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Insee Analyses Pays de la Loire · Septembre 2024 · n° 132
Insee Analyses Pays de la LoireEn 2021, 162 000 travailleurs pauvres dans l’ouest

Daniel Belhumeur, Arnaud Fizzala (Insee)

En Bretagne et dans les Pays de la Loire, 162 000 travailleurs sont pauvres, soit 6 % des actifs ayant un emploi. Un travailleur sur six dispose de faibles revenus d’activité. Pour autant, il peut ne pas être en situation de pauvreté monétaire. En effet, son niveau de vie dépend également des autres ressources et de la composition de son ménage, ainsi que des effets de la redistribution. Les travailleurs pauvres travaillent plus fréquemment à temps partiel et connaissent des parcours professionnels plus instables. Six profils de travailleurs pauvres peuvent être distingués, recouvrant plusieurs situations : des indépendants, des locataires en quartier prioritaire de la politique de la ville, des habitants de zones de revitalisation rurale, de jeunes célibataires, des travailleurs de plus de 50 ans, ainsi que des travailleurs en couple avec des enfants.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 132
Paru le :Paru le03/09/2024

Bretagne et Pays de la Loire : 6 % des travailleurs sont pauvres dans l’ouest

En 2021, 11 % des habitants de la Bretagne et des Pays de la Loire vivent sous le monétaire. Ces deux régions affichent les taux de pauvreté les plus faibles de France métropolitaine (14,5 %). Les difficultés d’insertion professionnelle représentent un facteur important de risque de pauvreté. Occuper un emploi ne met cependant pas toujours à l’abri de la pauvreté. Ainsi, les pauvres sont le sujet de cette étude. Les données utilisées sont agrégées au niveau du territoire de l’ouest, regroupant les régions Bretagne et Pays de la Loire, afin d’assurer la robustesse des résultats.

En 2021, dans l’ouest, 162 000 travailleurs vivent dans un ménage pauvre. Ils représentent 6 % de l’ensemble des actifs ayant un emploi dans les deux régions. Ce taux est inférieur à celui de la France métropolitaine (7,4 %). Un travailleur est considéré comme pauvre lorsque est inférieur au seuil de pauvreté : celui‑ci s’élève en 2021 à 1 158 euros (€) par mois et par .

Un travailleur sur six a un faible revenu d’activité

Dans l’ouest, un travailleur sur six, soit 497 000 travailleurs, dispose d’un faible revenu, c’est‑à‑dire un inférieur au seuil de pauvreté. Tous ces travailleurs seraient considérés comme pauvres s’ils vivaient seuls et ne disposaient d’aucun autre revenu (figure 1). La vie en commun permet de faire des économies d’échelle en réduisant les dépenses telles que celles du logement ou des biens d’équipement ménager. Elle s’accompagne possiblement de la mutualisation des revenus pour tous les membres du ménage. Mais la présence d’enfants dans un foyer engendre des coûts supplémentaires à supporter par les familles. D’autres revenus, comme les revenus du patrimoine, peuvent compenser un faible revenu d’activité. Le niveau de vie du ménage avant redistribution tient compte de ces différents aspects : en effet, il intègre le nombre d’unités de consommation, et prend en compte l’ensemble des revenus du ménage (activité, revenus financiers et fonciers), avant impôts et .

Figure 1Situation des travailleurs de l’ouest selon le type de revenu pris en compte

Situation des travailleurs de l’ouest selon le type de revenu pris en compte - Lecture : Dans l’ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, 497 000 travailleurs disposent d’un revenu d’activité inférieur au seuil de pauvreté. Après prise en compte des autres revenus et de la composition du ménage, 294 000 travailleurs ont un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté. Puis, après prise en compte des prestations sociales et des impôts directs, ils sont 162 000 travailleurs à avoir un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
Situation (1) Revenus d’activité … (2) après prise en compte des autres revenus et de la composition du ménage … (3) puis après prestations sociales et impôts directs
Au-dessous du seuil de pauvreté 497 000 294 000 162 000
Au-dessus du seuil de pauvreté 2 321 000 2 524 000 2 656 000
Passage de l’étape (1) à l’étape (2)  (2) Au-dessous du seuil de pauvreté (2) Au-dessus du seuil de pauvreté ///
(1) Au-dessous du seuil de pauvreté 177 000 320 000 ///
(1) Au-dessus du seuil de pauvreté 117 000 /// ///
Passage de l’étape (2) à l’étape (3) (3) Au-dessous du seuil de pauvreté (3) Au-dessus du seuil de pauvreté ///
(2) Au-dessous du seuil de pauvreté 159 000 135 000 ///
(2) Au-dessus du seuil de pauvreté 3 000 /// ///
  • /// : Absence de résultat due à la nature des choses.
  • Lecture : Dans l’ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, 497 000 travailleurs disposent d’un revenu d’activité inférieur au seuil de pauvreté. Après prise en compte des autres revenus et de la composition du ménage, 294 000 travailleurs ont un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté. Puis, après prise en compte des prestations sociales et des impôts directs, ils sont 162 000 travailleurs à avoir un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
  • Champ : Actifs ayant un emploi en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
  • Source : Insee, Enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) 2021.

Figure 1Situation des travailleurs de l’ouest selon le type de revenu pris en compte

  • Lecture : Dans l’ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, 497 000 travailleurs disposent d’un revenu d’activité inférieur au seuil de pauvreté. Après prise en compte des autres revenus et de la composition du ménage, 294 000 travailleurs ont un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté. Puis, après prise en compte des prestations sociales et des impôts directs, ils sont 162 000 travailleurs à avoir un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
  • Champ : Actifs ayant un emploi en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
  • Source : Insee, Enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) 2021.

Ainsi, après avoir pris en compte tous leurs autres revenus et la composition de leur ménage, et avant redistribution, 294 000 travailleurs sont pauvres, soit un travailleur de l’ouest sur dix. Parmi eux, 117 000 travailleurs ont un revenu d’activité supérieur au seuil de pauvreté et ne seraient donc pas considérés comme pauvres s’ils vivaient seuls. Néanmoins, ils le sont du fait des enfants à charge et de la situation professionnelle du conjoint.

Les allocations familiales, les aides au logement, le revenu de solidarité active (RSA), le minimum vieillesse, sont autant de minima sociaux et de prestations de solidarité qui permettent de soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes et donc de réduire l’exposition à la pauvreté. Intégrer ces prestations aux ressources des travailleurs permet de mieux appréhender les situations de pauvreté et d’évaluer l’impact des aides ayant vocation à lutter contre ces situations. Parmi les 294 000 travailleurs précédents, 135 000 se situent sous le seuil de pauvreté avant redistribution mais ont, in fine après redistribution, un niveau de vie supérieur à ce seuil. Ils échappent ainsi à une situation de pauvreté grâce aux différentes prestations sociales.

À l’inverse, une minorité de travailleurs (soit 3 000), situés au‑dessus du seuil de pauvreté avant redistribution, sont en situation de pauvreté après avoir acquitté leurs impôts. Une forte variation de revenus par rapport à l’année précédente peut, par exemple, en être la raison.

Au final, lorsque l’on considère le niveau de vie des ménages après redistribution, 162 000 travailleurs de l’ouest sont pauvres. Pour 78 % d’entre eux, la perception d’au moins une prestation sociale ne suffit pas à atteindre un niveau de vie supérieur au seuil de pauvreté. En effet, 47 % des travailleurs pauvres de l’ouest touchent une prestation familiale d’un montant moyen de 380 € par mois, 53 % perçoivent des minima sociaux (280 €) et 52 % des prestations logement (190 €). En moyenne, les travailleurs pauvres de l’ouest touchent 422 € par mois au titre des prestations sociales. La moitié d’entre eux a un niveau de vie inférieur à 970 € par mois, des travailleurs pauvres.

Temps partiel et parcours professionnels instables

Les situations professionnelles des travailleurs pauvres sont plus précaires. Ainsi, 45 % d’entre eux alternent des périodes d’emploi, de chômage et d’inactivité sur 12 mois consécutifs (contre 21 % pour l’ensemble des travailleurs). De plus, 35 % travaillent à temps partiel (18 % pour l’ensemble des travailleurs). Si les écarts de revenus entre hommes et femmes sont avérés [Godet, 2024 ; pour en savoir plus (1)], la pauvreté atteint autant les travailleurs que les travailleuses.

La prépondérance des travailleurs pauvres varie selon les territoires (figure 2). La combinaison de plusieurs fichiers (sources) permet de définir un indicateur indirect qui illustre le niveau estimé de travailleurs pauvres des intercommunalités de l’ouest. En particulier, les zones de revitalisation rurale (ZRR) et les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sont des territoires où des politiques publiques spécifiques, comme le soutien à l’insertion professionnelle ou à l’entrepreneuriat local, sont renforcées. Ces zones et quartiers sont, par construction, les plus concernés par les situations de pauvreté. Ainsi, 10 % des travailleurs pauvres de l’ouest (contre 2 % pour l’ensemble des travailleurs) résident dans des QPV situés dans et à proximité des principales villes du territoire. Et 14 % résident dans les ZRR (12 % pour l’ensemble des travailleurs), zones principalement localisées au centre de la Bretagne, ainsi qu’en Mayenne et dans la Sarthe. Les travailleurs pauvres sont moins souvent propriétaires (37 % contre 70 % pour l’ensemble des travailleurs) et moins souvent en couple (45 % contre 70 %). Les familles monoparentales sont davantage touchées (23 % contre 9 %). En élargissant à d’autres caractéristiques comme le genre, le fait d’être salarié ou indépendant, d’avoir des enfants, etc., six profils de travailleurs pauvres se distinguent (pour comprendre).

Figure 2Situation des EPCI dans l’ouest, selon le niveau de travailleurs pauvres en 2021

Situation des EPCI dans l’ouest, selon le niveau de travailleurs pauvres en 2021 - Lecture : Le Mans Métropole fait partie des 25 % des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de l’ouest dont le taux de travailleurs pauvres est le plus élevé. Cette intercommunalité est dite en situation « très concernée » par la présence de travailleurs pauvres.
Code EPCI Libellé EPCI Situation de l’EPCI
200000438 CC du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas-des-Bois peu concernée
200023778 CA du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie intermédiaire
200027027 CC Arc Sud Bretagne assez concernée
200033298 CC des Coëvrons assez concernée
200038990 CC de Saint-Méen Montauban peu concernée
200039022 CA Vitré Communauté peu concernée
200040475 CC LBN Communauté intermédiaire
200042174 CA Lorient Agglomération très concernée
200042182 CC du Mont des Avaloirs très concernée
200043123 CC Auray Quiberon Terre Atlantique assez concernée
200043990 CC Vallons de Haute-Bretagne Communauté peu concernée
200048551 CC du Pays de Craon très concernée
200055887 CC Mayenne Communauté intermédiaire
200060010 CA Mauges Communauté intermédiaire
200065928 CA Lannion-Trégor Communauté très concernée
200066777 CC Ploërmel Communauté très concernée
200066785 CC de l'Oust à Brocéliande assez concernée
200066868 CC Presqu'île de Crozon-Aulne maritime assez concernée
200067072 CC Haut-Léon Communauté assez concernée
200067197 CC Monts d'Arrée Communauté très concernée
200067247 CC Pleyben-Châteaulin-Porzay assez concernée
200067346 CA Pornic Agglo Pays de Retz peu concernée
200067460 CC Loudéac Communauté - Bretagne Centre très concernée
200067635 CA Clisson Sèvre et Maine Agglo peu concernée
200067866 CC Sèvre et Loire peu concernée
200067932 CA Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération assez concernée
200067981 CA Guingamp-Paimpol Agglomération de l'Armor à l'Argoat très concernée
200068120 CA Quimper Bretagne Occidentale assez concernée
200068955 CC Anjou Loir et Sarthe intermédiaire
200068963 CC Maine Cœur de Sarthe peu concernée
200068989 CA Dinan Agglomération assez concernée
200069086 CC Leff Armor Communauté assez concernée
200069391 CA Lamballe Terre et Mer intermédiaire
200069409 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération assez concernée
200070233 CA Terres de Montaigu peu concernée
200070373 CC Loir-Lucé-Bercé très concernée
200070662 CC Bretagne porte de Loire Communauté intermédiaire
200070670 CC du Pays de Dol et de la Baie du Mont Saint-Michel assez concernée
200070688 CC Couesnon Marches de Bretagne intermédiaire
200071165 CA Les Sables d'Olonne Agglomération intermédiaire
200071546 CC Sud Retz Atlantique intermédiaire
200071553 CC Loire Layon Aubance peu concernée
200071629 CC Challans-Gois Communauté intermédiaire
200071678 CA Agglomération du Choletais intermédiaire
200071868 CC des Vallées du Haut-Anjou intermédiaire
200071876 CA Saumur Val de Loire très concernée
200071900 CC Vendée Grand Littoral intermédiaire
200071918 CC du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts peu concernée
200071934 CC Pays de Fontenay-Vendée très concernée
200072452 CA Fougères Agglomération assez concernée
200072676 CC Maine Saosnois très concernée
200072684 CC Le Gesnois Bilurien intermédiaire
200072692 CC des Vallées de la Braye et de l'Anille très concernée
200072700 CC Haute Sarthe Alpes Mancelles assez concernée
200072718 CC de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé assez concernée
200072726 CC Châteaubriant-Derval très concernée
200072734 CC Estuaire et Sillon peu concernée
200072882 CC de Vie et Boulogne peu concernée
200073112 CC Sud Sarthe très concernée
200073260 CC Sud Vendée Littoral assez concernée
200083392 CA Laval Agglomération assez concernée
200096675 CC Baud Communauté intermédiaire
200096683 CC Centre Morbihan Communauté intermédiaire
242200715 CC du Kreiz-Breizh (CCKB) très concernée
242900074 CC du Pays d'Iroise peu concernée
242900314 Brest Métropole très concernée
242900553 CC du Pays des Abers peu concernée
242900561 CC de Haute Cornouaille très concernée
242900629 CC Cap Sizun - Pointe du Raz très concernée
242900645 CC Douarnenez Communauté très concernée
242900660 CC du Pays Fouesnantais peu concernée
242900694 CA Quimperlé Communauté intermédiaire
242900702 CC du Pays Bigouden Sud intermédiaire
242900710 CC du Haut Pays Bigouden intermédiaire
242900744 CC Poher communauté assez concernée
242900744 CC Poher communauté assez concernée
242900751 CC du Pays de Landivisiau intermédiaire
242900769 CA Concarneau Cornouaille Agglomération assez concernée
242900793 CC Communauté Lesneven Côte des Légendes intermédiaire
242900801 CA du Pays de Landerneau-Daoulas peu concernée
242900835 CA Morlaix Communauté très concernée
243500139 Rennes Métropole très concernée
243500550 CC Montfort Communauté peu concernée
243500618 CC Brocéliande Communauté peu concernée
243500634 CC Roche aux Fées Communauté intermédiaire
243500659 CC Pays de Châteaugiron Communauté peu concernée
243500667 CC Val d'Ille-Aubigné peu concernée
243500725 CC Côte d'Émeraude assez concernée
243500725 CC Côte d'Émeraude assez concernée
243500733 CC Bretagne Romantique intermédiaire
243500741 CA Redon Agglomération très concernée
243500741 CA Redon Agglomération très concernée
243500741 CA Redon Agglomération très concernée
243500774 CC Liffré-Cormier Communauté peu concernée
243500782 CA du Pays de Saint Malo Agglomération intermédiaire
244400404 Nantes Métropole assez concernée
244400438 CC Grand Lieu Communauté peu concernée
244400453 CC Pays de Blain Communauté intermédiaire
244400503 CC d'Erdre et Gesvres peu concernée
244400537 CC de Nozay intermédiaire
244400552 CC du Pays d'Ancenis intermédiaire
244400552 CC du Pays d'Ancenis intermédiaire
244400586 CC du Sud Estuaire intermédiaire
244400610 CA de la Presqu'île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) intermédiaire
244400610 CA de la Presqu'île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) intermédiaire
244400644 CA de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) assez concernée
244900015 CU Angers Loire Métropole très concernée
244900809 CC Anjou Bleu Communauté très concernée
244900882 CC Baugeois Vallée assez concernée
245300223 CC du Pays de Meslay-Grez intermédiaire
245300355 CC de l'Ernée assez concernée
245300389 CC du Bocage Mayennais très concernée
245300447 CC du Pays de Château-Gontier assez concernée
245600440 CC Blavet Bellevue Océan Communauté peu concernée
245600465 CC de Belle-Île-en-Mer très concernée
245614383 CC Questembert Communauté assez concernée
245614417 CC Roi Morvan Communauté très concernée
245614433 CC Pontivy Communauté assez concernée
245614433 CC Pontivy Communauté assez concernée
246100663 CU d'Alençon peu concernée
247200090 CC du Pays Sabolien assez concernée
247200090 CC du Pays Sabolien assez concernée
247200132 CU Le Mans Métropole très concernée
247200348 CC du Pays Fléchois assez concernée
247200421 CC du Sud Est Manceau peu concernée
247200447 CC Orée de Bercé - Belinois peu concernée
247200629 CC du Val de Sarthe peu concernée
247200686 CC du Pays de l'Huisne Sarthoise assez concernée
248500191 CC de l'Île de Noirmoutier très concernée
248500258 CC Océan Marais de Monts très concernée
248500340 CC Pays de Chantonnay peu concernée
248500415 CC du Pays de la Châtaigneraie assez concernée
248500464 CC du Pays de Pouzauges intermédiaire
248500530 CC du Pays des Achards peu concernée
248500563 CC Vendée, Sèvre, Autise intermédiaire
248500589 CA La Roche-sur-Yon Agglomération assez concernée
248500621 CC du Pays des Herbiers peu concernée
248500662 CC du Pays de Mortagne peu concernée
  • Note : Les EPCI sont distribués en quatre groupes selon la part de travailleurs pauvres : le 1er quartile est dit en situation « très concernée » par la présence de travailleurs pauvres dans la population en emploi, le 2e quartile en situation « assez concernée », le 3e quartile « intermédiaire », le 4e quartile « peu concernée ». Les territoires qui ne sont pas des EPCI (exemples : L’Île-d’Yeu, Groix) sont exclus.
  • Lecture : Le Mans Métropole fait partie des 25 % des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de l’ouest dont le taux de travailleurs pauvres est le plus élevé. Cette intercommunalité est dite en situation « très concernée » par la présence de travailleurs pauvres.
  • Champ : Actifs ayant un emploi en Bretagne ou dans les Pays de la Loire.
  • Source : Insee, fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fideli) 2022.

Figure 2Situation des EPCI dans l’ouest, selon le niveau de travailleurs pauvres en 2021

  • Note : Les EPCI sont distribués en quatre groupes selon la part de travailleurs pauvres : le 1er quartile est dit en situation « très concernée » par la présence de travailleurs pauvres dans la population en emploi, le 2e quartile en situation « assez concernée », le 3e quartile « intermédiaire », le 4e quartile « peu concernée ». Les territoires qui ne sont pas des EPCI (exemples : L’Île-d’Yeu, Groix) sont exclus.
  • Lecture : Le Mans Métropole fait partie des 25 % des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de l’ouest dont le taux de travailleurs pauvres est le plus élevé. Cette intercommunalité est dite en situation « très concernée » par la présence de travailleurs pauvres.
  • Champ : Actifs ayant un emploi en Bretagne ou dans les Pays de la Loire.
  • Source : Insee, fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fideli) 2022.

Des indépendants, rarement bénéficiaires de prestations sociales

Le profil des « indépendants » représente 13 % des travailleurs pauvres. Les travailleurs regroupés dans ce profil exercent tous une activité non‑salariée. Un sur deux dispose d’un niveau de vie inférieur à 864 € par mois, montant plus faible que le niveau de vie médian de l’ensemble des travailleurs pauvres (970 €). Ce constat doit être doublement nuancé. D’une part, le niveau de vie de certains indépendants n’est pas entièrement comparable à celui des salariés dans la mesure où certaines dépenses, liées à la consommation d’énergie ou au logement par exemple, peuvent être intégrées à celles de leur entreprise rendant leurs conditions de vie potentiellement plus favorables que ne le suggère leur niveau de vie [Azouguagh, 2022 ; pour en savoir plus (3)].

D’autre part, ces travailleurs sont plus souvent propriétaires que ceux des autres profils (68 % contre 37 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres), ce qui leur épargne le versement d’un loyer. Ils sont moins souvent bénéficiaires de prestations sociales (63 % contre 78 %). Par ailleurs, ils ne perçoivent quasiment jamais d’allocations chômage (2 % contre 22 %), en lien avec les conditions d’attribution. Enfin, ils sont plus âgés (49 ans contre 42 ans), deux sur trois sont des hommes et ils résident plus souvent en zone rurale (66 % contre 45 %).

Figure 3Caractéristiques des profils de travailleurs pauvres de l’ouest (Bretagne et Pays de la Loire) en 2021

Caractéristiques des profils de travailleurs pauvres de l’ouest (Bretagne et Pays de la Loire) en 2021 - Lecture : 51 % des travailleurs pauvres du profil des « indépendants » sont en couple, contre 45 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres et 70 % pour l’ensemble des travailleurs.
Caractéristiques Ensemble des travailleurs Ensemble des travailleurs pauvres Indépendants Locataires en QPV Habitants en ZRR Jeunes célibataires Travailleurs de 50 ans et plus, hors QPV et hors ZRR Couples avec enfants hors QPV et hors ZRR
Femmes (en %) 49 49 37 44 51 48 58 53
En couple (en %) 70 45 51 46 51 25 41 53
Avec enfants (en %) 60 58 51 69 66 25 49 77
Famille monoparentale (en %) 9 23 14 29 23 15 22 28
Propriétaires (en %) 70 37 68 2 51 13 54 39
Âge moyen (en années) 43 42 49 41 42 25 56 40
Nombre d’unités de consommation 1,9 1,8 1,7 2,1 1,9 1,4 1,7 2,0
Habitant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (en %) 2 10 0 71 0 0 1 1
Habitant dans une zone de revitalisation rurale (en %) 12 14 21 0 100 1 0 0
Vivant en espace urbain dense (en %) 20 29 12 81 0 44 21 21
Vivant en espace rural (en %) 53 45 66 2 93 24 48 48
Indépendants (en %) 6 15 100 4 2 4 0 1
Bénéficiaires d’allocations chômage et préretraite (en %) 12 22 2 23 24 24 20 29
Prestations logement (en %) 19 52 26 83 44 63 40 53
Minima sociaux (en %) 29 53 41 72 53 48 48 56
Prestations familiales (en %) 39 47 39 62 52 19 28 66
Au moins une prestation sociale (en %) 62 78 63 91 77 78 66 84
Les trois prestations cumulées (en %) 6 23 10 48 22 11 12 31
Niveau de vie mensuel médian (en euros) 2 064 970 864 975 987 930 978 1 003
Revenus d’activité mensuels médians (en euros) 1 899 879 621 896 984 705 923 1 069
  • Lecture : 51 % des travailleurs pauvres du profil des « indépendants » sont en couple, contre 45 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres et 70 % pour l’ensemble des travailleurs.
  • Source : Insee, fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fideli) 2022.

Des habitants du parc social, majoritairement dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville

Le profil des « locataires habitant majoritairement en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) » représente 13 % des travailleurs pauvres. Ainsi, la plupart de ces travailleurs pauvres résident dans les QPV du territoire, contre 10 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres. Ils habitent majoritairement (76 %) dans les métropoles de Nantes, Rennes, Angers, Le Mans, Brest et Lorient.

La quasi‑totalité de ces travailleurs pauvres (93 %) occupent un logement social, contre 29 % de l’ensemble des travailleurs pauvres. Ce profil bénéficie plus fréquemment que les autres de prestations sociales : 91 % d’entre eux perçoivent au moins une prestation sociale contre 78 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres. Ils sont plus souvent bénéficiaires de prestations logement (83 % contre 52 %), de minima sociaux (72 % contre 53 %) et de prestations familiales (62 % contre 47 %). Dans ce profil, un travailleur sur deux cumule ces trois prestations, contre un sur quatre pour l’ensemble des travailleurs pauvres.

Avec 975 € mensuels, les travailleurs de ce profil affichent un niveau de vie médian proche de celui de l’ensemble des travailleurs pauvres, mais ils sont rarement propriétaires (2 % contre 37 %). De plus, ils ont plus souvent des enfants (69 % contre 58 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres) et même, plus souvent que les autres profils, une famille nombreuse. Deux structures familiales sont davantage représentées dans ce profil : les hommes en couple avec enfants (30 % contre 22 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres), et les femmes à la tête d’une famille monoparentale (21 % contre 16 %).

Des habitants en zone de revitalisation rurale

Le profil des « habitants en zone de revitalisation rurale (ZRR) » représente 11 % des travailleurs pauvres. Ce profil est sur‑représenté dans la Sarthe (19 %) et en Mayenne (15 %), seuls départements de l’ouest dont plus de la moitié des communes sont couvertes par le dispositif des ZRR. Dans ce profil, un travailleur pauvre sur deux est propriétaire (un sur trois pour l’ensemble des travailleurs pauvres). Leur niveau de vie médian (987 €) est comparable à celui de l’ensemble des travailleurs pauvres.

De jeunes célibataires en début d’insertion professionnelle

Le profil des « jeunes célibataires » représente 17 % des travailleurs pauvres. Ils sont plus jeunes (25 ans en moyenne contre 42 ans pour l’ensemble des travailleurs pauvres). Ils vivent aussi plus fréquemment seuls (25 % contre 45 %) et ne bénéficient alors pas du revenu qu’un autre adulte est susceptible d’apporter au ménage, ni des économies d’échelle procurées par la vie à plusieurs. Ils ont plus rarement des enfants (25 % contre 58 %).

En situation d’entrée dans la vie active, ces « jeunes célibataires » disposent d’un niveau de vie mensuel médian de 930 €, inférieur à celui de l’ensemble des travailleurs pauvres. Ces travailleurs, encore en phase d’insertion professionnelle, ont des emplois généralement peu stables (cumul d’un emploi avec les études, apprentissage, enchaînements de contrats, etc.) générant sur l’ensemble de l’année de plus faibles revenus que leurs aînés. En effet, la moitié d’entre eux perçoit des revenus d’activité inférieurs à 705 € (879 € pour l’ensemble des travailleurs pauvres).

Les travailleurs de ce profil sont presque toujours locataires (87 % contre 63 % des travailleurs pauvres), et 44 % d’entre eux habitent dans les grandes agglomérations de l’ouest (contre 29 %) mais en dehors des QPV.

Des travailleurs de plus de 50 ans, plus présents sur le littoral

Le profil des « travailleurs de 50 ans ou plus, hors QPV et hors ZRR » représente 15 % des travailleurs pauvres. Les travailleurs pauvres de ce profil sont les plus âgés (56 ans en moyenne), et sont majoritairement des femmes (58 %).

Ils sont plus souvent propriétaires de leur logement (54 % contre 37 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres), vivent moins souvent avec des enfants (49 % contre 58 %) et sont moins souvent bénéficiaires d’au moins l’une des trois prestations sociales (66 % contre 78 %). Leur niveau de vie est comparable à celui de l’ensemble des travailleurs pauvres : la moitié d’entre eux dispose d’un niveau de vie de moins de 978 € par mois.

Ces « travailleurs pauvres de 50 ans ou plus, hors QPV et hors ZRR » sont sur‑représentés dans les zones littorales, particulièrement dans le Finistère et en Vendée.

Des couples avec enfants

Le profil des « couples avec enfants, hors QPV et hors ZRR » représente 31 % des travailleurs pauvres. Profil le plus fréquent, ces travailleurs ont entre 30 et 50 ans. Ils vivent plus souvent en couple que les autres profils (53 % contre 45 % pour l’ensemble des travailleurs pauvres) et ont également plus souvent des enfants (77 % contre 58 %). Ils vivent dans des ménages plus grands en moyenne que les autres travailleurs pauvres (2,0 unités de consommation contre 1,8). Hormis les « locataires habitant majoritairement en QPV », presque tous logés en parc social, le profil des « couples avec enfants » est le plus concerné par le logement social (28 %).

Leurs revenus d’activité sont plus élevés que tous ceux des autres profils. La moitié d’entre eux perçoit un revenu d’activité supérieur à 1 069 €. Une fois prises en compte la composition de leur ménage et la redistribution, l’écart est moins prononcé : leur niveau de vie médian s’élève à 1 003 €. Les « couples avec enfants, hors QPV et hors ZRR » perçoivent davantage les allocations chômage (29 % contre 22 %).

Encadré 1 - 57 % des travailleurs pauvres de l’ouest bénéficient de la prime d’activité

La prime d’activité est une allocation qui constitue un complément de revenus d’activité destiné aux travailleurs aux revenus modestes, salariés ou non salariés, dès 18 ans. Son champ d’application s’est élargi en 2019 à la suite du mouvement des Gilets jaunes (revalorisation et extension des personnes éligibles). En 2021, parmi les travailleurs pauvres de l’ouest, 57 % bénéficient de la prime d’activité. Cette part est plus élevée chez les salariés (63 %) que chez les indépendants (41 %).

Les données actuelles ne permettent pas de déterminer si les travailleurs pauvres ne bénéficiant pas de la prime d’activité pourraient y avoir droit ou non. Il n’est donc pas possible de distinguer parmi eux les non‑éligibles des non‑recourants. L’estimation du non‑recours à la prime d’activité fait l’objet de travaux [Hannafi, 2022 ; pour en savoir plus (4)] de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees).

Fin 2023, plus de 500 000 personnes bénéficient de la prime d’activité dans l’ouest (4,7 millions en France métropolitaine).

Encadré 2 - partenaire

Cette étude est issue d’un partenariat entre la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités des Pays de la Loire (Dreets) et l’Insee Pays de la Loire, en collaboration avec le commissaire à la lutte contre la pauvreté des Pays de la Loire, la Dreets de Bretagne et l’Insee Bretagne.

Publication rédigée par :Daniel Belhumeur, Arnaud Fizzala (Insee)

En partenariat avec :

Prefet de la région pays de la loire
Prefet de la région pays de la loire
Pacte des solidarités
Pacte des solidarités

Pour comprendre

Les six profils de travailleurs pauvres décrits dans cette étude sont construits par une analyse des correspondances multiples, suivie d’une classification ascendante hiérarchique. Ces méthodes permettent de regrouper les individus qui se ressemblent selon plusieurs critères. Les variables utilisées sont : le sexe, la tranche d’âge, les revenus d’activité par tranche, le fait d’être salarié ou indépendant, de percevoir des allocations chômage ou préretraite, d’habiter un territoire rural ou urbain, de vivre en couple ou non, avec des enfants ou non, d’occuper un logement social, d’être propriétaire ou locataire, d’habiter un QPV (2015) ou une ZRR. Dans cette étude, chaque classe de la typologie est décrite selon les caractéristiques dominantes en son sein. Par exemple, dans le profil des « locataires habitant majoritairement en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) », la majorité des individus sont effectivement locataires (98 %). Toutefois, 2 % sont propriétaires.

Sources

L’enquête sur les revenus fiscaux et sociaux 2021 (ERFS) associe les données de l’enquête emploi en continu au quatrième trimestre 2021 et les données fiscales et sociales de la même année. Elle fournit une évaluation du revenu disponible des ménages pour l’année considérée, enrichie de nombreuses informations sociodémographiques. Source nationale de référence sur la notion de travailleur pauvre, la taille de l’échantillon permet cependant uniquement de dégager des ordres de grandeur au niveau régional. Afin de disposer d’un échantillon plus grand et de rendre ainsi plus robustes les résultats, le champ de l’étude regroupe la Bretagne et les Pays de la Loire. De plus, un calage de ces données sur les résultats du recensement de la population 2021 portant sur l’ouest est réalisé.

Le fichier démographique sur les logements et les individus (Fideli) 2022 permet une analyse des revenus individuels aux échelles géographiques les plus fines, mais comporte peu d’informations sociodémographiques. Les données de revenus avec Fideli sont relatives à l’année 2021, comme dans l’ERFS 2021, mais sont moins complètes. Fideli ne permet qu’une approximation de la notion de travailleur pauvre, mais est en revanche exploitable à un niveau géographique fin, contrairement à l’ERFS.

Ainsi, dans cette étude, l’ERFS est utilisée pour évaluer le nombre de travailleurs pauvres de l’ouest, leur recours au temps partiel, leur parcours d’emploi sur 12 mois consécutifs, et le recours à la prime d’activité. Toutes les autres statistiques sont calculées à partir de Fideli 2022.

Définitions

Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. En 2021, il correspond à un revenu disponible de 1 158 € par mois pour une personne vivant seule et de 2 432 € pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans. Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre, au sens de la pauvreté monétaire, lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. D’autres mesures de la pauvreté existent, comme l’approche par les privations matérielles et sociales, mais ne sont pas abordées dans cette étude.

Dans l’enquête revenus fiscaux et sociaux (ERFS) 2021, un travailleur est une personne active occupée au 4e trimestre 2021 au sens du bureau international du travail. Dans les fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fideli) 2022, cette notion est approchée en considérant comme travailleur toute personne dont les ressources annuelles sont majoritairement constituées d’un revenu d’activité.

Le niveau de vie correspond au revenu disponible, soit l’ensemble des revenus après prélèvements sociaux, prestations sociales et impôts directs, rapporté à la composition du ménage (nombre d’unités de consommation).

Pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC) : 1 UC pour le premier adulte du ménage, puis 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus, et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Cette équivalence tient compte des économies d’échelle au sein du ménage.

Le revenu d’activité comprend les salaires, les revenus d’activité non salariée et les indemnités chômage. Il est calculé sur une année en prenant en compte toutes les périodes d’emploi et de chômage.

Les prestations sociales regroupent les prestations familiales, les allocations logement et les minima sociaux. La prime d’activité fait partie des prestations prises en compte dans les minima sociaux.

Le niveau de vie médian sépare une population en deux : la moitié a un niveau de vie supérieur à ce niveau de vie médian, l’autre moitié a un niveau de vie inférieur.

Pour en savoir plus

(1) Godet F., « Écart de salaire entre femmes et hommes en 2022 », Insee Focus no 320, mars 2024.

(2) Albouy V. et al., « En 2021, les inégalités et la pauvreté augmentent », Insee Première no 1973, novembre 2023.

(3) Azouguagh M., Delmas F., « Un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du Smic annuel et vit sous le seuil de pauvreté », Insee Première no 1884, janvier 2022.

(4) Hannafi C. et al., « Ouvrir dans un nouvel ongletMesurer régulièrement le non‑recours au RSA et à la prime d’activité : méthode et résultats », Les dossiers de la Drees no 92, février 2022.

(5) Bauer P. et Loizeau P., « Panorama de la pauvreté dans les Pays de la Loire : une diversité de situations individuelles et territoriales », Insee Dossier Pays de la Loire no 12, octobre 2023.

(6) Auzet L. et al., « Panorama de la pauvreté en Bretagne : une diversité de situations individuelles et territoriales », Insee Dossier Bretagne no 6, octobre 2023.