Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Avril 2024 · n° 193

426 000 licences sportives, la plupart liées à des fédérations olympiques

En France, d'après le baromètre national des pratiques sportives de l'Injep-Crédoc, 62 % des hommes et 58 % des femmes, de 15 ans ou plus, déclarent pratiquer un sport régulièrement, au moins une fois par semaine en 2022.

Les jeux olympiques et paralympiques feront l’évènement cet été, les fédérations concernées concentrent plus de 80 % des licences sportives de Bourgogne-Franche-Comté.

L’ensemble des 87 fédérations de la région a délivré, en 2022, 426 000 licences sportives, soit 152 pour 1 000 habitants. La Bourgogne-Franche-Comté se place à la 8^e place des 13 régions de France métropolitaine.

Entre 2017 et 2022, le nombre de licences a diminué de 4 %. Les sports les plus touchés en 5 ans sont le handball (-29 % de licences), la danse (-17 %) et le ski (-8 %). Inversement, certaines disciplines progressent notamment grâce aux bons résultats des équipes nationales. C’est le cas du rugby et surtout du volley qui a vu son nombre de licences augmenter suite à la victoire de l’équipe de France aux jeux olympiques de Tokyo en 2020, pour atteindre 5 800 licences en 2022.

Avec 22 % des licences, le football est de loin le sport le plus pratiqué, vient ensuite l’équitation, 8 %. Ces deux sports sont relativement plus présents qu’en France métropolitaine car ils se prêtent bien à la ruralité de la région (figure 1). Le tennis arrive en 3^e position avec 7 % des licences. Il est moins développé qu’en France. Les investissements en courts couverts, clubs houses sont plus coûteux et seulement supportables pour les plus grandes communes, moins présentes dans la région.

Ce sont surtout les jeunes qui sont les plus licenciés. Un jeune sur deux entre 5 et 14 ans et un sur quatre entre 15 et 19 ans détient une licence sportive dans la région. Les parents les incitent souvent à pratiquer une activité sportive. Avec l’âge, le nombre de licences sportives diminue progressivement. Le fait d’être dans la vie active, d’avoir une vie de famille, ou l’exigence physique que demande une pratique régulière, expliquent cette baisse.

Comme dans les autres régions, les hommes détiennent les deux tiers des licences sportives. Bien que la société évolue, les femmes se consacrent davantage à la vie familiale, aux trajets domicile-sport des enfants, et sont moins disponibles pour adhérer à un club. Le sport féminin est également moins médiatique. Néanmoins, il le devient de plus en plus et la part des licences sportives détenues par les femmes augmente, +2 points depuis 2017.

Le sport pratiqué dépend beaucoup du genre et de l’âge. En règle générale, les hommes font plus souvent du football et les femmes de l’équitation. Les moins de 5 ans ont des préférences différentes : gymnastique pour les filles et judo pour les garçons. Parmi les 65 ans ou plus, les femmes privilégient la randonnée pédestre, les hommes, la randonnée et la pétanque. La performance n’est pas forcément le leitmotiv, mais plutôt le bien-être, la santé et la convivialité.

La pratique sportive en club est un peu plus fréquente dans le Jura, où la proximité des chaînes montagneuses permet de pratiquer d’autres disciplines. Il en va de même pour la Côte-d’Or et le Doubs qui comptent de nombreux jeunes inscrits en club. Les autres départements sont plus ruraux avec moins d’équipements sportifs ou qui sont, en outre, moins souvent à proximité (figure 2).

Très présent partout, le football est néanmoins moins pratiqué en Côte-d’Or. La concurrence des autres sports y est beaucoup plus forte surtout dans l’agglomération dijonnaise.

Du fait d’une population plus âgée, la Nièvre recense plus de licences dans la randonnée et la pétanque qu’ailleurs et moins dans le football.