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Insee Focus · Octobre 2024 · n° 335
Insee FocusSaison touristique d’été 2024 La fréquentation des hébergements collectifs de tourisme est en léger retrait

Gilles Valaison (Insee), Sarita De Albuquerque (Banque de France)

La fréquentation des hébergements collectifs de tourisme durant la saison estivale 2024 n’atteint pas le niveau particulièrement haut de la saison 2023. La clientèle non résidente revient plus nombreuse mais cela ne suffit pas à compenser le repli de la clientèle résidente. Seule la fréquentation des campings augmente en 2024, tirée par les touristes non résidents, en particulier européens, tandis que dans les hôtels, la clientèle en provenance des pays voisins baisse. Les massifs de montagne sont un peu plus fréquentés qu’en 2023, contrairement au littoral. Malgré les Jeux Olympiques de Paris, la fréquentation en Île-de-France des hébergements collectifs touristiques est en repli sur l’ensemble de la saison (mai à août).

Insee Focus
No 335
Paru le :Paru le03/10/2024

Avertissement : Dans cette étude la saison touristique d’été, ou saison estivale, recouvre les mois de mai à août. Les données de juillet et août 2024 sont provisoires.

En 2024, la fréquentation estivale est en léger retrait

La fréquentation de la 2024 est en retrait de 1,0 % par rapport à la saison 2023 (2,5 millions de en moins). Ainsi, les hébergements collectifs de tourisme enregistrent 247,3 millions de nuitées (figure 1) en 2024. Malgré un début de saison prometteur, un mois d’août plus favorable n’a pas permis de compenser le repli des mois de juin et juillet.
La saison d’été 2024 reste néanmoins sur un niveau de fréquentation très élevée : bien qu’inférieure à celle de 2022, année de reprise après la crise sanitaire, elle est supérieure à celle de 2019.

Figure 1 - Nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme pendant la saison d’été

Figure 1 - Nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme pendant la saison d’été - Lecture : Les hôtels totalisent 86,7 millions de nuitées durant la saison d’été 2024.
Type d’hébergement Été 2019 Été 2022 Été 2023 Été 2024
Nuitées
(en millions)
Non-résidents
(en %)
Nuitées
(en millions)
Non-résidents
(en %)
Nuitées
(en millions)
Non-résidents
(en %)
Nuitées
(en millions)
Non-résidents
(en %)
Hôtels 89,6 38,0 90,3 35,6 89,0 37,8 86,7 37,9
Campings 108,0 29,9 115,5 28,1 118,9 29,3 119,9 30,4
Autres hébergements collectifs de tourisme, dont : 43,8 17,9 43,0 15,7 41,9 17,8 40,6 18,4
Résidences de tourisme 30,7 21,4 30,1 17,9 28,8 20,9 27,8 21,2
Ensemble 241,4 30,8 248,8 28,7 249,8 30,4 247,3 31,1
  • Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : Les hôtels totalisent 86,7 millions de nuitées durant la saison d’été 2024.
  • Champ : France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

Les campings (119,9 millions de nuitées en 2024) sont le principal moteur de la fréquentation estivale, devant les hôtels (86,7 millions de nuitées). Leur fréquentation est en effet la seule à augmenter par rapport à la saison 2023 (+0,9 %, plus d’un million de nuitées supplémentaires). Les hôtels enregistrent un déficit de fréquentation de 2,2 millions de nuitées par rapport à 2023 (-2,5 %). La fréquentation des diminue également en 2024 (-3,1%), pénalisée par la baisse du nombre de nuitées en résidence de tourisme (plus d’un million de nuitées en moins, -3,6 % par rapport à 2023).

Pendant la saison estivale, la présence de la clientèle dans les hébergements collectifs, qui représente plus de deux nuitées sur trois, diminue pour la deuxième année consécutive (-2,0 %, soit 3,4 millions de nuitées en moins qu’en 2023). Le retour de la clientèle en provenance d’autres pays, dite , amorcé en fin d’année 2022 se poursuit pendant la saison 2024 (+1,2 % par rapport à 2023). Mais ces 900 000 nuitées supplémentaires ne suffisent plus à compenser le reflux de la clientèle résidente.

La fréquentation en hausse des non-résidents profite principalement à l’hôtellerie de plein air (+4,6 % de nuitées non résidentes dans les campings en 2024). Les clients provenant de l’étranger sont en effet moins nombreux dans les hôtels qu’en 2023 (-2,3 %). La fréquentation domestique diminue légèrement dans les campings (-0,7 %), plus sensiblement dans les hôtels (-2,7 %) et les AHCT (-3,9 %).

Les touristes européens séjournent moins dans les hôtels

De mai à août 2024, la clientèle européenne a été moins nombreuse dans les hôtels en France qu’en 2023. Avec 4,2 millions de nuitées pendant la saison 2024, la fréquentation de la clientèle britannique, en forte hausse ces dernières années, marque un net coup d’arrêt (-14,3 % par rapport à la saison 2023) (figure 2a). Les clientèles venues d’Italie (-6,2 %), d’Espagne (-5,1%) et dans une moindre mesure, d’Allemagne et de Belgique sont également moins présentes que l’été dernier. Parmi les pays voisins, seuls les touristes néerlandais sont plus nombreux dans les hôtels qu’en 2023.
La fréquentation de la clientèle extra-européenne, revenue plus tardivement après la crise sanitaire dans les hôtels en France, continue en revanche de progresser : +14,0 % par rapport à 2023 pour les Américains qui, avec 4,7 millions de nuitées, dépassent désormais les Britanniques. Les nuitées des touristes chinois et japonais (respectivement 560 000 et 310 000 nuitées) sont également plus nombreuses que l’an dernier, mais n’atteignent pas le niveau d’avant la crise sanitaire de Covid-19.

Dans les campings, la clientèle non résidente est presque exclusivement européenne. Comme lors de la saison précédente, les touristes en provenance des pays voisins tirent la fréquentation à la hausse en 2024, quand la fréquentation domestique stagne (figure 2b). La clientèle néerlandaise, déjà la plus présente, augmente encore (+7,0 %) pour atteindre 12,2 millions de nuitées en 2024. Les fréquentations allemandes, belges et britanniques augmentent également en 2024.

Figure 2a - Nuitées hôtelières pendant la saison d’été par pays de provenance en 2023 et 2024

en millions
Figure 2a - Nuitées hôtelières pendant la saison d’été par pays de provenance en 2023 et 2024 (en millions) - Lecture : Les touristes non résidents en provenance d’Allemagne ont passé 3,5 millions de nuitées hôtelières durant la saison d’été 2024.
Pays de provenance Été 2023 Été 2024
Résidents 55,3 53,8
Non-résidents, dont provenant de : 33,7 32,9
Royaume-Uni 4,9 4,2
États-Unis 4,1 4,7
Allemagne 3,5 3,5
Belgique 2,5 2,5
Espagne 2,1 2,0
Pays-bas 2,0 2,1
Italie 2,3 2,2
Suisse 1,6 1,6
Ensemble 89,0 86,7
  • Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : Les touristes non résidents en provenance d’Allemagne ont passé 3,5 millions de nuitées hôtelières durant la saison d’été 2024.
  • Champ : France, hôtels.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

Un peu moins de nuitées sur le littoral, un peu plus en montagne

Le est une destination touristique prisée pendant la saison estivale. Avec 101,1 millions de nuitées en 2024, tous hébergements collectifs confondus, la fréquentation y est cependant en légère baisse (-0,8 %) par rapport à la saison précédente (figure 3). Les séjours en campings restent prépondérants en bord de mer, et représentent près des deux tiers de la fréquentation totale du littoral. Mais leur nombre diminue en 2024, la vitalité de la fréquentation non résidente (+4,2 %) ne suffisant pas à endiguer la baisse de la fréquentation résidente (-2,5 %). Cette situation concerne presque tout le littoral de France métropolitaine : seule la façade méditerranéenne, favorisée sans doute par une météo plus favorable qu’ailleurs cet été, voit sa fréquentation légèrement augmenter en 2024.

Figure 3 - Nuitées pendant la saison d’été selon les espaces touristiques en 2023 et 2024

Figure 3 - Nuitées pendant la saison d’été selon les espaces touristiques en 2023 et 2024 - Lecture : Les hôtels du littoral totalisent 20,2 millions de nuitées durant la saison d’été 2024.
Espaces touristiques Hôtels
(en millions)
Campings
(en millions)
AHCT
(en millions)
Ensemble
(en millions)
Part des non-résidents
(en %)
Été 2023
Littoral 20,0 66,2 15,9 102,0 25,1
Massifs de montagne (hors littoral) 11,9 20,7 10,5 43,1 25,1
Hors littoral et montagne 57,1 32,1 15,6 104,8 37,7
Ensemble 89,0 118,9 41,9 249,8 30,4
Été 2024
Littoral 20,2 65,6 15,3 101,1 26,5
Massifs de montagne (hors littoral) 11,8 21,8 9,9 43,5 26,4
Hors littoral et montagne 54,7 32,5 15,4 102,7 37,5
Ensemble 86,7 119,9 40,6 247,3 31,1
  • AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : Les hôtels du littoral totalisent 20,2 millions de nuitées durant la saison d’été 2024.
  • Champ : France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

La présence accrue de la clientèle non résidente est particulièrement marquée dans les , et compense une fréquentation résidente là encore en retrait. La fréquentation estivale des massifs gagne ainsi près de 400 000 nuitées en 2024, grâce à la hausse de 5,2 % de la fréquentation des campings.

La désaffection de la clientèle résidente concerne également les AHCT, dont la fréquentation diminue à la fois sur le littoral (-4,7 %) et dans les massifs de montagne (-6,6 %).
La baisse de la fréquentation estivale en 2024 est plus marquée dans les zones urbaines denses (-3,0 %), la fréquentation hôtelière y représente près de trois nuitées sur quatre. Mais la fréquentation estivale baisse également dans les communes rurales (sources).

Encadré 1 – Une baisse marquée de la fréquentation hôtelière en Île-de-France

Comme ailleurs, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en Île-de-France a été en retrait pendant le début de la saison touristique estivale en 2024. Mais contrairement à d’autres régions, la fréquentation francilienne ne rebondit pas au mois d’août. Les hôtels, camping et autres hébergements collectifs de tourisme d’Île-de-France ne semblent pas profiter d’un effet positif des « Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris » et leur fréquentation continue de baisser en juillet et août par rapport à 2023.
Plus qu’ailleurs en France, le nombre de nuitées en hébergements collectifs de tourisme est en nette baisse, et la région parisienne perd près de 2,5 millions de nuitées (-7,8 % par rapport à la saison d’été 2023) (figure). Les hôtels franciliens, qui représentent 27,0 % de la fréquentation hôtelière française, sont particulièrement touchés et perdent près de 2,4 millions de nuitées en 2024 (-9,2 % par rapport à la saison 2023) malgré une augmentation probable des visiteurs pendant la période des Jeux Olympiques.

Figure - Nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme pendant la saison d’été en Île-de-France en 2023 et 2024

Figure - Nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme pendant la saison d’été en Île-de-France en 2023 et 2024 - Lecture : Les hôtels d’Île-de-France totalisent 27,0 % des nuitées hôtelières françaises durant la saison d’été 2024.
Type d’hébergement Été 2023 Été 2024
Nuitées
(en millions)
Nuitées
(en millions)
Poids de
l’Île-de-France
(en %)
Hôtels 25,7 23,4 27,0
Résidents 10,2 9,4 17,5
Non-résidents, dont provenant de : 15,6 14,0 42,5
Royaume-Uni 2,1 1,8 42,9
États-Unis 2,7 2,9 61,7
Tourisme d’affaires 7,6 6,8 26,9
Campings 1,5 1,4 1,2
Autres hébergements collectifs de tourisme 4,5 4,4 10,9
Ensemble 31,7 29,2 11,8
  • Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : Les hôtels d’Île-de-France totalisent 27,0 % des nuitées hôtelières françaises durant la saison d’été 2024.
  • Champ : Île-de-France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

Plus qu’ailleurs, l’hôtellerie francilienne subit en outre les effets de la baisse du d’affaires : les nuitées estivales d’affaires diminuent ainsi, par rapport à l’été 2023, de 11,6 % dans la région, contre 8,6 % au niveau national. Le repli du tourisme d’affaire explique plus du tiers de la baisse des nuitées hôtelières de la région.
La désaffection pour l’Île-de-France concerne les clientèles résidentes et non résidentes : la région, qui rassemble 42,5 % des nuitées hôtelières des non-résidents, voit sa fréquentation non résidente diminuer de 10,2 % en 2024.
La clientèle britannique, très présente dans les hôtels franciliens, réduit sa fréquentation de près d’une nuitée sur six (-16,5 %). Comme dans les autres régions, la clientèle extra-européenne est en revanche plus présente en 2024. La clientèle américaine augmente, notamment en Île-de-France (+5,2 % de nuitées) : la région est de loin la principale destination hôtelière de la clientèle en provenance des États-Unis, et représente 61,7 % des nuitées hôtelières américaines en France durant l’été 2024.

Encadré 2 – La présence en France métropolitaine des visiteurs non résidents illustrée par la téléphonie mobile

Durant la saison touristique de mai à août 2024, le nombre moyen quotidien de visiteurs non résidents, estimé à l’aide de la téléphonie mobile (sources et méthodes), est en hausse de 3 % par rapport à la même période de 2023 (figure).

Figure a – Écart du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents entre 2023 et 2024, par semaine

Figure a – Écart du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents entre 2023 et 2024, par semaine - Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 207 000 visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la même semaine en 2023.
Numéro de semaine Écart 2023/2024
(en milliers)
Écart 2023/2024
(en %)
18 50 2,0
19 424 18,1
20 -94 -3,5
21 312 11,3
22 77 2,4
23 -117 -3,7
24 98 3,2
25 213 6,5
26 222 6,3
27 -51 -1,3
28 19 0,4
29 -124 -2,6
30 207 4,2
31 537 10,9
32 342 6,9
33 85 1,8
34 -70 -1,6
35 -100 -2,6
  • Note : La semaine 18 correspond à la première semaine de mai.
  • Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 207 000 visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la même semaine en 2023.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Banque de France, données Flux Vision – Orange Business exploitées par la Banque de France (sources et méthodes).

Figure a – Écart du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents entre 2023 et 2024, par semaine

  • Note : La semaine 18 correspond à la première semaine de mai.
  • Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 207 000 visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la même semaine en 2023.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Banque de France, données Flux Vision – Orange Business exploitées par la Banque de France (sources et méthodes).

Figure b - Évolution hebdomadaire du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents en 2023 et 2024

Indice base 100 en semaine 18 de 2023
Figure b - Évolution hebdomadaire du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents en 2023 et 2024 (Indice base 100 en semaine 18 de 2023) - Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 108 % (indice 208) de visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la semaine 18 de 2023.
Numéro de semaine 2023 2024
18 100 102
19 94 111
20 107 103
21 111 124
22 127 130
23 125 121
24 122 125
25 131 140
26 140 149
27 154 152
28 170 171
29 193 188
30 200 208
31 197 219
32 198 212
33 185 189
34 172 169
35 155 151
  • Note : La semaine 18 correspond à la première semaine de mai.
  • Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 108 % (indice 208) de visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la semaine 18 de 2023.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Banque de France, données Flux Vision – Orange Business exploitées par la Banque de France (sources et méthodes).

Figure b - Évolution hebdomadaire du nombre moyen par jour de visiteurs non résidents en 2023 et 2024

  • Note : La semaine 18 correspond à la première semaine de mai.
  • Lecture : Durant la semaine 30 de 2024 (semaine du 22 juillet 2024), il y a eu 108 % (indice 208) de visiteurs non résidents supplémentaires en moyenne par jour par rapport à la semaine 18 de 2023.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Banque de France, données Flux Vision – Orange Business exploitées par la Banque de France (sources et méthodes).

Cet excédent de 2024 est principalement concentré pendant la période des Jeux Olympiques du 22 juillet au 11 août. Sur ces seules trois semaines, l’augmentation du nombre moyen quotidien de visiteurs non résidents atteint 7 % par rapport à 2023, soit en moyenne près de 360 000 visiteurs non résidents par jour de plus que sur les mêmes semaines de 2023.

Pendant cette période, l’Île-de-France a accueilli près de 40 % de l’excédent de visiteurs mais seulement 5 % de l’excédent de l’ensemble de la période touristique alors qu’elle est la destination majeure du tourisme étranger (25 % des visiteurs non résidents en France métropolitaine pendant l’été).
Sur l’ensemble de la saison touristique 2024, les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon ont attiré près de la moitié des visiteurs non résidents alors même qu’elles accueillent moins de 40 % du total des visiteurs non-résidents.

Près de 60 % de l’excédent de visiteurs provient de pays européens, aussi bien sur l’ensemble de la saison estivale que pendant les Jeux Olympiques. Cette augmentation est particulièrement marquée pour les pays limitrophes, le Royaume-Uni et l’Italie exceptés. Par ailleurs, 20 % des visiteurs en plus pendant la saison d’été 2024 viennent de pays d’Asie alors qu’ils représentent 5 % des visiteurs non résidents.

Publication rédigée par :Gilles Valaison (Insee), Sarita De Albuquerque (Banque de France)

Sources et méthodes

L’Insee réalise chaque mois une enquête sur la fréquentation touristique des hébergements collectifs de tourisme (EFHCT) en France : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT). La fréquentation réalisée par les plateformes de réservation entre particuliers n’est pas mesurée dans le cadre de cette enquête. Les évolutions 2023-2024 présentées dans le texte sont calculées sur les valeurs avant arrondi.

Dans l’encadré 2 de cette étude, le nombre de visiteurs étrangers ou visiteurs non résidents présents en France chaque jour est approché par les données de téléphonie mobile. Les données de téléphonie mobile transmises par Flux Vision – Orange Business sont exploitées par la Banque de France. Les données présentées fournissent une moyenne hebdomadaire de visiteurs présents chaque jour. En l’absence d’autres informations comme la durée du séjour, il n’est pas possible d’estimer le nombre « d’arrivées » ou nombre de touristes sur une période donnée. L’observation se fonde sur la présence d’une carte SIM étrangère détectée pendant au moins 3 heures entre minuit et 6 heures, moins de 30 nuitées et moins de 5 semaines de visite sur les 60 derniers jours. Ces critères excluent les excursionnistes, les travailleurs frontaliers et les quasi-résidents. Les données sont ensuite redressées en fonction de la part de marché d’Orange par pays-opérateur et du taux d’usage d’équipement en mobiles. Le pays d’émission de la carte SIM permet de définir la nationalité du visiteur.

Publication rédigée par :Gilles Valaison (Insee), Sarita De Albuquerque (Banque de France)

Définitions

La saison estivale correspond dans cette étude à la période de quatre mois comprise entre mai et août. La saison estivale 2024 est comparée à la même période en 2023.

Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) sont les résidences hôtelières de tourisme, les villages de vacances et maisons familiales de vacances, les auberges de jeunesse et centres internationaux de séjour, les centres sportifs.

Le nombre de nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois nuits dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l'exercice d'une activité rémunérée dans le lieu visité.

Les résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal en France.

Les non-résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal à l’étranger.

La typologie urbain-rural s’appuie sur celle de la grille de densité communale. Dans son premier niveau à trois catégories, la grille de densité permet ainsi de distinguer trois types de communes : les communes urbaines denses, les communes urbaines de densité intermédiaire et les communes rurales.

Le littoral regroupe les communes classées en « loi littoral » par la direction générale de l’aménagement du logement et de la nature (DGALN). Sont ici retenues comme communes « littorales » les communes riveraines de la mer seule, riveraines de la mer et d’un lac ou riveraines de la mer et d’un estuaire.

Les massifs de montagne regroupent les communes de France métropolitaine classées au titre de la « loi montagne » par l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Ces massifs englobent, non seulement les zones de montagne, mais aussi les zones qui leur sont immédiatement contiguës : piémonts, voire plaines si ces dernières assurent la continuité du massif. Sont ici retenues les communes classées au titre de la « loi montagne » non classées en littoral.