Insee Conjoncture Bretagne ·
Mars 2025 · n° 53
4e trimestre 2024 : l’emploi salarié diminue légèrement, la baisse de l’intérim s’accentue Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024
Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié se replie de 0,2 % en Bretagne (-2 800 emplois), soit une évolution similaire à celle observée au niveau national (-0,3 %). Dans la région, au niveau sectoriel, cette baisse concerne essentiellement la construction et le tertiaire non marchand. La contraction de l’emploi intérimaire s’intensifie, avec une baisse des effectifs atteignant près de 5 % en un an.
Sur le marché du travail, la demande d’emploi globale repart à la hausse ce trimestre en Bretagne (+1,4 %), pour atteindre 249 300 inscrits à France Travail. Le taux de chômage, égal à 5,9 % de la population active, reste le plus faible des régions françaises avec celui des Pays de la Loire et se situe nettement en dessous du taux national (7,3 %).
La hausse des créations d’entreprises dans la région se poursuit, celle des défaillances également. Dans la construction, les mises en chantier de logements sont en forte baisse mais les permis de construire repartent à la hausse. Enfin, comparée au niveau du 4e trimestre 2023, la fréquentation touristique baisse de plus de 3 % dans les hôtels bretons.
- L’emploi salarié diminue légèrement au 4e trimestre mais reste en hausse sur un an
- L’emploi intérimaire accentue son repli
- L’emploi se stabilise dans le tertiaire marchand et continue de baisser dans le non marchand
- Quasi stable dans l’industrie, l’emploi diminue dans la construction
- L’emploi se stabilise dans les Côtes-d’Armor et recule dans les autres départements bretons
- Le taux de chômage se maintient à un niveau bas
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente
- Les mises en chantier de logements sont en forte baisse mais les permis de construire repartent à la hausse
- La fréquentation touristique baisse dans les hôtels bretons
- Les créations d’entreprises continuent d’augmenter, les défaillances aussi
- Encadré 1 - Le nombre d’allocataires du RSA augmente, ainsi que celui des foyers allocataires de la prime d’activité
- Encadré 2 - Contexte international - Désordre mondial
- Encadré 3 - Contexte national - Croissance en berne
L’emploi salarié diminue légèrement au 4e trimestre mais reste en hausse sur un an
Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié total diminue de 0,2 % en Bretagne, soit -2 800 emplois (figure 1). En France hors Mayotte, il recule de 0,3 % par rapport au trimestre précédent. Dans la région, la baisse des effectifs salariés entre fin septembre et fin décembre 2024 touche à la fois le secteur privé (-0,2 %, soit -2 200 emplois) et le secteur public (-0,2 %, soit -600 emplois).
Sur l’année 2024, l’évolution de l’emploi en Bretagne est toutefois positive. En effet, les effectifs salariés progressent de 0,3 %, soit 4 200 créations nettes d’emplois en 2024. L’emploi privé augmente de 0,3 % (+3 000 emplois) et l’emploi public de 0,4 % (+1 200 emplois). Au niveau national, l’emploi salarié stagne et se situe au même niveau qu’un an auparavant.
L’activité, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs, croît de 0,3 % dans la région au 4e trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023. En France, elle est quasi stable (-0,1 %).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Bretagne | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bretagne | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,2 | 100,2 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,2 | 100,4 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,3 | 100,5 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,6 | 101,2 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,4 | 101,2 | 102,0 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 101,4 | 102,1 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 101,7 | 102,5 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 102,1 | 103,3 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,5 | 100,2 | 100,6 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,6 | 99,6 | 101,1 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,8 | 101,7 | 103,5 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 103,0 | 101,8 | 103,7 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 103,9 | 102,5 | 105,0 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 104,9 | 103,6 | 106,3 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,8 | 104,5 | 107,5 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 106,5 | 105,1 | 108,4 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 106,9 | 105,5 | 108,7 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,2 | 105,7 | 108,9 | 107,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,5 | 106,0 | 109,4 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 108,1 | 106,4 | 109,9 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,3 | 106,6 | 109,9 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 108,8 | 106,8 | 110,4 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 109,0 | 106,9 | 110,6 | 108,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,5 | 107,1 | 110,9 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 110,0 | 107,3 | 111,5 | 108,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 110,0 | 107,3 | 111,3 | 108,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 110,1 | 107,4 | 111,5 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2024 | 109,8 | 107,1 | 111,3 | 108,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
L’emploi intérimaire accentue son repli
Au 4e trimestre 2024, l’emploi intérimaire diminue de nouveau en Bretagne et plus fortement qu’au trimestre précédent : -1,8 % après -0,6 % (soit -800 emplois après -300 emplois) (figure 2). Il se situe ainsi nettement en dessous de son niveau du 4e trimestre 2023 (-4,8 % soit -2 100 emplois). En France hors Mayotte, le recul de l’intérim s’amplifie également (-2,3 % au 4e trimestre 2024 après -0,8 %). En un an, le nombre d’intérimaires y a baissé de 6,0 %.
Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire breton au 4e trimestre 2024 perd 300 emplois (-4,5 %) dans l’industrie hors industrie agroalimentaire. Dans le tertiaire marchand, les effectifs intérimaires reculent également de 400 (-3,1 %), dont 300 dans le commerce (-6,5 %). À l’inverse, l’intérim poursuit sa progression dans le secteur de la construction en gagnant comme au trimestre précédant une centaine d’emplois (+1,8 %).
En un an, l’emploi intérimaire en Bretagne baisse dans l’ensemble des grands secteurs : -5,4 % dans le tertiaire marchand, -3,6 % dans la construction et -3,0 % dans l’industrie. En France, l’évolution sectorielle est similaire à celle de la Bretagne dans le tertiaire (-6,4 %) et dans la construction (-4,0 %), mais plus prononcée dans l’industrie (-6,6 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi intérimaire
Période | Bretagne | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,3 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 97,3 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 97,6 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 98,1 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,3 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,7 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,4 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,4 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 66,5 | 59,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 80,3 | 72,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 96,3 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 94,5 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 98,0 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 99,4 | 97,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 101,3 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 105,8 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 104,4 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 102,7 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 105,7 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,7 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 103,7 | 98,6 |
2ᵉ trim. 2023 | 104,6 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 102,0 | 95,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 100,4 | 94,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 100,5 | 93,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 98,0 | 91,4 |
3ᵉ trim. 2024 | 97,3 | 90,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 95,6 | 88,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi intérimaire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
L’emploi se stabilise dans le tertiaire marchand et continue de baisser dans le non marchand
Entre fin septembre et fin décembre 2024, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim est quasi stable en Bretagne (-0,1 % soit -400 emplois) (figure 3). Cependant, en un an, il progresse de 0,8 %. Au niveau national, l’emploi dans ce secteur recule de 0,2 % en trois mois mais augmente sur un an (+0,2 %).
Au 4e trimestre 2024, le sous-secteur de l’hébergement-restauration gagne 400 emplois (+0,7 %). Par rapport au 4e trimestre 2023, l’emploi est en hausse de 1 600 (+3,0 %). Dans les deux sous-secteurs des services aux ménages et des activités financières et d’assurance, l’emploi progresse de 0,2 % sur le trimestre et de 1,7 % sur l’année. Dans le commerce, la progression est plus modérée au 4e trimestre (+0,1 %) mais reste dynamique sur l’ensemble de l’année 2024 (+0,7 %). L’emploi dans les services aux entreprises hors intérim est également dynamique sur un an (+0,7 %) malgré un repli au 4e trimestre (-0,5 %). Le sous-secteur du transport et entreposage perd également des emplois sur trois mois (-0,5 %) mais est quasi stable sur un an (-0,1 %). Dans l’information et communication, le nombre d’emplois continue de baisser au 4e trimestre 2024 (-0,4 % après -0,8 %). Sur un an, il recule de 0,8 %. La baisse des effectifs se poursuit également dans les activités immobilières avec -0,8 % sur trois mois et -4,2 % sur un an.
Au 4e trimestre 2024, l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand continue de baisser en Bretagne, avec une suppression de 2 000 emplois (-0,4 % après -0,2 % au 3e trimestre), notamment dans l’action sociale et l’administration publique. Toutefois, sur un an, l’emploi progresse de 0,3 % dans la région, soit 1 300 emplois supplémentaires. En France, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand diminue de 0,4 % au 4e trimestre 2024 et progresse de 0,5 % sur un an.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,0 | 100,4 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 99,9 | 101,0 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 99,9 | 101,4 | 99,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,0 | 100,3 | 102,2 | 99,6 |
1ᵉ trim. 2019 | 102,7 | 100,6 | 103,2 | 99,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,5 | 100,9 | 103,1 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 101,2 | 103,5 | 100,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 105,3 | 101,5 | 104,8 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 105,1 | 101,1 | 103,1 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 106,3 | 101,0 | 102,3 | 99,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 108,0 | 101,4 | 104,8 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 109,4 | 101,9 | 104,8 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 110,9 | 102,8 | 106,1 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 112,1 | 103,5 | 107,9 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 112,8 | 104,2 | 109,4 | 101,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 114,0 | 104,5 | 110,5 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 114,3 | 104,6 | 111,2 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 114,7 | 104,7 | 111,5 | 102,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 115,4 | 104,9 | 112,1 | 102,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 115,9 | 104,9 | 112,6 | 103,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,2 | 104,8 | 113,2 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 116,2 | 104,9 | 113,7 | 104,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 115,9 | 105,0 | 114,1 | 104,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 115,6 | 105,4 | 114,6 | 105,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 115,2 | 105,6 | 115,4 | 105,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 114,8 | 105,7 | 115,3 | 106,2 |
3ᵉ trim. 2024 | 114,9 | 105,8 | 115,6 | 106,0 |
4ᵉ trim. 2024 | 114,4 | 105,6 | 115,5 | 105,5 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Quasi stable dans l’industrie, l’emploi diminue dans la construction
Entre fin septembre et fin décembre 2024, l’emploi salarié dans l’industrie est quasi stable (-0,1 %), avec 200 emplois en moins. En un an, ce secteur créé 400 emplois, soit une progression de 0,2 %. En France, l’emploi industriel est également quasi stable au 4e trimestre 2024 et présente une hausse de 0,3 % sur un an.
L’industrie agroalimentaire, qui représente quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, est stable au 4e trimestre 2024. En un an, l’emploi augmente de 0,8 %, soit 600 emplois supplémentaires. Le sous-secteur « énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage » continue de créer des emplois (+0,4 % en un trimestre et +2,9 % sur un an). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi augmente de 0,3 % au 4e trimestre 2024 et de 0,9 % sur un an. À l’inverse, le nombre d’emplois dans la fabrication d’autres produits industriels recule sur trois mois (-0,5 %) et sur un an (-1,2 %). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi diminue de 0,3 % sur trois mois comme sur un an.
Au 4e trimestre 2024, la construction perd de nouveau des emplois en Bretagne (-0,5 %) après une quasi-stabilité au trimestre précédent. En un an, l’emploi dans ce secteur diminue de 1,1 %, soit 900 emplois en moins. Au niveau national, la baisse est plus forte sur trois mois (-0,6 %) comme sur un an (-1,8 %).
Dans l’agriculture, l’emploi progresse entre fin septembre et fin décembre 2024, avec 900 créations nettes d’emplois (+3,4 %). En un an, l’emploi salarié dans ce secteur augmente en Bretagne (+3,5 %), tandis qu’il est stable au niveau national.
L’emploi se stabilise dans les Côtes-d’Armor et recule dans les autres départements bretons
Entre fin septembre et fin décembre 2024, l’emploi salarié total diminue de 0,3 % dans le Morbihan et de 0,2 % dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine (figure 4). Il est stable dans les Côtes-d’Armor. En trois mois, la perte en nombre d’emplois s’élève à 1 200 en Ille-et-Vilaine et à 800 emplois dans le Morbihan. L’essentiel de ces suppressions concerne le tertiaire non marchand et l’intérim, ainsi que l’industrie pour le Morbihan. Dans le Finistère, l’emploi recule également (-700), la hausse observée dans l’industrie (+200) ne compensant pas la forte baisse dans le tertiaire non marchand (-1 000). Dans les Côtes-d’Armor, l’emploi est quasi stable dans les principaux secteurs.
Sur l’année 2024, l’emploi salarié total est le plus dynamique dans le Finistère (+0,6 %) et dans le Morbihan (+0,4 %). Dans les Côtes-d’Armor et en Ille-et-Vilaine, la hausse de l’emploi (+0,2 %) se situe légèrement en dessous de la moyenne régionale (+0,3 %). Ainsi, en un an, l’emploi progresse de 1 900 dans le Finistère, 1 000 dans le Morbihan, 700 en Ille-et-Vilaine et 500 dans les Côtes-d’Armor. Dans chacun des départements bretons, le secteur marchand hors intérim contribue fortement à l’augmentation annuelle de l’emploi. À l’inverse, dans les Côtes-d’Armor et en Ille-et-Vilaine, l’intérim freine nettement la progression des effectifs salariés.
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Trimestre | Bretagne | Côtes-d’Armor | Finistère | Ille-et-Vilaine | Morbihan |
---|---|---|---|---|---|
T4 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
T1 2018 | 100,2 | 100,5 | 100,1 | 99,9 | 100,4 |
T2 2018 | 100,3 | 100,4 | 100,2 | 100,2 | 100,4 |
T3 2018 | 100,3 | 100,3 | 100,0 | 100,5 | 100,4 |
T4 2018 | 100,8 | 100,8 | 99,9 | 101,4 | 100,8 |
T1 2019 | 101,4 | 101,3 | 100,5 | 102,2 | 101,4 |
T2 2019 | 101,6 | 101,4 | 100,7 | 102,3 | 101,6 |
T3 2019 | 102,0 | 102,0 | 100,9 | 102,9 | 101,8 |
T4 2019 | 102,5 | 102,7 | 101,3 | 103,5 | 102,2 |
T1 2020 | 100,5 | 100,6 | 99,7 | 101,4 | 100,0 |
T2 2020 | 100,6 | 101,0 | 99,7 | 101,4 | 100,3 |
T3 2020 | 102,8 | 103,0 | 101,8 | 103,6 | 102,8 |
T4 2020 | 103,0 | 103,0 | 101,9 | 103,7 | 102,9 |
T1 2021 | 103,9 | 104,0 | 102,9 | 104,7 | 103,6 |
T2 2021 | 104,9 | 104,6 | 103,8 | 105,8 | 105,1 |
T3 2021 | 105,8 | 105,3 | 104,5 | 106,9 | 106,1 |
T4 2021 | 106,5 | 105,9 | 105,3 | 107,4 | 106,8 |
T1 2022 | 106,9 | 105,7 | 105,6 | 108,2 | 107,2 |
T2 2022 | 107,2 | 105,7 | 106,0 | 108,4 | 107,5 |
T3 2022 | 107,5 | 105,9 | 106,0 | 109,0 | 108,1 |
T4 2022 | 108,1 | 106,5 | 106,5 | 109,5 | 108,7 |
T1 2023 | 108,3 | 106,5 | 106,5 | 110,0 | 108,9 |
T2 2023 | 108,8 | 107,2 | 107,1 | 110,4 | 109,2 |
T3 2023 | 109,0 | 107,4 | 107,2 | 110,9 | 109,4 |
T4 2023 | 109,5 | 107,9 | 107,6 | 111,5 | 109,6 |
T1 2024 | 110,0 | 108,2 | 108,5 | 111,7 | 110,2 |
T2 2024 | 110,0 | 108,1 | 108,6 | 111,9 | 110,1 |
T3 2024 | 110,1 | 108,2 | 108,4 | 112,0 | 110,3 |
T4 2024 | 109,8 | 108,2 | 108,2 | 111,7 | 110,0 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié total par département

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le taux de chômage se maintient à un niveau bas
En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 5,9 % de la population active au 4e trimestre 2024 (figure 5). Comme au trimestre précédent, il est le plus bas des régions françaises, à égalité avec celui des Pays de la Loire. Le taux de chômage se situe à 7,3 % de la population active en France hors Mayotte et à 7,1 % en France métropolitaine.
Le taux de chômage est quasi stable ce trimestre en Ille-et-Vilaine et s’établit à 5,8 %. Il diminue de 0,2 point dans les trois autres départements bretons. Il se situe ainsi à 5,7 % dans le Morbihan et à 6,1 % dans les Côtes-d’Armor et le Finistère.
tableauFigure 5 – Taux de chômage
Période | Bretagne | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,5 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,6 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,3 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,3 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 6,8 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,6 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,6 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,5 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,4 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 5,9 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 5,8 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 5,7 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 5,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 5,9 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,0 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 5,9 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 6,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 5,9 | 7,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 5 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Entre octobre et novembre 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Par ailleurs, une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2024, cette expérimentation concerne environ 57 000 personnes, dont 29 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente
Au 4e trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à France Travail (catégorie A) augmente de 3,5 % en Bretagne, un peu moins qu’en France métropolitaine (+4,0 %). Sur un an, il croît de 3,3 % dans la région, tandis qu’il progresse de 3,7 % au niveau national. Par ailleurs, le nombre de personnes inscrites à France Travail ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) diminue de 0,5 % sur le 4e trimestre 2024 en Bretagne. Au total, la demande d’emploi globale (catégories A, B, C) repart à la hausse ce trimestre dans la région (+1,4 % après +0,1 % au 3e trimestre 2024), pour atteindre 249 300 inscrits à France Travail (+1,8 % au niveau national). Dans le même temps, les offres d’emplois collectées par France Travail diminuent de 3,6 % en Bretagne comme en France. Sur un an, elles demeurent toutefois supérieures de 4,5 % dans la région alors qu’au niveau national, elles se replient de 8,9 %.
Les jeunes de moins de 25 ans sont davantage touchés par la hausse de la demande d’emploi au 4e trimestre 2024 en Bretagne. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) de cette classe d’âge progresse de 3,6 %, alors qu’il est stable pour les personnes âgées de 50 ans ou plus et qu’il augmente de 1,6 % chez les personnes de 25 à 49 ans. Sur un an, les effectifs augmentent dans ces trois classes d’âge, en particulier chez les plus jeunes (+2,3 %). Par ailleurs, la demande d’emploi de longue durée continue d’augmenter en Bretagne. Le nombre d’inscrits depuis un an ou plus croît de 0,3 % au 4e trimestre 2024, après +0,4 % au trimestre précédent. Sur un an, l’augmentation s’élève à 1,6 %. Les demandeurs d’emploi de longue durée représentent 44,3 % des inscrits de catégorie A, B ou C au 4e trimestre 2024. Cette proportion est quasi stable sur un an (-0,1 point).
Au sein de la région, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) augmente particulièrement en Ille-et-Vilaine au 4e trimestre 2024 (+2,1 %). Il est également en hausse dans le Finistère (+1,4 %), les Côtes-d’Armor (+1,1 %) et le Morbihan (+0,9 %). Sur un an, la demande d’emploi progresse dans tous les départements bretons avec, là aussi, la plus forte hausse enregistrée en Ille-et-Vilaine (+3,4 %). Dans les trois autres départements, l’augmentation est inférieure à la moyenne régionale (+1,9 %). Parallèlement, comparé au 3e trimestre 2024, les offres d’emplois collectées par France Travail au 4e trimestre sont en augmentation dans les Côtes-d’Armor et en nette baisse dans les trois autres départements bretons. Sur un an, le nombre d’offres collectées par France Travail est stable dans les Côtes-d’Armor et en nette hausse dans le Finistère (+7,7 %), en Ille-et-Vilaine (+4,7 %) et dans le Morbihan (+4,3 %).
Les mises en chantier de logements sont en forte baisse mais les permis de construire repartent à la hausse
Au 4e trimestre 2024, les mises en chantier de logements neufs en Bretagne baissent de 16,8 %, après deux trimestres consécutifs de hausse (figure 6). D’octobre à décembre 2024, la construction de logements collectifs ou en résidence recule fortement (-27,0 %), alors que celle de logements individuels diminue plus modérément (-2,7 %). En France, le nombre total de logements commencés repart à la hausse au 4e trimestre (+12,8 % après -1,5 % au 3e trimestre).
Sur l’année 2024, 19 900 logements ont été mis en chantier en Bretagne, comparé aux 21 100 en 2023. Ce net repli (-5,6 %) est toutefois moins marqué dans la région qu’au niveau national (-6,2 %).
Au 4e trimestre 2024, les projets de construction augmentent en Bretagne. Les permis de construire progressent de 9,5 % par rapport au trimestre précédent, notamment pour les logements collectifs (+15,3 %). En France, le nombre total de logements autorisés augmente moins fortement (+5,4 %).
En 2024, 23 300 logements ont été autorisés à la construction en Bretagne, soit une baisse de 3,5 % par rapport à 2023. Ce repli est moins marqué que celui observé au niveau national (-12,7 %).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Bretagne | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Bretagne | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,2 | 100,0 | 99,0 | 83,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 97,4 | 94,3 | 88,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 90,9 | 97,6 | 93,9 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 90,5 | 93,0 | 100,4 | 87,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 89,8 | 90,0 | 94,7 | 82,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 87,8 | 95,1 | 80,0 | 79,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 92,6 | 90,4 | 78,6 | 81,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 109,3 | 102,6 | 81,0 | 83,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 96,5 | 86,8 | 79,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 63,4 | 59,1 | 75,0 | 66,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 100,1 | 80,8 | 99,1 | 88,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 114,7 | 94,7 | 108,2 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 114,2 | 94,4 | 106,9 | 90,3 |
2ᵉ trim. 2021 | 127,4 | 98,5 | 113,4 | 89,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 135,0 | 101,2 | 113,4 | 86,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 138,6 | 99,2 | 118,5 | 89,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 145,9 | 118,2 | 117,3 | 89,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 117,0 | 111,1 | 114,8 | 85,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 111,0 | 106,7 | 102,5 | 83,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 86,9 | 76,4 | 113,0 | 83,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 85,5 | 83,1 | 92,5 | 73,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 98,1 | 80,8 | 85,6 | 68,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 82,3 | 75,4 | 81,2 | 62,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 92,6 | 77,6 | 78,7 | 58,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 84,8 | 71,2 | 73,8 | 56,8 |
2ᵉ trim. 2024 | 93,2 | 67,1 | 81,4 | 61,4 |
3ᵉ trim. 2024 | 80,2 | 67,3 | 89,4 | 60,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 87,8 | 70,9 | 74,4 | 68,2 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements

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- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
La fréquentation touristique baisse dans les hôtels bretons
Au 4e trimestre 2024, la fréquentation hôtelière s’établit à près de 1,5 million de nuitées en Bretagne. Elle diminue de 3,4 % par rapport à celle du 4e trimestre 2023. Elle est quasi stable en novembre 2024 par rapport au même mois de l’année précédente (-0,8 %) et se replie plus nettement en octobre et décembre (-4,5 %). Représentant 90 % de l’ensemble des nuitées, la clientèle résidant en France recule de 3,2 % par rapport au même trimestre de 2023. La clientèle provenant de l’étranger est également moins présente (-4,6 %).
À l’inverse, en France, le nombre de nuitées dans les hôtels augmente au 4e trimestre 2024 (+2,4 %), pour atteindre 47,8 millions de nuitées. La fréquentation progresse de façon plus marquée pour la clientèle provenant de l’étranger (+5,3 %) que pour la clientèle résidente (+0,9 %).
Les créations d’entreprises continuent d’augmenter, les défaillances aussi
Au 4e trimestre 2024, 10 500 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 6 400 micro-entrepreneurs et 4 100 entreprises classiques (sociétés ou entreprises individuelles) (figure 7). Le nombre de créations d’entreprises augmente légèrement (+0,6 %), au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,7 %). En France, le nombre de créations repart à la hausse (+0,8 % après -3,3 %). Dans la région, les immatriculations sont plus nombreuses parmi les micro-entrepreneurs (+1,4 %), tandis que les créations d’entreprises classiques connaissent un léger repli (-0,6 %). Le secteur des services, qui concentre plus de la moitié des créations, affiche la plus forte hausse (+1,3 %).
En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne progresse de 2,8 %. Cette hausse s’explique par la croissance des immatriculations de micro-entrepreneurs (+4,1 %), nettement supérieure à celle des entreprises classiques (+0,8 %). En France, le nombre de créations d’entreprises augmente plus modérément (+0,5 % en un an).
tableauFigure 7 – Créations d'entreprises
Période | Bretagne hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Bretagne y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,9 | 99,2 | 106,6 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,3 | 100,9 | 110,0 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,9 | 99,0 | 113,6 | 107,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,8 | 100,3 | 114,9 | 111,3 |
1ᵉ trim. 2019 | 108,9 | 106,9 | 125,2 | 122,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 104,3 | 120,2 | 121,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 107,2 | 104,7 | 129,5 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 106,2 | 102,3 | 132,8 | 128,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,8 | 97,1 | 120,4 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 79,5 | 75,9 | 96,3 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 122,9 | 114,8 | 150,5 | 152,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 119,6 | 114,6 | 147,9 | 150,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 121,3 | 116,4 | 151,5 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 132,5 | 122,5 | 165,4 | 155,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 130,4 | 115,3 | 156,8 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 130,1 | 114,4 | 160,4 | 146,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 130,6 | 117,5 | 161,5 | 151,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 131,6 | 117,0 | 162,2 | 147,7 |
3ᵉ trim. 2022 | 130,4 | 119,7 | 161,6 | 153,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 127,5 | 118,4 | 164,7 | 155,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 109,6 | 105,8 | 152,2 | 143,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 111,3 | 106,9 | 153,7 | 147,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 113,4 | 111,3 | 167,1 | 156,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 122,2 | 114,2 | 170,1 | 157,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 125,6 | 118,4 | 178,2 | 165,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 118,2 | 113,7 | 172,6 | 162,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 123,8 | 109,9 | 173,8 | 156,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 123,1 | 110,7 | 174,8 | 158,0 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 7 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
En 2024, 2 500 entreprises ont fait l’objet de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire en Bretagne. En un an, la hausse des défaillances dans la région (+16,1 %) est comparable à celle observée en France (+17,4 %). Trois secteurs sont particulièrement concernés : le commerce et la réparation automobile (22 % du total des défaillances), la construction (21 %) et l’hébergement-restauration (14 %).
Encadré 1 - Le nombre d’allocataires du RSA augmente, ainsi que celui des foyers allocataires de la prime d’activité
Fin décembre 2024, 59 900 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne. En trois mois, ce nombre augmente de 1,0 % dans la région, un peu plus qu’en France (+0,8 %). Cependant, en un an, le nombre d’allocataires du RSA diminue en Bretagne (-1,0 %) du fait d’un repli dans le seul département du Finistère. Au niveau national, leur nombre a légèrement augmenté.
Fin décembre 2024, 235 200 foyers bénéficient de la prime d’activité en Bretagne. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Le nombre de foyers concernés augmente de 1,0 % dans la région au 4e trimestre 2024, un peu plus qu’en France. Sur un an, la hausse est également légèrement plus prononcée en Bretagne qu’au niveau national (+2,6 % contre +2,0 %).
Encadré 2 - Contexte international - Désordre mondial
Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.
Encadré 3 - Contexte national - Croissance en berne
En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.
Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.
Pour en savoir plus
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(2) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.
(3) Insee, « Désordre mondial, croissance en berne », Note de conjoncture, mars 2025.
(4) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.
(5) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage est quasi stable (7,3 %) et le taux d’emploi se replie de 0,2 point (68,9 %) », Informations rapides no 34, février 2025.
(6) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié se replie de 0,3 % », Informations rapides no 57, février 2025.
(7) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 3,2 % sur un an », Informations rapides no 40, février 2025.