Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2019 - Bretagne

Une situation économique solide en 2019

En 2019, la solidité de la situation économique de la Bretagne se confirme, dans un contexte national en léger ralentissement. Avec près de 19 000 emplois créés dans la région en 2019, la progression des effectifs salariés (+ 1,5 %) est de nouveau plus forte que dans l’ensemble du pays (+ 1,1 %). Le taux de chômage diminue et les demandeurs d’emploi sont moins nombreux. Les créations d’entreprises atteignent un nouveau record et les chefs d’entreprise font état d’une situation globalement favorable. Le bilan par domaine d’activité est plus contrasté. L’essor de la fréquentation touristique et du transport aérien se poursuit tandis que la construction de logements s’oriente à la baisse. Dans l’agriculture, le bilan est de nouveau en demi-teinte.

Cependant, début 2020, la crise sanitaire affecte considérablement l’activité économique du pays, qui recule d’environ un tiers pendant le confinement par rapport à une situation normale. En avril 2020, on observe une hausse inédite du nombre de demandeurs d’emploi et une forte chute des créations d’entreprises.

Insee Conjoncture Bretagne
No 29
Paru le :Paru le18/06/2020
Muriel Cazenave (Insee)
Insee Conjoncture Bretagne No 29- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Démographie des entreprises - L’essor des créations et la baisse des défaillances se poursuivent Bilan économique 2019

Muriel Cazenave (Insee)

En 2019, les créations d’entreprises atteignent un nouveau record : 27 400 entreprises ont été créées en Bretagne, soit 19,0 % de plus qu’en 2018. Ce dynamisme profite à tous les départements de la région. La hausse est plus importante pour les entreprises individuelles (+ 23,0 %). Les immatriculations de micro-entrepreneurs augmentent de 19 % tandis que les créations de sociétés progressent moins (+ 14,6 %). Le secteur de l’industrie est plus particulièrement dynamique (+ 36,7 %). Les défaillances d’entreprises reculent pour la 5e année consécutive.

Insee Conjoncture Bretagne

No 29

Paru le :18/06/2020

En 2019, 27 367 entreprises ont été créées en Bretagne. Ces sont en nette augmentation, de 19,0 % par rapport à l’année 2018 (figure 1), soit un rythme de progression légèrement supérieur à celui enregistré en France (+ 17,9 %). Le nombre de nouvelles entreprises dépasse ainsi le record historique atteint en 2018 (figure 2).

Figure 1Évolution annuelle régionale des créations d'entreprisesFrance entière : + 17,9 %

Évolution de 2018 à 2019 (en %)
Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises (Évolution de 2018 à 2019 (en %))
Zonage Valeur
Île-de-France 15,1
Centre - Val de Loire 19,4
Bourgogne-Franche-Comté 19,7
Normandie 19,8
Hauts-de-France 23,3
Grand Est 18,2
Pays-de-la-Loire 23,7
Bretagne 19,0
Nouvelle Aquitaine 15,7
Occitanie 20,0
Auvergne-Rhône-Alpes 22,6
Provence-Alpes-Côte d'Azur 16,3
Corse 14,8
Guadeloupe 7,8
Martinique 14,6
Guyane 1,3
La Réunion 6,0
Mayotte 34,6
  • Champ : France entière, y compris micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Évolution annuelle régionale des créations d'entreprisesFrance entière : + 17,9 %

  • Champ : France entière, y compris micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises - Bretagne

Créations d'entreprises - Bretagne
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 5 467 3 817 12 816
2011 5 415 3 548 10 474
2012 5 275 3 283 10 689
2013 5 054 4 069 9 795
2014 5 327 3 886 10 291
2015 5 489 5 303 7 766
2016 5 864 5 665 7 351
2017 6 157 5 841 7 515
2018 6 476 7 039 9 488
2019 7 420 8 661 11 286
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises - Bretagne

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Ce dynamisme s’observe dans chaque département breton (figure 3). Le Finistère présente la plus forte progression (+ 20,4 %), devant le Morbihan (+ 19,6 %), l’Ille-et-Vilaine (+ 18,8 %) et les Côtes-d’Armor (+ 16,3 %).

Figure 3Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Créations en 2019 (nombre) Évolution 2019/2018
Côtes-d'Armor 13,0 9,2 27,0 4 183 16,3
Finistère 18,4 66,0 -1,7 6 650 20,4
Ille-et-Vilaine 11,2 13,6 28,3 10 101 18,8
Morbihan 18,0 13,1 26,4 6 433 19,6
Bretagne 14,6 23,0 19,0 27 367 19,0
France entière 8,6 15,7 25,3 815 257 17,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Forte hausse des créations d’entreprises individuelles

En 2019, 8 661 ont été créées en Bretagne. Cela correspond à un peu moins d’un tiers (32 %) de l’ensemble des créations. Le nombre d’entreprises individuelles créées augmente nettement par rapport à 2018 (+ 23,0 %), et plus rapidement qu’en France (+ 15,7 %). La progression est particulièrement forte dans le Finistère (+ 66,0 %), où ce statut passe de 25 % à 35 % des créations d’entreprises. La hausse est nettement plus modérée en Ille-et-Vilaine (+ 13,6 %), dans le Morbihan (+ 13,1 %) et les Côtes-d’Armor (+ 9,2 %).

En 2019, 11 286 entreprises ont été créées en Bretagne sous le régime de , soit une hausse de 19,0 % par rapport à 2018, inférieure à celle enregistrée au niveau national (+ 25,3 %). Depuis le 1er janvier 2019, l’exonération partielle des cotisations sociales pour les trois premières années d’activité a rendu ce statut encore plus attractif. Correspondant à 41 % des entreprises créées en Bretagne en 2019, ce statut reste le plus répandu, mais il est moins représenté qu’au niveau national (47 %).

La croissance des immatriculations de micro-entrepreneurs est particulièrement marquée en Ille-et-Vilaine (+ 28,3 %), dans les Côtes-d’Armor (+ 27,0 %) et dans le Morbihan (+ 26,4 %). En revanche, le nombre d’immatriculations se stabilise dans le Finistère (– 1,7 %), où le statut de micro-entrepreneur représentait plus de la moitié des créations en 2018.

Les représentent 27 % des créations d’entreprises en Bretagne. Ainsi, 7 420 sociétés ont été créées en Bretagne en 2019, soit une progression de 14,6 % par rapport à 2018, supérieure à la moyenne nationale (+ 8,6 %). La hausse est plus élevée dans le Finistère (+ 18,4 %) et le Morbihan (+ 18,0 %). Elle est inférieure à la moyenne régionale dans les Côtes-d’Armor (+ 13,0 %) et en Ille-et-Vilaine (+ 11,2 %).

Regain des créations dans l’industrie

Le nombre de nouvelles entreprises augmente dans tous les secteurs de l’économie bretonne (figure 4). C’est notamment le cas dans l’industrie (+ 36,7 % après + 14,5 % en 2018), suivant ainsi la tendance nationale (+ 33,5 % après + 13,8 %). Avec un nombre record de 1 950 créations d’entreprises dans la région, ce secteur représente 7,1 % des créations contre 4,7 % en France. La hausse est très marquée pour les entreprises individuelles (+ 80,8 %) ainsi que pour les sociétés (+ 33,6 %). En revanche, les créations sous le statut de micro-entrepreneur reculent (– 14,4 %).

Figure 4Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Bretagne

en %
Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Bretagne (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 14,6 23 19 19
Industrie 33,6 80,8 -14,4 36,7
Construction 12,1 56,4 -22,3 16,8
Commerce, transport, hébergement, restauration 8 0,2 22,7 9,2
Services aux entreprises 15,8 31,8 23,4 22,2
Services aux particuliers 21 14,9 25 21,3
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Bretagne

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Avec 9 404 créations (+ 22,2 %) dans les services aux entreprises et 6 818 créations (+ 21,3 %) dans les services aux particuliers, le nombre de nouvelles entreprises dans ces secteurs augmente plus rapidement qu’au niveau national et atteint également un record. Ils représentent 59 % des créations d’entreprises en Bretagne en 2019. Dans les services aux entreprises, la hausse des créations vaut d’abord pour les entreprises individuelles (+ 31,8 %) puis les micro-entrepreneurs (+ 23,4 %). Dans les services aux particuliers, la hausse est portée par les micro-entrepreneurs (+ 25,0 %) puis les sociétés (+ 21,0 %).

Avec 2 670 nouvelles entreprises de construction en 2019 (+ 16,8 %), le nombre de créations dans ce secteur atteint son plus haut niveau depuis 2012. Les créations sous le statut d’entreprises individuelles augmentent de 56,4 % et deviennent les plus répandues, avec 43 % des créations dans la construction. Les nouvelles sociétés augmentent de 12,1 % tandis que les créations sous le statut de micro-entrepreneur reculent (– 22,3 %).

Les immatriculations dans le secteur des commerce, transport, hébergement et restauration ralentissent (+ 9,2 % après + 25,4 %), tout comme au niveau national (+ 13,9 % après + 23,3 %). Avec 6 525 créations dans la région, ce secteur dépasse cependant son record qui datait de 2009. La croissance des créations dans l’ensemble du secteur est portée par les micro-entrepreneurs (+ 22,7 %), alors que les créations d’entreprises individuelles se stabilisent (+ 0,2 %).

Les défaillances reculent pour la 5e année consécutive

En Bretagne, 2 023 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en 2019, soit 2,4 % de moins qu’en 2018. Ce recul est moins marqué qu’au niveau national (– 5,2 %) (figure 5). Il s’agit de la 5e année consécutive de baisse dans la région.

La situation est contrastée selon les départements. La baisse des défaillances est plus forte dans les Côtes-d’Armor (– 7,8 %), puis en Ille-et-Vilaine (– 5,2 %) et dans le Finistère (– 3,1 %). Le Morbihan est le seul département à enregistrer une hausse des défaillances d’entreprises (+ 5,4 %).

Le recul des défaillances n’est pas homogène selon les secteurs (figure 6). Ainsi, les défaillances d’entreprises augmentent dans les services aux entreprises (+ 2,9 %) et la construction (+ 6,1 %). A contrario, la baisse est marquée dans l’industrie (– 15,9 %) et l’agriculture (– 15,5 %). La baisse s’observe aussi dans les services aux particuliers (– 5,1 %) et le secteur des commerce, transport, hébergement et restauration (– 1,4 %), qui représente à lui seul 38 % des défaillances d’entreprises.

Figure 5Défaillances d'entreprises par département

Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%)
Côtes-d'Armor 344 -7,8
Finistère 531 -3,1
Ille-et-Vilaine 580 -5,2
Morbihan 568 5,4
Bretagne 2 023 -2,4
France entière 51 165 -5,2
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019

en %
Évolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019 (en %)
Bretagne France entière
Ensemble ¹ -2,4 -5,2
Industrie -15,9 -12
Construction 6,1 -6,7
Commerce, transport, hébergement, restauration -1,4 -3,9
Services aux entreprises 2,9 -3,6
Services aux particuliers ² -5,1 -4,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Entreprise individuelle :

Une entreprise individuelle est une entreprise en nom propre ou en nom personnel. L'identité de l'entreprise correspond à celle du dirigeant, qui est responsable sur ses biens propres.

L'entrepreneur exerce son activité sans avoir créé de personne juridique distincte.

Les différentes formes d'entreprises individuelles sont composées des commerçants, artisans, profession libérales, agriculteurs.

Chaque entreprise individuelle (comme chaque société) est répertoriée dans le Système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements / Sirene.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Société :

Une société est une entité dotée de la personnalité juridique. Elle est créée dans un but marchand, à savoir, produire des biens ou des services pour le marché, qui peut être une source de profit ou d'autres gains financiers pour son ou ses propriétaires ; elle est la propriété collective de ses actionnaires, qui ont le pouvoir de désigner les administrateurs responsables de sa direction générale.

Les sociétés exercent leur activité sous de nombreuses formes juridiques ; les plus fréquentes sont :

  • la SARL, société groupant des associés dont la responsabilité est limitée à leur apport personnel ;
  • la Société Anonyme (SA) où l'exercice de l'activité est séparé de la responsabilité des actionnaires ;
  • la société civile, présente notamment dans les professions libérales et l'immobilier.

Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

« Les créations d’entreprises en 2019 – L’essor des immatriculations de micro-entrepreneurs se poursuit », Hugo Gourdon (Insee) – Dans : Insee Première, no 1790 (janv. 2020)