janv. 2018 95,12 103,65
févr. 2018 95,12 103,61
mars 2018 95,12 103,07
avril 2018 92,68 102,95
mai 2018 92,68 102,86
juin 2018 95,12 103,05
juil. 2018 92,68 102,42
août 2018 92,68 102,06
sept. 2018 92,68 101,72
oct. 2018 97,56 102,11
nov. 2018 95,12 101,45
déc. 2018 102,44 99,9
janv. 2019 100 99,85
févr. 2019 104,88 99,81
mars 2019 109,76 99,52
avril 2019 112,2 99,56
mai 2019 114,63 99,35
juin 2019 117,07 98,72
juil. 2019 121,95 99,08
août 2019 124,39 98,98
sept. 2019 124,39 99,42
oct. 2019 126,83 99,13
nov. 2019 124,39 99,37
déc. 2019 124,39 99,37
janv. 2020 124,39 99,59
févr. 2020 121,95 99,59
mars 2020 112,2 96,61
avril 2020 107,32 92,01
mai 2020 102,44 89,25
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 10Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Encadré 2 - Le trafic de marchandises en net repli

Au 1er trimestre 2020, le trafic total dans le transport maritime de fret, s’établit à 490 914 tonnes transportées.

Le ralentissement déjà constaté au dernier trimestre 2019 s’accentue nettement. En cumul annuel, la baisse atteint 2,7 % par rapport au trimestre précédent. Le transport de gaz et hydrocarbures diminue de 2,3 %, le transport de roll marque également le pas (- 3,2 %). Seuls, les trafics de ciment augmentent de 3,8 %. Cette baisse est notamment liée à l’effondrement du trafic en mars (- 20 %), où (hormis le gaz) toutes les composantes du trafic de marchandises sont en baisse.

En avril, le trafic de marchandises diminue encore plus fortement en raison de l’arrêt de l’activité, donc du flux des consommations intermédiaires par rapport au même mois de l’année précédente (- 40 %). La baisse atteint notamment - 75 % avec l’Italie et sur les transports avec la France, tous les produits transportés chutent (- 28 % pour le Roll, - 45 % pour le ciment et - 58 % pour les hydrocarbures).

Au mois de mai malgré la reprise partielle de certaines activités à partir de mi-mai et la fin du confinement, les volumes transportés restent également en retrait par rapport à l’année précédente (- 19 %). Le roll diminue de 13 % avec la France et de 36 % avec l’Italie, les hydrocarbures restent très en retrait (- 37 %), alors que la situation sur le ciment s’améliore (uniquement en baisse de - 3,7 %).

Encadré 3 - Contexte international – Une récession mondiale soudaine et de grande ampleur

La crise sanitaire a touché la majorité des pays du monde et la quasi-totalité des économies avancées, paralysant l’activité du fait des mesures d’endiguement mises en place. Dans les économies avancées, la chute de l’activité a débuté globalement à la mi-mars pour se prolonger au mois d’avril. Depuis lors, l’activité se rétablit graduellement dans les pays où l’épidémie a pu être maîtrisée, au rythme des calendriers d’allègement des mesures de restriction. L’environnement international reste toutefois très incertain, et ce durablement, d’autant que la menace d’une deuxième vague épidémique continue de planer dans certains pays.

Encadré 4 - Contexte national – Après avoir chuté lourdement pendant la période de confinement, l’activité se rétablit progressivement

Les mesures prises pour endiguer la propagation du Covid-19, notamment le confinement de la population entre le 16 mars et le 11 mai, ont entraîné une brusque chute de l’activité économique : pendant la période de confinement, elle se serait située à environ un tiers en deçà de la normale. La consommation des ménages a chuté dans des proportions similaires.

La sortie graduelle du confinement a permis le rebond de la consommation et le redémarrage plus progressif de l’activité. En juin, la consommation serait « seulement » de 3 % en deçà de son niveau d’avant crise. L’activité resterait plus dégradée, de 12 % inférieure à la normale en juin. La production industrielle, notamment, pâtirait d’une demande internationale en berne et d’importants stocks à écouler. Certains services en revanche auraient vu leur activité se redresser nettement en juin (hébergement-restauration). Au deuxième trimestre, le PIB aurait ainsi diminué de 17 %, après - 5,3 % au premier. La dynamique de reprise amorcée en mai puis juin anticiperait une baisse du PIB d’environ 9 % sur l’année 2020.

Pour comprendre

Nouvelles périodes d’embauche : on estime un nombre d’emplois et de salariés potentiellement concernés par des embauches annulées ou reportées pendant la période du confinement (du 17 mars au 10 mai 2020). Il repose sur l’hypothèse suivante : on considère qu’en l’absence de crise sanitaire, les nouvelles périodes d’emploi auraient été les mêmes, en volume et caractéristiques, que celles d’une année normale (2017 est l’année de référence).

Le taux de nouvelles embauches est le ratio du nombre d’embauches commençant entre le 17 mars et le 10 mai sur l’effectif d’emplois annuel moyen.

Rémunération des recrutés pendant la période : on analyse la rémunération issue des contrats débutés entre le 17 mars et le 10 mai et perçue sur cette période. Par exemple, le salarié A débute une période d’emploi le 25 mars, qui se poursuit jusqu’en février de l’année suivante et une autre période qui dure du 2 au 20 avril. La rémunération prise en compte est celle perçue sur ses deux contrats entre le 17 mars et le 10 mai (rémunération entre le 25 mars et le 10 mai pour le premier contrat, ensemble de la rémunération pour le deuxième contrat).

Sources

DADS 2017 : Le fichier source utilisé est le fichier DADS-Grand Format. Ce fichier provient de trois chaînes d’exploitation bien distinctes : la chaîne DADS (Déclaration Annuelle de Données Sociales) pour le secteur privé remplacée progressivement par la DSN (déclaration sociale nominative) généralisée en 2017, la chaîne SIASP (Système d’Information sur les Agents des Services Publics) pour les trois fonctions publiques et la chaîne PE (Particuliers Employeurs) pour les salariés des particuliers employeurs. Pour chaque salarié les informations suivantes sont déclarées : la nature de l’emploi et la qualification, les dates de début et de fin de période de paie, le nombre d’heures salariées, la condition d’emploi (temps complet, temps partiel), le montant des rémunérations versées, etc.

Avertissement : L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement des DADS peut entraîner des différences de niveau par rapport aux millésimes antérieurs. Le passage à la DSN permet notamment de mieux capter les courtes périodes d’emploi.

Données Cartes Bancaires : Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires (CB) et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires. Elles sont tirées d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité. Ces informations sont sujettes à certaines limites. Les données utilisées concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut recouvrir aussi des entreprises. Ces données ne recouvrent pas les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.). De plus, à l’inverse des données utilisées à l’échelle nationale, notamment dans l’estimation de la perte de consommation des ménages, les données départementales intègrent certaines transactions non assimilables à de la consommation (dons à des associations, achat de timbres fiscaux, etc.). Enfin, les transactions à distance (notamment celles sur internet) ne sont pas prises en compte.

Définitions

La Déclaration Préalable à l'Embauche (DPAE) recense les intentions d’embauche de tout salarié au sens du droit du travail quelles que soient la nature et la durée du contrat. Est concerné par la DPAE tout employeur de salariés relevant du régime général de Sécurité sociale ou du régime des salariés agricoles à l'exception des particuliers employeurs de personnel de maison, des stagiaires avec convention de stage, des vendeurs à domicile et des salariés dont l'embauche est réalisée à l'étranger. Les données publiées proviennent des déclarations enregistrées uniquement pour le régime général par les URSSAF, hors intérim. Les DPAE correspondent à des flux d’intentions d'embauche et non à des embauches effectives ou à des stocks d'emploi.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM : Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle Emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois. Les effectifs de demandeurs d’emploi inscrits sont ici comptabilisés selon les catégories statistiques suivantes :

- catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;

- catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;

- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois).