Emploi et revenus des indépendants Édition 2015

Ce numéro de la collection « Insee Références » offre un nouveau regard sur les travailleurs indépendants, catégorie réunie par l'absence de lien de subordination à l'égard d'un donneur d'ordre.

Insee Références
Paru le :Paru le11/02/2015
Laure Omalek, Laurence Rioux
Emplois et revenus des indépendants- Février 2015
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Panorama de l'emploi et des revenus des non-salariés

Laure Omalek, Laurence Rioux

En France, 2,8 millions de personnes exercent une activité non salariée à titre principal ou en complément d'une activité salariée fin 2011. Exploitants agricoles, commerçants, artisans ou professionnels libéraux, ils exercent plus fréquemment que les salariés dans la construction, le commerce ou la santé. De 2006 à 2011, hors agriculture, les effectifs de non-salariés progressent de 26 %, et plus encore dans certaines activités de service : conseil de gestion, design, informatique, activités artistiques et récréatives ou enseignement, notamment. Ce dynamisme s'explique en partie par le succès du statut d'auto-entrepreneur : fin 2011, 487 000 auto-entrepreneurs sont économiquement actifs, soit un non-salarié sur cinq, hors agriculture. 33 % d'entre eux exercent une activité salariée en complément de leur activité non salariée, contre 10 % des non-salariés « classiques ». En moyenne, les non-salariés « classiques » gagnent 3 100 euros nets par mois. Les secteurs les moins rémunérateurs sont le commerce hors magasin (sur les marchés, à distance ou par d'autres canaux), les arts et spectacles, la coiffure, les taxis et l'enseignement ; à l'autre extrémité de l'échelle, les revenus moyens sont les plus élevés dans les professions juridiques, la médecine ou le commerce pharmaceutique. Les auto-entrepreneurs gagnent en moyenne 460 euros par mois, avec peu de différences selon les secteurs. Les inégalités de revenu d'activité sont plus marquées parmi les non-salariés que chez les salariés du privé. Parmi les non-salariés « classiques », hors agriculture et hors revenus nuls, la moitié la moins rémunérée ne concentre que 15 % des revenus (contre 25 % pour les salarié), tandis que les 10 % les mieux payés en concentrent 41 % (contre 33 % pour les salariés).

Insee Références

Paru le :11/02/2015