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Insee Conjoncture Bretagne · Juin 2025 · n° 55
Insee Conjoncture Bretagne1er trimestre 2025 : l’emploi salarié se stabilise mais l’intérim poursuit son repli Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault (Insee)

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié est stable en Bretagne, après une baisse de 0,3 % au trimestre précédent. Ces mêmes tendances s’observent au niveau national. Dans la région, les évolutions diffèrent selon les secteurs : l’emploi diminue dans le tertiaire marchand, continue de baisser dans la construction, alors qu’il se stabilise dans l’industrie et progresse dans le secteur non marchand. L’emploi intérimaire poursuit son repli (-1,6 % sur un trimestre et -6,4 % sur un an).

Le nombre d’inscrits à France Travail augmente ce trimestre en Bretagne. Le taux de chômage, égal à 6,0 % de la population active, reste le plus faible des régions françaises à égalité avec celui des Pays de la Loire. Il se situe nettement en dessous du taux observé en France hors Mayotte (7,4 %). Les vingt zones d’emploi bretonnes ont un taux de chômage inférieur à celui observé au niveau national.

Les créations d’entreprises sont en repli dans la région (-1,9 %). Hormis un léger sursaut dans la construction, tous les secteurs sont concernés par cette baisse.

Les mises en chantier de logements neufs sont également en recul en Bretagne, la baisse étant toutefois moindre qu’au trimestre précédent. Cependant, les permis de construire augmentent plus nettement qu’au 4e trimestre 2024.

Enfin, comparée au niveau du 1er trimestre 2024, la fréquentation touristique est en baisse dans les hôtels bretons.

Insee Conjoncture Bretagne
No 55
Paru le :Paru le26/06/2025

L’emploi salarié se stabilise au 1er trimestre 2025

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié total est stable en Bretagne, après avoir diminué de 0,3 % au 4e trimestre 2024 (figure 1). En France hors Mayotte, les effectifs salariés sont quasi stables (-0,1 %) par rapport au trimestre précédent. Dans la région, l’emploi salarié privé se stabilise au 1er trimestre 2025, après avoir reculé de 0,4 % au dernier trimestre 2024. Dans le secteur public, l’emploi augmente légèrement, de 0,2 % entre fin décembre 2024 et fin mars 2025 (après -0,2 % au 4e trimestre 2024).

En un an, les effectifs salariés reculent de 0,2 % en Bretagne, soit une baisse de 3 000 emplois. L’emploi privé diminue de 0,4 % (-3 800 emplois), tandis que l’emploi public progresse de 0,3 % (+800 emplois). Au niveau national, l’emploi salarié se situe 0,3 % en dessous de son niveau d’un an auparavant.

Figure1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,6 100,7 100,8 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,8 100,9 100,9 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,2 101,1 101,4 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,7 101,5 102,0 101,8
1ᵉ trim. 2020 99,7 99,6 99,4 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,9 99,1 99,9 99,1
3ᵉ trim. 2020 102,0 101,2 102,4 101,3
4ᵉ trim. 2020 102,1 101,2 102,4 101,3
1ᵉ trim. 2021 103,0 101,9 103,8 102,2
2ᵉ trim. 2021 104,1 103,0 105,1 103,5
3ᵉ trim. 2021 105,0 103,8 106,2 104,5
4ᵉ trim. 2021 105,6 104,4 107,0 105,3
1ᵉ trim. 2022 106,0 104,8 107,3 105,8
2ᵉ trim. 2022 106,3 105,1 107,6 106,1
3ᵉ trim. 2022 106,6 105,4 108,1 106,5
4ᵉ trim. 2022 107,1 105,8 108,5 106,9
1ᵉ trim. 2023 107,5 106,0 108,7 107,1
2ᵉ trim. 2023 107,8 106,2 109,1 107,3
3ᵉ trim. 2023 108,0 106,3 109,3 107,4
4ᵉ trim. 2023 108,2 106,4 109,4 107,4
1ᵉ trim. 2024 108,8 106,7 110,0 107,7
2ᵉ trim. 2024 108,8 106,6 109,8 107,5
3ᵉ trim. 2024 108,9 106,8 110,0 107,6
4ᵉ trim. 2024 108,5 106,4 109,6 107,2
1ᵉ trim. 2025 108,5 106,3 109,6 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’activité, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs, diminue légèrement dans la région au 1er trimestre 2025 par rapport au même trimestre de 2024 (-0,2 %). En France, elle baisse également (-0,6 %). En Bretagne, les heures rémunérées se replient en particulier dans la construction (-1,5 %) et l’industrie (-0,8 %).

L’emploi intérimaire poursuit son repli

Au 1er trimestre 2025, l’emploi intérimaire diminue de nouveau en Bretagne, légèrement moins fortement qu’au trimestre précédent : -1,6 % après -1,8 % (soit -700 emplois après -800 emplois) (figure 2). Par rapport au 1er trimestre 2024, il diminue de 6,4 %. En France hors Mayotte, le recul de l’intérim est également plus modéré au 1er trimestre 2025 (-0,5 % après -2,3 %) et en un an, le nombre d’intérimaires a baissé de 5,9 %.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 103,4 103,8
2ᵉ trim. 2019 102,7 103,4
3ᵉ trim. 2019 103,4 102,8
4ᵉ trim. 2019 102,4 100,1
1ᵉ trim. 2020 67,9 61,7
2ᵉ trim. 2020 81,8 75,6
3ᵉ trim. 2020 98,1 91,9
4ᵉ trim. 2020 96,3 94,5
1ᵉ trim. 2021 100,0 97,1
2ᵉ trim. 2021 101,4 100,6
3ᵉ trim. 2021 103,3 101,6
4ᵉ trim. 2021 107,8 105,9
1ᵉ trim. 2022 106,5 104,5
2ᵉ trim. 2022 104,7 102,8
3ᵉ trim. 2022 107,7 104,4
4ᵉ trim. 2022 108,8 104,7
1ᵉ trim. 2023 105,7 102,1
2ᵉ trim. 2023 106,8 101,3
3ᵉ trim. 2023 103,9 99,1
4ᵉ trim. 2023 102,2 97,8
1ᵉ trim. 2024 102,4 97,2
2ᵉ trim. 2024 99,9 94,8
3ᵉ trim. 2024 99,2 94,1
4ᵉ trim. 2024 97,4 91,9
1ᵉ trim. 2025 95,8 91,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 1er trimestre 2025 reste stable dans l’industrie hors industrie agroalimentaire (IAA), mais perd 300 emplois (-2,1 %) dans les IAA. Dans le tertiaire marchand, les effectifs intérimaires reculent également de 300 (-2,4 %), malgré une augmentation de 100 (+3,7 %) dans le commerce. L’intérim perd également 200 emplois (-2,3 %) dans le secteur de la construction. Enfin, 100 emplois intérimaires supplémentaires sont comptabilisés dans l’agriculture.

En un an, l’emploi intérimaire baisse en Bretagne dans l’ensemble des grands secteurs : -7,6 % dans le tertiaire marchand, -6,2 % dans l’industrie et -1,6 % dans la construction. En France, l’évolution sectorielle est similaire à celle de la Bretagne dans le tertiaire (-6,3 %) et dans l’industrie (-5,8 %), mais plus marquée dans la construction (-4,9 %).

L’emploi diminue dans le tertiaire marchand hors intérim mais progresse dans le non marchand

Entre fin décembre 2024 et fin mars 2025, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim diminue légèrement en Bretagne (-0,2 % soit -900 emplois) (figure 3). Sur un an, il baisse de 0,3 %. Au niveau national, l’emploi dans ce secteur recule de 0,2 % en trois mois et de 0,4 % sur un an.

Au 1er trimestre 2025, le sous-secteur du transport et entreposage gagne 300 emplois sur trois mois (+0,5 %) et est stable sur un an. L’emploi dans les services aux entreprises est quasi stable sur le trimestre (+0,1 % soit +100 emplois) mais affiche un certain dynamisme sur un an (+0,5 %). Dans l’information et communication, le nombre d’emplois est stable sur le trimestre mais est en diminution sur un an (-1,0 % soit -400 emplois). L’emploi est en baisse sur trois mois dans tous les autres sous-secteurs. En particulier, il diminue de 2,0 % dans les activités immobilières et de 4,5 % sur un an. Dans les services aux ménages, la baisse est de 1,0 % sur le trimestre et de 2,7 % sur un an. Le sous-secteur de l’hébergement-restauration se replie de 0,4 % sur trois mois (-200 emplois), comme sur un an. La baisse de l’emploi dans les activités financières et d’assurance est de 0,3 % (-100 emplois) sur trois mois, alors que l’emploi y est en hausse sur un an (+0,3 %). Enfin, dans le commerce, la diminution est modérée (-0,2 %) sur le trimestre, alors que l’emploi dans ce sous-secteur progresse toujours sur un an (+0,2 % soit +300 emplois).

Au 1er trimestre 2025, l’emploi dans le secteur progresse de 0,6 % (+2 500 emplois) en trois mois en Bretagne. Tous les sous-secteurs sont en hausse, en particulier l’action sociale (+1,2 % soit +1 400 emplois). Sur un an, l’emploi progresse de 0,4 % dans la région, soit 1 800 emplois supplémentaires. En France, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de 0,2 % au 1er trimestre 2025 et progresse de 0,4 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,3 101,0 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,5 100,6 101,0 100,3
3ᵉ trim. 2019 102,6 100,9 101,4 100,6
4ᵉ trim. 2019 103,2 101,2 102,6 100,4
1ᵉ trim. 2020 103,1 100,8 101,0 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,2 100,7 100,3 99,8
3ᵉ trim. 2020 105,9 101,1 102,7 101,1
4ᵉ trim. 2020 107,3 101,6 102,6 101,3
1ᵉ trim. 2021 108,7 102,5 103,8 101,3
2ᵉ trim. 2021 109,9 103,2 105,7 101,7
3ᵉ trim. 2021 110,6 103,9 107,1 102,0
4ᵉ trim. 2021 111,7 104,2 108,1 101,9
1ᵉ trim. 2022 112,0 104,3 108,7 102,5
2ᵉ trim. 2022 112,4 104,4 109,1 102,8
3ᵉ trim. 2022 113,1 104,6 109,6 102,8
4ᵉ trim. 2022 113,6 104,6 110,2 103,4
1ᵉ trim. 2023 113,6 104,5 110,9 104,0
2ᵉ trim. 2023 113,7 104,5 111,1 104,3
3ᵉ trim. 2023 113,5 104,7 111,6 104,5
4ᵉ trim. 2023 113,4 105,1 111,9 105,2
1ᵉ trim. 2024 113,0 105,3 112,6 105,6
2ᵉ trim. 2024 112,6 105,4 112,5 106,2
3ᵉ trim. 2024 112,7 105,4 112,8 106,0
4ᵉ trim. 2024 112,3 105,3 112,5 105,5
1ᵉ trim. 2025 112,0 105,4 112,3 106,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Quasi stable dans l’industrie, l’emploi poursuit sa baisse dans la construction

Entre fin décembre 2024 et fin mars 2025, l’emploi salarié dans l’industrie est quasi stable (+0,1 %), avec 200 emplois supplémentaires. En un an, ce secteur crée 300 emplois, soit une progression de 0,2 %. En France, l’emploi industriel est quasi stable sur trois mois comme sur un an.

L’emploi dans l’industrie agroalimentaire, qui représente plus de quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, est en hausse au 1er trimestre 2025 (+0,4 % soit +300 emplois). En un an, l’augmentation est de 0,9 %, soit 700 emplois supplémentaires. Le sous-secteur « énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage » continue de créer des emplois (+100 en un trimestre et +400 sur un an). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi augmente de 0,3 % sur trois mois et de 1,0 % sur un an. À l’inverse, le nombre d’emplois dans la fabrication d’autres produits industriels recule sur trois mois (-0,5 %) et sur un an (-1,4 %). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi diminue sur trois mois (-0,4 %) et sur un an (-0,8 %).

Au 1er trimestre 2025, le secteur de la construction perd 200 emplois (-0,2 %) en Bretagne. En un an, l’emploi dans ce secteur diminue de 0,8 %, soit une suppression de 700 emplois. Au niveau national, la baisse est plus forte sur trois mois (-0,7 %) comme sur un an (-2,0 %).

Dans l’agriculture, l’emploi diminue entre fin décembre 2024 et fin mars 2025 (-1,6 % soit -500 emplois). En un an, l’emploi salarié dans ce secteur est quasi stable en Bretagne comme au niveau national.

L’emploi augmente uniquement en Ille-et-Vilaine

Entre fin décembre 2024 et fin mars 2025, l’emploi salarié total diminue de 0,3 % dans les Côtes-d’Armor, après un recul de 0,2 % au trimestre précédent (figure 4). Ce département perd 600 emplois, dont près de 300 dans le tertiaire marchand hors intérim. Dans le Morbihan, les effectifs salariés sont quasi stables (-0,1 %), après avoir baissé de 0,4 %. La diminution des emplois dans le tertiaire marchand hors intérim est compensée par une hausse de l’emploi dans le tertiaire non marchand. Dans le Finistère, l’emploi se stabilise après un repli de 0,3 % au trimestre précédent. Les baisses observées dans l’agriculture, l’intérim et le tertiaire marchand hors intérim sont au total de même ampleur que la hausse marquée dans le tertiaire non marchand. L’Ille-et-Vilaine est le seul département breton avec une progression de l’emploi au 1er trimestre 2025 (+0,3 % soit +1 400 emplois, après -0,4 % au 4e trimestre 2024), grâce en particulier à une nette progression des effectifs salariés dans le tertiaire non marchand.

Sur un an, l’emploi salarié total diminue dans tous les départements bretons, à l’exception de l’Ille-et-Vilaine qui affiche une légère progression de l’emploi (+0,2 %). La baisse de l’emploi est supérieure à la moyenne régionale dans les Côtes-d’Armor (-0,7 %), dans le Morbihan (-0,5 %) et dans le Finistère (-0,4 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4e trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4e trimestre 2018))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,6 100,5 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2019 100,8 100,6 100,7 100,9 100,8
3ᵉ trim. 2019 101,2 101,2 101,0 101,5 101,0
4ᵉ trim. 2019 101,7 101,8 101,4 102,0 101,4
1ᵉ trim. 2020 99,7 99,8 99,7 99,9 99,2
2ᵉ trim. 2020 99,9 100,2 99,8 100,0 99,6
3ᵉ trim. 2020 102,0 102,1 101,9 102,2 102,0
4ᵉ trim. 2020 102,1 102,1 101,9 102,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,0 103,2 102,9 103,2 102,7
2ᵉ trim. 2021 104,1 103,7 103,8 104,3 104,2
3ᵉ trim. 2021 105,0 104,4 104,5 105,4 105,2
4ᵉ trim. 2021 105,6 104,9 105,3 105,9 105,9
1ᵉ trim. 2022 106,0 104,7 105,6 106,6 106,2
2ᵉ trim. 2022 106,3 104,8 106,0 106,9 106,6
3ᵉ trim. 2022 106,6 105,0 105,9 107,4 107,2
4ᵉ trim. 2022 107,1 105,5 106,5 107,9 107,8
1ᵉ trim. 2023 107,5 105,7 106,6 108,5 108,1
2ᵉ trim. 2023 107,8 106,1 107,2 108,7 108,2
3ᵉ trim. 2023 108,0 106,1 107,4 109,0 108,2
4ᵉ trim. 2023 108,2 106,4 107,7 109,4 108,3
1ᵉ trim. 2024 108,8 106,8 108,6 109,7 108,9
2ᵉ trim. 2024 108,8 106,5 108,8 109,8 108,8
3ᵉ trim. 2024 108,9 106,7 108,6 110,0 108,9
4ᵉ trim. 2024 108,5 106,4 108,3 109,6 108,5
1ᵉ trim. 2025 108,5 106,1 108,2 109,9 108,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est quasi stable à un niveau bas

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 6,0 % de la population active au 1er trimestre 2025 (figure 5). Il est le plus bas des régions françaises, à égalité avec celui des Pays de la Loire. Le taux de chômage se situe à 7,4 % de la population active en France hors Mayotte et à 7,2 % en France métropolitaine.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 7,9
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,8 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,1 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,1 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,0 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,0 7,4
4ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
1ᵉ trim. 2025 6,0 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage est stable ce trimestre dans le Morbihan et s’établit à 5,7 %. Il augmente de 0,1 point dans les Côtes-d’Armor et dans le Finistère pour atteindre 6,2 %. En Ille-et-Vilaine, le taux de chômage croît de 0,2 point par rapport au 4e trimestre 2024 et s’élève à 6,0 % au 1er trimestre 2025.

Dans les vingt zones d’emploi bretonnes, le taux de chômage est inférieur à celui observé au niveau national et dans près de la moitié d’entre elles, il est inférieur au taux régional (figure 6). La zone d’emploi de Vitré demeure la moins exposée au chômage avec un taux de 4,0 %. À l’opposé, les deux zones d’emploi ayant les taux de chômage les plus élevés sont celles de Carhaix-Plouguer (7,3 %) et de Guingamp (7,0 %).

Figure 6Taux de chômage par zone d’emploi en Bretagne

(en %)
Taux de chômage par zone d’emploi en Bretagne ((en %))
Code zone d’emploi Libellé zone d’emploi Taux de chômage T1 2025
5301 Auray 5,7
5302 Brest 6,1
5303 Carhaix-Plouguer 7,3
5304 Dinan 5,9
5305 Fougères 5,3
5306 Guingamp 7,0
5307 Lamballe-Armor 4,8
5308 Lannion 6,2
5309 Lorient 6,2
5310 Morlaix 6,3
5311 Ploërmel 5,1
5312 Pontivy-Loudéac 5,6
5313 Quimper 6,1
5314 Quimperlé 6,1
5315 Rennes 6,3
5316 Saint-Brieuc 6,8
5317 Saint-Malo 5,7
5318 Vannes 5,5
5319 Vitré 4,0
5362 Redon [partie Bretagne] 6,6
/// Bretagne 6,0
/// France hors Mayotte 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisé.

Figure 6Taux de chômage par zone d’emploi en Bretagne

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisé.
Avertissement sur les inscrits à France Travail

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.

Par ailleurs, depuis le mois de janvier 2025, la procédure d’actualisation a évolué conduisant à ne plus radier systématiquement les inscrits en défaut d’actualisation. En moyenne au 1er trimestre 2025, sur le champ des inscrits hors RSA et hors jeunes en parcours, l’effet au niveau national serait de l’ordre de +105 000 sur la catégorie A et de +46 000 en catégories A, B, C. Au total, sur ce champ, après neutralisation des effets estimés de l’évolution des règles d’actualisation, le nombre d’inscrits évoluerait de +0,8 % pour la catégorie A et de +1,3 % pour les catégories A, B, C au 1er trimestre 2025.

Le nombre d’inscrits à France Travail augmente et les offres d’emploi diminuent

Sur un champ non affecté par l’inscription automatique de nouveaux publics, hors bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et jeunes en parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea), en contrat d’engagement jeune (CEJ) ou en accompagnement intensif des jeunes (AIJ), le nombre d’inscrits à France Travail croît de 5,5 % pour les inscrits sans activité (catégorie A) et de 2,0 % pour tous ceux tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) au 1er trimestre 2025 en Bretagne. Sur un an, il augmente respectivement de 10,6 % et 4,4 %. Toutefois, ces évolutions sont affectées par des changements sur les procédures d’actualisation mensuelle (avertissement). 

Parallèlement, le nombre d’offres d’emploi collectées par France Travail recule de 8,7 % en Bretagne par rapport au 4e trimestre 2024, davantage qu’en France (-5,4 %). Cependant, sur un an, la région enregistre une baisse des offres d’emploi (-10,7 %) inférieure à celle observée au niveau national (-14,4 %).

Les mises en chantier de logements continuent de baisser et les permis de construire d’augmenter

Au 1er trimestre 2025, les mises en chantier de logements neufs en Bretagne baissent de nouveau, mais à un rythme moins soutenu qu’au 4e trimestre 2024 (-2,6 % après -17,1 %) (figure 7). De janvier à mars 2025, la construction de logements collectifs ou en résidence recule (-7,2 %), tandis que celle de logements individuels repart à la hausse (+2,1 %). En France hors Mayotte, le nombre total de logements commencés diminue également au 1er trimestre 2025 (-5,0 %).

Sur un an, 19 500 logements ont été mis en chantier en Bretagne, un chiffre en baisse de 2,4 %. À l’inverse, en France hors Mayotte, le nombre de logements commencés repart à la hausse (+0,3 %).

Parallèlement, au 1er trimestre 2025, les autorisations de construire bondissent de 22,1 % en Bretagne. Les permis de construire de logements individuels progressent de 14,5 %, après +3,8 % au trimestre précédent. Concernant les permis de construire pour les logements collectifs, leur croissance atteint 28,2 %, après +16,3 %. En France hors Mayotte, le nombre total de logements autorisés augmente nettement moins (+4,9 %).

Sur un an, 25 000 logements ont été autorisés à la construction en Bretagne, soit une hausse de 3,9 % par rapport au cumul d’avril 2023 à mars 2024. Cette progression dans la région contraste avec le recul observé en France hors Mayotte (-9,2 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 99,3 96,7 93,2 94,9
2ᵉ trim. 2019 97,1 102,1 79,4 91,7
3ᵉ trim. 2019 103,6 97,2 78,0 93,0
4ᵉ trim. 2019 120,4 110,4 83,0 96,3
1ᵉ trim. 2020 112,8 103,8 85,3 90,9
2ᵉ trim. 2020 70,1 63,3 74,5 76,4
3ᵉ trim. 2020 113,8 87,0 98,4 101,5
4ᵉ trim. 2020 126,6 101,9 107,8 96,2
1ᵉ trim. 2021 125,9 101,4 105,3 103,4
2ᵉ trim. 2021 140,9 105,4 112,6 102,3
3ᵉ trim. 2021 151,7 109,1 112,3 99,6
4ᵉ trim. 2021 153,2 106,9 118,7 101,9
1ᵉ trim. 2022 161,3 127,2 115,8 102,8
2ᵉ trim. 2022 129,1 118,5 114,7 97,7
3ᵉ trim. 2022 124,2 114,6 102,2 96,0
4ᵉ trim. 2022 96,8 82,7 112,1 95,4
1ᵉ trim. 2023 93,8 89,4 90,8 84,8
2ᵉ trim. 2023 107,8 85,8 86,4 78,1
3ᵉ trim. 2023 91,9 80,9 80,1 71,6
4ᵉ trim. 2023 103,7 83,8 78,3 67,9
1ᵉ trim. 2024 93,5 76,9 72,7 65,2
2ᵉ trim. 2024 104,1 70,8 80,5 69,5
3ᵉ trim. 2024 89,3 72,1 87,0 68,0
4ᵉ trim. 2024 98,6 75,4 72,2 74,9
1ᵉ trim. 2025 120,3 79,1 70,3 71,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 7Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation touristique baisse dans les hôtels bretons

Au 1er trimestre 2025, la fréquentation hôtelière s’établit à 1,2 million de nuitées en Bretagne. Elle diminue de 6,3 % par rapport à celle du 1er trimestre 2024. Représentant 92 % de l’ensemble des nuitées, la clientèle résidant en France recule de 5,8 % par rapport au même trimestre de 2024. La baisse est encore plus marquée pour la clientèle provenant de l’étranger (-11,4 %).

En France, le nombre de nuitées dans les hôtels diminue moins fortement au 1er trimestre 2025 (-2,2 %), pour atteindre 42,1 millions de nuitées. La fréquentation de la clientèle résidant en France recule de 3,9 %, tandis que celle de la clientèle provenant de l’étranger est en hausse de 1,2 %.

Les créations d’entreprises se contractent

Au 1er trimestre 2025, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables, 10 200 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 8). Les créations d’entreprises diminuent de 1,9 % par rapport au trimestre précédent, un recul plus marqué dans la région qu’en France (-0,3 %). Hormis un léger sursaut dans la construction (+0,8 %), tous les secteurs sont concernés par cette baisse, notamment l’industrie (-5,4 %). Les immatriculations de micro-entrepreneurs, représentant 60 % des créations d’entreprises, reculent de 2,8 %. Les créations d’entreprises classiques (sociétés ou entreprises individuelles) présentent une baisse plus modérée de 0,4 %.

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne se replie de 4,7 %. Sur cette période, les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent plus fortement que les créations d’entreprises classiques (respectivement -5,9 % et -2,9 %). En France, la tendance est également à la baisse, tant du côté des micro-entrepreneurs (-5,1 %) que des entreprises classiques (-5,2 %).

En données brutes, plus d’un tiers des créations d’entreprises bretonnes des mois de janvier à mars 2025 ont été effectuées en Ille-et-Vilaine (36 %). Le Finistère et le Morbihan comptent chacun environ un quart des créations de la région (respectivement 25 % et 22 %), et les Côtes-d’Armor, 16 %.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Bretagne hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 106,8 106,5 108,9 109,9
2ᵉ trim. 2019 101,1 103,9 104,6 109,4
3ᵉ trim. 2019 105,2 104,3 112,6 111,9
4ᵉ trim. 2019 104,5 101,9 115,6 115,0
1ᵉ trim. 2020 101,0 96,5 104,7 107,6
2ᵉ trim. 2020 78,2 75,6 83,8 88,6
3ᵉ trim. 2020 120,6 114,4 130,9 136,9
4ᵉ trim. 2020 117,4 114,3 128,7 135,1
1ᵉ trim. 2021 119,3 115,9 132,0 137,4
2ᵉ trim. 2021 130,0 122,0 144,0 139,6
3ᵉ trim. 2021 127,9 114,9 136,4 130,4
4ᵉ trim. 2021 127,6 114,1 139,3 131,9
1ᵉ trim. 2022 128,6 116,9 140,9 136,4
2ᵉ trim. 2022 128,9 116,4 141,0 132,7
3ᵉ trim. 2022 127,9 119,3 140,5 137,8
4ᵉ trim. 2022 125,0 118,2 142,8 139,8
1ᵉ trim. 2023 108,1 105,1 133,0 128,9
2ᵉ trim. 2023 108,9 106,4 133,7 132,2
3ᵉ trim. 2023 111,4 111,0 145,3 140,6
4ᵉ trim. 2023 119,8 114,1 147,2 141,1
1ᵉ trim. 2024 123,9 117,3 155,8 148,9
2ᵉ trim. 2024 115,7 113,4 150,3 146,0
3ᵉ trim. 2024 121,7 109,6 151,1 140,9
4ᵉ trim. 2024 120,8 110,6 151,3 141,7
1ᵉ trim. 2025 120,3 111,2 148,5 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Encadré 1 - Le nombre d’allocataires du RSA diminue, ainsi que celui des foyers allocataires de la prime d’activité

Fin mars 2025, 59 400 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne, soit 3,2 % de l’ensemble des allocataires du RSA au niveau national. En trois mois, ce nombre diminue de 0,8 % dans la région, un peu moins qu’en France (-1,1 %). Sur un an, le nombre d’allocataires du RSA diminue en Bretagne (-1,3 %) du fait d’un repli dans le seul département du Finistère. Au niveau national, leur nombre est quasi stable.

Fin mars 2025, 229 000 foyers bénéficient de la prime d’activité en Bretagne, soit 4,9 % de l’ensemble des bénéficiaires au niveau national. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Le nombre de foyers concernés diminue de 2,4 % dans la région au 1er trimestre 2025 et de 1,7 % en France. Toutefois, sur un an, il augmente aussi bien dans la région (+3,0 %) qu’au niveau national (+2,9 %).

Encadré 2 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 3 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Christelle Marcault (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(3) Insee, « L’épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture, juin 2025.

(4) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(5) Insee, « Au premier trimestre 2025, le taux de chômage est quasi stable à 7,4 % », Informations rapides no 120, mai 2025.

(6) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable (-0,1 %) », Informations rapides no 135, mai 2025.

(7) Insee, « Au premier trimestre 2025, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 1,5 % sur un an », Informations rapides no 123, mai 2025.