Insee Conjoncture GuadeloupeBilan économique 2018 - Guadeloupe

La trajectoire positive de l'économie se confirme

En 2018, l'économie de la Guadeloupe reste sur une trajectoire positive amorcée en 2015. L’emploi salarié augmente, notamment dans le secteur marchand, mais pas suffisamment pour faire refluer le taux de chômage qui reste à un niveau élevé. Les autres indicateurs montrent des signes d'amélioration : la création d'entreprises retrouve le niveau record de 2012, l’investissement est en hausse, la consommation des ménages résiste malgré une légère reprise de l' inflation. La fréquentation hôtelière, la croisière et le trafic aérien profitent de la très forte embellie du tourisme.

Insee Conjoncture Guadeloupe
No 05
Paru le :Paru le06/06/2019
Olivier Pierrot, GPMG
Insee Conjoncture Guadeloupe No 05- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Transport Maritime - Une dynamique continue pour l’activité portuaire Bilan économique 2018

Olivier Pierrot, GPMG

L’année 2018 se caractérise par une croissance élevée du trafic de conteneurs et de passagers mais par un repli de celui des vracs liquides. En progression de 10 %, le trafic de passagers affiche sa meilleure croissance de la décennie.

Insee Conjoncture Guadeloupe

No 5

Paru le :06/06/2019

En 2018, le trafic de fret atteint 3 782 395 tonnes brutes de marchandises et 223 789 Équivalent Vingt Pieds (EVP), soit une augmentation de 2 % pour le fret et de 7 % pour les conteneurs par rapport à 2017. Le trafic de passagers augmente de 10 % au cours de l’année et atteint 1 321 049 passagers.

Le trafic de marchandises dopé par les conteneurs

Toutes marchandises confondues (vracs, conventionnel, véhicule, conteneur), la répartition du trafic fret fait la part belle à l’importation (61 %) contre 13 % à l’exportation et 26 % pour le .

Les marchandises diverses conteneurisées constituent la masse principale du trafic (55 %). Viennent ensuite le vrac liquide (20 %), le vrac solide (19 %) et les marchandises diverses non conteneurisées (6 %).

Dans le détail, la fin de l’exportation d’hydrocarbures vers la Guyane et le ralentissement de l’activité du dépôt pétrolier de la Société anonyme de la Raffinerie aux Antilles (SARA) en début d’année ont pénalisé le trafic de vrac liquide (– 9 %). Le trafic de vracs solides est, en revanche, stable entre 2017 et 2018, même si des disparités sont observées entre les différents types de vracs (clinker, charbon, céréales ou encore agrégats). Les exportations de sucre brut ont été inférieures de 2 500 tonnes à ce qu’elles avaient été en 2017, soit une baisse de 6 %.

Le trafic conteneurisé augmente sensiblement et atteint un niveau historique, sous l’effet combiné d’un trafic domestique soutenu à l’importation (+ 4 %) et d’un transbordement record. Près de 68 000 EVP en transbordement (+ 12 %) ont transité par les installations du Grand Port Maritime de Guadeloupe (GPMG), ce qui représente un tonnage de 975 000 tonnes. La conjonction de nouvelles lignes maritimes et de l’accueil de navires de plus grande capacité ont favorisé ces trafics. Ce résultat constitue également un record pour le GPMG.

Plus de 20 000 véhicules roulants (voitures, remorques, camions) ont transité par les installations portuaires, ainsi que 8 000 véhicules en transbordement.

Le GPMG s’étend sur quatre sites : Jarry qui concentre 95 % des échanges et les 5 % restants se répartissent uniformément entre Pointe-à-Pitre, Basse-Terre et Folle-Anse (Marie-Galante).

Les ports de France métropolitaine, principaux partenaires commerciaux

À l’importation, en tonnage, les ports de France métropolitaine (Le Havre, Nantes-Montoir, Dunkerque, Rouen, Marseille) sont les principaux partenaires : ils représentent 24 % de l’ensemble des échanges. Suivent les ports de Martinique (23 %), de Colombie (13 %), de Sainte-Croix, aux Iles Vierges (11 %).

La Guadeloupe importe ses biens de consommation principalement de France métropolitaine. Les hydrocarbures et une partie des agrégats proviennent de Martinique, Dominique et Sainte-Croix. Enfin, le charbon provient de Colombie.

Les exportations de la Guadeloupe vers les ports de France métropolitaine représentent 36 % des échanges (en tonnage). Il s’agit, en particulier, des exportations de bananes (vers Dunkerque) et de sucre (vers Marseille).

Plus proche géographiquement, la Martinique, deuxième partenaire commercial, concentre 12 % des échanges, notamment des produits manufacturés. Le port d’Anvers est le troisième port d’exportation (10 %). Enfin, la part de la Guyane diminue à 6 %, en raison de la baisse des exports d’hydrocarbures.

Ces répartitions à l’import et à l’export sont peu variables et reflètent les circuits d’approvisionnement et de distribution du territoire.

Les meilleurs résultats de la décennie en trafic de passagers

En Guadeloupe, le trafic global de passagers augmente de 10 %, soit 125 000 passagers de plus qu’en 2017. Toutes les composantes évoluent positivement, notamment la croisière et le trafic inter-île. Le nombre d’escales en Guadeloupe, opérées par des navires de plus grande taille, a ainsi augmenté de 7 %. La croisière bénéficie en début d’année 2018 du repositionnement de navires, suite aux phénomènes climatiques qui ont touché nombre de ports dans la Caraïbe au cours du dernier trimestre 2017. Pour les relations inter-îles, en particulier avec la Dominique, ces événements ont fortement contribué à augmenter le trafic. S’agissant des échanges avec la Martinique, les nouveaux positionnements tarifaires ont bénéficié au maritime aux dépens de l’aérien.

figure 1Chiffres clés

Chiffres clés
  Passagers transportés Évolution 2015-2016
Croisière 385 363 20,6
Archipel (Marie-Galante, les Saintes) 797 866 4,8
Inter-îles (Martinique, Dominique, Sainte-Lucie, Antigue, Montserrat) 137 820 19,0
TOTAL 1 321 049 10,4
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 2Croissance élevée sur les différents traficsÉvolution des trafics en 2018 (en nombre et %)

Croissance élevée sur les différents trafics
2018 2017 Évolution 2018/2017 (en %)
Trafic de fret 3 782 395 3 709 542 2,0
Trafic de marchandises 223 789 209 663 6,7
Passagers transportés 1 321 049 1 196 432 10,4
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 3Le trafic de fret fait la part belle à l’importationRépartition du trafic de fret (en %)

Le trafic de fret fait la part belle à l’importation
2018 2017
Trafic total de marchandises
Importation 61 62
Exportation 13 14
Transbordement 26 24
Selon le type de marchandises
Marchandises diverses conteneurisées 55 52
Vrac liquide 20 22
Vrac solide 19 20
Marchandises diverses non conteneurisées 6 6
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 4Un trafic de marchandises en croissance en 2018Trafic de marchandises entre 2009 et 2018 (en millier de tonnes)

Un trafic de marchandises en croissance en 2018
tonnage
2009 3 011
2010 3 156
2011 3 443
2012 3 859
2013 3 684
2014 3 316
2015 3 599
2016 3 722
2017 3 710
2018 3 782
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 4Un trafic de marchandises en croissance en 2018Trafic de marchandises entre 2009 et 2018 (en millier de tonnes)

  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 5Tous les trafics contribuent à établir un nouveau record pour le trafic de passagersTransport maritime de passagers selon le type (nombre de passagers en millier)

Tous les trafics contribuent à établir un nouveau record pour le trafic de passagers
Croisière Inter-îles Archipel total
2009 108 109 559 776
2010 105 116 580 801
2011 102 108 593 804
2012 158 123 619 900
2013 158 113 623 894
2014 234 110 636 980
2015 310 112 676 1 098
2016 276 99 740 1 115
2017 320 116 761 1 196
2018 385 138 798 1 321
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

figure 5Tous les trafics contribuent à établir un nouveau record pour le trafic de passagersTransport maritime de passagers selon le type (nombre de passagers en millier)

  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Définitions

Transbordement : Passage des marchandises d’un bateau à l’autre, sans passer par les zones de stockage.