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Insee Conjoncture Grand Est · Septembre 2024 · n° 44
Insee Conjoncture Grand EstUn chômage quasi stable depuis l’été 2023 Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024

Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter, Achour Rezzik (Insee)

Dans le Grand Est comme au niveau national, l’emploi salarié est stable au 2e trimestre 2024. Dans l’industrie et les secteurs tertiaires les effectifs stagnent, tandis que le secteur de la construction continue de perdre des emplois. Quasi stable depuis l’été 2023, le taux de chômage s’établit à 7,3 % de la population active.

Le nombre de nouvelles entreprises est élevé dans le Grand Est, mais fléchit par rapport au trimestre précédent, et davantage qu’au niveau national (‑2,3 % contre ‑1,1 %). Tous les secteurs d’activité sont concernés. Les défaillances d’entreprises augmentent sur un an et retrouvent ainsi leur niveau de mi‑2019.

La fréquentation touristique recule légèrement par rapport au printemps 2023. La clientèle européenne a moins séjourné dans le Grand Est que le printemps précédent, contrairement aux touristes américains et asiatiques.

Insee Conjoncture Grand Est
No 44
Paru le :Paru le27/09/2024

Avertissements

Avertissement sur l'emploi

Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Stabilité de l’emploi au 2e trimestre 2024

Dans le Grand Est, l’emploi salarié est quasi stable au 2e trimestre 2024 (près de 1 300 emplois en moins pour un total de 2 millions). Il stagne dans l’ensemble des régions de France métropolitaine, hormis en Nouvelle-Aquitaine, en Normandie et dans le Centre-Val de Loire où l’emploi baisse. Dans la région, l’emploi salarié croît légèrement dans le secteur public (+0,2 %) tandis qu’il est quasi stable dans le secteur privé. Au niveau national (France hors Mayotte), l’emploi salarié stagne également.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 100,2 99,9 100,3
2ᵉ trim. 2018 99,8 100,2 99,9 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,3 99,7 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,6 100,6 99,7 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,0 101,2 100,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,0 101,4 100,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,1 101,7 100,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,1 102,1 100,4 102,7
1ᵉ trim. 2020 98,2 100,2 97,8 100,2
2ᵉ trim. 2020 97,7 99,6 97,5 99,9
3ᵉ trim. 2020 99,5 101,7 99,5 102,1
4ᵉ trim. 2020 99,6 101,8 99,7 102,2
1ᵉ trim. 2021 100,2 102,5 100,4 103,1
2ᵉ trim. 2021 101,1 103,6 101,4 104,4
3ᵉ trim. 2021 101,7 104,5 102,2 105,5
4ᵉ trim. 2021 102,2 105,1 103,0 106,3
1ᵉ trim. 2022 102,3 105,5 103,2 106,8
2ᵉ trim. 2022 102,3 105,7 103,1 107,1
3ᵉ trim. 2022 102,4 106,0 103,2 107,4
4ᵉ trim. 2022 102,7 106,4 103,5 107,9
1ᵉ trim. 2023 102,7 106,5 103,5 108,0
2ᵉ trim. 2023 102,8 106,8 103,5 108,3
3ᵉ trim. 2023 102,7 107,0 103,5 108,5
4ᵉ trim. 2023 102,7 107,1 103,4 108,4
1ᵉ trim. 2024 102,8 107,4 103,4 108,7
2ᵉ trim. 2024 102,8 107,3 103,2 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié baisse dans la construction

L’emploi salarié poursuit sa baisse dans le secteur de la construction avec une diminution de 0,7 %, soit une perte de 800 emplois par rapport au 1er trimestre 2024. La construction est le secteur où la baisse de l’emploi est la plus importante sur un an : ‑2,0 % entre le 2e trimestre 2023 et le 2e trimestre 2024, correspondant à une perte de 2 400 emplois.

Dans l’industrie, l’emploi est quasi stable avec d’une part une forte augmentation dans la fabrication de matériel de transport (+0,9 %), d’autre part une baisse dans la fabrication des autres produits industriels (‑0,4 %).

Pas d’évolution notable non plus dans le tertiaire marchand hors intérim et le tertiaire non marchand (respectivement ‑0,1 % et +0,1 %). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’hébergement-restauration perd 600 emplois entre le 1er trimestre et le 2e trimestre 2024 (‑0,7 %). L’emploi salarié décroît encore plus fortement dans les activités immobilières (‑2,0 %). A contrario, il progresse de 0,7 % dans les autres activités de services.

Au sein de la région, l’emploi salarié recule le plus en Haute-Marne, dans les Vosges et les Ardennes (entre ‑0,6 % et -0,4 %). La baisse est plus faible en Meurthe-et-Moselle (‑0,2 %). L’Aube est le seul département pour lequel l’emploi progresse (+0,2 %). Dans les autres départements de la région, l’emploi est quasi stable.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,0 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,4 99,7 100,2 99,5
3ᵉ trim. 2018 100,8 99,4 100,0 99,4
4ᵉ trim. 2018 101,0 99,4 100,2 99,4
1ᵉ trim. 2019 102,1 99,4 100,7 99,5
2ᵉ trim. 2019 102,9 99,4 100,6 99,4
3ᵉ trim. 2019 103,6 99,2 100,9 99,6
4ᵉ trim. 2019 104,5 99,2 101,5 99,6
1ᵉ trim. 2020 104,4 98,6 100,6 99,4
2ᵉ trim. 2020 104,8 98,0 99,0 98,5
3ᵉ trim. 2020 106,3 97,7 100,9 99,8
4ᵉ trim. 2020 107,2 97,2 100,5 99,9
1ᵉ trim. 2021 108,4 97,5 101,2 100,2
2ᵉ trim. 2021 109,1 97,6 102,4 100,6
3ᵉ trim. 2021 109,6 97,7 103,7 100,8
4ᵉ trim. 2021 110,0 97,9 104,6 100,6
1ᵉ trim. 2022 110,0 97,9 105,1 100,5
2ᵉ trim. 2022 109,8 98,0 105,3 100,7
3ᵉ trim. 2022 109,6 98,2 105,5 100,5
4ᵉ trim. 2022 109,4 98,2 106,0 100,7
1ᵉ trim. 2023 108,8 98,1 106,4 100,8
2ᵉ trim. 2023 108,3 98,0 106,5 101,0
3ᵉ trim. 2023 107,9 97,9 106,8 101,0
4ᵉ trim. 2023 107,5 97,8 106,8 101,1
1ᵉ trim. 2024 106,8 97,7 107,2 101,6
2ᵉ trim. 2024 106,1 97,6 107,0 101,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 1ᵉ trim. 2024 2ᵉ trim. 2024
Ardennes -0,4 -0,4
Aube 0,3 0,2
Marne 0,1 0,0
Haute-Marne -0,3 -0,6
Meurthe-et-Moselle 0,2 -0,2
Meuse -0,2 -0,1
Moselle 0,3 0,0
Bas-Rhin 0,1 0,1
Haut-Rhin -0,2 -0,1
Vosges 0,1 -0,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire continue de diminuer

Au 2e trimestre 2024, le nombre d’intérimaires diminue de 0,8 %, soit une perte de 500 emplois. Cette baisse est moins importante qu’au niveau national (‑2,2 %).

L’emploi intérimaire recule dans la plupart des secteurs. Il se replie le plus fortement dans la construction et l’industrie (‑1,3 % chacun), mais moins dans les services marchands (‑0,5 %). A contrario, le nombre d’intérimaires augmente dans les services non marchands (+4,6 %).

Parmi les départements du Grand Est, la Marne, les Vosges et la Meuse sont ceux où le nombre d’intérimaires décroît le plus (respectivement ‑6,8 %, ‑4,5 % et ‑3,9 %). À l’inverse, il progresse en Moselle et dans le Haut-Rhin (+1,5 % et +1,2 %).

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 98,5 99,8
3ᵉ trim. 2018 96,7 99,7
4ᵉ trim. 2018 91,9 96,4
1ᵉ trim. 2019 95,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 93,8 99,8
3ᵉ trim. 2019 92,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 86,7 96,5
1ᵉ trim. 2020 50,4 59,5
2ᵉ trim. 2020 65,0 73,0
3ᵉ trim. 2020 79,7 88,7
4ᵉ trim. 2020 83,1 91,1
1ᵉ trim. 2021 86,9 93,6
2ᵉ trim. 2021 88,2 97,2
3ᵉ trim. 2021 90,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 97,3 102,1
1ᵉ trim. 2022 95,0 100,7
2ᵉ trim. 2022 93,3 99,4
3ᵉ trim. 2022 94,7 100,8
4ᵉ trim. 2022 93,7 100,8
1ᵉ trim. 2023 92,6 98,4
2ᵉ trim. 2023 90,0 97,9
3ᵉ trim. 2023 87,7 95,7
4ᵉ trim. 2023 86,9 94,2
1ᵉ trim. 2024 83,8 93,7
2ᵉ trim. 2024 83,1 91,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage au même niveau depuis quatre trimestres

Dans le Grand Est, le taux de chômage s’établit à 7,3 % de la population active au 2e trimestre 2024, identique au taux de chômage en France hors Mayotte. Il est quasi stable depuis le 3e trimestre 2023.

Entre les 1er et 2e trimestres 2024, le chômage évolue peu dans les départements de la région. L’Aube et les Ardennes sont les départements où le taux de chômage est le plus élevé (respectivement 9,7 % et 9,8 %). Il est le plus faible dans le Bas-Rhin et en Haute-Marne (6,4 % et 6,6 %).

Cette quasi-stabilité se retrouve dans la plupart des zones d’emploi du Grand Est. Cependant, la part de la population active au chômage baisse de 0,3 point dans la zone d’emploi de Saint-Avold, pour atteindre un taux de 7,5 %. Le recul du chômage est moins marqué dans les zones de Reims, Remiremont, et Sélestat (‑0,2 point chacun). Celles d’Épernay, Haguenau et Sélestat ont un taux de chômage inférieur à 5 %. À l’opposé, il dépasse les 10 % dans les zones de Charleville-Mézières et Forbach.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 8,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 8,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,4 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,1 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 7,0 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2023 7,1 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,4 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,4 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,3 7,5
2ᵉ trim. 2024 7,3 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6 Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2024

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2024 - Lecture : dans la zone d’emploi de Reims, le taux de chômage au 2e trimestre 2024 atteint 8,3 %, il baisse de 0,2 point par rapport au 1er trimestre 2024.
Code géographique Libellé Taux de chômage (en %) Évolution par rapport au trimestre précédent (en points de %)
0054 Beauvais 7,6 -0,1
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,4 -0,1
0060 Nevers 6,9 0,0
1101 Cergy-Vexin 7,0 -0,2
1102 Coulommiers 5,8 -0,1
1103 Etampes 5,2 -0,1
1104 Evry 7,1 -0,1
1105 Fontainebleau-Nemours 6,8 -0,1
1106 Marne-la-Vallée 6,3 -0,1
1107 Meaux 7,0 -0,2
1108 Melun 7,5 -0,1
1109 Paris 6,9 -0,1
1110 Provins 7,9 0,0
1111 Rambouillet 4,4 -0,1
1112 Roissy 9,1 -0,3
1113 Saclay 5,7 -0,1
1114 Seine-Yvelinoise 7,6 -0,1
1115 Versailles-Saint-Quentin 5,4 -0,1
2701 Autun 7,0 -0,2
2702 Auxerre 7,2 -0,1
2703 Avallon 6,5 -0,1
2704 Beaune 4,2 0,0
2705 Belfort 8,5 0,0
2706 Besançon 6,0 0,0
2707 Chalon-sur-Saône 6,8 -0,1
2708 Charolais 5,3 -0,1
2709 Châtillon-Montbard 5,4 -0,1
2710 Creusot-Montceau 8,4 0,0
2711 Dijon 6,1 0,0
2712 Dole 5,8 -0,1
2713 Lons-le-Saunier 4,9 0,0
2714 Montbéliard 9,8 -0,1
2715 Pontarlier 4,9 0,1
2716 Saint-Claude 6,2 -0,1
2717 Sens 7,5 -0,1
2718 Vesoul 6,3 -0,1
2756 Cosne-Cours-sur-Loire - partie Bourgogne Franche Comté 7,1 -0,1
2759 Mâcon - partie Bourgogne Franche Comté 5,9 0,0
2760 Nevers - partie Bourgogne Franche Comté 6,9 0,0
3201 Abbeville 7,2 -0,2
3202 Amiens 8,8 -0,2
3203 Arras 5,9 -0,1
3204 Berck 6,0 -0,2
3205 Béthune 8,8 -0,2
3206 Boulogne-sur-Mer 7,9 -0,2
3207 Calais 11,4 -0,1
3208 Cambrai 10,0 -0,3
3209 Château-Thierry 8,8 -0,2
3210 Compiègne 7,6 -0,3
3211 Creil 7,3 -0,2
3212 Douai 11,5 -0,2
3213 Dunkerque 8,4 -0,2
3214 Laon 9,5 -0,3
3215 Lens 10,4 -0,2
3216 Lille 7,1 -0,1
3217 Maubeuge 11,8 -0,4
3218 Roubaix-Tourcoing 11,9 -0,3
3219 Saint-Omer 7,8 -0,1
3220 Saint-Quentin 11,4 0,0
3221 Soissons 8,1 -0,2
3222 Valenciennes 11,8 -0,4
3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,6 -0,2
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 7,5 0,0
4401 Bar-le-Duc 7,4 0,1
4402 Châlons-en-Champagne 7,3 0,1
4403 Charleville-Mézières 10,5 -0,1
4404 Chaumont 5,6 -0,1
4405 Colmar 5,5 0,0
4406 Epernay 4,7 0,0
4407 Epinal 7,5 -0,1
4408 Forbach 11,4 0,2
4409 Haguenau 4,8 0,0
4410 Metz 7,1 -0,1
4411 Mulhouse 8,5 -0,1
4412 Nancy 6,9 -0,1
4413 Reims 8,3 -0,2
4414 Remiremont 6,5 -0,2
4415 Romilly-sur-Seine 8,8 -0,1
4416 Saint-Avold 7,5 -0,3
4417 Saint-Dié-des-Vosges 9,9 0,0
4418 Saint-Louis 6,0 0,0
4419 Sarrebourg 5,5 0,0
4420 Sarreguemines 6,7 0,2
4421 Sedan 9,0 -0,1
4422 Sélestat 4,8 -0,2
4423 Strasbourg 7,3 -0,1
4424 Thionville 6,5 -0,1
4425 Troyes 9,5 -0,1
4426 Verdun 7,7 -0,1
4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 8,0 0,0
  • * Zone d’emploi (FR)
  • Note : données provisoires pour le 2e trimestre 2024.
  • Lecture : dans la zone d’emploi de Reims, le taux de chômage au 2e trimestre 2024 atteint 8,3 %, il baisse de 0,2 point par rapport au 1er trimestre 2024.
  • Source : Insee.

Figure 6 Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2024

  • * Zone d’emploi (FR)
  • Note : Données provisoires pour le 2e trimestre 2024.
  • Lecture : dans la zone d’emploi de Reims, le taux de chômage au 2e trimestre 2024 atteint 8,3 %, il baisse de 0,2 point par rapport au 1er trimestre 2024.
  • Source : Insee.

Malgré un recul ce trimestre, le niveau de créations d’entreprises reste élevé

Au 2e trimestre 2024, 17 400 nouvelles entreprises sont immatriculées dans le Grand Est, soit un fléchissement de 2,3 % par rapport au trimestre précédent. Cette baisse est due au repli des créations d’entreprises classiques (‑8,0 %). Concernant les micro-entrepreneurs, la dynamique se poursuit modestement (+0,7 %). Au plan national, le recul des créations est deux fois moins fort (‑1,1 %).

Ce repli n’épargne aucun secteur. Dans l’industrie, le nombre de nouvelles unités légales a chuté de 6,2 %. La perte se limite à 4,3 % dans la construction et à 2,7 % dans les services. Seul le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration résiste (+0,4 %).

Cependant, comparée au même trimestre de l’année précédente, la tendance demeure très favorable : la hausse des créations d’entreprises dépasse +12 %. Dans certains départements, l’augmentation des créations est très forte, comme dans le Bas-Rhin, la Marne et la Meuse (+21 %, +18 % et +17 %). Même dans les départements les moins dynamiques, le nombre de nouvelles entreprises progresse de 5 % à 6 % ; c’est le cas des Vosges, des Ardennes et de la Haute-Marne.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Grand Est hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,5 99,1 102,1 103,6
2ᵉ trim. 2018 103,7 101,0 107,5 107,5
3ᵉ trim. 2018 100,5 99,1 105,1 107,9
4ᵉ trim. 2018 100,9 100,2 107,6 111,2
1ᵉ trim. 2019 110,3 107,0 117,3 122,3
2ᵉ trim. 2019 108,2 104,4 118,1 121,9
3ᵉ trim. 2019 108,3 104,6 125,4 124,5
4ᵉ trim. 2019 100,3 102,3 127,6 127,9
1ᵉ trim. 2020 89,5 97,0 120,0 120,0
2ᵉ trim. 2020 73,3 75,9 101,3 98,6
3ᵉ trim. 2020 106,9 114,7 154,1 152,4
4ᵉ trim. 2020 105,1 114,7 148,1 150,2
1ᵉ trim. 2021 108,6 116,5 159,2 152,8
2ᵉ trim. 2021 108,5 122,5 162,8 155,3
3ᵉ trim. 2021 103,6 115,1 153,8 145,1
4ᵉ trim. 2021 102,8 114,4 155,5 146,6
1ᵉ trim. 2022 103,4 117,4 153,7 151,6
2ᵉ trim. 2022 103,5 117,0 157,3 148,0
3ᵉ trim. 2022 102,9 119,1 155,8 153,0
4ᵉ trim. 2022 100,8 118,6 156,3 155,3
1ᵉ trim. 2023 90,1 105,4 147,5 143,2
2ᵉ trim. 2023 89,1 107,5 149,3 147,9
3ᵉ trim. 2023 91,0 110,5 158,7 156,1
4ᵉ trim. 2023 93,8 114,5 161,8 156,8
1ᵉ trim. 2024 104,1 117,8 175,0 165,6
2ᵉ trim. 2024 95,8 115,1 170,9 163,8
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

La hausse des défaillances se poursuit

Entre juillet 2023 et juin 2024, le nombre de défaillances d’entreprises est de plus de 4 200, revenant ainsi à son niveau de mi‑2019. Cela représente une hausse de 18 % par rapport au cumul de juillet 2022 à juin 2023, contre +26 % à l’échelon national.

Hauts-de-France et Grand Est sont les deux régions pour lesquelles la hausse du nombre d’entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire est la moins forte, surtout comparées à la Corse, l’Île-de-France ou encore la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au sein même du Grand Est, les disparités entre départements sont significatives. La Meuse est la plus affectée (+86 %), mais d’autres territoires connaissent aussi une situation dégradée : les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle (+29 % et +27 %) ou la Marne (+22 %). À l’inverse, en Haute-Marne, la hausse est modérée (+1,1 %), et dans l’Aube, les défaillances sont en légère baisse (‑1,3 %).

Exceptés dans l’industrie (‑2,2 %) et dans le secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche (‑14,8 %), les redressements et liquidations judiciaires augmentent fortement. C’est notamment le cas dans les activités financières et d’assurance, le transport-entreposage et l’information-communication (+44 %, +41 % et +37 %), les activités immobilières et la construction (+30 % et +26 %).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Grand Est France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,1 99,1
févr. 2018 96,9 98,6
mars 2018 95,0 97,4
avr. 2018 93,8 97,6
mai 2018 92,8 96,7
juin 2018 93,8 96,7
juil. 2018 95,4 97,2
août 2018 94,2 97,7
sept. 2018 96,1 98,0
oct. 2018 96,7 99,0
nov. 2018 99,0 98,9
déc. 2018 98,7 99,0
janv. 2019 100,3 99,8
févr. 2019 102,1 99,7
mars 2019 102,4 99,3
avr. 2019 102,5 99,5
mai 2019 101,3 99,3
juin 2019 100,9 98,3
juil. 2019 100,4 98,3
août 2019 100,5 97,1
sept. 2019 98,4 96,3
oct. 2019 96,3 95,2
nov. 2019 94,9 94,3
déc. 2019 94,2 93,7
janv. 2020 90,0 91,5
févr. 2020 87,0 90,1
mars 2020 82,3 86,4
avr. 2020 76,8 80,8
mai 2020 72,2 76,0
juin 2020 69,9 73,5
juil. 2020 66,8 70,6
août 2020 66,0 69,7
sept. 2020 63,1 66,9
oct. 2020 59,7 63,3
nov. 2020 56,9 60,3
déc. 2020 54,8 57,2
janv. 2021 53,5 54,7
févr. 2021 51,0 51,6
mars 2021 50,7 51,4
avr. 2021 52,2 52,7
mai 2021 53,1 53,8
juin 2021 51,5 52,9
juil. 2021 49,9 51,5
août 2021 49,3 51,3
sept. 2021 47,3 50,4
oct. 2021 46,7 49,9
nov. 2021 46,6 49,9
déc. 2021 46,7 50,5
janv. 2022 47,9 51,5
févr. 2022 48,6 53,2
mars 2022 51,4 55,4
avr. 2022 53,2 57,5
mai 2022 55,5 59,3
juin 2022 57,2 61,4
juil. 2022 59,4 64,0
août 2022 60,3 65,2
sept. 2022 63,1 68,4
oct. 2022 66,2 71,1
nov. 2022 69,0 73,7
déc. 2022 71,8 75,6
janv. 2023 74,1 78,7
févr. 2023 77,0 81,0
mars 2023 79,8 84,0
avr. 2023 82,1 85,8
mai 2023 84,0 88,3
juin 2023 86,4 90,5
juil. 2023 87,1 92,4
août 2023 88,7 93,1
sept. 2023 92,4 94,9
oct. 2023 94,9 97,9
nov. 2023 96,6 100,7
déc. 2023 98,0 103,2
janv. 2024 99,5 105,1
févr. 2024 100,8 107,7
mars 2024 100,5 108,7
avr. 2024 101,9 110,7
mai 2024 102,1 112,2
juin 2024 102,1 113,6
  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

La fréquentation touristique diminue de 4 % sur un an

Avec 4,8 millions de nuitées au 2e trimestre 2024 dans le Grand Est, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques hors campings est inférieure de 4,0 % à son niveau du 2e trimestre 2023 (‑3,6 % en France métropolitaine). Elle recule aux mois d’avril et de juin, mais progresse au mois de mai, grâce à un calendrier favorable aux longs week-ends.

La baisse concerne les nuitées hôtelières (‑5,6 %), exclusivement dans les établissements de catégorie inférieure : ‑28 % pour les hôtels non classés et ‑9 % pour ceux classés 1 ou 2 étoiles. Par contre, dans les hôtels 3 étoiles et les établissements haut de gamme classés 4 et 5 étoiles, elles augmentent légèrement sur un an.

La diminution de la fréquentation hôtelière provient du recul aussi bien de la clientèle résidente que de la clientèle non résidente (respectivement ‑5,1 % et ‑6,6 %). Au printemps 2024, les nuitées de la clientèle européenne, soit 85 % des nuitées non résidentes, sont inférieures de 11 % à celles du printemps 2023. En revanche, la fréquentation de la clientèle en provenance des États-Unis progresse de 31 % et celle de la clientèle asiatique de 34 %.

Dans tous les départements de la région, le nombre de nuitées diminue sur un an. Les hôtels alsaciens, qui concentrent plus de la moitié des nuitées non résidentes, enregistrent une chute de fréquentation de 5 % dans le Bas-Rhin et de 6 % dans le Haut-Rhin.

Dans les autres hébergements collectifs touristiques du Grand Est, le nombre de nuitées augmente de 1,6 % par rapport au 2e trimestre 2023 (‑1,2 % à l’échelle nationale). Cette hausse est portée par la clientèle non résidente (+8,1 %). Les touristes résidents, qui réalisent près de sept nuitées sur dix, sont un peu moins nombreux (‑1,2 %). Le mois de mai est très dynamique grâce à un afflux de touristes en provenance de l’étranger (+43 %, contre +3 % pour les résidents).

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Grand Est France
janv. 2023 31,8 42,0
févr. 2023 15,9 16,4
mars 2023 10,8 6,9
avr. 2023 10,1 8,3
mai 2023 11,3 5,5
juin 2023 4,4 1,4
juil. 2023 -3,2 -5,4
août 2023 -5,5 -5,5
sept. 2023 4,6 1,7
oct. 2023 -2,8 -3,6
nov. 2023 -0,5 -2,8
déc. 2023 -2,5 -3,3
janv. 2024 -3,5 -2,5
févr. 2024 -3,3 -1,7
mars 2024 8,8 6,9
avr. 2024 -11,2 -8,9
mai 2024 -2,4 -0,5
juin 2024 -4,0 -4,7
juil. 2024 -2,3 -5,8
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée

Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.

Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue

L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).

Publication rédigée par :Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter, Achour Rezzik (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.

(2) « Point de conjoncture du 9 septembre 2024 », Insee, septembre 2024.

(3) Tableau de bord Grand Est, juin 2024.

(4) « L’emploi stagne, malgré les créations d’entreprises au plus haut », Insee Conjoncture Grand Est no 43, juillet 2024.

(5) Ouvrir dans un nouvel ongletHabitat, logement, construction, Dreal Grand Est, août 2024.