Comptes nationaux trimestriels au premier trimestre 2024 Comptes de la Nation en base 2020 - Résultats détaillés

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le31/05/2024
Insee Résultats- Mai 2024

Au premier trimestre 2024, le PIB augmente de 0,2 % et le pouvoir d’achat des ménages progresse de 0,5 % (par unité de consommation) Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés - premier trimestre 2024

Au premier trimestre 2024, le produit intérieur brut (PIB) en volume croît modérément (+0,2 % après arrondi).

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages par unité de consommation ralentit (+0,5 % après +0,8 %). Le taux d’épargne des ménages augmente de nouveau : il s’établit ainsi à 17,6 % de leur RDB, après 17,2 % au trimestre précédent.

Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) se replie nettement au premier trimestre 2024 : il s’établit à 32,1 % de leur valeur ajoutée, après 33,3 % au trimestre précédent.

Avertissement

En mai 2024, les comptes nationaux passent en base 2020. Une présentation détaillée des révisions des sources et des méthodes d’élaboration des comptes et de leurs impacts est disponible sur le site insee.fr.

Au premier trimestre 2024, le produit intérieur brut (PIB) en volume croît modérément (+0,2 % après arrondi).

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages par unité de consommation ralentit (+0,5 % après +0,8 %). Le taux d’épargne des ménages augmente de nouveau : il s’établit ainsi à 17,6 % de leur RDB, après 17,2 % au trimestre précédent.

Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) se replie nettement au premier trimestre 2024 : il s’établit à 32,1 % de leur valeur ajoutée, après 33,3 % au trimestre précédent.

Au premier trimestre 2024, le PIB croît de 0,2 %

Au premier trimestre 2024, le PIB en volume* croît modérément (+0,2 % en variation trimestrielle après +0,3 %). La consommation des ménages ralentit (+0,1 % après +0,2 % au quatrième trimestre 2023), tempérée en particulier par une chute des dépenses en matériels de transport (-3,4 % après +2,8 %), notamment de voitures neuves. La formation brute de capital fixe (FBCF) diminue de nouveau au premier trimestre 2024 (-0,4 % après -1,0 %), sous l’effet essentiellement du recul de la FBCF en construction (-1,3 % après -1,3 %) et en biens d’équipement (-1,7 % après -1,7 %). Les dépenses des administrations publiques sont assez dynamiques (+0,6 % après +0,4 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue légèrement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,1 point après 0,0 point).

Les exportations accélèrent un peu au premier trimestre 2024 (+1,2 % après +1,0 %) : elles sont portées par le rebond des exportations de produits agricoles, de matériels de transport et des  « autres produits manufacturés ». Quant aux importations, elles rebondissent ce trimestre (+0,4 % après -1,7 %), soutenues par les importations de pétrole raffiné et de matériels de transport. Au total, la contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est positive au premier trimestre 2024 (+0,2 point après +1,0 point).

Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est de nouveau négative ce trimestre (-0,2 point après -0,7 point au quatrième trimestre 2023).

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Le produit intérieur brut et ses composantes

Le produit intérieur brut et ses composantes
Variations de stocks Commerce extérieur Consommation PIB Investissement
2024-T1 -0.19 0.21 0.22 0.2 -0.08
2023-T4 -0.7 1.05 0.23 0.3 -0.24
2023-T3 -0.19 -0.14 0.38 0.1 0.01
2023-T2 0.14 0.47 0.04 0.7 0.08
2023-T1 -0.12 0.21 0.04 0.1 -0.02
2022-T4 -0.48 0.35 0.07 0.0 0.09
2022-T3 0.4 -0.56 0.36 0.5 0.29
2022-T2 0.33 -0.44 0.6 0.4 -0.13
2022-T1 0.21 -0.01 -0.41 -0.1 0.06
2021-T4 0.76 -0.1 0.21 0.7 -0.2
2021-T3 -0.95 0.7 3.17 2.8 -0.15
2021-T2 -0.32 -0.23 1.51 1.4 0.42
2021-T1 0.29 -0.39 0.17 0.2 0.14

Le produit intérieur brut et ses composantes

  • Source : Insee

Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations en %, données CVS-CJO
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations en %, données CVS-CJO)
2023T2 2023T3 2023T4 2024T1 2023 2024 (acquis)
PIB 0,7 0,1 0,3 0,2 1,1 0,6
Importations 1,6 -0,7 -1,7 0,4 0,7 -0,8
Dép. conso. ménages 0,0 0,5 0,2 0,1 0,9 0,6
Dép. conso. APU* 0,2 0,4 0,4 0,6 0,8 1,2
FBCF totale 0,3 0,0 -1,0 -0,4 0,7 -1,0
dont ENF** 0,5 0,6 -1,1 -0,5 3,1 -0,9
dont Ménages -2,2 -2,1 -2,0 -1,4 -8,2 -4,5
dont APU* 2,9 0,8 0,2 0,6 7,1 1,9
Exportations 3,0 -1,1 1,0 1,2 2,5 2,2
Contributions :
Demande intérieure finale hors stocks 0,1 0,4 0,0 0,1 0,9 0,3
Variations de stocks 0,1 -0,2 -0,7 -0,2 -0,4 -0,7
Commerce extérieur 0,5 -0,1 1,0 0,2 0,6 1,0
  • * APU : administrations publiques
  • ** ENF : entreprises non financières
  • Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Source : Insee

Production, consommation et FBCF : principales composantes

variations en %, données CVS-CJO
Production, consommation et FBCF : principales composantes (variations en %, données CVS-CJO)
2023T2 2023T3 2023T4 2024T1 2023 2024 (acquis)
Production branche 0,9 0,2 0,4 -0,1 1,7 0,5
Biens 1,6 -0,2 0,7 -1,5 0,9 -0,7
Ind. manufacturière 1,2 -0,5 0,0 -0,4 1,1 -0,4
Construction 0,3 -0,5 -1,3 -1,4 0,2 -2,5
Services marchands 0,9 0,4 0,5 0,5 2,6 1,3
Services non marchands 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 1,2
Consommation des ménages 0,0 0,5 0,2 0,1 0,9 0,6
Alimentaire -1,1 0,2 -1,0 0,0 -3,5 -0,9
Énergie -0,5 0,3 -2,4 1,0 -2,3 -0,8
Biens fabriqués -0,1 1,0 0,6 -0,4 0,4 0,6
Services 1,0 0,4 0,6 0,4 3,1 1,3
FBCF 0,3 0,0 -1,0 -0,4 0,7 -1,0
Produits manufacturés 0,3 1,5 -1,3 -0,5 3,8 -0,7
Construction 0,0 -0,5 -1,3 -1,3 -1,0 -2,5
Services marchands 0,8 -0,2 -0,5 1,1 1,0 0,8
  • Source : Insee

Le pouvoir d’achat des ménages par unité de consommation continue de progresser

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages en euros courants reste dynamique au premier trimestre 2024 : il augmente de 1,2 %, après +1,3 % au trimestre précédent. Les prestations sociales accélèrent nettement ce trimestre (+2,5 % après +1,3 %), en lien avec la revalorisation des retraites de base au 1er janvier. En revanche, la masse salariale reçue par les ménages ralentit (+0,5 %, après +1,2 %) avec le contrecoup du versement au trimestre précédent de la prime de pouvoir d’achat des fonctionnaires. Les impôts versés par les ménages rebondissent (+2,2 % après -1,2 %), du fait de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sur les revenus du capital.

Dans le même temps, le prix de la consommation des ménages augmente (+0,6 % après +0,3 %, en CVS-CJO). Ainsi, le pouvoir d’achat du RDB des ménages ralentit ce trimestre : il augmente de 0,6 % après +1,0 % au quatrième trimestre. Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, il progresse de 0,5 %, après +0,8 %.

Le taux d’épargne des ménages augmente de nouveau, leur consommation en volume croissant moins que leur pouvoir d’achat ; il s’établit à 17,6 %, après 17,2 % au quatrième trimestre 2023.

Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages

variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données CVS-CJO)
2023T2 2023T3 2023T4 2024T1 2023 2024 (acquis)
RDB 1,7 1,3 1,3 1,2 8,0 3,2
RDB (pouvoir d'achat) 0,1 0,2 1,0 0,6 0,9 1,5
RDB par uc* (pouvoir d'achat) -0,1 0,1 0,8 0,5 0,3 1,1
RDB ajusté (pouvoir d'achat) 0,1 0,2 0,8 0,6 0,9 1,3
Taux d'épargne (niveau) 16,8 16,6 17,2 17,6 16,9 17,6
Taux d'épargne financière (niveau) 6,4 6,4 7,3 8,1 6,5 8,1
  • * uc : unité de consommation
  • Source : Insee

Les heures travaillées se replient

Le nombre total d’heures travaillées se replie au premier trimestre 2024 (-0,1 %, après +0,2 % au trimestre précédent). L’emploi total continue de progresser (+0,1 % après +0,1 %), mais le nombre d’heures travaillées par emploi recule (-0,2 % après +0,1 %), en raison notamment d’un rebond des arrêts maladie.

Le taux de marge des sociétés non financières recule nettement

Au premier trimestre 2024, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) recule nettement : il s’établit à 32,1 %, contre 33,3 % au trimestre précédent. Ce repli concerne principalement les branches manufacturières. Dans l’énergie, le taux de marge est stable et reste élevé. Le repli reflète la baisse du prix de valeur ajoutée, ainsi que le repli des subventions (en particulier des subventions du dispositif d’aide au paiement des factures d’énergie). En revanche, les impôts sur la production versés par les sociétés reculent, d’une part par contrecoup de la hausse de la taxe foncière au trimestre dernier, et d’autre part du fait d’une nouvelle baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Ratios des comptes des sociétés non financières

niveaux en %, données CVS-CJO
Ratios des comptes des sociétés non financières (niveaux en %, données CVS-CJO)
2023T2 2023T3 2023T4 2024T1 2023
Taux de marge 33,2 33,0 33,3 32,1 32,9
Taux d'investissement 22,8 22,8 22,5 22,6 22,8
Taux d'épargne 22,1 22,0 22,1 19,7 21,8
Taux d'autofinancement 97,2 96,5 98,2 87,2 95,8
  • Source : Insee

Le besoin de financement des administrations publiques se réduit

Au premier trimestre 2024, le besoin de financement des administrations publiques (APU) diminue de 0,3 point de PIB. Il s’établit à 5,6 % du PIB après 5,9 % au quatrième trimestre 2023. Les recettes publiques augmentent de 4,0 Md€, portées par le rebond des recettes d’impôts sur les sociétés et par les impôts sur les produits avec notamment l’augmentation des taxes sur l’énergie (gaz et électricité). Les dépenses publiques sont elles aussi en hausse (+1,9 Md€), mais moins que les recettes. Elles sont tirées par les prestations sociales (+3,4 Md€) avec la revalorisation des retraites de base en janvier, mais cette hausse est contrebalancée par la baisse des subventions versées au titre du bouclier sur les prix de l’électricité (-3,2 Md€).

Révisions

L’évolution du PIB au premier trimestre 2024 n’est pas révisée (après arrondi). La consommation des ménages est révisée nettement à la baisse tout comme la FCBF, notamment en raison de l’intégration des chiffres d’affaires dans les services au mois de mars : au total, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance est révisée à la baisse de 0,3 point (après arrondi) par rapport à la première estimation, à +0,1 point. Par ailleurs, les importations ont été moins fortement revues à la hausse que les exportations, entraînant une révision à la hausse de 0,2 point de la contribution du commerce extérieur à l’évolution trimestrielle du PIB (qui s’établit à +0,2 point, au lieu de 0,0 point lors de la première estimation). Enfin, la contribution des variations de stocks n’est pas révisée au premier trimestre.

Depuis la précédente publication, les comptes trimestriels ont été recalés sur les comptes annuels (2021 définitif, 2022 semi-définitif et 2023 provisoire, ainsi que l’intégralité des comptes en base 2020 depuis 1949). De plus, les modèles d’estimation des comptes trimestriels ont été revus, comme chaque année lors de la publication des résultats détaillés du premier trimestre. Le profil trimestriel 2023 est ainsi revu notamment le quatrième trimestre qui est rehaussé du fait des exportations de services.

Pour en savoir plus

Prochaine publication : le 30 juillet 2024, à 7h30.

Avertissement

Comptes nationaux trimestriels

Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques

Sources

Les comptes trimestriels fournissent un ensemble cohérent d'indicateurs qui constitue une vue globale de l'activité économique récente.

Des séries longues portant sur les principaux agrégats des comptes trimestriels sont disponibles. Elles sont classées en huit catégories :

  • Produit Intérieur Brut (PIB) et ses composantes ;
  • Biens et services ;
  • Consommation des ménages ;
  • Échanges extérieurs ;
  • Branches ;
  • Secteurs institutionnels ;
  • Revenu disponible et pouvoir d'achat des ménages ;
  • Finances publiques.

Dans chaque catégorie sont disponibles :

  • des fichiers synthétiques extrayant des principaux comptes l'information utile à l'analyse conjoncturelle
  • parfois, un ou deux fichiers récapitulatifs de l'ensemble des données.