Bilan économique 2017 - Nouvelle-Aquitaine
En 2017, le redémarrage de l’activité économique régionale se propage dans presque
tous les secteurs
La reprise de l’activité économique, amorcée dès 2015, décolle en 2017, à l’image
du PIB français qui progresse de 2,2 %. En Nouvelle-Aquitaine, de plus en plus d’indicateurs
économiques sont au vert et retrouvent leur niveau d’avant la crise de 2008, suite
à la nouvelle baisse du taux de chômage ou au regain de créations d’entreprises et
d’emplois dans l’industrie et la construction.
Démographie des entreprises – Le dynamisme des créations d’entreprises s’amplifie Bilan économique 2017
Florence Mathio, Insee
En 2017, les créations d’entreprises remontent à leur niveau de 2010 en Nouvelle-Aquitaine. Tous les départements profitent de cette embellie. Les entreprises « classiques » bénéficient de cette progression énergique, mais également les micro-entreprises qui rompent avec la désaffection observée depuis 2015. Les bonnes performances concernent tous les secteurs d’activité. Le nombre de défaillances est le plus faible depuis dix ans.
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 13
Paru le :31/05/2018
En 2017, le rythme des créations d’entreprises s’accélère en Nouvelle-Aquitaine. La progression est de + 8,1 % en un an, et dépasse le niveau France métropolitaine (+ 6,8 %). Avec 49 800 nouvelles entreprises dans les secteurs marchands non agricoles, la région amplifie le rebond amorcé en 2016 (+ 2,4 %) (figure 1).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2009 | 10879 | 10401 | 30132 |
2010 | 11819 | 9521 | 30035 |
2011 | 11718 | 8948 | 25146 |
2012 | 11372 | 7701 | 26763 |
2013 | 11500 | 10928 | 24696 |
2014 | 11724 | 10531 | 24886 |
2015 | 11711 | 13645 | 19613 |
2016 | 13105 | 16879 | 16077 |
2017 | 14211 | 18200 | 17375 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine
Tous les départements de la région bénéficient de cette embellie. Les nouvelles entreprises s’installent surtout en Gironde qui en concentre 40 % ; leur progression s’élève à + 12,4 % sur l’année (figure 2). Outre ce département, la dynamique concerne notamment la Charente (+ 10,7 %) et la Haute-Vienne (+ 8,4 %). Cependant, après la Gironde, les départements accueillant les plus gros effectifs de créations, restent les Pyrénées-Atlantiques et la Charente-Maritime.
tableauFigure 2 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2017/2016 | Évolution 2017/2016 | Évolution 2017/2016 | Créations en 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | |
Charente | 13,0 | 14,9 | 3,9 | 2 100 | 10,7 |
Charente-Maritime | 4,0 | 7,6 | 4,3 | 5 121 | 5,2 |
Corrèze | 4,0 | -1,0 | 19,4 | 1 374 | 5,1 |
Creuse | 25,9 | -5,0 | 9,2 | 568 | 4,2 |
Dordogne | 1,8 | 4,1 | -2,2 | 3 113 | 1,7 |
Gironde | 11,3 | 8,1 | 17,8 | 19 657 | 12,4 |
Landes | 5,3 | 8,2 | 3,2 | 3 390 | 5,8 |
Lot-et-Garonne | 4,0 | -12,7 | 17,3 | 2 160 | 2,9 |
Pyrénées-Atlantiques | 10,1 | 3,7 | 8,9 | 5 772 | 7,4 |
Deux-Sèvres | 6,8 | 11,6 | -0,6 | 1 803 | 5,6 |
Vienne | 8,0 | 2,2 | -1,9 | 2 492 | 2,2 |
Haute-Vienne | 4,0 | 72,2 | -24,2 | 2 236 | 8,4 |
Nouvelle-Aquitaine | 8,4 | 7,8 | 8,1 | 49 786 | 8,1 |
France métropolitaine | 4,8 | 6,8 | 8,6 | 575 200 | 6,8 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Intensification des créations d’entreprises « classiques »
Avec 18 200 nouvelles immatriculations, l’entreprise individuelle « classique » affiche un niveau record. Elle présente le statut le plus attractif dans la région avec 37 % de l’ensemble des créations contre 25 % en France métropolitaine. À hauteur de + 8 %, la progression de ces créations se poursuit mais à un rythme plus modéré que précédemment (+ 24 % en 2016, + 30 % en 2015) (figure 3). Elle dépasse d’un point le niveau national. En Haute-Vienne, la hausse remarquable de 72 %, soit 380 nouvelles entreprises, compense l’effondrement des créations de micro-entreprises (– 24 %). La progression reste élevée en Charente (+ 15 %) et dans les Deux-Sèvres (+ 12 %).
tableauFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Nouvelle-Aquitaine
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 8,44 | 7,83 | 8,07 | 8,09 |
Industrie | 5,86 | 20,9 | -10,78 | 7,53 |
Construction | 6,04 | 11,5 | -12,7 | 3,54 |
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration | 2,96 | 9,6 | 2,6 | 5,96 |
Services aux entreprises | 13,64 | 2,55 | 14,77 | 11,48 |
Services aux particuliers | 12,37 | 4,1 | 11,46 | 8,77 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Nouvelle-Aquitaine
Après une longue atonie, les créations de sociétés poursuivent leur essor pour la seconde année consécutive : 14 200 créations en 2017, soit 8,4 % d’augmentation en un an. Le niveau régional devance de 4 points le niveau national. Cette progression bénéficie particulièrement aux départements de la Creuse, de la Charente et de la Gironde mais concerne de petits effectifs pour les deux premiers. Deux nouvelles sociétés sur cinq qui s’implantent dans la région choisissent la Gironde ; ce statut reste moins représenté en Nouvelle-Aquitaine (29 %) qu’au niveau national (33 %).
Rebond des créations des micro-entrepreneurs
La perte de vitesse, entamée dès 2015 (entrée en vigueur de la loi Pinel), s’achève pour les nouvelles micro-entreprises. En 2017, les 17 400 créations dans ce statut représentent 35 % de l’ensemble des créations, en deçà du niveau national (42 %). Elles progressent de 8,1 % en un an. En Nouvelle-Aquitaine, cette évolution est contrastée : le nombre de créations des micro-entrepreneurs augmente fortement dans certains départements comme la Corrèze, la Gironde ou le Lot-et-Garonne. À l’inverse, il baisse légèrement en Dordogne ou dans la Vienne, et très nettement dans la Haute-Vienne.
Les services restent attractifs
En 2017, le secteur des services aux entreprises attire 31 % de l’ensemble des créateurs d’entreprises en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, dans ce secteur, 15 500 nouvelles entreprises débutent leur activité, soit une progression de 11,5 %. Près de 6 400 d’entre elles se créent sous forme de micro-entreprise dont près de la moitié en Gironde.
Le secteur regroupant les activités de commerce, transport, hébergement et restauration attire 14 000 nouvelles entreprises soit 28 % du total des créations régionales. Il poursuit son essor de 2016 avec une hausse de 6 % des créations en 2017. La Gironde concentre 42 % des créations dans ces activités et se distingue par leur forte progression (+ 14,2 % en un an).
Le secteur des services aux particuliers représente 24 % des nouvelles immatriculations régionales et dépasse les 12 000 créations en 2017, niveau jamais atteint. La progression de 8,8 % des créations est supérieure de 3 points à la moyenne nationale. Une entreprise de ce secteur sur dix créées en France métropolitaine s’installe dans la région.
La construction recouvre le succès
Le secteur de la construction rompt avec la tendance à la baisse des créations d’entreprises depuis 2011 et s’enrichit de 5 700 nouvelles entreprises en 2017. Il progresse de 3,5 %, contrairement à une déperdition au niveau national (– 0,9 %) et représente 11 % de l’ensemble des créations.
Après l’effritement en 2015 des créations dans l’industrie, le secteur manifeste en 2017 une forte évolution de 7,5 %, bien supérieure à celle de France métropolitaine (+ 2 %). Le nombre de créations de sociétés de ce secteur augmente pour la deuxième année consécutive, ce qui n’était pas arrivé depuis dix ans.
Les défaillances d’entreprises se rétractent
En 2017, 4 500 entreprises néo-aquitaines ont déposé leur bilan. Ce nombre diminue de 10 % en un an, soit quatre points de mieux qu’en France métropolitaine (figure 4). Dans la région, l’amélioration de la situation des entreprises constatée en 2015 (– 2 % de défaillances) s’est confirmée en 2016 (– 11 %). Elle se poursuit en 2017 et retrouve un niveau équivalent à celui d’avant la crise de 2008. Les défaillances reculent dans toutes les activités, excepté dans l’industrie où elles se stabilisent après une baisse importante de près de 20 % en 2016 (figure 5). Une défaillance sur trois affecte le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration. À l’exception de la Charente, tous les départements enregistrent une baisse des défaillances.
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine
Nouvelle-Aquitaine | France métropolitaine | |
---|---|---|
janv. 2005 | 100 | 100 |
févr. 2005 | 100,91 | 100,52 |
mars 2005 | 100,57 | 100,57 |
avril 2005 | 101,89 | 101,22 |
mai 2005 | 102,63 | 102,01 |
juin 2005 | 102,39 | 102,31 |
juil. 2005 | 100,69 | 102,08 |
août 2005 | 99,9 | 101,95 |
sept. 2005 | 99,31 | 102,18 |
oct. 2005 | 99,52 | 101,8 |
nov. 2005 | 99,69 | 101,61 |
déc. 2005 | 100,65 | 101,36 |
janv. 2006 | 98,9 | 100,49 |
févr. 2006 | 96,58 | 99,45 |
mars 2006 | 95,26 | 98,95 |
avril 2006 | 93,37 | 97,81 |
mai 2006 | 93,56 | 97,15 |
juin 2006 | 93,25 | 96,75 |
juil. 2006 | 95,43 | 96,78 |
août 2006 | 96,53 | 97 |
sept. 2006 | 96,84 | 97,05 |
oct. 2006 | 97,51 | 97,57 |
nov. 2006 | 98,66 | 98,29 |
déc. 2006 | 99,59 | 98,95 |
janv. 2007 | 101,48 | 99,82 |
févr. 2007 | 104,41 | 101,14 |
mars 2007 | 105,36 | 102 |
avril 2007 | 106,66 | 102,72 |
mai 2007 | 107,76 | 103,16 |
juin 2007 | 107,73 | 103,95 |
juil. 2007 | 109 | 105,07 |
août 2007 | 108,79 | 104,94 |
sept. 2007 | 109,46 | 104,96 |
oct. 2007 | 110,13 | 105,76 |
nov. 2007 | 110,56 | 105,6 |
déc. 2007 | 109,03 | 105,6 |
janv. 2008 | 109,89 | 105,64 |
févr. 2008 | 110,1 | 106,12 |
mars 2008 | 110,15 | 105,69 |
avril 2008 | 111,99 | 107,11 |
mai 2008 | 109,67 | 106,87 |
juin 2008 | 111,71 | 106,86 |
juil. 2008 | 113,19 | 107,4 |
août 2008 | 113,36 | 107,64 |
sept. 2008 | 114,94 | 109,11 |
oct. 2008 | 116,73 | 110,52 |
nov. 2008 | 118,67 | 111,76 |
déc. 2008 | 124,23 | 114,05 |
janv. 2009 | 125,62 | 115,7 |
févr. 2009 | 127,29 | 117,53 |
mars 2009 | 132,03 | 121,06 |
avril 2009 | 134,5 | 122,8 |
mai 2009 | 137,9 | 124,72 |
juin 2009 | 137,71 | 126,52 |
juil. 2009 | 138,26 | 128,01 |
août 2009 | 139,36 | 128,99 |
sept. 2009 | 141,06 | 130,67 |
oct. 2009 | 140,48 | 130,38 |
nov. 2009 | 140,65 | 130,96 |
déc. 2009 | 137,56 | 130,57 |
janv. 2010 | 136,82 | 130,72 |
févr. 2010 | 137,11 | 130,54 |
mars 2010 | 136,1 | 130,66 |
avril 2010 | 133,11 | 129,35 |
mai 2010 | 133,73 | 129,3 |
juin 2010 | 135,17 | 129,4 |
juil. 2010 | 134,79 | 128,48 |
août 2010 | 134,04 | 128,64 |
sept. 2010 | 132,85 | 127,41 |
oct. 2010 | 131,75 | 126,45 |
nov. 2010 | 130,09 | 125,86 |
déc. 2010 | 130,12 | 124,77 |
janv. 2011 | 129,81 | 124,84 |
févr. 2011 | 129,66 | 124,79 |
mars 2011 | 130,62 | 123,94 |
avril 2011 | 130,28 | 123,42 |
mai 2011 | 131,41 | 125 |
juin 2011 | 130,62 | 123,63 |
juil. 2011 | 129,38 | 122,9 |
août 2011 | 130,48 | 122,95 |
sept. 2011 | 130 | 122,44 |
oct. 2011 | 130,43 | 122,53 |
nov. 2011 | 131,12 | 122,76 |
déc. 2011 | 129,88 | 122,57 |
janv. 2012 | 132,8 | 123,52 |
févr. 2012 | 132,18 | 123,51 |
mars 2012 | 129,97 | 122,56 |
avril 2012 | 130,79 | 122,9 |
mai 2012 | 128,75 | 121,25 |
juin 2012 | 127,87 | 121,36 |
juil. 2012 | 129,38 | 122,97 |
août 2012 | 128,8 | 122,83 |
sept. 2012 | 127,63 | 122,24 |
oct. 2012 | 130,28 | 124,24 |
nov. 2012 | 131,82 | 124,54 |
déc. 2012 | 133,21 | 125,94 |
janv. 2013 | 131,29 | 125,66 |
févr. 2013 | 131,39 | 125,49 |
mars 2013 | 131 | 125,31 |
avril 2013 | 132,82 | 126,74 |
mai 2013 | 133,9 | 127,01 |
juin 2013 | 134,88 | 127,46 |
juil. 2013 | 135,65 | 128,46 |
août 2013 | 135,65 | 128,3 |
sept. 2013 | 137,47 | 129,3 |
oct. 2013 | 136,82 | 129,28 |
nov. 2013 | 136,82 | 129 |
déc. 2013 | 137,71 | 129,05 |
janv. 2014 | 137,97 | 129,18 |
févr. 2014 | 138,62 | 130,34 |
mars 2014 | 139,77 | 130,34 |
avril 2014 | 141,39 | 130,61 |
mai 2014 | 140,27 | 129,98 |
juin 2014 | 140,82 | 130,21 |
juil. 2014 | 139,72 | 130,25 |
août 2014 | 139,07 | 130,31 |
sept. 2014 | 139,89 | 130,73 |
oct. 2014 | 140,53 | 130,61 |
nov. 2014 | 140,12 | 130,81 |
déc. 2014 | 136,96 | 129,09 |
janv. 2015 | 138,14 | 129,83 |
févr. 2015 | 138,23 | 129,65 |
mars 2015 | 140,51 | 132,04 |
avril 2015 | 138,47 | 132,11 |
mai 2015 | 135,58 | 129,41 |
juin 2015 | 137,11 | 131,28 |
juil. 2015 | 137,87 | 130,7 |
août 2015 | 137,49 | 130,16 |
sept. 2015 | 136,13 | 130,38 |
oct. 2015 | 133,73 | 128,57 |
nov. 2015 | 132,46 | 128,89 |
déc. 2015 | 134,62 | 130,52 |
janv. 2016 | 131,82 | 128,94 |
févr. 2016 | 130,38 | 128,21 |
mars 2016 | 127,41 | 126,53 |
avril 2016 | 124,99 | 125,17 |
mai 2016 | 127,1 | 128,31 |
juin 2016 | 124,63 | 126,5 |
juil. 2016 | 121,55 | 124,49 |
août 2016 | 122,36 | 124,28 |
sept. 2016 | 121,64 | 122,96 |
oct. 2016 | 120,33 | 122,51 |
nov. 2016 | 120,56 | 121,9 |
déc. 2016 | 119,3 | 119,83 |
janv. 2017 | 120,06 | 119,55 |
févr. 2017 | 119,49 | 118,32 |
mars 2017 | 118,91 | 118,05 |
avril 2017 | 118,24 | 116,52 |
mai 2017 | 118,05 | 116,5 |
juin 2017 | 114,82 | 115,11 |
juil. 2017 | 114,92 | 114,81 |
août 2017 | 113,77 | 114,86 |
sept. 2017 | 111,73 | 113,64 |
oct. 2017 | 111,54 | 113,22 |
nov. 2017 | 109 | 112,45 |
déc. 2017 | 107,18 | 112,58 |
- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine
tableauFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Nouvelle-Aquitaine
Nouvelle-Aquitaine | France Métropolitaine | |
---|---|---|
Ensemble (1) | -10,15 | -6,04 |
Industrie | 0,28 | -3,42 |
Construction | -12,83 | -11,74 |
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration | -13,14 | -3,57 |
Services aux entreprises | -5,72 | -8,88 |
Services aux particuliers (2) | -8,86 | -3,01 |
- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
graphiqueFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Nouvelle-Aquitaine
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
Site de l’Insee : thème Thème Entreprises