Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2016 - Pays de la Loire

En 2016, la croissance française accélère légèrement : le PIB progresse en volume de + 1,2 %, après + 1,1 % en 2015. Le dynamisme de la consommation des ménages dopée par la hausse du pouvoir d’achat et la vigueur de l’investissement des entreprises et des ménages nourrissent la croissance. En revanche, le commerce extérieur pèse négativement. L’activité progresse dans tous les secteurs (industrie, construction et services marchands) en France métropolitaine comme dans les Pays de la Loire (d’après les enquêtes annuelles de la Banque de France). Les effectifs salariés augmentent sensiblement au niveau national (+ 1,2 %) et, plus nettement encore, régional (+ 2,1 %). En 2016, la région crée 20 000 emplois salariés dans les secteurs principalement marchands, soit trois fois plus qu’en 2015. Le taux de chômage dans les Pays de la Loire recule nettement en 2016. Il s’établit à 8,3 % de la population active au 4e trimestre.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 15
Paru le :Paru le20/06/2017
Éric Craipeau, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi des Pays de la Loire
Insee Conjoncture Pays de la Loire No 15- Juin 2017
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Chômage et politiques d’emploi - Chômage et demande d’emploi en baisse Bilan économique 2016

Éric Craipeau, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi des Pays de la Loire

Alors que l’année 2015 s’est achevée sur une légère baisse du taux de chômage et une stabilisation de la demande d’emploi, les Pays de la Loire connaissent une baisse sensible du chômage et du nombre de demandeurs d’emploi en 2016. Avec un taux de chômage de 8,3 % fin 2016, les Pays de la Loire affichent ainsi le plus faible taux des régions françaises. Le recours à l’activité partielle est également en forte baisse. Le nombre d’entrées en emplois aidés est stable dans le secteur non-marchand.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 15

Paru le :20/06/2017

Taux de chômage en baisse

Après une légère baisse en 2015, le taux de chômage dans les Pays de la Loire recule nettement en 2016 (figure 1). Il s’établit à 8,3 % de la population active au 4e trimestre. Il s’agit du niveau le plus bas depuis le 3e trimestre 2012. La baisse sur un an du taux de chômage régional (– 0,5 point) est plus marquée que celle de la France métropolitaine (– 0,2 point). L’écart entre le taux régional et national se creuse.

Les Pays de la Loire affichent le plus faible taux devant la Bretagne et l’Île-de-France. Il est inférieur de 1,4 point au taux national (9,7 % au 4e trimestre 2016).

Au sein de la région, le taux de chômage baisse dans tous les départements et est inférieur au taux métropolitain fin 2016. Les évolutions se situent entre – 0,6 point en Vendée et en Loire-Atlantique et – 0,3 point en Mayenne (figure 2). Avec un taux de chômage de 9,5 %, la Sarthe demeure le département le plus touché devant le Maine-et-Loire (9,1 %). À l’inverse, la Mayenne est la plus épargnée (6,6 %). La Loire-Atlantique (8,1 %) et la Vendée (7,7 %) se situent dans une position intermédiaire.

Recul du nombre de demandeurs d’emploi en 2016

Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi diminue en 2016 (figure 3). Avec 172 000 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à la fin de l’année 2016, les Pays de la Loire connaissent une baisse de 5,2 % sur un an, après une hausse de 1,3 % en 2015. Le repli est moins prononcé au niveau national (– 3,0 % sur un an). La demande d’emploi en catégorie A diminue de nouveau pour les moins de 25 ans (– 12,5 % en 2016, après – 5,3 % en 2015). Elle recule également pour ceux âgés de 25 à 49 ans (– 5,4 % contre + 1,2 % en 2015). En revanche, elle augmente de nouveau pour les 50 ans et plus (+ 0,9 %, après + 7,0 % en 2015).

La catégorie C progresse en 2016 (+ 7,5 %). Cette hausse est liée en partie à la reprise économique qui génère des contrats courts, notamment en intérim, mais aussi à la convention d’assurance chômage entrée en vigueur fin 2014, qui incite à la reprise d’emploi en cumulant partiellement salaire et indemnisation. Les personnes travaillant à temps plein (151 heures et plus par mois) représentent un tiers des inscrits dans la catégorie C. L’activité réduite de catégorie B diminue.

L’ensemble des trois catégories A, B et C recule de 1,0 % en 2016, après une hausse de 5,1 % en 2015. Le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus augmente (+ 4,6 %, après + 9,2 % en 2015), tandis que les autres publics connaissent une baisse sur un an, contrairement à 2015 : – 9,1 % pour les moins de 25 ans et – 0,7 % pour les 25 à 49 ans. Le nombre de demandeurs d’emploi se replie chez les hommes et reste stable chez les femmes. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée est également en baisse de 2,8 %, alors qu’il augmentait de 11,5 % en 2015.

Diminution du recours à l’activité partielle

Avec 1 200 000 d’heures consommées dans la région, le recours au chômage partiel baisse de 33 % par rapport à l’année précédente, en lien avec la reprise de l’activité économique. Par secteur, il diminue de 36 % dans l’industrie, de 52 % dans la construction et de 24 % dans les services. À l'inverse, il augmente de 4 % dans le commerce.

Stabilité des entrées en contrat aidé dans le secteur non marchand

Généralement ciblées sur les publics les plus en difficultés sur le marché du travail, les dispositifs de la politique de l’emploi prennent notamment la forme d’aides à l’emploi. En 2016, 11 800 personnes sont entrées en contrat aidé dans le secteur non marchand et 3 800 dans le secteur marchand (figure 4). Les entrées sont stables dans le secteur non marchand, elles augmentent pour les emplois d’avenir. En revanche, elles diminuent de nouveau fortement dans le secteur marchand.

Le nombre d’entrées en apprentissage est de nouveau en hausse : 17 900 nouveaux apprentis dans le secteur privé en 2016, soit 5,1 % de plus que l’année précédente.

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2015 T4 2016 T1 2016 T2 2016 T3 2016T4 (p) Évolution 2016T4/2015T4 (en points de %)
Loire-Atlantique 8,7 8,6 8,2 8,4 8,1 -0,6
Maine-et-Loire 9,5 9,4 9,2 9,3 9,1 -0,4
Mayenne 6,9 6,8 6,6 6,7 6,6 -0,3
Sarthe 9,9 9,9 9,7 9,7 9,5 -0,4
Vendée 8,3 8,2 7,9 8,0 7,7 -0,6
Pays de la Loire 8,8 8,7 8,5 8,6 8,3 -0,5
France métropolitaine 9,9 9,9 9,6 9,8 9,7 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 2Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2016 (en milliers) Évolution 2016/2015 (en %) (1)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 147,8 88,0 -2,1 -6,3
Femmes 168,9 84,0 -0,1 -3,9
Moins de 25 ans 51,6 27,7 -9,1 -12,5
25 à 49 ans 192,6 101,6 -0,7 -5,4
50 ans ou plus 72,5 42,7 4,6 0,9
Inscrits depuis un an ou plus 144,4 nd -2,8 nd
Pays de la Loire 316,7 172,0 -1,0 -5,2
France métropolitaine 5 546,7 3 529,6 -0,1 -3,0
  • nd : données non disponibles.
  • (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2015 et le 31/12/2016.
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi ; DARES.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Pays de la Loire France métropolitaine
1er trim. 2005 7,0 8,3
2e trim. 2005 7,2 8,4
3e trim. 2005 7,3 8,6
4e trim. 2005 7,3 8,7
1er trim. 2006 7,5 8,7
2e trim. 2006 7,3 8,6
3e trim. 2006 7,3 8,5
4e trim. 2006 6,9 8,0
1er trim. 2007 6,9 8,1
2e trim. 2007 6,5 7,8
3e trim. 2007 6,4 7,6
4e trim. 2007 5,9 7,1
1er trim. 2008 5,6 6,8
2e trim. 2008 5,7 7,0
3e trim. 2008 5,9 7,1
4e trim. 2008 6,4 7,4
1er trim. 2009 7,3 8,2
2e trim. 2009 8,0 8,8
3e trim. 2009 8,0 8,8
4e trim. 2009 8,2 9,1
1er trim. 2010 8,0 9,0
2e trim. 2010 7,9 8,9
3e trim. 2010 7,8 8,8
4e trim. 2010 7,6 8,8
1er trim. 2011 7,5 8,8
2e trim. 2011 7,4 8,7
3e trim. 2011 7,5 8,8
4e trim. 2011 7,6 9,0
1er trim. 2012 7,8 9,1
2e trim. 2012 8,0 9,3
3e trim. 2012 8,1 9,4
4e trim. 2012 8,4 9,7
1er trim. 2013 8,6 9,9
2e trim. 2013 8,8 10,0
3e trim. 2013 8,7 9,9
4e trim. 2013 8,6 9,8
1er trim. 2014 8,6 9,8
2e trim. 2014 8,7 9,8
3e trim. 2014 8,8 10,0
4e trim. 2014 9,0 10,1
1er trim. 2015 8,9 10,0
2e trim. 2015 9,0 10,1
3e trim. 2015 9,1 10,2
4e trim. 2015 8,8 9,9
1er trim. 2016 8,7 9,9
2e trim. 2016 8,5 9,6
3e trim. 2016 8,6 9,8
4e trim. 2016 8,3 9,7
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Nombre d'entrées dans les principales mesures d'accompagnement et d'aide à l'emploi

Nombre d'entrées dans les principales mesures d'accompagnement et d'aide à l'emploi
2015 2016 (p) Évolution 2016/2015 (en %)
Contrats en alternance
Contrats d'apprentissage du secteur privé 17 012 17 875 5,1
Emplois aidés du secteur marchand (1)
Contrat unique d'insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 3 915 3 257 -16,8
Emplois d'avenir 684 552 -19,3
Emplois aidés du secteur non marchand (1)
Contrat unique d'insertion - Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 9 292 9 179 -1,2
Emplois d'avenir 2 475 2 572 3,9
Mesures d'accompagnement des jeunes (1)
Contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) 8 287 4 021 ///
  • p : données provisoires.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • (1) : le chiffre de 2016 n'est pas comparable avec 2015, il concerne les contrats de janvier à novembre.
  • Note : extraction en mai 2017.
  • Source : DARES.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).