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Insee Conjoncture Ile-de-France · Juillet 2024 · n° 50
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu premier trimestre 2024, l’économie francilienne reste l’une des plus dynamiques de France métropolitaine Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Kevin Bianay, Sylvie Druelle, Xavier Gatepaille, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Au premier trimestre 2024, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune des heures rémunérées par les employeurs, reste l’une des plus dynamiques de l’Hexagone, même si elle ralentit de nouveau dans le sillage de l’activité dans les services marchands. En revanche, elle accélère dans l’industrie. L’emploi repart légèrement à la hausse, et le taux de chômage est stable pour s’établir à 7,1 % de la population active francilienne. La demande d’emploi diminue.

Le nombre de créations d’entreprises continue d’augmenter, toujours sous l’impulsion de celles créées sous le régime du micro-entrepreneur. Les autorisations de logements sont en légère hausse et les mises en chantier rebondissent. En revanche, les mises en vente de logements neufs diminuent fortement sur un an.

Le tourisme est stable ce trimestre, mais deux effets se compensent : une fréquentation hôtelière en hausse pour la clientèle internationale, mais en baisse pour la clientèle résidente.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 50
Paru le :Paru le12/07/2024

Le ralentissement de l’activité économique se poursuit

Au premier trimestre 2024, le ralentissement du volume d’heures rémunérées se poursuit en Île-de-France pour le quatrième trimestre consécutif. L’activité francilienne augmente de 0,6 % sur un an après +1,5 % le trimestre précédent. Cependant, parmi les cinq régions de l’Hexagone pour lesquelles l’évolution est positive, l’Île-de-France reste la plus dynamique devant la Bretagne (+0,5 %), les Pays de la Loire (+0,4 %), l’Occitanie (+0,3 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,1 %).

Les services principalement marchands contribuent à 65 % à l’augmentation de l’activité économique. L’activité dans ce secteur décélère de nouveau à +0,5 % sur un an après +1,4 % le trimestre précédent. Ce ralentissement global traduit notamment celui observé dans l’hébergement et restauration (+1,4 % après +2,3 %), les transports et entreposage (+2,0 % après +2,7 %), les activités spécialisées scientifiques et techniques (+1,4 % après +2,1 %) et les services administratifs et de soutien (+1,6 % après +2,1 %). Ce mouvement est accentué par une nette contraction dans les activités immobilières (-2,4 % après +0,5 %) et l’information et communication (-0,8 % après +0,8 %) et une baisse plus prononcée dans le secteur du commerce et réparation d’automobile (-1,1 % après -0,2 %).

Dans les services principalement non marchands, le volume d’heures rémunérées ralentit également (+1,2 % après +2,6 % au trimestre précédent) (figure 1). Dans la construction, il est en net repli (-0,8 % après +1,7 %). En revanche, il accélère dans l’industrie (+1,6 % après +1,1 %), notamment grâce à la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (+3,8 % après +3,5 %), aux industries extractives, énergie, eau et gestion des déchets (+2,8 % après +2,3 %) ainsi qu’au rebond de la fabrication des matériels de transport (+0,3 % après -1,3 %).

Le volume d’heures rémunérées ralentit, mais reste dynamique dans la plupart des départements franciliens. Ainsi, il est en hausse dans l’Essonne (+1,0 % après +1,8 % le trimestre précédent), à Paris (+0,9 % après +1,8 %), dans les Hauts-de-Seine (+0,9 % après +2,3 %), le Val-d’Oise (+0,8 % après +1,5 %) et la Seine-Saint-Denis (+0,7 % après +1,3 %). L’activité est quasi stable dans le Val-de-Marne (-0,1 % après +0,1 %) tandis qu’elle se replie en Seine-et-Marne (-0,6 % après +1,3 %) et recule dans les Yvelines (-0,8 % après 0,0 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,2 0,2 7,9 0,2 8,5
févr. 2022 0,3 0,4 10,2 0,3 11,2
mars 2022 0,4 0,2 11,7 0,3 12,7
avr. 2022 0,3 0,2 12,2 0,5 13,3
mai 2022 0,6 0,3 11,4 0,4 12,8
juin 2022 0,4 0,1 7,0 0,3 7,6
juil. 2022 0,1 -0,1 4,2 0,2 4,4
août 2022 0,4 0,1 4,6 0,3 5,4
sept. 2022 0,2 0,0 3,7 0,3 4,2
oct. 2022 0,2 0,0 3,0 0,2 3,4
nov. 2022 0,1 0,0 2,7 0,2 3,1
déc. 2022 -0,2 -0,1 2,3 0,2 2,3
janv. 2023 0,3 0,1 4,7 0,5 5,6
févr. 2023 0,1 0,0 3,4 0,4 3,9
mars 2023 0,1 0,0 2,3 0,3 2,6
avr. 2023 0,0 -0,1 1,7 0,2 1,8
mai 2023 0,2 0,0 2,2 0,3 2,7
juin 2023 0,0 0,0 1,7 0,3 2,0
juil. 2023 0,1 0,1 1,9 0,3 2,3
août 2023 0,1 0,1 2,3 0,3 2,7
sept. 2023 0,0 0,0 1,2 0,2 1,4
oct. 2023 0,2 0,1 1,3 0,3 1,9
nov. 2023 0,1 0,0 1,1 0,2 1,5
déc. 2023 0,0 0,2 0,7 0,2 1,1
janv. 2024 0,3 -0,1 1,2 0,2 1,7
févr. 2024 0,2 0,0 0,5 0,2 0,9
mars 2024 0,0 0,0 -0,2 0,0 -0,2
avr. 2024 0,3 0,0 1,0 0,2 1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.

L’emploi repart à la hausse en Île-de-France

Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié progresse légèrement de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, soit +23 300 emplois (après -0,1 % au trimestre précédent) (figure 2). L’évolution est similaire en France hors Mayotte (+0,3 %). Sur un an, l’emploi salarié augmente de 1,0 % en Île-de-France et de 0,7 % au niveau national.

L’emploi est en hausse dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) (+0,4 % après -0,2 % au trimestre précédent) (figure 3). La croissance de l’emploi est soutenue par l’hébergement et restauration (+1,4 % après -1,2%), les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (+0,7 % après -0,1%) et les autres activités de services (+0,4 % après -0,1%). En revanche, l’emploi continue de diminuer dans l’information et communication (-0,2 % après -0,7 %) et dans les activités immobilières (-0,6 % après -1,2 %).

Par ailleurs, il ralentit dans l’industrie (+0,3 % après +0,7 %) et se replie dans la construction (-0,2 % après +0,1 %). Il repart à la hausse dans l’intérim après plusieurs trimestres de baisse (+3,0 % après -3,0 % et -2,5 % aux troisième et quatrième trimestres 2023).

L’emploi augmente dans tous les départements. Il progresse avec un dynamisme plus soutenu qu’au niveau régional dans le Val-d’Oise (+1,0 %) et en Seine-Saint-Denis (+0,7 %). L’évolution de l’emploi est similaire à celle de la région à Paris (+0,4 %), en Seine-et-Marne, dans l’Essonne et dans le Val-de-Marne (+0,3 %). En revanche, il est quasi stable dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine (+0,1 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,7 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,9 100,6
4ᵉ trim. 2018 101,1 100,6 101,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,8 101,3 102,3 101,7
2ᵉ trim. 2019 102,1 101,4 102,7 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,5 101,6 103,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,0 103,6 102,6
1ᵉ trim. 2020 101,6 100,3 101,9 100,3
2ᵉ trim. 2020 100,5 99,7 100,9 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,1 101,7 102,5 102,1
4ᵉ trim. 2020 102,1 101,8 102,4 102,1
1ᵉ trim. 2021 102,8 102,6 103,2 103,2
2ᵉ trim. 2021 103,5 103,6 104,1 104,5
3ᵉ trim. 2021 104,3 104,5 105,1 105,4
4ᵉ trim. 2021 104,8 105,0 105,9 106,2
1ᵉ trim. 2022 105,3 105,3 106,5 106,6
2ᵉ trim. 2022 106,0 105,8 107,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 106,7 106,2 108,3 107,7
4ᵉ trim. 2022 107,0 106,5 108,7 108,2
1ᵉ trim. 2023 107,2 106,7 109,0 108,3
2ᵉ trim. 2023 107,5 106,9 109,4 108,5
3ᵉ trim. 2023 108,0 107,1 109,8 108,7
4ᵉ trim. 2023 107,8 107,1 109,6 108,6
1ᵉ trim. 2024 108,2 107,4 110,1 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,8 99,6 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 102,4 99,6 100,6 99,8
3ᵉ trim. 2018 104,0 99,3 100,8 99,8
4ᵉ trim. 2018 105,5 99,6 101,3 99,9
1ᵉ trim. 2019 107,9 99,6 102,2 100,1
2ᵉ trim. 2019 109,9 100,0 102,5 100,2
3ᵉ trim. 2019 111,6 100,1 102,9 100,4
4ᵉ trim. 2019 113,5 100,5 103,4 100,7
1ᵉ trim. 2020 112,7 100,2 102,6 100,9
2ᵉ trim. 2020 114,4 99,6 101,0 99,2
3ᵉ trim. 2020 116,6 99,6 102,2 101,2
4ᵉ trim. 2020 118,3 99,5 101,6 101,7
1ᵉ trim. 2021 119,4 99,5 102,6 102,0
2ᵉ trim. 2021 120,7 99,7 103,5 102,1
3ᵉ trim. 2021 121,1 100,0 104,7 102,1
4ᵉ trim. 2021 121,3 99,9 105,6 101,8
1ᵉ trim. 2022 121,7 99,9 106,3 101,9
2ᵉ trim. 2022 121,9 100,1 107,4 101,9
3ᵉ trim. 2022 122,3 100,8 108,4 102,1
4ᵉ trim. 2022 122,6 100,9 108,9 102,0
1ᵉ trim. 2023 123,1 101,2 109,3 101,7
2ᵉ trim. 2023 123,1 101,7 109,7 102,0
3ᵉ trim. 2023 123,0 102,3 110,2 102,6
4ᵉ trim. 2023 123,1 103,0 110,0 102,7
1ᵉ trim. 2024 122,9 103,3 110,4 102,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage se stabilise en Île-de-France

Après trois trimestres consécutifs de hausse, le taux de chômage en Île-de-France est stable au premier trimestre 2024. Il s’établit à 7,1 % de la population active et demeure légèrement inférieur au taux national (France hors Mayotte), également inchangé à 7,5 % (figure 4).

Le taux de chômage est stable ou quasi stable dans l’ensemble des départements franciliens. Il est inchangé dans l’Essonne (6,5 %), dans les Yvelines (6,6 %), en Seine-et-Marne (6,9 %) et en Seine-Saint-Denis (10,5 %). Il est quasi stable à Paris (5,8 %), dans les Hauts-de-Seine (6,0 %), le Val-de-Marne (7,3 %) et le Val-d’Oise (8,2 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,8 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,1 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,8 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,1 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,8 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,1 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,1 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La demande d’emploi diminue au premier trimestre 2024

Au premier trimestre 2024, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 593 900. Il diminue de 0,3 %, après avoir augmenté au trimestre précédent. Il est quasi stable en France (hors Mayotte) (-0,1 %). Alors que, sur un an, il était en recul depuis le deuxième trimestre 2022, il augmente de 0,6 % en Île-de-France au premier trimestre 2024. Il rebondit également au niveau national à +0,1 %.

Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) augmente de 0,8 % après +2,0 % au trimestre précédent.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C est quasi stable sur le trimestre (+0,1 %) après trois trimestres consécutifs de hausse. Sur un an, il accélère à +1,9 % après +1,5 % le trimestre précédent.

Le nombre de demandeurs d’emploi, de catégorie A, âgés de moins de 25 ans, ralentit nettement à +0,9 % après +4,2 % le trimestre précédent. Il se replie pour les 25-49 ans (-0,2 %) et diminue pour les 50 ans ou plus (-1,1 %). Sur un an, le contraste reste très marqué, avec une très nette hausse du nombre de jeunes demandeurs d’emploi (+10,4 %), un rebond pour les 25-49 ans (+0,8 %) et une baisse pour les seniors (-3,5 %).

Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de chercher un emploi, en raison notamment d’une formation (catégorie D), diminue de 0,4 % ce trimestre et ralentit à +1,4 % sur l’année.

Enfin, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus augmente de nouveau ce trimestre (+0,7 % après +0,4 %) tandis que celui des inscrits depuis moins d’un an diminue (-0,3 %).

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Hausse des créations d’entreprises au premier trimestre

Au premier trimestre 2024, 80 250 entreprises ont été créées en Île-de-France. Après un fléchissement de 1,2 % au quatrième trimestre 2023, le nombre de créations augmente à nouveau dans la région (+4,5 %). Cette hausse est légèrement plus prononcée qu’en France (+4,0 % sur le trimestre) (figure 5).

En Île-de-France, la croissance est portée ce trimestre par les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur (+4,9 %) et, dans une moindre mesure, celles d’entreprises classiques (+3,7 %). Au niveau national, les créations des entreprises classiques sont, à l’inverse, plus dynamiques (+4,2 %) que celles sous le régime du micro-entrepreneur (+3,9 %).

Au premier trimestre 2024, 61 % des nouvelles entreprises franciliennes relèvent du régime du micro-entrepreneur, soit une part stable par rapport au trimestre précédent.

Le rebond global reflète celui des créations dans les services (+5,0 %) et le commerce, les transports, l’hébergement et restauration (+3,1 %), pour lesquels les créations s’étaient repliées au quatrième trimestre 2023 (respectivement -2,5 % et -0,1 %). Les créations sont en forte hausse dans l’industrie (+5,5 % après +6,2 %) et la construction (+5,1 % après +3,2 %), secteurs les moins représentés dans les créations d’entreprises (9,2 % du nombre global).

Entre mars 2023 et mars 2024, le nombre cumulé sur un an des défaillances d’entreprises augmente de 35,2 % en Île-de-France et de 29,1 % en France. Le rythme ralentit très légèrement dans la région (+36,6 % au quatrième trimestre 2023), et plus fortement au niveau national (+36,3 %).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Île-de-France hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,1 99,7 104,3 104,2
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,7 107,4 107,4
3ᵉ trim. 2018 99,7 98,9 107,9 108,4
4ᵉ trim. 2018 100,8 101,4 113,1 112,5
1ᵉ trim. 2019 105,9 107,0 124,8 122,8
2ᵉ trim. 2019 105,8 106,2 124,9 123,5
3ᵉ trim. 2019 108,1 105,8 119,7 126,2
4ᵉ trim. 2019 109,3 102,5 124,7 128,4
1ᵉ trim. 2020 101,8 97,6 113,5 118,2
2ᵉ trim. 2020 75,9 73,9 98,1 97,0
3ᵉ trim. 2020 121,6 112,5 152,3 150,4
4ᵉ trim. 2020 120,6 113,9 146,6 150,0
1ᵉ trim. 2021 122,1 116,1 153,5 154,7
2ᵉ trim. 2021 130,0 120,2 141,4 153,4
3ᵉ trim. 2021 123,7 115,3 132,2 145,4
4ᵉ trim. 2021 125,3 115,0 134,1 147,3
1ᵉ trim. 2022 128,4 115,9 143,9 151,2
2ᵉ trim. 2022 131,7 117,8 134,5 147,8
3ᵉ trim. 2022 134,7 120,9 148,2 155,0
4ᵉ trim. 2022 133,0 118,7 149,6 155,9
1ᵉ trim. 2023 117,1 105,9 139,5 144,0
2ᵉ trim. 2023 125,6 107,1 144,3 146,1
3ᵉ trim. 2023 134,4 110,4 155,5 157,1
4ᵉ trim. 2023 133,2 114,0 153,7 156,8
1ᵉ trim. 2024 138,2 118,8 160,6 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Les autorisations de logements neufs ralentissent alors que les ventes continuent leur chute

Après un net rebond au quatrième trimestre 2023, le volume des logements autorisés ralentit nettement en Île-de-France au premier trimestre 2024 (+2,3 % après +11,5 % au trimestre précédent). L’évolution reflète celle des logements collectifs ou en résidence (+3,1 % après +13,3 %) alors que la baisse des autorisations de maisons individuelles s'accentue (-4,1 % après -1,4 %). En France hors Mayotte, les autorisations diminuent de 2,2 % (figure 6). Les mises en chantier en Île-de-France rebondissent de 20,5 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’elles se replient au niveau national (-4,0 %). Sur un an, les volumes de logements autorisés et de logements commencés baissent respectivement de 9,0 % et de 11,7 %.

Au premier trimestre 2024, le nombre de logements neufs commercialisés diminue de moitié en Île-de-France avec 2 900 unités (-50,2 % par rapport au premier trimestre 2023), soit une baisse plus marquée que celle observée en France métropolitaine (-38,0 %). Cela concerne particulièrement les appartements (-51,6 %). En Île-de-France, les maisons individuelles, en hausse de 3,2 %, représentent 5,5 % des mises en vente, contre 6,8 % en France métropolitaine. Le nombre de logements réservés à la vente a également diminué, de 19,3 % dans la région et de 25,0 % en France métropolitaine. Ainsi, avec 29 800 logements disponibles à la vente à la fin du trimestre, l’encours baisse de 8,2 % sur un an, et ce pour la première fois depuis trois ans (+1,6 % en France métropolitaine).

Dans le neuf, le prix moyen au mètre carré des appartements franciliens se stabilise au premier trimestre pour atteindre 5 389 euros (+0,2 % par rapport au premier trimestre 2023). En baisse en Île-de-France de 2,6 %, les prix des logements anciens diminuent sur un trimestre pour le sixième trimestre consécutif. La baisse est plus marquée pour les maisons que pour les appartements (respectivement -3,2 % et -2,3 %).

Concernant les locaux d’activité, les surfaces autorisées entre janvier et mars 2024 augmentent de 10,9 % par rapport au trimestre précédent (+0,5 % sur la France entière). Cette hausse concerne également les surfaces commencées (+10,2 % dans la région contre -2,2 % au niveau national).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Île-de-France Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Île-de-France Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 104,0 100,1 87,9 84,3
2ᵉ trim. 2018 107,8 97,3 97,9 89,3
3ᵉ trim. 2018 108,4 97,7 78,9 82,9
4ᵉ trim. 2018 90,8 93,0 98,0 88,0
1ᵉ trim. 2019 91,5 90,3 89,8 83,4
2ᵉ trim. 2019 94,0 95,0 81,2 80,3
3ᵉ trim. 2019 87,0 90,4 84,4 82,0
4ᵉ trim. 2019 92,9 102,6 89,7 84,2
1ᵉ trim. 2020 79,6 96,5 72,9 80,2
2ᵉ trim. 2020 47,2 58,8 66,4 68,8
3ᵉ trim. 2020 66,0 80,8 82,9 86,8
4ᵉ trim. 2020 89,4 94,5 66,0 81,7
1ᵉ trim. 2021 76,6 94,5 80,9 88,0
2ᵉ trim. 2021 73,7 98,0 82,0 87,8
3ᵉ trim. 2021 82,9 101,1 67,7 87,8
4ᵉ trim. 2021 83,1 98,7 79,6 89,3
1ᵉ trim. 2022 78,8 117,9 80,6 90,4
2ᵉ trim. 2022 100,3 109,8 62,1 83,0
3ᵉ trim. 2022 115,1 104,8 74,8 79,9
4ᵉ trim. 2022 52,3 75,7 72,8 82,8
1ᵉ trim. 2023 74,8 82,7 59,5 71,1
2ᵉ trim. 2023 66,2 78,7 59,1 64,9
3ᵉ trim. 2023 59,7 71,9 52,0 58,6
4ᵉ trim. 2023 66,5 76,3 43,6 58,8
1ᵉ trim. 2024 68,1 74,6 52,5 56,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation touristique dans les hôtels franciliens est stable ce trimestre

Au premier trimestre 2024, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’établit à 15,2 millions. La fréquentation hôtelière dans la région est ainsi stable par rapport au premier trimestre 2023 alors qu’au niveau national elle augmente de 1,2 % (figure 7). Représentant 35,4 % des nuitées hôtelières de la France ce trimestre, la région conserve sa première place dans l’activité touristique hôtelière.

Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens reste nettement supérieur au niveau national au premier trimestre 2024 (65,7 % contre 54,2 % en France). Il reste en dessous de celui atteint avant la crise sanitaire (67,8 % au premier trimestre 2019).

Les nuitées hôtelières de la clientèle non résidente augmentent de 2,2 % entre les premiers trimestres 2023 et 2024). A contrario, celles de la clientèle résidente reculent de 2,3 %, malgré la deuxième semaine de congés scolaires de Noël en janvier. La part de la clientèle en provenance des pays étrangers dans les hébergements franciliens atteint ainsi 53,5 % ce trimestre.

L’augmentation de la clientèle non résidente profite plus particulièrement aux hôtels classés 3, 4 ou 5 étoiles dont le nombre total de nuitées progresse de 1,9 % sur un an. En revanche, la fréquentation touristique dans les hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés diminue de 6,6 %.

En hausse de 9,5 % sur un an à 1,5 million de nuitées, la fréquentation hôtelière de la clientèle britannique reste la plus importante. Les nuitées des clientèles brésilienne, espagnole et allemande augmentent aussi (respectivement +20,2 %, +14,5 % et +5,0 %). En revanche, les nuitées des clientèles venant des Pays-Bas, d’Italie, des États-Unis et de la Belgique diminuent respectivement de 17,1 %, 15,5 %, 5,6 % et 5,4 %. Le retour des touristes chinois (+86,4 %) et japonais (+48,8 %) se confirme, même s’ils ne sont toujours pas aussi nombreux qu’avant la crise sanitaire.

Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière fléchit encore (33,1 % contre 40,3 % au premier trimestre 2023).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Île-de-France France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 102,7 101,2
3ᵉ trim. 2018 104,6 101,8
4ᵉ trim. 2018 105,2 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,4 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,0 102,6
3ᵉ trim. 2019 104,7 102,7
4ᵉ trim. 2019 104,5 103,0
1ᵉ trim. 2020 100,0 82,9
2ᵉ trim. 2020 73,9 58,9
3ᵉ trim. 2020 54,1 47,8
4ᵉ trim. 2020 33,6 33,6
1ᵉ trim. 2021 20,2 40,9
2ᵉ trim. 2021 24,5 47,9
3ᵉ trim. 2021 31,1 53,2
4ᵉ trim. 2021 46,3 64,6
1ᵉ trim. 2022 58,4 74,0
2ᵉ trim. 2022 78,8 90,1
3ᵉ trim. 2022 92,0 96,4
4ᵉ trim. 2022 98,4 99,5
1ᵉ trim. 2023 104,5 102,7
2ᵉ trim. 2023 106,2 104,0
3ᵉ trim. 2023 105,3 102,9
4ᵉ trim. 2023 103,7 102,1
1ᵉ trim. 2024 103,7 102,3
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Kevin Bianay, Sylvie Druelle, Xavier Gatepaille, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Du PIB, des Jeux, des inconnues », Note de conjoncture, juillet 2024.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 157, juin 2024.

(3) Insee, « Au premier trimestre 2024, la baisse des prix des logements anciens se poursuit (-1,6 %) », Informations Rapides no 130, mai 2024.

(4) Insee, « Au premier trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 2,1 % sur un an », Informations Rapides no 122, mai 2024.

(5) Druelle S., Gatepaille X., Oswalt N., Prevost É., Richel F., Tafial C., « Au quatrième trimestre 2023, l’activité économique francilienne ralentit de nouveau », Insee Conjoncture Île-de-France no 48, mars 2024.

(6) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.