Emploi et revenus des indépendants Édition 2015
Ce numéro de la collection « Insee Références » offre un nouveau regard sur les travailleurs indépendants, catégorie réunie par l'absence de lien de subordination à l'égard d'un donneur d'ordre.
Les non-salariés dans les activités culturelles
Marie Gouyon
À la fin de l'année 2011, 131 000 non-salariés œuvrent dans la création artistique et sa diffusion, dans l'audiovisuel et le multimédia, l'architecture, l'enseignement artistique amateur ou encore les agences de publicité. Dans ces secteurs culturels, plus d'un quart des actifs en emploi sont indépendants : c'est près de trois fois plus que dans l'ensemble de la population active occupée. Le non-salariat y est à la fois plus féminin, plus jeune et plus parisien que la moyenne. Il relève, pour une part croissante, de l'auto-entreprenariat, témoignant de l'intérêt suscité dans ces activités par la création de ce régime. Les indépendants « classiques » (hors auto-entrepreneurs) ont retiré en moyenne 2 360 euros nets par mois de leur activité non salariée en 2011. Cette moyenne s'étend d'un peu plus de 1 000 euros dans l'enseignement artistique amateur et les arts visuels à 3 740 euros dans l'architecture. Elle masque une grande disparité de situations au sein même de ces secteurs. Un auto-entrepreneur perçoit en moyenne 430 euros de revenu par mois. Parmi les indépendants « classiques », les femmes perçoivent des revenus inférieurs de 40 % en moyenne à ceux de leurs homologues masculins. Les non-salariés des secteurs culturels, notamment les auto-entrepreneurs, cumulent fréquemment indépendance et activité salariée ; ils exercent alors un emploi salarié le plus souvent étranger au monde de la culture, et la majeure partie de leur revenu d'activité global provient de leur activité salariée.
Insee Références
Paru le :11/02/2015