Une saison d’été au beau fixe pour le tourisme
Dans un contexte national de retour massif de la clientèle, les hébergements touristiques du Grand Est ont connu au cours de l'été 2017 une croissance particulièrement importante de leur fréquentation. Dans les hôtels comme dans les campings ou les autres hébergements collectifs, les nuitées atteignent des niveaux records. Dans chacun de ces types d’hébergements, touristes étrangers et résidents ont été beaucoup plus nombreux que la saison précédente.
- Belle progression des nuitées estivales dans les hôtels
- Les touristes des pays éloignés sont de retour
- Une très bonne saison pour les campings, excepté en Moselle
- Six nuitées sur dix dans les campings du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges
- La clientèle privilégie les campings les plus confortables
- La hausse de la fréquentation profite aussi aux autres hébergements collectifs
- Ces événements qui remplissent les hôtels
Avec 13,4 millions de nuitées entre avril et septembre 2017 (figure 1), le Grand Est a contribué pour 4,4 % à la fréquentation estivale de l’ensemble des hébergements collectifs touristiques marchands de France métropolitaine, hors location entre particuliers. La région se classe ainsi au huitième rang des régions les plus fréquentées au cours de la saison d’été, derrière les Pays de la Loire, mais devant la Normandie et la Corse.
Dans le Grand Est comme dans l’ensemble de la métropole, l’été 2017 a été très propice au tourisme : la fréquentation des hébergements collectifs touristiques progresse de 8,2 %, après une saison 2016 en stagnation (- 0,1 % par rapport à la saison 2015). Le Grand Est est la région de province qui connaît la plus forte hausse de fréquentation.
Dans le Grand Est, cette progression est alimentée aussi bien par les touristes étrangers que par ceux résidant en métropole (respectivement + 9,3 % et + 7,5 % de nuitées en un an). Malgré des hausses également très nettes, la fréquentation des différents hébergements de France métropolitaine par les touristes français comme étrangers n’atteint pas les niveaux du Grand Est (+ 6,1 % et + 8,2 %).
L’évolution des nuitées dans la région est très variable d’un mois à l’autre de la saison. Avril et juin sont bien meilleurs (+ 19,9 % et + 16,3 % par rapport à 2016) que mai, où la fréquentation est en recul (- 2,6 %). Les vacances de Pâques placées en avril d’une part et les grandes inondations de la fin du printemps 2016 d’autre part expliquent en partie ces résultats constatés également dans l’hexagone. En hausse par rapport à 2016, juillet (+ 6,2 %) et août (+ 7,1 %) demeurent quant à eux les mois les plus touristiques, mais leur poids dans l’ensemble de la fréquentation estivale est moindre dans la région que dans l’ensemble de la France métropolitaine.
tableauFigure 1 – Les hôtels captent l’essentiel du tourisme régionalRépartition des nuitées touristiques passées dans le Grand Est
Part des nuitées régionales (en %) | Part des nuitées étrangères (en %) | |||||||
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Hôtels | Campings | AHCT | Tous hébergements | Hôtels | Campings | AHCT | Tous hébergements | |
Ardennes | 2,2 | 6,2 | 0,0 | 2,7 | 27,3 | 47,4 | 0,0 | 37,3 |
Aube | 5,5 | 7,1 | 1,0 | 5,1 | 30,1 | 56,3 | 11,7 | 37,3 |
Marne | 11,3 | 4,4 | 9,0 | 9,4 | 39,2 | 57,8 | 28,0 | 39,2 |
Haute-Marne | 2,5 | 7,8 | 1,3 | 3,4 | 26,1 | 63,7 | 24,7 | 44,6 |
Meurthe-et-Moselle | 7,2 | 3,4 | 5,0 | 6,0 | 27,9 | 72,3 | 27,9 | 33,4 |
Meuse | 2,0 | 2,6 | 0,1 | 1,8 | 23,0 | 47,4 | 33,7 | 30,8 |
Moselle | 12,5 | 7,5 | 31,8 | 14,8 | 26,4 | 60,3 | 49,4 | 38,8 |
Bas-Rhin | 29,0 | 16,3 | 24,3 | 25,4 | 44,7 | 51,5 | 28,0 | 42,8 |
Haut-Rhin | 21,5 | 22,8 | 14,9 | 20,6 | 45,6 | 60,4 | 23,0 | 46,3 |
Vosges | 6,3 | 21,8 | 12,6 | 10,7 | 22,7 | 49,3 | 11,3 | 32,0 |
Grand Est | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 37,3 | 55,6 | 31,7 | 40,3 |
Total des nuitées | 8 146 960 | 2 880 839 | 2 351 354 | 13 379 153 | 3 039 598 | 1 603 071 | 745 920 | 5 388 589 |
- AHCT : Autres Hébergements Collectifs de Tourisme
- Lecture : 2,2 % des nuitées des hôtels du Grand Est sont passées dans les Ardennes durant la saison d’été 2017. Pour ce département, 27,3 % des nuitées dans les hôtels sont des nuitées de résidents étrangers.
- Champ : Grand Est.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la direction générale des entreprises (DGE).
tableauFigure 2 – La fréquentation des hébergements touristiques marchands plus dynamiqueÉvolution de la fréquentation des hébergements touristiques marchands du Grand Est et de métropole entre les saisons d’été 2014 et 2017
Ensemble des hébergements métropolitains | Ensemble des hébergements du Grand Est | Campings du Grand Est | Hôtels du Grand Est | AHCT du Grand Est | |
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2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2015 | 103,0 | 101,6 | 107,2 | 100,5 | 99,1 |
2016 | 100,0 | 101,5 | 105,5 | 99,8 | 103,2 |
2017 | 106,1 | 109,9 | 116,6 | 106,0 | 116,3 |
- AHCT : Autres Hébergements Collectifs Touristiques
- Lecture : entre les saisons d’été 2014 et 2017, les nuitées touristiques enregistrées par l’ensemble des hébergements marchands ont davantage progressé dans le Grand Est que dans l’ensemble de la métropole (respectivement + 9,9 % et + 6,1 %).
- Champ : Grand Est et France métropolitaine.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la direction générale des entreprises (DGE).
graphiqueFigure 2 – La fréquentation des hébergements touristiques marchands plus dynamiqueÉvolution de la fréquentation des hébergements touristiques marchands du Grand Est et de métropole entre les saisons d’été 2014 et 2017
Belle progression des nuitées estivales dans les hôtels
Les 1 300 hôtels de la région ont enregistré 8,2 millions de nuitées durant la saison estivale. L’augmentation est un peu plus forte qu’en France métropolitaine (+ 6,5 % contre + 5,7 %). Les nuitées se concentrent surtout en Alsace, dans le sillon lorrain et dans la zone Reims-Épernay (figure 3).
Le tourisme dans le Grand Est est davantage urbain. Trois nuitées sur quatre ont lieu dans un espace urbain pour seulement une sur trois en France métropolitaine. La première destination est l’Eurométropole de Strasbourg, avec 1,5 million de nuitées (+ 9,0 %), suivie de Metz-Amnéville, Reims et sa région, Colmar et Nancy-couronne, zones en totalisant entre 470 000 et 620 000 et dont les évolutions se situent entre + 4,5 % (Reims) et + 11,3 % (Colmar).
Le nombre de nuitées de la saison d’été augmente de mois en mois, surtout grâce à la fréquentation étrangère, pour atteindre son maximum au mois d’août (1,5 million, + 8,1 %).
Le mois d’avril progresse fortement avec + 14,7 % (+ 32,8 % pour les nuitées étrangères), bénéficiant du week-end de Pâques, généralement attractif. Le mois de mai est en baisse de 2,3 %, en raison d’une diminution de 6,5 % des nuitées étrangères, pendant que la clientèle française profitait des week-ends prolongés (+ 1,5 %). En juin, la clientèle étrangère a soutenu la fréquentation (+ 11,4 %), permettant une progression globale de 6,7 %, supérieure à celle de juillet (+ 5,6 %) et de septembre (+ 6,1 %).
graphiqueFigure 3 – L’est du Grand Est plus touristiqueNuitées d’avril à septembre 2017 par commune
Les touristes des pays éloignés sont de retour
La clientèle française assure deux tiers des nuitées hôtelières de la saison d’été (figure 4).
Les touristes étrangers les plus nombreux viennent des pays voisins. Leur fréquentation a encore augmenté cette année avec + 6,9 % pour les Allemands, + 6,1 % pour les Néerlandais et + 1,9 % pour les Belges. Les Russes (+ 54,2 %), Espagnols (+ 35,3 %), Chinois (+ 32,1 %), Japonais (+ 27,4 %), États-Uniens (+ 21,1 %) et Italiens (+ 22,0 %) sont de retour, après un repli qui a pu durer plusieurs années. Le département de la Marne, bien connu pour son champagne, attire l’essentiel des visiteurs du Royaume-Uni (- 4,8 %, en baisse pour la troisième année consécutive).
Dans la région, ce sont les deux départements alsaciens qui accueillent le plus de visiteurs étrangers dans les hôtels. Presque la moitié des nuitées de la saison estivale y sont des nuitées étrangères, notamment allemandes, belges et suisses. Les nuitées chinoises prennent de plus en plus d’importance dans le Bas-Rhin (5,5 % de l’ensemble). À l’inverse, les départements des Vosges et de la Meuse ne comptent que 22 % de nuitées étrangères avec un attrait particulier des Belges pour les Vosges (8 % des nuitées).
tableauFigure 4 – Deux nuitées hôtelières sur trois sont des nuitées de résidents françaisRépartition des nuitées hôtelières selon le pays de résidence des touristes
Pays de résidence | Nuitées été 2017 |
---|---|
France | 5 107 362 |
Allemagne | 662 134 |
Belgique | 506 381 |
Royaume-Uni | 320 754 |
Pays-Bas | 285 119 |
Reste de l'Europe | 831 778 |
Reste du monde | 433 432 |
- Lecture : d’avril à septembre 2017, les résidents français ont réalisé deux nuitées sur trois des hôtels du Grand Est.
- Champ : Grand Est.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la direction générale des entreprises (DGE).
graphiqueFigure 4 – Deux nuitées hôtelières sur trois sont des nuitées de résidents françaisRépartition des nuitées hôtelières selon le pays de résidence des touristes
Une très bonne saison pour les campings, excepté en Moselle
Avec 21,5 % des nuitées, les campings ont accueilli une part importante des touristes ayant séjourné dans le Grand Est cet été. Leur fréquentation est en hausse sensible par rapport à un été 2016 en partie gâché par les fortes précipitations du début de saison (+ 10,6 %). Grâce à cette embellie, le secteur de l’hôtellerie de plein air dépasse largement son pic de 2015 (+ 8,8 %).
Si les nuitées en camping augmentent globalement partout en France, le Grand Est est, avec les Haut-de-France, la région où elles progressent le plus. Le début de saison, très sec et très ensoleillé dans le quart nord-est de la France, a pu faire la différence. La fréquentation des campings a en effet progressé de 68,1 % en avril et de 59,2 % en juin, contre respectivement + 39,2 % et + 20,0 % dans l’ensemble de la métropole. Le Grand Est a en partie rattrapé son retard sur la métropole où la fréquentation des campings avait sept fois plus augmenté entre les saisons d’été 2010 et 2016.
Six nuitées sur dix dans les campings du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges
Contribuant à eux seuls pour plus de 60 % à la fréquentation des campings du Grand Est, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges expliquent en grande partie les bons résultats régionaux : les nuitées y progressent respectivement de 16,7 %, 9,7 % et 7,5 %. Les températures supérieures aux normales saisonnières conjuguées à la faible pluviométrie enregistrée dans l’est de la région au cours de l’été ont sans doute contribué à cette hausse. À l’instar des Ardennes, de la Haute-Marne et de la Meurthe-et-Moselle, la fréquentation augmente également dans la plupart des autres départements. Favorisées par des conditions météorologiques également très favorables, ces progressions assez spectaculaires correspondent en partie à un retour de la clientèle après quelques étés moins porteurs. Dans l’Aube, la hausse de la fréquentation vient confirmer les bons résultats des années précédentes : ce département est en effet celui où les nuitées en camping ont le plus progressé depuis 2010. Avec une fréquentation en léger recul par rapport à la saison précédente (- 1,8 %), la Moselle fait figure d’exception au sein du Grand Est. Dans un contexte national de forte désaffection de la clientèle touristique, ce département s’était cependant distingué l’été dernier par une nette croissance de ses nuitées en camping (+ 17,2 % entre mai et septembre 2016 par rapport à 2015).
La très forte hausse de la fréquentation des campings du Grand Est est à mettre à l’actif aussi bien des touristes résidents que des touristes étrangers. Les campings du Grand Est bénéficient du retour particulièrement net de la clientèle française (+ 11,0 %) après un été 2016 au cours duquel celle-ci s’était raréfiée (- 3,7 % entre mai et septembre 2016 en glissement annuel). À l’origine de la majorité des nuitées (56 % pour 31 % en métropole), les touristes étrangers continuent parallèlement de renforcer leur présence dans les campings pour la troisième année consécutive (+ 10,0 %). Si les Néerlandais confortent leur position de première nationalité étrangère dans les campings de la région (+ 3,3 %), c’est avant tout l’afflux de touristes en provenance d’Allemagne (+ 17,7 %) et de Belgique (+ 11,6 %) qui explique l’ampleur de la hausse de la clientèle étrangère. Les touristes allemands constituent ainsi la nationalité étrangère dont la présence dans les campings du Grand Est s’est la plus renforcée depuis 2010.
La clientèle privilégie les campings les plus confortables
Dans la région comme dans le reste de la France, ces bons résultats profitent avant tout aux campings les mieux dotés en services. La fréquentation des campings du Grand Est classés entre 3 et 5 étoiles a progressé de 13,3 %, contre seulement 5,1 % pour les autres établissements. Contrairement aux années précédentes et à la tendance nationale, le type d’emplacement ne semble en revanche pas avoir eu d’impact majeur sur la hausse de fréquentation : qu’ils soient nus ou équipés, les emplacements en camping ont en effet été nettement plus fréquentés cet été que l’été précédent (respectivement + 10,0 % et + 12,8 % par rapport à l’été 2016). La hausse des nuitées dans les emplacements équipés répond en partie à une amélioration de l’offre disponible : le nombre d’emplacements équipés s’est accru de 11,4 % en un an. Les nuitées passées dans les emplacements équipés demeurent toutefois bien plus courantes dans l’ensemble de la métropole : celles-ci y représentent plus de la moitié de la fréquentation des campings cet été, contre seulement le quart dans la région.
La hausse de la fréquentation profite aussi aux autres hébergements collectifs
Regroupés sous l’appellation « Autres Hébergements Collectifs Touristiques » (AHCT), les résidences de tourisme, résidences hôtelières, auberges de jeunesses et autres centres internationaux de séjours profitent également de l’embellie touristique qu’a connue le Grand Est au cours de l’été. Leur fréquentation entre avril et septembre bondit en effet de 12,7 %, après un été 2016 déjà très positif (+ 4,2 %).
Dans l’ensemble de la France métropolitaine, les nuitées passées dans ces établissements augmentent aussi fortement, quoique à un rythme moins soutenu qu’au sein de la région (+ 8,1 %). De toutes les régions métropolitaines, seule l’Île-de-France réalise une meilleure performance. Contrairement au Grand Est, la très forte hausse de fréquentation enregistrée dans les établissements franciliens intervient après un été 2016 très difficile pour le secteur (- 12,0 %). Cette différence de trajectoires explique pourquoi la fréquentation des établissements du Grand Est est globalement plus dynamique que ceux de l’Île-de-France depuis l’été 2015 (+ 7 points en faveur de la région).
Dans le Grand Est, les bons résultats estivaux sont d’abord à mettre sur le compte des touristes résidant en France. Après plusieurs saisons d’été de quasi-stabilité, les nuitées passées par la clientèle nationale repartent nettement à la hausse (+ 11,3 %). Celles-ci progressent plus fortement que dans l’ensemble de la métropole (+ 4,7 %). Les touristes étrangers sont de plus en plus nombreux d’été en été. En 2017, les nuitées des touristes extra-nationaux entre l’été 2016 et l’été 2017 progressent ainsi de 15,9 %. En France métropolitaine, la hausse de fréquentation de ces établissements par les touristes étrangers est moins vigoureuse (+ 4,7 %).
Les bonnes performances des AHCT du Grand Est confirment le dynamisme de cette catégorie d’hébergements qui ne pèse encore que pour 17,6 % de l’ensemble des nuitées touristiques marchandes, hors locations entre particuliers. Depuis 2011, ils constituent en effet la forme d’hébergement touristique ayant bénéficié de la plus forte hausse de fréquentation (+ 20,1 %, contre + 7,6 % pour les hôtels et + 11,7 % pour les campings). En France métropolitaine, la situation est la même, mais les écarts de croissance sont moindres.
Ces événements qui remplissent les hôtels
Les données journalières, calculées en fonction de l'occupation des chambres offertes, permettent d'apprécier de manière précise la fréquentation hôtelière. Trois profils se distinguent en matière de fréquentation : professionnelle, de loisirs, et mixte. Dans le cas d'une fréquentation professionnelle, les hôtels se remplissent en semaine, tandis que les week-ends sont plus calmes (Meurthe-et-Moselle, Moselle). Dans le cas inverse, il s'agit d'une fréquentation de loisirs (Vosges, Haut-Rhin). Le profil mixte parvient à attirer les deux types de clientèles (Bas-Rhin, Marne). En juillet et en août, les taux d'occupation sont paradoxalement moins élevés qu'en juin ou septembre, alors que le nombre de nuitées augmente. Il suffit d'une personne pour occuper une chambre, tandis que les nuitées tiennent compte du nombre de personnes. L'absence de clientèle professionnelle en juillet et en août se remarque partout, mais particulièrement en Lorraine.
Dans la région, les week-ends prolongés de la saison estivale, ainsi que certaines manifestations, assurent aux hôtels de certaines zones des taux de remplissage de 90 % ou plus.
Cette année, le pont de l'Ascension (du jeudi 25 au dimanche 28 mai) a profité aux hôtels de presque tous les départements : Marne, Aube, Vosges, Haut-Rhin et Bas-Rhin. Le week-end de la Pentecôte, début juin, a eu un peu moins de succès, mais a été profitable aux départements de la Marne, de l'Aube, de la Meurthe-et-Moselle, du Haut et du Bas-Rhin. La semaine du 14 juillet et le week-end du 15 août ont également permis une hausse du taux d'occupation.
En ce qui concerne les événements festifs organisés dans la région, on peut mentionner notamment le festival des jonquilles de Gérardmer les 8 et 9 avril, la halte du Tour de France à Troyes (6 juillet), la foire aux vins de Colmar (27 juillet au 7 août) ou encore le festival du Cabaret Vert à Charleville-Mézières fin août (du 24 au 26).
La clientèle d'affaires représente plus des deux tiers des clients des hôtels de Moselle et de Meurthe-et-Moselle. Celle-ci assure à ces hôtels des taux de fréquentation en semaine très élevés. Parmi les événements les plus notables : le salon Hopipharm du 10 mai à Nancy ou la foire internationale de Nancy (du 2 au 12 juin). Ce fut aussi le cas du salon Eurogénétique à Épinal le 8 avril. À Strasbourg, ce sont les sessions du Parlement européen qui approvisionnent les hôtels.
Sources
L’Insee réalise mensuellement des enquêtes sur la fréquentation des hébergements collectifs touristiques : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT). Ces derniers comprennent notamment les résidences de tourisme (dont appart’hôtel), villages de vacances, maisons familiales et auberges de jeunesse. Ils n’incluent pas les hébergements proposés par des particuliers.
Pour les campings, à compter de 2017, l’interrogation démarre en avril sur tout le territoire et dure jusqu’en septembre. Les données d’avril 2010 à 2016 ont été estimées pour les régions dont la collecte démarrait en mai.
Ces enquêtes sont réalisées en partenariat avec la direction générale des entreprises et les Comités régionaux et départementaux du tourisme.
Définitions
La saison d’été couvre les mois d’avril à septembre.
La clientèle peut être soit résidente en France (dont le lieu d’habitation habituel est localisé en France, désignée comme « clientèle française » par souci de simplification), soit non résidente (« clientèle étrangère »).
Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients. Un couple séjournant trois nuits consécutives dans un hôtel compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.
Pour en savoir plus
Gidrol J.-C., « La fréquentation rebondit, après le repli de 2016 », Insee Focus n° 100, novembre 2017.
Greiner V., Villaume S., « 58 500 emplois touristiques dans le Grand Est, portés par l’hébergement et la restauration », Insee Analyses Grand Est n° 49, juillet 2017.
Eichwald A., Piralla S., « 9 900 emplois liés à la présence de touristes dans le massif des Vosges en 2013 », Insee Analyses Grand Est n° 48, juillet 2017.
Favre F., Gidrol J.-C., « Saison touristique d'hiver 2016–2017. Un bilan positif, surtout dans les espaces urbains », Insee Focus n° 89, juin 2017.