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Insee Analyses Pays de la Loire · Mai 2024 · n° 128
Insee Analyses Pays de la LoireD’ici 2050, 12 000 ménages supplémentaires à loger chaque année dans les Pays de la Loire

Arnaud Fizzala, Laura Gallais (Insee), Bruno Le Gonidec (Dreal)

Si les tendances démographiques et les comportements de cohabitation se poursuivaient, le nombre de ménages augmenterait de 12 000 en moyenne chaque année, d’ici 2050 dans les Pays de la Loire. Le rythme serait plus soutenu qu’en France métropolitaine. Dans la région, la croissance démographique porterait pour moitié la croissance des ménages. Le couple avec ou sans enfant représenterait moins d’un ménage sur deux en 2050. Le nombre de ménages augmenterait principalement à l’ouest de la région, en particulier dans la région nantaise. Les trois quarts des 23 700 besoins annuels en logements de 2024 à 2029 découleraient de cette augmentation du nombre de ménages.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 128
Paru le :Paru le14/05/2024

Un fort dynamisme démographique

Dans les Pays de la Loire, le nombre de a augmenté de 1,2 % par an entre 2008 et 2018, soit 0,3 point de pourcentage de plus qu’en France métropolitaine. En 2018, les habitants résidant dans la région sont 3,8 millions et se répartissent en 1,7 million de ménages. La région se démarque par un fort dynamisme démographique, comparé au reste de la France. Mieux connaître l’évolution de la population, les caractéristiques des futurs ménages et leurs conséquences sur les besoins en logements est donc essentiel pour les acteurs publics en charge de l’aménagement du territoire et des politiques locales de l’habitat.

Une croissance du nombre de ménages qui ralentirait

Si les tendances démographiques et les comportements de cohabitation se poursuivaient (pour comprendre), le nombre d’habitants dans les Pays de la Loire atteindrait 4,2 millions en 2050, répartis en 2,1 millions de ménages. Avec +0,6 % de croissance annuelle moyenne du nombre de ménages, le rythme serait moins soutenu qu’entre 2008 et 2018 : pour autant, il représenterait 12 000 ménages supplémentaires en moyenne chaque année (figure 1).

La région se classerait au troisième rang des régions de France métropolitaine (derrière la Corse et l’Occitanie : +0,7 %), et le rythme de croissance serait supérieur à la moyenne métropolitaine (+0,4 %).

Figure 1Évolution annuelle moyenne du nombre de ménages

Évolution annuelle moyenne du nombre de ménages - Lecture : Entre 2018 et 2050, les Pays de la Loire compteraient 12 000 ménages supplémentaires chaque année, soit une croissance de 0,6 % par an, dont 0,3 % dû à l'effet croissance démographique, 0,1 % dû à l'effet vieillissement de la population et 0,2 % dû à l'effet mode de cohabitation.
Évolution annuelle moyenne Évolution annuelle sur la période 2018-2050
Pays de la Loire France métropolitaine
en nombre en % en %
Évolution annuelle du nombre de ménages 12 000 0,6 0,4
dont : effet croissance démographique 5 900 0,3 0,1
effet vieillissement de la population 2 800 0,1 0,1
effet mode de cohabitation 3 300 0,2 0,2
  • Lecture : Entre 2018 et 2050, les Pays de la Loire compteraient 12 000 ménages supplémentaires chaque année, soit une croissance de 0,6 % par an, dont 0,3 % dû à l'effet croissance démographique, 0,1 % dû à l'effet vieillissement de la population et 0,2 % dû à l'effet mode de cohabitation.
  • Source : Insee, projections de population Omphale (scénario central) et de ménages (hypothèse centrale).

La croissance démographique porterait la croissance des ménages

La croissance du nombre de ménages se décompose en trois effets : l’évolution de la population dans son ensemble (c’est-à-dire l’effet croissance démographique) ; l’évolution de la composition de la population selon les âges (c’est-à-dire l’effet vieillissement de la population) ; enfin, l’évolution des structures familiales (c’est-à-dire l’effet mode de cohabitation).

Dans les Pays de la Loire, la croissance du nombre de ménages serait principalement portée par la croissance du nombre d’habitants (+0,3 %), liée à l’attractivité de la région. Le fort dynamisme démographique ligérien ralentirait entre 2018 et 2050, mais expliquerait pour moitié l’augmentation du nombre de ménages : +13 300 habitants par an en moyenne, soit 5 900 ménages supplémentaires par an.

Le deuxième effet est celui du vieillissement de la population, lié à l’arrivée aux âges avancés des générations du baby-boom. Ce phénomène est le seul dont l’effet s’amplifierait. En effet, à comportement de cohabitation donné, il contribuerait à hauteur de 2 800 ménages supplémentaires par an entre 2018 et 2050, contre 1 300 entre 2008 et 2018. Si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, 1 192 000 personnes âgées de 65 ans ou plus résideraient dans la région en 2050 (767 000 en 2018), soit 28 % de la population (contre 20 % en 2018).

Troisième effet, l’évolution des modes de cohabitation ferait également augmenter le nombre de ménages : +3 300 ménages par an en moyenne. La taille des ménages diminuerait globalement à âge donné, du fait notamment des hypothèses relatives à l’augmentation des séparations et de la part des personnes vivant seules. Les hypothèses relatives à l’âge de départ des enfants du ménage ou au départ des personnes âgées en institutions n’affecteraient que marginalement le nombre de ménages projeté.

Le couple avec ou sans enfant représenterait moins d’un ménage sur deux en 2050

Le avec ou sans enfant représenterait moins d’un ménage sur deux en 2050 : 47 % des ménages en 2050, contre 55 % en 2018, marquant ainsi une évolution majeure des types de ménage. La baisse serait du même ordre de grandeur dans les cinq départements de la région. La Vendée, département des Pays de la Loire avec la part de couples la plus élevée en 2018, resterait alors le seul département ligérien où le couple avec ou sans enfant représenterait encore un peu plus d’un ménage sur deux en 2050.

De façon symétrique, la part des ménages de serait en hausse dans les Pays de la Loire, passant de 35 % des ménages en 2018 à 43 % en 2050. À cette date, la Loire-Atlantique serait le département ligérien avec la part la plus élevée de ces ménages d’une seule personne (44 %).

Les et les autres types de ménages (colocations, familles avec une ou plusieurs personnes isolées, ménages avec plusieurs familles) représenteraient respectivement 8 % et 2 % des ménages de la région en 2050, un ordre de grandeur comparable à celui de 2018 (7 % et 3 %).

La taille moyenne des ménages diminuerait dans les Pays de la Loire, passant de 2,20 personnes par ménage en 2018, à 1,99 en 2050. Le phénomène est le même qu’en France métropolitaine où la taille des ménages évoluerait de 2,19 personnes par ménage en 2018, à 1,98 en 2050.

Une croissance des ménages principalement à l’ouest de la région

Si les tendances démographiques et les comportements de cohabitation se poursuivaient, la croissance du nombre de ménages serait portée par l’ouest de la région.

La Loire-Atlantique serait le département ligérien où la croissance du nombre de ménages serait la plus forte (+1,0 % par an). Au contraire, le nombre de ménages resterait stable dans la Sarthe (0,1 %). À l’horizon 2050, seuls six territoires perdraient des habitants, mais aucun ne perdrait de ménages. Seulement trois territoires afficheraient un nombre de ménages stable (Nord Sarthe, Nord Mayenne et Sarthe Sud-Ouest) (figure 2).

La Vendée connaîtrait une hausse du nombre de ménages (+0,7 % par an), liée à un vieillissement de la population plus marqué. En effet, sur le littoral vendéen, quasiment une personne sur deux aurait 65 ans ou plus en 2050.

Figure 2Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050

Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050
Code bassin d’habitat Libellé bassin d’habitat Taux de croissance annuel moyen (en %) Évolution du nombre de ménages
01 Pays d’Ancenis et Châteaubriant-Derval 0,7 11 200
02 Région Nazairienne 0,9 49 500
03 Région Nantaise Nord 1,4 28 800
04 Nantes Métropole 1,0 110 400
05 Région Nantaise Sud Est 1,1 17 400
06 Région Nantaise Sud Ouest 1,2 11 500
07 Anjou bleu 0,5 5 100
08 Choletais 0,3 4 500
09 Grand Saumurois 0,2 3 500
10 Pays des Mauges 0,6 10 300
11 Pôle métropolitain Loire-Angers 0,5 32 100
12 Nord Mayenne -0,1 -800
13 Laval Agglomération 0,5 8 500
14 Sud Mayenne 0,2 2 000
15 Le Mans Métropole 0,2 4 900
16 Nord Sarthe -0,1 -1 300
17 Pays du Mans 0,2 2 800
18 Sarthe Sud-Ouest 0,0 0
19 Vallée du Loir 0,1 1 500
20 Nord-Ouest Littoral 0,8 16 700
21 Littoral sud 0,7 9 900
22 Pays du bocage vendéen 0,7 17 400
23 Sud-Est Vendée 0,7 7 000
24 Sud Vendée littoral 0,7 5 800
25 Centre Vendée 0,8 20 200
  • Note : L’analyse infra-régionale est réalisée par bassin d’habitat, unité territoriale conçue pour l’analyse du marché du logement. Le bassin d’habitat « Région Nantaise » est découpé en quatre sous-zones. Les bassins d’habitat de Redon et Alençon sont exclus de l’étude, car ils ne se limitent pas à la région Pays de la Loire. L’Île-d’Yeu est exclue de l’étude, car elle n’est pas assez peuplée pour fournir une projection de ménages robuste.
  • Source : Insee, recensement de la population 2018 (RP 2018), projections de population Omphale (scénario central) et de ménages (hypothèse centrale).

Figure 2Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050

  • Note : L’analyse infra-régionale est réalisée par bassin d’habitat, unité territoriale conçue pour l’analyse du marché du logement. Le bassin d’habitat « Région Nantaise » est découpé en quatre sous-zones. Les bassins d’habitat de Redon et Alençon sont exclus de l’étude, car ils ne se limitent pas à la région Pays de la Loire. L’Île-d’Yeu est exclue de l’étude, car elle n’est pas assez peuplée pour fournir une projection de ménages robuste.
  • Source : Insee, recensement de la population 2018 (RP 2018), projections de population Omphale (scénario central) et de ménages (hypothèse centrale).

La plus forte croissance des ménages serait localisée dans la région nantaise

Les quatre zones de la région nantaise seraient celles où le nombre de ménages augmenterait le plus : de +1,0 % par an pour Nantes Métropole à +1,4 % pour Région Nantaise Nord. Cette hausse serait portée à plus de deux tiers par son dynamisme démographique, lui aussi le plus important de la région. Dans les quatre zones composant la région nantaise, le vieillissement de la population serait moins marqué que dans le reste des Pays de la Loire et n’aurait ainsi que peu d’effet sur la hausse du nombre de ménages. L’effet serait même nul pour Nantes Métropole.

En 2050, les ménages seraient plus souvent qu’aujourd’hui composés d’une seule personne, au point de représenter la moitié des ménages pour Nantes Métropole contre le tiers pour les trois autres zones.

23 700 logements supplémentaires par an entre 2024 et 2029

L’évaluation des besoins en logements dans la région des Pays de la Loire témoigne d’une dynamique soutenue, reflétant les enjeux démographiques et économiques de la région. Les besoins sont estimés à 23 700 logements par an entre 2024 et 2029 (pour comprendre).

Plusieurs facteurs contribuent à cette dynamique complexe. Tout d’abord, l’accroissement du nombre de ménages, soutenu dans la région, expliquerait 76 % des besoins en logements (figure 3).

Figure 3Décomposition des besoins en logements supplémentaires, entre 2024 et 2029 dans les Pays de la Loire

(en %)
Décomposition des besoins en logements supplémentaires, entre 2024 et 2029 dans les Pays de la Loire ((en %)) - Lecture : 76 % des besoins en logements dans les Pays de la Loire entre 2024 et 2029 sont liés à la croissance du nombre de ménages.
Facteur de besoins en logements Part
Accroissement du nombre de ménages 76
Mal ou non-logement 11
Logements vacants 7
Renouvellement du parc 3
Résidences secondaires 3
Ensemble des besoins 100
  • Lecture : 76 % des besoins en logements dans les Pays de la Loire entre 2024 et 2029 sont liés à la croissance du nombre de ménages.
  • Source : Insee, Omphale 2022 ; Dreal Pays de la Loire, Outil de territorialisation des besoins en logements (Otelo).

Ensuite, les ménages déjà présents sur le territoire qui ne disposent pas de leur propre logement (sans-abris, ménages vivant dans un logement qui n’est pas le leur) ou qui souffrent de mal-logement (logements insalubres ou indignes, ménages en inadéquation financière ou physique avec leur logement) représenteraient 11 % des besoins en logements.

La vacance des logements est relativement faible dans les Pays de la Loire : 6,4 % de logements vacants en 2020 contre 8,2 % au niveau national. Dans certains bassins d’habitat, elle peut atteindre des niveaux élevés et constitue alors un gisement potentiel de nouveaux logements sans construction neuve. À l’inverse, dans les territoires tendus, une plus grande fluidité du parc suppose un minimum de logements vacants pour faire pression sur les prix. À l’échelle régionale, les besoins en logements vacants pour les territoires tendus l’emportent et représenteraient 7 % des besoins en logements sur la période 2024‑2029.

Le quatrième facteur correspond aux résidences secondaires nécessaires au développement touristique des territoires littoraux : 3 % des besoins leur seraient consacrés.

Enfin, 3 % des besoins en logements seraient dédiés au remplacement des logements retirés du marché. Le renouvellement du parc de logements représente un enjeu croissant pour redynamiser les centres-bourgs où les logements sont souvent plus anciens.

Encadré 1 – Des scénarios alternatifs

Selon le scénario central de projections de population utilisé dans cette étude, la population ligérienne augmenterait de 13 300 habitants par an entre 2018 et 2050. En prenant des hypothèses différentes d’évolution de la fécondité, de la mortalité et des migrations, elle augmenterait entre 3 600 habitants par an (projection de population basse) et 23 300 habitants par an (projection de population haute).

Les projections de ménages sont obtenues en associant des comportements de cohabitation à la population projetée par âge et sexe. Appliquer l’hypothèse centrale d’évolution des modes de cohabitation au scénario central de projections de population conduit à une augmentation qui serait de 12 000 ménages par an d’ici 2050 dans la région. En associant des hypothèses différentes de comportements de cohabitation à la même population projetée, les ménages augmenteraient entre 8 800 ménages par an (hypothèse basse) et 14 200 ménages par an (hypothèse haute).

Depuis ces dernières années, la croissance démographique s’est polarisée dans les grandes villes. Cette tendance est prolongée par le modèle de projections. Néanmoins, le phénomène de polarisation et d’étalement de la population est cyclique. Si ce mouvement s’inverse dans les années à venir, il ne sera pas visible dans les scénarios actuellement proposés.

D’autres scénarios peuvent être créés en modifiant les hypothèses de projections de population et de ménages. Le scénario extrême bas cumule les scénarios bas de projections de population et de ménages. Selon ce scénario, d’ici 2050, la population des Pays de la Loire augmenterait de 3 600 habitants et de 5 800 ménages par an en moyenne. Comme la taille moyenne des ménages diminue avec le temps, une diminution du nombre d’habitants ne conduirait pas nécessairement à une diminution du nombre de ménages. Le nombre de ménages devrait continuer d’augmenter en étant composés de moins en moins de personnes.

À l’opposé, le scénario extrême haut cumule les scénarios hauts de projections de population et de ménages. Selon ce scénario, d’ici 2050, la population des Pays de la Loire augmenterait de 23 300 habitants et de 17 600 ménages par an en moyenne.

Figure 4Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050, selon deux scénarios extrêmesScénario extrême bas

Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050, selon deux scénarios extrêmes
Code bassin d’habitat Libellé bassin d’habitat Scénario extrême bas
Taux de croissance annuel moyen (en %) Évolutiondu nombre de ménages
01 Pays d’Ancenis et Châteaubriant-Derval 0,5 8 800
02 Région Nazairienne 0,7 39 900
03 Région Nantaise Nord 1,3 25 800
04 Nantes Métropole 0,8 88 900
05 Région Nantaise Sud Est 1,0 15 200
06 Région Nantaise Sud Ouest 1,1 10 100
07 Anjou bleu 0,3 3 300
08 Choletais 0,1 1 700
09 Grand Saumurois 0,1 800
10 Pays des Mauges 0,5 7 700
11 Pôle métropolitain Loire-Angers 0,3 17 200
12 Nord Mayenne -0,2 -3 300
13 Laval Agglomération 0,3 5 700
14 Sud Mayenne 0,1 600
15 Le Mans Métropole 0,0 -600
16 Nord Sarthe -0,2 -3 500
17 Pays du Mans 0,1 1 300
18 Sarthe Sud-Ouest -0,1 -1 500
19 Vallée du Loir 0,0 -200
20 Nord-Ouest Littoral 0,6 13 100
21 Littoral sud 0,5 7 300
22 Pays du bocage vendéen 0,5 13 900
23 Sud-Est Vendée 0,5 5 300
24 Sud Vendée littoral 0,5 4 300
25 Centre Vendée 0,7 16 300
  • Note : L’analyse infra-régionale est réalisée par bassin d’habitat, unité territoriale conçue pour l’analyse du marché du logement. Le bassin d’habitat « Région Nantaise » est découpé en quatre sous-zones. Les bassins d’habitat de Redon et Alençon sont exclus de l’étude, car ils ne se limitent pas à la région Pays de la Loire. L’Île-d’Yeu est exclue de l’étude, car elle n’est pas assez peuplée pour fournir une projection de ménages robuste.
  • Source : Insee, RP 2018, projections de population Omphale (scénarios population haute et population basse) et de ménages (hypothèse haute et hypothèse basse).

Figure 4Évolution en nombre et taux de croissance annuel moyen des ménages, entre 2018 et 2050, selon deux scénarios extrêmesScénario extrême bas

  • Note : L’analyse infra-régionale est réalisée par bassin d’habitat, unité territoriale conçue pour l’analyse du marché du logement. Le bassin d’habitat « Région Nantaise » est découpé en quatre sous-zones. Les bassins d’habitat de Redon et Alençon sont exclus de l’étude, car ils ne se limitent pas à la région Pays de la Loire. L’Île-d’Yeu est exclue de l’étude, car elle n’est pas assez peuplée pour fournir une projection de ménages robuste.
  • Source : Insee, RP 2018, projections de population Omphale (scénarios population haute et population basse) et de ménages (hypothèse haute et hypothèse basse).

Encadré 2 - Partenariat

Cette étude est issue d’un partenariat entre la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire (Dreal) et l’Insee.

Publication rédigée par :Arnaud Fizzala, Laura Gallais (Insee), Bruno Le Gonidec (Dreal)

En partenariat avec :


En partenariat avec :
- Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire (Dreal)

                En partenariat avec : - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire (Dreal)

Pour comprendre

Les projections de population à l’horizon 2050 sont réalisées à partir du modèle Omphale de l’Insee. L’évolution de la population par sexe et par âge détaillé repose sur des hypothèses d’évolution de trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations (internes à la France et avec l’étranger). Différents scénarios sont ainsi élaborés selon les hypothèses retenues. Le scénario central décline localement les évolutions nationales basées sur l’observation du passé récent. Ce scénario est retenu par défaut pour les projections régionales de population présentées dans cette étude.

Les projections de ménages consistent à répartir la population projetée détaillée par sexe et âge selon les sept modes de cohabitation suivants : enfant, personne seule, parent de famille monoparentale, couple avec ou sans enfants, adulte d’un ménage de 2 adultes, adulte d’un ménage de 3 adultes ou plus, hors ménage. Elles se fondent sur les hypothèses d’évolution des comportements de cohabitation fournies par le Service des données et études statistiques (SDES), service statistique du ministère chargé du logement. Cette étude s’appuie sur le scénario central d’évolution des modes de cohabitation. Les évolutions nationales des modes de cohabitation par âge et par sexe, observées au cours de la dernière décennie, y sont prolongées à l’identique de 2018 à 2030. Ensuite, elles sont supposées évoluer selon un rythme moitié moindre jusqu’en 2050.

Les besoins en logements sont estimés par la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) des Pays de la Loire à partir des projections de ménages. S’y ajoutent des hypothèses d’évolution de la structure du parc de logements. Les estimations sont réalisées par période de six ans, soit la durée d’un programme local de l’habitat (PLH).

À structure de parc de logements inchangée, les besoins dans la région entre 2024 et 2029 seraient de l’ordre de 22 500 logements supplémentaires par an en considérant le scénario extrême bas de projections de ménages, ou de 25 000 logements supplémentaires par an en considérant le scénario central de projections de ménages.

La Dreal fait une estimation intermédiaire de 23 700 logements par an s’appuyant sur le scénario central de projections de ménages, et sur des hypothèses locales d’évolution de la structure du parc de logements. Il s’agit de l’estimation présentée dans cette étude.

Dans l’estimation de la Dreal, le taux de résidences secondaires dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) littoraux est réduit au rythme des tendances récentes afin de tenir compte des enjeux sociaux et environnementaux actuels et futurs : limitation de l’artificialisation des sols, manque de résidences principales à destination des actifs, transformation des résidences secondaires en résidences principales. Entre 2014 et 2020, le taux de résidences secondaires diminue effectivement sur le littoral.

Par ailleurs, le taux de logements vacants est réduit de 0,5 point de pourcentage à horizon 2029, dans les territoires où il est actuellement élevé, considérant que la remise sur le marché de ces logements non utilisés constitue un des leviers de sobriété foncière que les collectivités seraient amenées à mobiliser. À l’inverse, dans les territoires tendus, le taux de logements vacants est augmenté de 0,5 point de pourcentage à horizon 2029, supposant que des politiques locales de l'habitat seraient mises en place pour rééquilibrer le marché et faire pression à la baisse sur les prix.

Définitions

Un ménage désigne l’ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de colocation, par exemple). Un ménage peut être constitué d’une seule personne. Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles ou en communautés (dont les maisons de retraite).

Pour qu’une personne soit enfant d’un ménage, elle doit être légalement célibataire et vivre sans conjoint, ni enfant, dans le même ménage qu’au moins un de ses parents, et ce sans limite d’âge (par exemple une personne célibataire âgée de 60 ans vivant avec son parent âgé de 85 ans est considéré dans ce type d’études comme enfant d’une famille monoparentale).

Un couple correspond à deux personnes qui partagent la même résidence principale et qui déclarent tous les deux vivre en couple ou être mariés, pacsés ou en union libre.

Une personne seule vit isolée dans sa résidence principale.

Une famille monoparentale correspond à un adulte vivant avec son ou ses enfants.

Pour en savoir plus

(1) Gamblin V., « De 2 à 6 millions de ménages supplémentaires en France entre 2018 et 2050 », Insee Focus no 317, janvier 2024.

(2) Boutchenik B., Rateau G., « Ouvrir dans un nouvel ongletProjections du nombre de ménages à l’horizon 2030 et 2050 :analyse des modes de cohabitation et de leurs évolutions », Document de travail, ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, décembre 2023.

(3) Barré M., « À l’horizon 2070, une croissance de la population régionale malgré un ralentissement », Insee Flash Pays de la Loire no 131, novembre 2022.