Territoire à 30 minutes autour d’Iter - Les services aux entreprises, réacteur de l’emploi malgré la crise
Composé des 36 communes situées à moins de 30 minutes du chantier Iter, le territoire Iter30min présente un double visage économique. La présence du Commissariat à l’Énergie Atomique de Cadarache va de pair avec la forte surreprésentation des activités de recherche et développement, et plus largement des services aux entreprises. Le caractère périurbain du territoire structure également l’emploi, comme en témoigne la forte proportion d’activités résidentielles. Entre 2004 et 2014, les deux facettes économiques d’Iter30min ont porté la croissance de l’emploi salarié privé : 4 700 postes supplémentaires en 10 ans. La création d’établissements en a été le principal facteur. L’apparition de la crise n’a pas altéré cette dynamique, alors que débutaient les travaux de construction du réacteur Iter. La création d‘emploi dans les services aux entreprises, soutenue par les activités de conseil et d’assistance, a même accéléré. Les activités résidentielles ont globalement résisté, à l’exception du secteur de la construction.
- Innovation et activités résidentielles : une économie à deux visages
- Croissance marquée de l’emploi salarié entre 2004 et 2014
- Le renouvellement du tissu productif, principal facteur de création d’emploi
- Entre 2008 et 2014, dynamique persistante malgré la crise
- Expansion des activités de conseil et d’assistance
- Territoire étudié, territoire de référence
- La démographie des établissements
- Le projet Iter
En 2013, 46 700 personnes sont en emploi sur le territoire Iter30min, composé des 36 communes situées à moins de 30 minutes du chantier Iter par le réseau routier (encadré). Plus de 40 % d’entre elles travaillent au sein des communes de Manosque (12 400) et Pertuis (7 400). Saint-Paul-lès-Durance concentre par ailleurs 14 % des emplois (soit 6 700), alors qu’elle héberge moins de 1 % de la population du territoire (figure 1). Elle abrite en effet le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Cadarache, qui emploie environ 2 500 personnes de manière directe.
graphiqueFigure 1 – 46 700 emplois dans Iter30min, dont 6 700 à Saint-Paul-lès-DuranceNombre d’emplois par commune en 2013
Innovation et activités résidentielles : une économie à deux visages
En lien avec la présence du CEA, l’appareil productif d’Iter30min est très orienté vers les activités de services aux entreprises : conseil et assistance (recherche et développement, ingénierie, activités juridiques, comptables, …) et services opérationnels (sécurité, nettoyage, aménagement paysager, …). Celles-ci concentrent 18 % de l’emploi du territoire, contre 11 % pour l’ensemble de la région Paca. Le secteur « recherche et développement » réunit à lui seul 7 % des emplois d’Iter30min, soit une proportion dix fois supérieure aux moyennes régionale et nationale.
Reflet de la place occupée par l’économie de l’innovation au sein d’Iter30min, un emploi local sur huit correspond à un poste hautement qualifié de niveau « cadre des fonctions métropolitaines » (fonctions qui regroupent notamment les métiers de conception, de recherche et de prestations intellectuelles). Cette proportion d’emplois « stratégiques » (12,0 %) situe Iter30min en deçà de la moyenne des cinq territoires comparables qui composent le référentiel (15,8 %). Entre 2008 et 2013, leur progression a cependant été deux fois plus rapide (+ 4,5 % par an contre + 2,3 %).
Le caractère périurbain du territoire influence aussi fortement son économie : 62 % des emplois d’Iter30min relèvent de la sphère présentielle (57 % pour le référentiel). La construction et le secteur « commerce de détail - hébergement - restauration » sont ainsi des activités nettement plus présentes localement que dans les territoires comparables. Au sein de cette sphère, ce sont précisément les activités résidentielles (dédiées aux habitants et aux personnes en emploi) qui font la seconde spécificité du territoire. En effet, l’économie d’Iter30min n’est pas particulièrement orientée vers le tourisme, malgré la présence d’une partie des Parcs Naturels Régionaux du Verdon et du Luberon : seulement 4 % des emplois y sont consacrés (5 % dans le référentiel et 6 % sur l’ensemble de la région Paca).
L’industrie concentre seulement 12 % des emplois d’Iter30min, contre 18 % dans les territoires comparables (34 % dans la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard). Le secteur industriel est toutefois plus présent qu’en moyenne régionale (9 %). Un quart de ces emplois (environ 1 300) sont concentrés dans la chimie, dont une large majorité dans la fabrication de parfum et de produits pour la toilette, en lien avec l’implantation de l’entreprise l’Occitane à Manosque. Enfin, l’agriculture occupe encore une place significative dans l’économie d’Iter30min : 3,3 % des emplois y sont consacrés en 2013 (1 500). La part du secteur agricole est ainsi trois fois plus élevée sur Iter30min qu’au sein du référentiel (1,1 %).
Croissance marquée de l’emploi salarié entre 2004 et 2014
L’emploi salarié représente 84 % de l’emploi total d’Iter30min. Entre 2004 et 2014, 6 600 postes salariés ont été créés dans le territoire, soit une hausse de 2,1 % par an, près de deux fois supérieure à la croissance de la population (cf. Insee Analyses Provence-Alpes Côte d’Azur n°44).
Plus de 70 % de ces nouveaux emplois (+ 4 700 emplois) relèvent du secteur privé (hors agriculture). Au 1er janvier 2014, 23 300 emplois salariés sont ainsi répartis dans les 3 100 établissements du secteur privé comptant au moins un salarié. Par ailleurs, le territoire compte 6 300 établissements sans salarié : professions libérales, artisans, commerçants, …
Dans le secteur privé, la hausse a été beaucoup plus marquée pour Iter30min que dans le référentiel : + 2,3 % par an contre + 0,8 % (figure 2). Parmi les cinq EPCI qui composent le référentiel de comparaison, la CA du Pays de Montbéliard est le seul territoire où l’emploi salarié privé a reculé entre 2004 et 2014 (– 2,0 % par an). Le caractère très industriel de son appareil productif (60 % des emplois, dont la moitié dans l’entreprise automobile Peugeot Citroën Automobile SA) explique cet affaissement, en cours depuis le milieu des années 70. Dans les quatre autres territoires, la progression de l’emploi salarié privé (+ 1,8 % par an) se rapproche de celle d’Iter30min.
tableauFigure 2 – La création d'établissements, principal facteur de croissance de l'emploi sur Iter30minTaux d'évolution annuels moyens 2004-2014 de l'emploi salarié marchand (en %)
Iter30min | Référentiel | |
---|---|---|
Évolution totale de l'emploi 2004-2014 | 2,3 | 0,8 |
par le solde naturel des établissements | 1,3 | 0,5 |
par l'évolution au sein des établissements déjà implantés en 2004 | 0,5 | 0,0 |
par le solde migratoire des établissements | 0,4 | 0,3 |
- Note : en perpétuel renouvellement, le tissu économique d’un territoire évolue selon des logiques démographiques marquées par des créations et des disparitions (« solde naturel »), mais aussi des arrivées et des départs d’établissements (« solde migratoire »). À cela s’ajoute le développement ou le déclin de l’emploi dans les établissements ancrés localement, c’est-à-dire installés ou créés sur le territoire avant 2004.
- Lecture : entre le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2014, l’emploi salarié a augmenté de 2,3 % par an sur le territoire Iter30min, soit 4 700 postes supplémentaires en 10 ans. La hausse de l’emploi liée aux créations et disparitions d’établissements (solde naturel) a atteint + 1,3 % par an (+ 2 700 postes en 10 ans), contribuant pour près de 60 % à cette croissance.
- Champ : postes salariés du secteur marchand non agricole (hors intérim et auto-entrepreneurs).
- Source : Insee, REE 2004 à 2014, CLAP 2003 à 2013
graphiqueFigure 2 – La création d'établissements, principal facteur de croissance de l'emploi sur Iter30minTaux d'évolution annuels moyens 2004-2014 de l'emploi salarié marchand (en %)
Le renouvellement du tissu productif, principal facteur de création d’emploi
Dans le territoire Iter30min, la création d’établissements a été le premier facteur de hausse de l’emploi salarié entre 2004 et 2014 (encadré) : 5 500 établissements ont vu le jour dans le secteur privé tandis que 3 500 disparaissaient, générant la création nette de 2 700 emplois salariés (+ 1,3 % par an). Pour deux tiers d’entre eux, ces nouveaux emplois font suite à l’apparition de petits établissements de moins de 10 salariés sur le territoire. Les secteurs « commerce - hébergement - restauration » et « santé - action sociale - administration » en ont été les principaux pourvoyeurs : à eux deux, ils concentrent 68 % de la création d’emploi par le solde naturel des établissements. Par ailleurs, plus d’un tiers des nouveaux emplois (soit 1 000 postes) liés à la création d’établissements relèvent d’une entreprise dont le siège est situé à l’extérieur de la région Paca.
Dans une moindre mesure, la vitalité du tissu productif local a aussi contribué au développement économique d’Iter30min : au sein des établissements qui étaient déjà implantés sur le territoire en 2004, l’emploi salarié privé a progressé de 0,5 % par an (soit + 1 100 emplois en 10 ans). Près de 90 % de ces emplois supplémentaires ont été créés dans les secteurs de la chimie et du conseil et assistance. Par ailleurs, plus d’un tiers de ces créations d’emplois se sont produites dans des établissements qui ont déménagé tout en restant à l’intérieur d’Iter30min, probablement à la recherche de foncier disponible pour se développer.
Enfin, l’attractivité du territoire a également eu un effet positif sur l’emploi : grâce à l’implantation d’établissements en provenance de l’extérieur, Iter30min compte 900 emplois de plus en 2014 qu’en 2004 (soit + 0,4 % par an). Trois quarts de ces créations d’emplois proviennent d’établissements qui étaient auparavant situés dans une des 84 communes de la métropole Aix-Marseille-Provence ne figurant pas sur le territoire Iter30min. Dans plus de 60 % des cas (600 emplois), cette commune était située dans le Conseil de territoire du Pays d’Aix. Un cinquième de ces emplois proviennent de l’extérieur de la région Paca, et 4 % de la région Île-de-France. Iter30min a surtout attiré des établissements exerçant des activités de conseil et d’assistance : 60 % des emplois créés suite aux transferts entrants relèvent de ce secteur.
Au total, les services aux entreprises, très dynamiques (+ 6,1 % par an), et l’économie présentielle (+ 2,2 %) ont contribué à parts quasiment égales à la croissance de l’emploi salarié privé entre 2004 et 2014. Ces sphères ont créé 3 900 postes à elles deux, soit 83 % de la hausse de l’emploi dans le territoire Iter30min (figure 3).
graphiqueFigure 3 – Iter30min : les services aux entreprises et l’économie présentielle principaux contributeurs à la croissance de l’emploiTaux d’évolution annuels moyens de l’emploi salarié marchand 2004-2014 (en %)
Entre 2008 et 2014, dynamique persistante malgré la crise
Après 2008, l’emploi salarié privé est resté dynamique dans Iter30min, alors qu’il subissait un brutal coup d’arrêt partout ailleurs. Depuis l’apparition des premiers symptômes de la crise économique (quasi concomitante au début des travaux de construction du réacteur Iter sur le site du CEA, encadré), le nombre de postes a progressé au rythme annuel de 2,0 % sur le territoire, soit 2 600 emplois de plus en six ans (après + 2,7 % par an entre 2004 et 2008). En France métropolitaine, de manière générale, la création d’emploi salarié privé a nettement marqué le pas. La région Paca dans son ensemble n’a pas été épargnée, de même que chacun des territoires comparables à Iter30min. Ainsi, en moyenne dans le référentiel, l’emploi a cessé de progresser (– 0,1 % après + 2,0 %).
Alors que l’emploi avait presque entièrement été porté par des entreprises locales entre 2004 et 2008, le partage des créations de postes au sein d’Iter30min a évolué après l’apparition de la crise : près d’un tiers des nouveaux emplois sur cette période (soit 800) concernent des établissements dépendants d’un siège implanté à l’extérieur de la région Paca.
Malgré un léger ralentissement, la création d’établissements est restée le principal pourvoyeur de nouveaux emplois dans Iter30min entre 2008 et 2014 : + 1,1 % par an (+ 1 400 emplois en six ans) après + 1,5 % sur la période précédente (figure 4). L’attractivité vis-à-vis d’établissements extérieurs au territoire n’a pas été affectée : + 0,5 % par an, soit + 600 emplois. En revanche, la dynamique de l’emploi au sein des établissements implantés sur Iter30min en début de période s’est affaiblie : + 0,4 % par an (+ 600 emplois) après + 0,9 %.
tableauFigure 4 – L'emploi a résisté à la crise sur Iter30minTaux d'évolution annuels moyens de l'emploi salarié marchand (en %)
Évolution totale de l'emploi | Évolution totale de l'emploi par le solde naturel des établissements | Évolution totale de l'emploi par l'évolution au sein des établissements déjà implantés en 2004 | Évolution totale de l'emploi par le solde migratoire des établissements | |
---|---|---|---|---|
Iter30min 2004-2008 | 2,7 | 1,5 | 0,9 | 0,4 |
Référentiel 2004-2008 | 2,0 | 0,6 | 0,9 | 0,4 |
Iter30min 2008-2014 | 2,0 | 1,1 | 0,4 | 0,5 |
Référentiel 2008-2014 | -0,1 | 0,2 | -0,4 | 0,1 |
- Champ : postes salariés du secteur marchand non agricole (hors auto-entrepreneurs et intérim).
- Source : Insee, REE 2004 à 2014, Clap 2003 à 2013
graphiqueFigure 4 – L'emploi a résisté à la crise sur Iter30minTaux d'évolution annuels moyens de l'emploi salarié marchand (en %)
Expansion des activités de conseil et d’assistance
Loin de se démentir, le dynamisme des services aux entreprises s’est amplifié après 2008 (+ 6,5 % par an soit la création nette de 1 300 emplois, après + 5,5 % entre 2004 et 2008). En particulier, le rythme de progression a presque doublé dans les activités de conseil et d’assistance, passant de + 4,5 % par an entre 2004 et 2008 à + 7,6 % entre 2008 et 2014. Au sein des territoires comparables, les services aux entreprises ont quasiment cessé de créer des emplois après l’apparition de la crise (+ 0,5 % par an). Parmi eux, les services opérationnels se sont orientés à la baisse (– 1,3 % par an).
À l’exception du secteur de la construction, l’économie présentielle a résisté sur Iter30min. En particulier, le secteur « commerce - hébergement - restauration » a créé 700 emplois sur la période 2008-2014 (+ 2,2 % par an après + 2,0 % sur la période précédente), alors qu’il a presque cessé de se développer sur le référentiel (+ 0,2 % après + 2,0 %). L’industrie chimique n’a pratiquement pas été affectée (+ 6,3 % par an après + 7,7 %), portée par les créations d’emplois dans la fabrication de parfum et de produits pour la toilette (+ 400 emplois). Ce secteur est resté nettement plus dynamique qu’au sein des territoires comparables en période de crise (+ 3,5 % par an). En dehors de la chimie, l’emploi industriel n’a que faiblement reculé à partir de 2008 (– 0,6 % par an). Sur les territoires du référentiel, la baisse a été beaucoup plus marquée (– 2,3 %).
À rebours de cette évolution globalement favorable, le secteur de la construction a particulièrement souffert sur le territoire Iter30min : alors qu’il avait créé de nombreux emplois entre 2004 et 2008 (au rythme de + 4,1 % par an), il en a détruit 500 durant les six années suivantes (– 3,1 % par an). L’effondrement a été tout aussi brutal dans les territoires comparables : – 1,9 % par an après + 4,5 %.
La persistance de la création d’emploi après 2008 peut s’expliquer par deux facteurs. D’une part, la composition de l’appareil productif du territoire Iter30min, qui compte notamment très peu d’industrie, joue le rôle d’amortisseur des effets de la crise économique. Cet « effet de structure » ne contribue toutefois que faiblement. De manière très majoritaire, c’est en effet la dynamique de l’économie locale qui permet au territoire de continuer à créer des emplois. Dans un contexte de montée en charge du chantier Iter, cette vitalité se vérifie en particulier dans les services aux entreprises, à travers l’essor des activités de conseil et d’assistance notamment. Elle est également à l’œuvre dans les activités dédiées à la population résidente, en particulier le « commerce - hébergement - restauration ».
Territoire étudié, territoire de référence
Le territoire étudié (dénommé Iter30min) est composé des 36 communes dont le chef-lieu est situé à moins de 30 minutes du chantier Iter par le réseau routier (aux heures creuses de circulation, source GoogleMaps). Il est à la croisée de quatre départements (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence) et compte huit communes de la métropole Aix-Marseille-Provence. Sur ce territoire, l’État a mis en place un « Service Public de l’Emploi de Proximité » (SPE-P) qui vise à concentrer les moyens de la politique de l’emploi afin d’accompagner le développement du projet Iter. La comparaison de cet espace à un référentiel composé de territoires français aux caractéristiques semblables permet de mettre en évidence certaines spécificités ou enjeux propres à Iter30min. Ce référentiel est composé des cinq EPCI de France de province hébergeant entre 65 000 et 180 000 habitants en 2013, et au sein desquels les professions consacrées à la conception et à la recherche représentent au moins 6 % de l’emploi : Communautés d’Agglomération de Sophia-Antipolis, du Pays de Montbéliard, du Sicoval et du Gard Rhodanien, et Communauté de Communes du Pays du Grésivaudan.
La démographie des établissements
Dans sa partie relative à l’emploi salarié privé, cette étude s’appuie sur les données issues du répertoire administratif REE (Répertoire des entreprises et des établissements) ainsi que sur le fichier Sirene (Système informatique pour le répertoire des entreprises et de leurs établissements), entre le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2014. Seuls les établissements du secteur marchand non agricole sont pris en compte (hors auto-entrepreneurs et emplois intérimaires). Sur un territoire donné, deux types de nouveaux établissements sont repérés : les créations (créations « pures » ex-nihilo, réactivations d’activité d’établissements en sommeil, reprises d’établissements) et les implantations d’établissements suite à un déménagement en provenance de l’extérieur du territoire (dites « transferts entrants »). De même, on recense deux types de disparitions d’établissement : d’une part, les cas de fermeture volontaire, de faillite de l’entreprise (suivie ou non d’une reprise) ou de cession ; d’autre part, les disparitions suite à un déménagement vers l’extérieur du territoire (dites « transferts sortants »). Les créations et destructions d’emploi salarié sont estimées à partir des données relatives aux postes de travail issues du système Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) au 31 décembre de l’année n-1. Un poste de travail correspond à un salarié dans un établissement.
Le projet Iter
En 2005, la France a obtenu l’implantation du projet Iter (International thermonuclear experimental reactor), qui a pour finalité de valider l’efficience de la fusion nucléaire à l’origine de la production d’énergie. Reproduire une énergie comparable à celle créée naturellement au cœur du soleil est un projet soutenu par 35 pays. Il se traduit en région Paca par la construction, l’implantation et l’exploitation d’un réacteur expérimental (Tokamak), et de ses équipements connexes sur un site de 180 d’hectares à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône). Démarré en 2007, le chantier doit se poursuivre jusqu’en 2021, et les premières expériences de fusion en pleine puissance interviendront en 2035.
Pour en savoir plus : Ouvrir dans un nouvel onglethttps://www.Iter.org/fr/accueil
Pour en savoir plus
Lassagne T., Loose C., Territoire à 30 minutes autour d’Iter « Un territoire attractif aux portes de la métropole Aix-Marseille-Provence », Insee Analyses Paca n° 44, mars 2017
Bernard J., Pougnard J., « Communauté d’agglomération Sophia Antipolis - Un dynamisme économique à l’épreuve de la crise », Insee Analyses Paca n° 25, octobre 2015
Adaoust S., Caste F., Pougnard J., « Métropole Aix-Marseille Provence - Les services présentiels qualifiés, moteur du développement économique », Insee Etudes Analyse Paca n° 39, décembre 2013
Bras M-A., Martin M., Pierraccini P., Chassang C., Davoult G., « Des dynamiques de développement variées autour de Cadarache », Sud Insee l’Essentiel n° 86, novembre 2005