Insee PremièreBilan démographique 2016 À nouveau en baisse, la fécondité atteint 1,93 enfant par femme en 2016 

Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee

Au 1er janvier 2017, la France compte 66 991 000 habitants. Au cours de l’année 2016, la population a augmenté de 265 000 personnes, soit une hausse de 0,4 %. Comme les années précédentes, cette progression est principalement due au solde naturel, différence entre le nombre de naissances et de décès.

En 2016, 785 000 bébés sont nés en France. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de naissances diminue (– 14 000). L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,93 enfant par femme en 2016, en baisse par rapport à 2015. Il reste cependant le plus élevé d’Europe. Le nombre de décès atteint 587 000 en 2016. Après avoir beaucoup augmenté en 2015, il baisse légèrement en 2016 (– 7 000). Les espérances de vie à la naissance, qui avaient diminué en 2015, retrouvent leur niveau de 2014 (85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes).

En 2016, 235 000 mariages ont été célébrés, dont 7 000 entre personnes de même sexe. L’âge des mariés de sexe différent continue d’augmenter ; celui des mariés de même sexe diminue légèrement. Le Pacs poursuit sa progression et, en 2015, quatre Pacs ont été conclus pour cinq mariages célébrés.

Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee
Insee Première No 1630- Janvier 2017

Une croissance démographique ralentie depuis deux ans

Au 1er janvier 2017, 66 991 000 habitants résident en France, dont 64 860 000 en métropole (figure 1). Par rapport au 1er janvier 2016, la population augmente de 265 000 personnes, soit + 0,4 %, comme en 2015. À champ constant (hors Mayotte), la population continue ainsi de croître, mais plus modérément ces deux dernières années que précédemment. En effet, en 2006, la croissance démographique était de + 0,7 %. Elle a ensuite ralenti, pour s’établir aux environs de + 0,5 % entre 2009 et 2014, avant de ralentir à nouveau.

Figure 1 - Évolution générale de la situation démographique

en milliers
Figure 1 - Évolution générale de la situation démographique (en milliers) -
Année Population au 1er janvier Nombre de naissances vivantes Nombre de décès Solde naturel Solde migratoire évalué
2006 63 186 829,4 526,9 + 302,4 + 112
2007 63 601 818,7 531,2 + 287,5 + 74
2008 63 962 828,4 542,6 + 285,8 + 57
2009 64 305 824,6 548,5 + 276,1 + 32
2010 64 613 832,8 551,2 + 281,6 + 39
2011 64 933 823,4 545,1 + 278,3 + 30
2012 65 241 821,0 569,9 + 251,2 + 72
2013 65 565 811,5 569,2 + 242,3 + 100
2014 hors Mayotte 65 907 811,4 558,7 + 252,7 + 67 (p)
2014 y c. Mayotte 66 127 818,6 559,3 + 259,3 + 67 (p)
2015 y c. Mayotte 66 454 (p) 798,9 593,7 + 205,3 + 67 (p)
2016 y c. Mayotte 66 726 (p) 785,0 (p) 587,0 (p) +198,0 (p) + 67 (p)
2017 y c. Mayotte 66 991 (p)
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016. … non disponible.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2014 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

En 2016, le est de + 198 000 personnes (figure 2). Il est inférieur de 7 000 personnes à celui de 2015 et devient ainsi le plus faible enregistré depuis 1976 (+ 182 000 habitants). Le solde naturel avait connu une forte baisse en 2015, due au plus grand nombre de décès survenus cette année-là et, dans une moindre mesure, au recul des naissances. Il était passé de + 259 000 en 2014 à + 205 000 en 2015. En 2016, la baisse du solde naturel, plus modérée qu’en 2015, s’explique par la diminution du nombre des naissances.

Le est estimé à 67 000 personnes en 2016. Comme par le passé, il participe moins que le solde naturel à l’augmentation de la population française.

Au 1er janvier 2016, avec 13 % de la population de l’Union européenne (UE 28), la France est le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne, dont la population représente 16 % de celle de l’UE. Le Royaume-Uni et l’Italie sont les troisième et quatrième pays les plus peuplés. La progression de la population allemande est particulièrement forte en 2015, avec une hausse de près de 1 million, pour atteindre 82,2 millions d’habitants au 1er janvier 2016. Depuis 2006, les populations de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie ont progressé, mais à des rythmes différents. Le Royaume-Uni a connu la plus forte progression de sa population (+ 7,9 %, soit 4,8 millions d’habitants supplémentaires), suivi par la France (+ 5,2 %, soit + 3,3 millions à champ constant hors Mayotte) puis l’Italie (+ 4,5 %, soit + 2,6 millions). De ce fait, en dix années, l’écart de population entre la France et le Royaume-Uni s’est réduit, alors que, dans le même temps, il s’est creusé avec l’Italie.

Figure 2 - Évolution du nombre de naissances, de décès et du solde naturel depuis 1957

en milliers
Figure 2 - Évolution du nombre de naissances, de décès et du solde naturel depuis 1957 (en milliers) -
Année Décès Naissances Solde naturel
1957 542,2 851,5 309,3
1958 510,7 847,2 336,5
1959 518,6 864,6 346,0
1960 530,6 856,5 325,9
1961 509,4 875,2 365,8
1962 550,5 870,5 320,0
1963 567,2 907,3 340,1
1964 529,2 916,1 386,9
1965 552,8 904,7 351,9
1966 538,9 902,0 363,2
1967 551,9 877,5 325,6
1968 562,4 872,9 310,6
1969 582,5 877,1 294,6
1970 551,3 883,7 332,4
1971 562,6 916,4 353,8
1972 558,5 911,2 352,7
1973 567,4 888,8 321,4
1974 560,8 832,1 271,3
1975 568,4 774,5 206,2
1976 565,2 747,2 182,0
1977 544,0 770,2 226,2
1978 554,7 761,0 206,3
1979 549,4 782,4 233,1
1980 555,0 826,1 271,1
1981 562,4 831,0 268,6
1982 550,7 823,3 272,5
1983 567,8 775,4 207,7
1984 550,3 787,4 237,2
1985 560,4 796,1 235,7
1986 554,7 805,5 250,8
1987 535,4 795,8 260,4
1988 532,5 800,6 268,0
1989 537,5 796,1 258,6
1990 534,4 793,1 258,7
1991 532,9 790,1 257,2
1992 529,8 774,8 244,9
1993 540,5 741,3 200,8
1994 528,1 740,8 212,7
1995 540,3 759,1 218,7
1996 544,6 764,0 219,4
1997 539,3 757,4 218,1
1998 543,4 767,9 224,5
1999 547,3 775,8 228,5
2000 540,6 807,4 266,8
2001 541,0 803,2 262,2
2002 545,2 792,7 247,5
2003 562,5 793,0 230,6
2004 519,5 799,4 279,9
2005 538,1 806,8 268,7
2006 526,9 829,4 302,4
2007 531,2 818,7 287,5
2008 542,6 828,4 285,8
2009 548,5 824,6 276,1
2010 551,2 832,8 281,6
2011 545,1 823,4 278,3
2012 569,9 821,0 251,2
2013 569,2 811,5 242,3
2014 558,7 811,4 252,7
2015 593,1 790,1 197,1
2016 586,0 776,0 190,0
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Figure 2 - Évolution du nombre de naissances, de décès et du solde naturel depuis 1957

  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Baisse des naissances pour la deuxième année consécutive

En 2016, 785 000 bébés sont nés en France, soit 14 000 de moins qu’en 2015 (– 1,7 %). En 2015 déjà, les 799 000 naissances de l’année correspondaient à 20 000 naissances de moins qu’en 2014. Cette deuxième année de baisse ramène le nombre de naissances de 2016 à son niveau de 1999, sans pour autant atteindre le point bas de 1994 (741 000 naissances hors Mayotte).

En 2016, la baisse du nombre des naissances s’explique par la diminution de la population féminine en âge de procréer et par la baisse de sa fécondité. Les femmes âgées de 20 à 40 ans, les plus fécondes, sont de moins en moins nombreuses depuis le milieu des années 1990. Elles sont 8,4 millions en 2016, contre 8,9 millions en 2006 et 9,2 millions en 1996 (figure 3).

Figure 3 - Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et de l'ICF*

indice 100 en 1995
Figure 3 - Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et de l'ICF* (indice 100 en 1995) -
Année Nombre de femmes âgées de 15 à 50 ans Nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans Nombre de naissances ICF* pour 100 femmes (échelle de droite)
1995 100,0 100,0 100,0 173,0
1996 100,6 99,3 100,7 175,0
1997 101,1 98,6 99,8 174,5
1998 101,0 97,9 101,2 177,9
1999 100,6 97,3 102,2 180,8
2000 100,5 97,0 106,4 189,3
2001 100,5 96,8 105,8 189,5
2002 100,5 96,7 104,4 188,1
2003 100,6 96,6 104,5 189,1
2004 100,7 96,4 105,3 191,5
2005 100,9 96,0 106,3 193,8
2006 101,0 95,8 109,3 199,7
2007 100,9 95,5 107,9 197,7
2008 100,7 95,1 109,1 200,7
2009 100,3 94,8 108,6 200,4
2010 100,0 94,5 109,7 202,9
2011 99,6 94,1 108,5 201,0
2012 99,2 93,6 108,2 200,8
2013 98,9 93,0 106,9 198,8
2014 (p) 98,7 92,3 106,9 199,1
2015 (p) 98,4 91,6 104,1 194,2
2016 (p) 98,1 91,2 102,2 191,2
  • * Indicateur conjoncturel de fécondité. Voir définitions.
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 3 - Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et de l'ICF*

  • * Indicateur conjoncturel de fécondité. Voir définitions.
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

1,93 enfant par femme en 2016 : la fécondité baisse

En 2016, l’ (ICF) s’établit à 1,93 enfant par femme. Il était de 1,96 en 2015 et de 2,00 en 2014 (figure 4). Ces deux années de baisse font suite à huit années de relative stabilité. En 2006, l’ICF était de 2,00 enfants par femme et a ensuite oscillé autour de ce chiffre jusqu’en 2014.

La baisse récente de la fécondité est plus marquée chez les femmes âgées de 25 à 29 ans. Leur a nettement diminué depuis 2014. À cette date, 100 femmes de ces âges ont 12,3 enfants ; elles en ont 11,9 en 2015, puis 11,5 en 2016. Ce mouvement de baisse, qui a démarré pour cette tranche d’âges dans les années 2000, s’est ainsi accentué sur les deux dernières années.

La fécondité des femmes plus jeunes (15 à 24 ans), stable entre 2000 et 2010 environ, poursuit sa tendance à la baisse, mais moins fortement que chez les 25-29 ans. Leur taux de fécondité est passé de 2,7 enfants pour 100 femmes en 2015 à 2,6 en 2016. La fécondité des femmes de 30 à 34 ans s’est stabilisée à 12,9 enfants pour 100 femmes en 2016. Au-delà de 35 ans, la fécondité qui n’avait cessé de progresser depuis le début des années 1980, se stabilise depuis 2014.

En France, la fécondité reste malgré tout globalement élevée. En 2014, la France est, avec l’Irlande, le pays de l’UE où la fécondité est la plus élevée. À cette date, l’ICF de la France est de 2,00 et celui de l’Irlande de 1,94 enfant par femme. Suivent la Suède (ICF de 1,88) et le Royaume-Uni (ICF de 1,81). En 2014, le Portugal a la fécondité la plus faible de l’UE avec 1,23 enfant par femme.

En 2016, l’âge moyen à la maternité se stabilise à 30,4 ans ; il a progressé de 0,7 an depuis 2006.

Figure 4 - Taux de fécondité par groupe d'âges

Figure 4 - Taux de fécondité par groupe d'âges ( ) - Lecture : en 2016, 100 femmes âgées de 30 à 34 ans (en âge atteint dans l'année) ont eu en moyenne 12,9 enfants.
Année Nombre de naissances pour 100 femmes Indicateur conjoncturel de fécondité1 Âge moyen des mères2
15 - 24 ans 25 - 29 ans 30 - 34 ans 35 - 39 ans 40 - 50 ans
2001 3,4 13,2 11,7 5,1 0,6 189,5 29,3
2006 3,3 13,1 12,7 6,0 0,7 199,7 29,7
2011 3,1 12,7 13,1 6,4 0,8 201,0 30,0
2012 3,1 12,5 13,1 6,6 0,8 200,8 30,1
2013 3,0 12,4 13,0 6,7 0,8 198,8 30,2
2014 (p) hors Mayotte 2,8 12,2 13,1 6,9 0,8 199,1 30,3
2014 (p) y c. Mayotte 2,9 12,3 13,1 7,0 0,8 199,9 30,3
2015 (p) y c. Mayotte 2,7 11,9 12,9 7,0 0,8 195,5 30,4
2016 (p) y c. Mayotte 2,6 11,5 12,9 7,0 0,8 192,5 30,4
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • 1. Pour cent femmes. Voir définitions.
  • 2. Âge calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à tous les âges la fécondité de l'année considérée.
  • Lecture : en 2016, 100 femmes âgées de 30 à 34 ans (en âge atteint dans l'année) ont eu en moyenne 12,9 enfants.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2014 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Moins de décès en 2016

En 2016, 587 000 personnes sont décédées en France ; c’est 7 000 de moins qu’en 2015, soit une baisse de 1 % environ. L’année 2016 succède à une année 2015 marquée par une forte hausse des décès (+ 34 000, soit + 6 % par rapport à 2014). La baisse de 2016 ne compense pas l’importante augmentation de 2015. Ces deux dernières années se situent en effet dans la tendance à la hausse amorcée au début des années 2010, du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité. En 2015 s’étaient ajoutés des événements conjoncturels défavorables (épidémie de grippe importante et épisodes de canicule), qui ont accru les à chaque âge. En 2016, l’épidémie de grippe hivernale et les deux épisodes de canicule estivaux ont eu peu d’impact sur la mortalité au niveau national.

Des espérances de vie en hausse

En 2016, l’ progresse de nouveau, après avoir diminué en 2015. Dans les conditions de mortalité de 2016, une femme vivrait en moyenne 85,4 ans et un homme 79,3 ans (figure 5). L’espérance de vie des femmes retrouve en 2016 son niveau de 2014 et celle des hommes s’accroît de 0,1 an par rapport à 2014.

Figure 5 - Espérance de vie à divers âges et mortalité infantile

Figure 5 - Espérance de vie à divers âges et mortalité infantile ( ) - Lecture : en 2016, l'espérance de vie des hommes de 60 ans est de 23,2 ans. Ce chiffre représente le nombre d'années restant à vivre aux hommes de 60 ans dans les conditions de mortalité à chaque âge observées en 2016.
Année Hommes Femmes Taux de mortalité infantile* pour 1 000 enfants nés vivants
0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans 0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans
2006 77,1 76,5 57,8 38,8 21,8 84,2 83,5 64,7 45,1 26,7 3,8
2011 78,4 77,7 59,0 39,9 22,7 85,0 84,3 65,4 45,8 27,4 3,5
2012 78,5 77,8 59,0 39,9 22,6 84,8 84,1 65,3 45,7 27,2 3,5
2013 78,7 78,1 59,3 40,1 22,8 85,0 84,3 65,5 45,9 27,4 3,6
2014 (p) hors Mayotte 79,2 78,5 59,8 40,6 23,1 85,4 84,7 65,8 46,2 27,7 3,5
2014 (p) y c. Mayotte 79,2 78,5 59,8 40,6 23,1 85,4 84,7 65,8 46,2 27,7 3,5
2015 (p) y c. Mayotte 79,0 78,3 59,6 40,4 22,9 85,1 84,4 65,6 45,9 27,4 3,7
2016 (p) y c. Mayotte 79,3 78,7 59,9 40,7 23,2 85,4 84,7 65,8 46,2 27,6 3,8
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016. * Voir définitions.
  • Lecture : en 2016, l'espérance de vie des hommes de 60 ans est de 23,2 ans. Ce chiffre représente le nombre d'années restant à vivre aux hommes de 60 ans dans les conditions de mortalité à chaque âge observées en 2016.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2014 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes continue de se réduire : il était de 7,9 ans en 1996, de 7,1 ans en 2006 ; il est de 6,1 ans en 2016. Il reste toutefois important par rapport à d’autres pays européens. Aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, à Chypre et en Suède, l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes est de 4 ans en 2014 (6,2 ans pour la France en 2014). À l’inverse, environ 10 ans d’espérance de vie séparent les hommes et les femmes dans les trois pays baltes. En 2014, pour les femmes, l’espérance de vie à la naissance est la plus élevée en Espagne et en Italie (86 ans) ; pour les hommes, elle culmine en Italie et à Chypre (81 ans).

L’espérance de vie à 60 ans progresse à nouveau, après avoir elle aussi diminué en 2015 : dans les conditions de mortalité de 2016, un homme de 60 ans peut espérer vivre encore 23,2 ans en moyenne, soit 0,1 an de plus qu’en 2014. L’espérance de vie à 60 ans pour les femmes est de 27,6 ans, inférieure de 0,1 an à celle de 2014.

La population française continue de vieillir. Au 1er janvier 2017, les personnes de 65 ans ou plus représentent 19,2 % de la population, soit trois points de plus que dix ans auparavant et quatre points de plus que vingt ans plus tôt (figure 6). Toutefois, la proportion des 65 ans ou plus est légèrement plus faible que la moyenne européenne : 18,9 % au 1er janvier 2015 au sein de l’UE, contre 18,4 % en France à la même date. L’Italie est le pays où le poids des seniors est le plus élevé (21,7 %) ; l’Irlande est celui où il est le plus faible (13,0 %).

Figure 6 - Évolution de la population totale par groupe d'âges

Figure 6 - Évolution de la population totale par groupe d'âges ( ) -
Année Population au 1er janvier (en milliers) Proportion (en %)
Moins de 20 ans de 20 à 59 ans de 60 à 64 ans 65 ans ou plus 75 ans ou plus Moins de 20 ans de 20 à 64 ans 65 ans ou plus 75 ans ou plus
1997 15 626 32 061 2 867 9 137 3 907 26,2 58,5 15,3 6,5
2007 15 925 34 174 3 120 10 382 5 301 25,0 58,7 16,3 8,3
2010 16 011 33 997 3 873 10 732 5 659 24,8 58,6 16,6 8,8
2011 16 038 33 920 4 106 10 869 5 757 24,7 58,6 16,7 8,9
2012 16 047 33 891 4 121 11 182 5 844 24,6 58,3 17,1 9,0
2013 16 096 33 831 4 120 11 518 5 915 24,5 57,9 17,6 9,0
2014 hors Mayotte 16 173 33 768 4 093 11 873 5 992 24,5 57,5 18,0 9,1
2014 y c. Mayotte 16 293 33 860 4 096 11 879 5 994 24,6 57,4 18,0 9,1
2015 (p) y c. Mayotte 16 362 33 780 4 083 12 228 6 072 24,6 57,0 18,4 9,1
2016 (p) y c. Mayotte 16 396 33 721 4 056 12 553 6 096 24,6 56,6 18,8 9,1
2017 (p) y c. Mayotte 16 411 33 662 4 069 12 849 6 105 24,5 56,3 19,2 9,1
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2014 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population.

235 000 mariages en 2016

En 2016, 235 000 mariages ont été célébrés, dont 228 000 entre personnes de sexe différent et 7 000 entre personnes de même sexe (figure 7). Le nombre de mariages, qui baissait de manière quasi continue depuis le pic de l’an 2000, malgré quelques années de pause (2005, 2010 ou 2012), est relativement stable depuis 2013.

Figure 7 - Figure 7 - Mariages et Pacs

en %
Figure 7 - Figure 7 - Mariages et Pacs (en %)
Année Mariages de personnes de sexe différent Mariages de personnes de même sexe Pacs* de personnes de sexe différent Pacs* de personnes de même sexe
2000 305 234 /// 16 859 5 412
2001 295 720 /// 16 306 3 323
2002 286 169 /// 21 683 3 622
2003 282 756 /// 27 276 4 294
2004 278 439 /// 35 057 5 023
2005 283 036 /// 55 597 4 865
2006 273 914 /// 72 276 5 071
2007 273 669 /// 95 772 6 206
2008 265 404 /// 137 766 8 194
2009 251 478 /// 166 192 8 437
2010 251 654 /// 196 405 9 145
2011 236 826 /// 144 714 7 499
2012 245 930 /// 153 715 6 975
2013 231 225 7 367 162 609 6 083
2014 230 770 10 522 167 469 6 262
2015 228 565 7 751 181 930 7 017
2016 (p) 228 000 7 000
  • * Pacte civil de solidarité.
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil (mariages) ; ministère de la Justice (Pacs).

Figure 7 - Mariages et Pacs

  • * Pacte civil de solidarité.
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil (mariages) ; ministère de la Justice (Pacs).

Les mariages entre personnes de sexe différent sont toujours de plus en plus tardifs : en 2016, les hommes se marient en moyenne à 37,8 ans et les femmes à 35,3 ans, soit environ cinq ans plus tard qu’en 1996 (figure 8). Cette année-là, les hommes se mariaient alors en moyenne à 32,6 ans et les femmes à 30,0 ans. À l’inverse, l’âge des mariés de même sexe diminue très légèrement en 2016.

En 2016, 49 % des couples mariés de même sexe sont des couples de femmes. Cette proportion n’a cessé de progresser depuis 2013, année de la promulgation de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. De 42 % en 2013, elle a atteint 46 % en 2014, puis 47 % en 2015.

En 2015, 189 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus, soit 15 000 de plus qu’en 2014. Pour la première fois depuis sa création, après avoir atteint un niveau record en 2010, le nombre de Pacs avait baissé en 2011 (année depuis laquelle les couples qui se marient ou concluent un Pacs n’ont plus la possibilité de signer trois déclarations de revenus différentes l’année de leur union). Depuis, il augmente continûment. En 2015, quatre Pacs ont été conclus pour cinq mariages célébrés, contre un Pacs pour cinq mariages dix ans plus tôt.

Figure 8 - Âge des mariés

Figure 8 - Âge des mariés ( ) -
Année de mariage Nombre de mariages de personnes de sexe différent Âge moyen au mariage1 Nombre de mariages de personnes de même sexe Âge moyen au mariage1
Hommes Femmes Hommes Femmes
1996 287 144 32,6 30,0 /// /// ///
2001 295 720 33,6 31,0 /// /// ///
2006 273 914 35,6 32,9 /// /// ///
2011 236 826 36,6 34,0 /// /// ///
2012 245 930 36,7 34,0 /// /// ///
2013 231 225 37,2 34,6 7 367 49,8 43,0
2014 230 770 37,5 34,9 10 522 46,2 41,4
2015 228 565 37,7 35,1 7 751 44,4 40,0
2016 (p) 228 000 37,8 35,3 7 000 43,9 39,6
  • (p) résultats provisoires à la fin 2016. /// sans objet.
  • 1. Âge moyen calculé par moyenne simple des personnes s'étant mariées l'année considérée.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Sources

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible. Depuis la publication des résultats relatifs au 1er janvier 2006, le recensement fournit des résultats chaque année, ce qui permet un meilleur suivi des tendances d’évolution de la population à moyen terme. Pour les années 2015 et suivantes, les estimations de population sont provisoires. Elles sont réalisées en actualisant la population du dernier recensement de 2014 grâce à des estimations, d’une part, du solde naturel et, d’autre part, du solde migratoire. Le recensement reste toutefois quinquennal à Mayotte, dont la transformation en département d’outre-mer date du 31 mars 2011. Aussi, pour cette île, l’Insee réalise des estimations de population au 1er janvier à partir des recensements disponibles.

Les statistiques d’état civil sur les naissances, les mariages et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Pour 2016, il s’agit d’une estimation provisoire. Les statistiques concernant le pacte civil de solidarité (Pacs) sont fournies par le ministère de la Justice.

Jusqu’en 2005, le solde migratoire était évalué à partir d’une combinaison entre données administratives de l’année et report des tendances passées, appréciées à partir des recensements. Depuis que le recensement est annuel (2006), le solde migratoire est mesuré indirectement par différence entre l’évolution de la population mesurée lors de deux recensements successifs et le solde naturel de l’année déduit de l’état civil : on parle alors de solde migratoire apparent. Les évolutions de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties, mais également l’aléa de sondage du recensement. Le dernier recensement disponible étant celui du 1er janvier 2014, les soldes migratoires de 2014, 2015 et 2016 doivent être estimés autrement. Le solde de 2014 est estimé par la moyenne des trois derniers soldes apparents définitifs (2011, 2012 et 2013). Ce solde est reporté pour 2015 et 2016 de façon provisoire.

Définitions

Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.

L’indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait tout au long de leur vie féconde les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est généralement exprimé en « nombre d’enfants par femme ». C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l’année considérée.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année.

L'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. C’est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d’enfants décédés avant leur premier anniversaire et l’ensemble des enfants nés vivants.

Pour en savoir plus

Beaumel C., Bellamy V., « La situation démographique en 2014 », Insee Résultats n° 182, juin 2016.

Bellamy V., « 594 000 personnes décédées en France en 2015 - Plus de décès hivernaux qu’en 2014 », Insee Focus n° 65, octobre 2016.

Bellamy V., « En 2015, un nouveau-né sur vingt a une mère de 40 ans ou plus, comme en 1948 », Insee Focus n° 64, septembre 2016.

Bonmarin I. et al, « Ouvrir dans un nouvel ongletÉquipes de surveillance de la grippe. Surveillance de la grippe en France métropolitaine, saison 2015-2016 », Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 32-33, Santé publique France, octobre 2016.

« Ouvrir dans un nouvel ongletBilan de la surveillance sanitaire des épisodes de canicule et de fortes chaleurs de l’été 2016 », Santé publique France, 15 octobre 2016.