En 2050, l’Espace transfrontalier genevois abriterait entre 1 208 000 et 1 407 000 habitants, soit respectivement 16 % ou 28 % de plus qu’en 2018 (entre 191 000 et 390 000 habitants supplémentaires). Selon le scénario moyen, qui anticipe une hausse de 25 %, la population augmenterait plus rapidement dans le Genevois français de l’Ain (+33 % entre 2018 et 2050) que dans les autres sous-territoires. Quel que soit le scénario, la population âgée de 80 ans ou plus progresserait très fortement. Ce groupe d’âges pourrait ainsi comprendre jusqu’à 72 000 personnes supplémentaires (+173 %) sur l’ensemble de l’Espace.

Depuis plusieurs décennies, l’Espace transfrontalier genevois (ETG) connaît une croissance démographique considérable. Durant les vingt dernières années (1999-2019), sa population résidante a progressé de 1,3 % par an en moyenne, un niveau surpassant largement les moyennes nationales respectives. Si cette hausse reflète la dynamique économique, elle représente aussi un défi important qui se manifeste à travers une demande accrue en logements, infrastructures et services publics divers. Au défi de la croissance s’ajoute celui du vieillissement de la population. Malgré l’attractivité du territoire, l’allongement de la durée de la vie et un niveau de fécondité chroniquement inférieur au seuil de remplacement des générations conduisent au vieillissement de la population. Dans ce cadre, la réalisation de projections démographiques régulièrement mises à jour apparaît comme une nécessité.

Utilisées pour la planification dans divers domaines, ces projections ne sont toutefois pas des prévisions. Elles montrent des évolutions possibles qui ne se réaliseront que si les comportements démographiques futurs correspondent aux hypothèses retenues dans les différents scénarios, hypothèses basées sur les évolutions récentes des principaux indicateurs démographiques. La réalisation de projections démographiques repose en effet sur la formulation d’hypothèses plausibles relatives à l’évolution future de la fécondité, de la mortalité et des migrations, qui permettent d’envisager un avenir possible de la population de l’ETG compte tenu de sa structure par sexe et âge actuelle.