Les naissances en 2016 État civil - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le30/08/2017
Vanessa Bellamy, division Enquêtes et études démographiques, Insee
Insee Résultats- Août 2017

Les 784 000 naissances de 2016 ont eu lieu dans 2 800 communes

Vanessa Bellamy, division Enquêtes et études démographiques, Insee

En 2016, 784 000 bébés sont nés en France. C’est 15 000 naissances de moins qu’en 2015 (– 1,9 %). La totalité des naissances a eu lieu dans 2 800 communes et 80 % dans 200 communes seulement. Trois naissances sur dix ont eu lieu dans la commune où la mère réside et neuf sur dix dans son département de domicile.

Les accouchements hors maternité sont rares (1 %). Ils ont plus souvent lieu dans les petites agglomérations. Les mères concernées donnent alors naissance dans leur commune de domicile plus souvent que les autres mères.

Insee Focus

No 92

Paru le :30/08/2017

En 2016, les naissances baissent pour la deuxième année consécutive

En 2016, 784 000 bébés sont nés en France (figure 1), soit 15 000 naissances de moins qu’en 2015 (– 1,9 %). En 2015 déjà, les 799 000 naissances de l’année correspondaient à 20 000 naissances de moins qu’en 2014 (– 2,4 %). Cette deuxième année de baisse ramène le nombre de naissances de 2016 à son niveau de 1999 sans atteindre le point bas de 1994 (741 000 hors Mayotte). Depuis le début des années 2000, le nombre de naissances varie entre 780 000 et 830 000.

Figure 1 - Nombre annuel de naissances depuis 1901

en milliers
Figure 1 - Nombre annuel de naissances depuis 1901 (en milliers) -
Année Naissances - France métropolitaine Naissances - France
1901 917
1902 904
1903 884
1904 877
1905 866
1906 865
1907 830
1908 849
1909 825
1910 828
1911 794
1912 802
1913 796
1914 758
1915 483
1916 385
1917 413
1918 473
1919 507
1920 838
1921 817
1922 764
1923 766
1924 758
1925 774
1926 772
1927 748
1928 754
1929 734
1930 754
1931 738
1932 726
1933 682
1934 682
1935 644
1936 634
1937 621
1938 616
1939 616
1940 561
1941 522
1942 575
1943 616
1944 630
1945 646
1946 844
1947 870
1948 871
1949 873
1950 862
1951 827
1952 822
1953 805
1954 811
1955 806
1956 807
1957 816
1958 812
1959 829
1960 820
1961 839
1962 832
1963 869
1964 878
1965 866
1966 864
1967 841
1968 836
1969 842
1970 850
1971 881
1972 878
1973 857
1974 801
1975 745
1976 720
1977 745
1978 737
1979 757
1980 800
1981 805
1982 797
1983 749
1984 760
1985 768
1986 778
1987 768
1988 771
1989 765
1990 762
1991 759
1992 744
1993 712
1994 711 741
1995 730 759
1996 734 764
1997 727 757
1998 738 768
1999 745 776
2000 775 807
2001 771 803
2002 762 793
2003 761 793
2004 768 799
2005 774 807
2006 797 829
2007 786 819
2008 796 828
2009 793 825
2010 802 833
2011 793 823
2012 790 821
2013 782 812
2014 781 819
2015 760 799
2016 745 784
  • Champ : France métropolitaine et France (hors Mayotte avant 2014, y compris Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 1 - Nombre annuel de naissances depuis 1901

  • Champ : France métropolitaine et France (hors Mayotte avant 2014, y compris Mayotte à partir de 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

En 2016, 80 % des naissances ont eu lieu dans 200 communes

La quasi-totalité (97 %) des naissances a lieu dans un établissement spécialisé (maternité ou hôpital). Ainsi, parmi les 35 900 communes françaises, du fait de la concentration des structures spécialisées, seules 2 800 communes ont vu naître un bébé en 2016. Parmi celles-ci, 2 200 communes n’ont vu naître qu’un ou deux bébés dans l’année : ces naissances se sont alors déroulées principalement en dehors de toute structure spécialisée (avec ou sans assistance).

À l’opposé, les 200 communes françaises enregistrant le plus grand nombre de naissances voient naître près de quatre bébés sur cinq (79 %) et les 500 premières communes regroupent la quasi-totalité des naissances (99,6 %). Paris est la commune où le nombre de naissances est le plus élevé (42 000). Trois autres communes enregistrent 10 000 naissances ou plus dans l’année : Toulouse (15 000), Marseille (14 000) et Lyon (10 000).

Entre 1975 et 2015, près des deux tiers des maternités ont fermé (encadré). Ces fermetures se sont accompagnées d’un accroissement de la taille des maternités restantes. Du fait de cette concentration des établissements, la part des naissances enregistrées dans les communes de moins de 10 000 habitants est passée de 15 % en 1975 à 9 % en 2016 (figure 2). Dans le même temps, celle des naissances enregistrées dans les communes de plus de 50 000 habitants est passée de 44 % en 1975 à 50 % en 2016.

Figure 2 - Répartition des nouveau-nés selon la taille de la commune* de naissance

en %
Figure 2 - Répartition des nouveau-nés selon la taille de la commune* de naissance (en %) -
Nombre d'habitants de la commune 1975 1990 2016
Moins de 1 000 habitants 0,3 0,2 0,6
De 1 000 à 9 999 habitants 14,5 11,1 8,4
De 10 000 à 49 999 habitants 41,1 45,3 41,0
De 50 000 à 199 999 habitants 30,0 28,5 32,5
200 000 habitants ou plus 14,1 14,9 17,5
Ensemble 100,0 100,0 100,0
  • * Taille de la commune au recensement de la population (RP) 2014 pour les naissances de 2016, au RP 1990 pour les naissances de 1990 et RP 1975 pour les naissances de 1975.
  • Champ : France en 2016, France métropolitaine en 1990 et 1975.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil et recensement de la population.

Figure 2 - Répartition des nouveau-nés selon la taille de la commune* de naissance

  • * Taille de la commune au recensement de la population (RP) 2014 pour les naissances de 2016, au RP 1990 pour les naissances de 1990 et RP 1975 pour les naissances de 1975.
  • Champ : France en 2016, France métropolitaine en 1990 et 1975.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil et recensement de la population.

Du fait de la concentration des maternités, seuls trois bébés sur dix naissent dans la commune de domicile de leur mère

En 2016, trois bébés sur dix (28 % ; figure 3) sont nés dans la commune où réside leur mère. Les femmes accouchent rarement en dehors de leur département de domicile : neuf nouveau-nés sur dix (87 %) naissent dans le département de domicile de leur mère (75 % en Île de France).

Toujours du fait de la concentration des maternités (encadré), les naissances enregistrées dans la commune de résidence de la mère ont fortement diminué, passant de 36 % en 1980 à 28 % en 2016. Parallèlement, les naissances dans les autres communes du département sont devenues plus fréquentes (52 % en 1980 à 59 % en 2016). La part des naissances au-delà du département de domicile est restée relativement stable, entre 12 % et 13 %, depuis les années 1980.

Figure 3 - Naissances selon les lieux d'accouchement et de domicile de la mère

en %
Figure 3 - Naissances selon les lieux d'accouchement et de domicile de la mère (en %) -
Naissances de Mère accouchant … 1980 métropole 1990 métropole 2000 France 2010 France 2016 France*
dans sa commune de domicile 36,1 32,1 29,8 28,0 28,3
dans son département de domicile, hors de sa commune 52,1 55,1 57,5 59,2 58,8
dans sa région de domicile, hors de son département 8,3 9,2 9,1 9,5 9,8
dans une autre région 3,3 3,4 3,4 3,1 2,8
en France, habitant à l'étranger 0,2 0,2 0,2 0,2 0,3
Naissances totales 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • * À des fins de comparaison, pour l'année 2016 les régions sont les anciennes régions (avant la réforme).
  • Champ : naissances enregistrées en France métropolitaine pour 1980 et 1990, France hors Mayotte pour 2000 et 2010 et France y compris Mayotte pour 2016.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Moins de 1 % des naissances ont lieu hors d’une structure de soins en 2016

Sur les 784 000 naissances qui ont eu lieu en France en 2016, 5 000 seulement se sont déroulées hors d’un hôpital ou d’une maternité (0,6 % ; figure 4). Les mères ont alors bénéficié, dans neuf cas sur dix, de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme.

Dans les trois quarts des cas, la naissance hors d’une structure médicalisée a lieu dans la commune de domicile de la mère. Les mères concernées accouchent plus souvent que l’ensemble des mères dans les petites agglomérations (41 % dans une ville de moins de 10 000 habitants contre 9 % en moyenne). Les naissances hors structures spécialisées peuvent être choisies (décision d’accoucher chez soi) ou subies (déclenchement impromptu) sans qu’il soit possible de distinguer les deux situations l’une de l’autre.

Figure 4 - Naissances selon le lieu d'accouchement de la mère

en %
Figure 4 - Naissances selon le lieu d'accouchement de la mère (en %) -
Lieu d'accouchement
Année Dans un établissement spécialisé À domicile ou dans un autre lieu Non déclaré Total
avec assistance sans assistance
1980 98,6 0,4 0,0 1,0 100,0
1990 98,0 1,3 0,0 0,7 100,0
2000 96,2 1,9 0,0 1,9 100,0
2010 97,6 1,2 0,1 1,1 100,0
2011 97,1 1,2 0,1 1,6 100,0
2012 97,3 1,3 0,1 1,3 100,0
2013 98,3 0,8 0,1 0,8 100,0
2014* 98,2 0,5 0,1 1,2 100,0
2015* 97,7 0,5 0,1 1,7 100,0
2016* 97,4 0,5 0,1 2,0 100,0
  • * Y compris Mayotte.
  • Note : les jugements déclaratifs de naissance (pour les naissances déclarées en dehors du délai légal) ne sont pas comptabilisés dans ce tableau car les données sur les conditions de l'accouchement ne sont pas disponibles dans ce type de bulletin.
  • Champ : France métropolitaine pour 1980 et 1990 ; France pour 2000 à 2016 (y compris Mayotte depuis 2014).
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Les maternités en France

À partir de 1972, la mise en œuvre d’une règlementation guidée par des impératifs de santé publique a entraîné un mouvement rapide de réduction du nombre de maternités en fermant celles dont l’activité était la plus faible. Au nombre de 1 369 en 1975 en France métropolitaine, celles-ci sont passées à 1 035 en 1985, soit une baisse de 25 % en dix ans. Ce mouvement s’est poursuivi et il y avait 814 maternités en 1996, soit une nouvelle contraction de 21 % en 11 ans. Les décrets d’octobre 1998 qui ont établi de nouvelles normes de sécurité et d’organisation de l’offre de soins ont aussi modifié la structure de l’offre de maternités. Ces dernières étaient au nombre de 535 en 2010 puis 518 en 2014. Cette réduction s’est concentrée sur les maternités effectuant moins de 1 000 accouchements par an ; la taille des maternités restantes a en conséquence augmenté. Cela étant, « malgré la réduction du nombre de maternités, le temps d’accès médian observé pour s’y rendre est resté stable entre 2001 et 2010 : la moitié des femmes mettent moins de 17 minutes pour aller accoucher » [Ouvrir dans un nouvel ongletBaillot A. et Évain F., 2012].

Sources

Les statistiques d’état civil sur les naissances sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Le Code civil oblige en effet à déclarer tout événement relatif à l'état civil (naissances, mariages, décès, reconnaissances) à un officier d'état civil dans des délais prescrits. L'Insee s'assure de l'exhaustivité et de la qualité des données avant de produire les fichiers statistiques d'état civil.

Pour en savoir plus

Bellamy V. et Beaumel C., « Bilan démographique 2016 - À nouveau en baisse, la fécondité atteint 1,93 enfant par femme en 2016 », Insee Première n° 1630, janvier 2017.

« Les naissances en 2016 », Insee Résultats, août 2017.

Bellamy V., « En 2015, un nouveau-né sur vingt a une mère de 40 ans ou plus, comme en 1948 », Insee Focus n° 64, septembre 2016.

Baillot A. et Évain F., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes maternités : un temps d’accès stable malgré les fermetures », Études et Résultats n° 814, Drees, octobre 2012.

Avertissement

Une chaîne de traitement des données d'état civil refondue et modernisée a commencé à être utilisée à partir de juin 2010, ce qui peut entraîner de très légères ruptures de série sur certaines variables, particulièrement les nationalités et les pays de naissance des parents.

Les comptages des naissances présentés dans la collection Insee Résultats incluent à partir de l'année 2011 les jugements déclaratifs de naissance.

En 2008, la notion d'enfant sans vie a été redéfinie par le décret n° 2008-800 du 20 août 2008. Désormais, l'acte d'enfant sans vie est établi sur la base d'un certificat médical d'accouchement. Les critères de durée de gestation, 22 semaines d'aménorrhée, ou de poids, 500 grammes, ne sont plus pris en compte. Les déclarations d'enfants sans vie à l'état civil reposent sur une démarche volontaire des parents.

Ce changement législatif entraîne une augmentation du nombre d'enfants sans vie en 2008 puis en 2009. Les données françaises récentes sur les enfants sans vie ne peuvent pas être comparées à celles des autres pays.

Sources

Ce numéro présente des données définitives tirées de l'exploitation des fichiers d'état civil sur les naissances. Les données définitives 2016, publiées ici pour la première fois, sont légèrement révisées par rapport aux données provisoires publiées dans le bilan démographique 2016.

Les indicateurs démographiques qui utilisent la population ne sont pas fournis ici puisque cette dernière est encore provisoire pour les années les plus récentes. Les dernières estimations disponibles pour ces indicateurs sont celles du bilan démographique 2016.

Les données France comprennent les naissances enregistrées sur l'île de Mayotte.

Une présentation générale de la source État civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et qualité » du site insee.fr.

Le traitement des jugements déclaratifs de naissance

Toute naissance survenue sur le territoire français doit faire l'objet dans les trois jours suivant l'accouchement d'une déclaration à l'état civil donnant lieu à un acte. Si cette déclaration n'a pas été faite dans ce délai légal, elle fait l'objet d'un jugement déclaratif de naissance donnant lieu à une transcription sur les registres de l'état civil.

Jusqu'en juin 2010, avant la refonte de l'état civil, les jugements déclaratifs de naissance n'étaient pas pris en compte en tant que tels dans les chaînes statistiques. Depuis la refonte, ils sont traités de manière spécifique, séparément des déclarations de naissance.

Les jugements déclaratifs de naissance traités de juin à décembre 2010 n'ont pas été pris en compte dans les tableaux de cet Insee Résultats. De ce fait, les comptages publiés ici sont légèrement différents de ceux proposés dans la rubrique des données détaillées localisées. Entre ces deux dates, il y a eu 390 jugements déclaratifs de naissance enregistrés en France métropolitaine et 2 dans les DOM.

À partir de 2011, les jugements déclaratifs de naissance sont comptabilisés dans les statistiques de naissances vivantes de l'Insee Résultats et les données des deux sources sont cohérentes.

Définitions

Âge :

Sont distingués :

  • l'âge par génération ou âge atteint dans l'année : différence entre l'année considérée et l'année de naissance de l'individu,
  • l'âge en années révolues ou âge au dernier anniversaire. Dans une même génération, l'âge en années révolues n'est pas le même pour toutes les personnes.

Par exemple, un individu né le 10 octobre 1925 décède le 18 avril 1999. Il a 74 ans en âge atteint dans l'année : 1999 - 1925 = 74. Mais il a 73 ans en années révolues : 18 avril 1999 - 10 octobre 1925 = 73 ans 6 mois et 8 jours.

Ainsi, pour un individu ayant x ans en âge atteint dans l'année, si l'événement a eu lieu à la date d :

  • l'individu ayant son anniversaire après la date d aura comme âge en années révolues (x-1) ;
  • l'individu ayant son anniversaire à la date d ou avant aura comme âge en années révolues (x).

Seule exception : l'événement a lieu le 31 décembre. À cette date, le classement par âge atteint dans l'année et par âge en années révolues sont identiques. Et au 1er janvier, l'âge atteint dans l'année est égal à l'âge en années révolues plus un.

Enfant sans vie ou mort-né :

En règle générale, un enfant doit être déclaré à l'état civil dès lors que la gestation a duré au moins 180 jours. Depuis mars 1993, un acte « d'enfant sans vie » est dressé uniquement s'il n'est pas établi que l'enfant est né vivant et viable. Il en est ainsi :

  • lorsque l'enfant, sans vie au moment de la déclaration à l'état civil, est né vivant, mais non viable. L'officier de l'état civil dresse l'acte sur production d'un certificat médical quelle que soit la durée de gestation ;
  • lorsque l'enfant est décédé avant la déclaration de naissance à la mairie, sans certificat médical précisant qu'il est né vivant et viable ;
  • lorsque l'enfant est mort-né. Depuis la circulaire du 30 novembre 2001, un bulletin d'enfant sans vie peut être établi dès 22 semaines d'aménorrhée ou si l'enfant a atteint un poids de 500 grammes (critère de viabilité de l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS).

En 2008, un nouveau changement législatif a eu lieu. En effet, le décret n°2008-800 du 20 août 2008 a redéfini la notion d'enfant sans vie. Désormais, l'acte d'enfant sans vie est établi sur la base d'un certificat médical d'accouchement. Les critères de durée de gestation, 22 semaines d'aménorrhée, ou de poids, 500 grammes, ne sont plus pris en compte.

Ce changement législatif a entraîné en 2008 puis en 2009 une augmentation du nombre d'enfants sans vie. Les données françaises sur les enfants sans vie ne peuvent ainsi plus être comparées à celles des autres pays (pour qui les critères de poids et de durée de gestation subsistent encore).

L'enregistrement s'effectue dans la commune de naissance ou dans la commune où l'enfant se trouvait au moment où l'on a constaté qu'il était sans vie.

Remarque :

Jusqu'en février 1993, si l'enfant était vivant au moment de la déclaration, l'officier d'état civil enregistrait un acte de naissance. Dans le cas contraire il enregistrait un acte « d'enfant sans vie », que l'enfant ait vécu ou non. Cet acte pouvait encore être dressé lorsque la déclaration était faite plus de trois jours après l'accouchement.

État civil :

Depuis la Révolution, un cadre législatif régit l'enregistrement des naissances, mariages, décès, de même que les autres faits relatifs à l'état des personnes (divorces, reconnaissances, légitimations, adoptions). C'est sur cette base que s'est élaboré le recueil de données pour l'établissement des statistiques de l'état civil.

Tout événement relatif à l'état civil doit faire l'objet d'un acte dressé sur un registre spécial, selon des normes précises, par une personne chargée des fonctions d'officier de l'état civil. Chaque commune a un service de l'état civil. Le maire est officier de l'état civil de droit, mais peut déléguer ses fonctions à un adjoint, un conseiller municipal ou un agent communal. Tous les événements qui ont lieu dans la commune doivent être enregistrés. En outre, certains événements ayant eu lieu ailleurs ou ayant fait l'objet par ailleurs d'actes authentiques (ou de jugements) doivent aussi être transcrits (transcription de tout acte de décès ayant eu lieu ailleurs d'une personne domiciliée dans la commune, transcription d'un jugement d'adoption) ou mentionnés en marge d'actes dressés dans la commune (mention en marge des actes de naissance et de mariage des intéressés d'un jugement de divorce par exemple).

Les règles applicables (mode d'établissement des registres, de leur conservation, etc.) sont précisées dans des textes législatifs ou réglementaires.

L'organisation d'une mairie en termes de registres est laissée à son initiative. Les communes importantes ont en général plusieurs types de registres (selon les actes à inscrire, voire plusieurs registres de même type) et les communes plus petites ont un registre unique.

Remarque :

L'officier de l'état civil doit remplir un questionnaire dit « Bulletin statistique de l'état civil » chaque fois qu'il dresse un acte sur ses registres et, dans certains cas, lorsqu'il porte une mention en marge d'un acte déjà dressé. Le numéro attribué à chaque acte (en séquence du 1er janvier au 31 décembre de chaque année) est reporté sur le bulletin statistique, afin de s'assurer de la présence de tous les bulletins. Ces derniers portent le visa prévu par la loi du 7 juin 1951 entraînant l'obligation de répondre à toutes les questions, les réponses étant couvertes par le secret statistique. Les bulletins sont établis en un seul exemplaire et transmis ensuite à l'Insee.

Naissance légitime et naissance hors mariage / Enfant légitime et enfant hors mariage / Enfant naturel et enfant illégitime / Naissance naturelle et naissance illégitime :

La qualité juridique d'un enfant à la naissance désigne le statut matrimonial de sa mère. Les enfants « légitimes » sont ceux dont les parents sont mariés. La naissance est qualifiée de « hors mariage » (anciennement qualifiée de « naturelle » ou encore « illégitime ») dans le cas contraire. Un enfant né hors mariage dont la mère se marie est dit légitimé par le mariage.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Légitimation :

Jusqu'en 2006, un enfant né hors mariage pouvait être légitimé par le mariage de ses parents biologiques.

Un enfant né hors mariage, non reconnu par son père biologique, pouvait également être légitimé par le mariage de sa mère avec un homme qui n'était pas son père biologique, si ce dernier l'avait reconnu avant le mariage. De même, un enfant pouvait être légitimé par le mariage de son père avec une femme qui n'était pas sa mère, si cette dernière l'avait adopté avant le mariage et si l'enfant a moins de 15 ans.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Évènement (d'état civil) domicilié / Lieu de domicile :

Le lieu du domicile est celui du domicile conjugal pour les mariages, du domicile de la mère pour les naissances et du domicile du défunt pour les décès.

Évènement (d'état civil) enregistré / Lieu d'enregistrement :

Le lieu d'enregistrement est le lieu où s'est produit l'évènement : lieu du mariage, de la naissance ou du décès.

Rang de naissance :

On distingue le rang biologique (ou rang total) et le rang dans le mariage. Le rang biologique ou total est l'ordre de naissance des enfants pour une femme au cours de sa vie, quelle que soit sa situation matrimoniale. L'aîné est donc l'enfant de rang un.

Le rang dans le mariage ne concerne quant à lui que les enfants de femmes mariés : il s'agit de l'ordre de naissance des enfants nés pendant le mariage actuel de la femme. Il est toujours inférieur ou égal au rang total.

Par exemple, une femme a eu trois enfants. Barnabé est né alors qu'elle était célibataire. Elle s'est ensuite mariée. Émile est né. Elle a ensuite divorcé et s'est remariée. Jeanne est née au cours du second mariage. Barnabé est de rang total un, Émile est de rang total deux et Jeanne de rang total trois. Barnabé n'a pas de rang dans le mariage, Émile est de rang un dans le mariage (le premier) et Jeanne est également de rang un dans le mariage (le second).

Remarque :

A partir de 1998, les fichiers de l'état civil fournissent pour tous les enfants leur rang de naissance parmi les enfants nés vivants de la mère.

Pour en savoir plus

« Bilan démographique 2016 », Insee Première, n° 1630 - janvier 2017.

« Les naissances en 2015 » - Précédent millésime de l'Insee Résultats - Septembre 2016