Insee
Insee Conjoncture Normandie · Mars 2024 · n° 41
Insee Conjoncture NormandieL’emploi salarié stagne et le taux de chômage poursuit sa lente remontée en Normandie au 4e trimestre 2023 Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Thomas Balcone, Laura Le Mains (Insee)

Dans un contexte de désinflation confirmée mais d’incertitudes géopolitiques persistantes, l’activité économique reste dynamique en Normandie au 4e trimestre 2023, portée par les services marchands et la construction, les mises en chantier rebondissant nettement dans la région. L’emploi salarié continue de stagner comme au niveau national, pendant que le taux de chômage poursuit sa lente remontée. L’appareil productif se renouvelle davantage, les créations d’entreprises et les défaillances étant de plus en plus nombreuses.

Insee Conjoncture Normandie
No 41
Paru le :Paru le26/03/2024

En décembre 2023, l’activité économique reste dynamique

En décembre 2023, l’activité économique – mesurée par le nombre d’heures rémunérées – reste dynamique en Normandie (figure 1). Sur un an, son niveau progresse de 0,7 % dans la région comme en France hors Mayotte. Cette hausse est principalement portée par les services marchands (+0,3 point) et la construction (+0,3 point), la contribution des autres secteurs (services non marchands, industrie) étant faible ou nulle.

Ce dynamisme est présent dans tous les départements normands (de +0,2 % dans l’Orne à +2,3 % dans la Manche), excepté dans l’Eure qui est confronté à un léger recul de son activité (-0,2 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,2 0,0 4,5 0,3 5,1
févr. 2022 0,3 0,1 5,9 0,3 6,7
mars 2022 0,5 0,3 6,2 0,3 7,4
avr. 2022 0,1 0,0 7,8 0,4 8,2
mai 2022 0,9 0,5 6,3 0,4 8,1
juin 2022 0,5 0,0 2,8 0,3 3,6
juil. 2022 0,1 -0,1 1,1 0,2 1,3
août 2022 0,6 0,1 1,4 0,4 2,6
sept. 2022 0,9 0,0 1,3 0,3 2,5
oct. 2022 0,7 -0,1 0,6 0,3 1,5
nov. 2022 0,6 0,0 0,6 0,3 1,6
déc. 2022 0,1 0,0 0,4 0,3 0,8
janv. 2023 1,0 0,1 1,8 0,5 3,4
févr. 2023 0,8 0,1 1,0 0,4 2,4
mars 2023 0,6 0,0 0,6 0,3 1,5
avr. 2023 0,4 -0,1 0,5 0,2 1,1
mai 2023 0,6 -0,2 0,8 0,2 1,5
juin 2023 0,6 0,1 0,7 0,3 1,7
juil. 2023 0,4 0,0 0,8 0,3 1,5
août 2023 0,1 -0,1 0,6 0,3 0,8
sept. 2023 -0,2 -0,1 0,3 0,2 0,2
oct. 2023 0,3 0,0 0,6 0,4 1,3
nov. 2023 0,1 -0,2 0,3 0,3 0,6
déc. 2023 0,0 0,3 0,3 0,1 0,7
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Les mises en chantier rebondissent en Normandie

Au 4e trimestre 2023, le nombre de logements commencés rebondit nettement en Normandie par rapport au trimestre précédent (+12,2 % ; figure 2) après trois trimestres consécutifs de baisse, alors qu’il reste en repli au niveau national (-1,6 %). À l’inverse, le nombre de logements autorisés à la construction poursuit sa baisse dans la région, même si elle est moins marquée ce trimestre qu’au précédent (-0,3 % après -9,0 %). Au même moment, il repart nettement à la hausse au niveau national (+7,8 %).

Dans un contexte de relâche de l’accès au crédit, la surface de plancher des locaux non résidentiels commencés est désormais en nette hausse en Normandie (+11,8 %). Cette reprise se manifeste plus nettement dans la région qu’au niveau national (+1,7 %).

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Normandie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Normandie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,2 100,0 97,9 84,6
2ᵉ trim. 2018 99,3 97,2 117,8 89,4
3ᵉ trim. 2018 95,2 97,7 86,1 83,1
4ᵉ trim. 2018 100,9 93,0 93,9 88,1
1ᵉ trim. 2019 93,7 90,0 95,6 83,6
2ᵉ trim. 2019 87,0 94,9 93,1 80,8
3ᵉ trim. 2019 90,0 90,4 109,0 82,6
4ᵉ trim. 2019 108,2 102,6 79,4 84,5
1ᵉ trim. 2020 125,2 96,1 85,2 80,5
2ᵉ trim. 2020 61,4 58,7 86,5 69,1
3ᵉ trim. 2020 82,7 80,9 123,2 86,8
4ᵉ trim. 2020 107,9 94,5 100,1 81,6
1ᵉ trim. 2021 109,0 94,1 113,1 87,5
2ᵉ trim. 2021 101,7 97,8 92,3 88,1
3ᵉ trim. 2021 121,2 101,0 90,6 88,4
4ᵉ trim. 2021 101,7 98,8 103,2 89,1
1ᵉ trim. 2022 127,0 117,7 103,6 89,7
2ᵉ trim. 2022 130,6 109,3 116,2 83,5
3ᵉ trim. 2022 113,4 105,2 97,6 79,8
4ᵉ trim. 2022 99,7 76,0 120,3 81,7
1ᵉ trim. 2023 107,4 82,6 76,5 70,3
2ᵉ trim. 2023 86,8 77,7 73,6 65,7
3ᵉ trim. 2023 79,0 72,6 70,5 59,2
4ᵉ trim. 2023 78,7 78,3 79,1 58,2
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 2Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La Seine-Maritime, seul département normand à connaître une légère embellie touristique

En 2023, la fréquentation dans les hôtels est en recul en Normandie (-1,1 % par rapport à 2022 ; figure 3) alors qu’elle est en hausse au niveau national (+2,7 %).

Au 4e trimestre 2023, elle poursuit sa baisse sur un an dans la région (-2,4 % après -6,9 % au précédent trimestre), comme au niveau national. Seule la Seine-Maritime voit le nombre de nuitées enregistrées dans ses hôtels repartir à la hausse (+2,3 % après -7,6 %), les autres départements normands connaissant à l’inverse une baisse. Cette diminution est particulièrement marquée dans la Manche (-9,6 %), l’Eure (-6,5 %) et l’Orne (-5,1 %). Elle est plus modeste dans le Calvados (-2,8 %), dont les hôtels représentent toujours plus de quatre nuitées régionales sur dix.

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,3 101,2
3ᵉ trim. 2018 102,3 101,8
4ᵉ trim. 2018 103,1 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,2 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,4 102,6
3ᵉ trim. 2019 105,3 102,7
4ᵉ trim. 2019 104,8 103,0
1ᵉ trim. 2020 101,1 82,9
2ᵉ trim. 2020 76,2 58,9
3ᵉ trim. 2020 70,8 47,8
4ᵉ trim. 2020 60,5 33,6
1ᵉ trim. 2021 55,3 40,9
2ᵉ trim. 2021 63,9 47,9
3ᵉ trim. 2021 64,8 53,2
4ᵉ trim. 2021 74,1 64,6
1ᵉ trim. 2022 80,8 74,0
2ᵉ trim. 2022 95,4 90,1
3ᵉ trim. 2022 101,7 96,4
4ᵉ trim. 2022 102,3 99,5
1ᵉ trim. 2023 103,0 102,7
2ᵉ trim. 2023 104,3 104,0
3ᵉ trim. 2023 101,7 102,9
4ᵉ trim. 2023 101,2 102,1
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

L’emploi salarié stagne en Normandie comme au niveau national

Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié (incluant l’intérim) stagne en Normandie par rapport au trimestre précédent (+0,1 % ; figure 4) comme au niveau national. Ce constat de stabilité ne s’applique qu’à l’emploi privé (-0,1 %), l’emploi public repartant à la hausse dans la région (+0,7 %) comme au niveau national (+0,4 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,4 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,2 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,7 101,1 101,0 101,5
2ᵉ trim. 2019 100,7 101,3 101,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,7 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,0 101,5 102,6
1ᵉ trim. 2020 98,9 100,2 98,8 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,9 99,8 99,1 100,0
3ᵉ trim. 2020 100,8 101,8 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,9 101,8 101,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 101,6 102,6 102,3 103,2
2ᵉ trim. 2021 102,6 103,8 103,4 104,7
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,6 104,1 105,6
4ᵉ trim. 2021 103,5 105,0 104,5 106,2
1ᵉ trim. 2022 103,6 105,3 104,7 106,6
2ᵉ trim. 2022 103,7 105,8 104,9 107,2
3ᵉ trim. 2022 104,4 106,2 105,7 107,7
4ᵉ trim. 2022 104,3 106,5 105,8 108,2
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,7 105,8 108,4
2ᵉ trim. 2023 104,5 106,8 106,0 108,5
3ᵉ trim. 2023 104,7 107,1 106,2 108,8
4ᵉ trim. 2023 104,8 107,1 106,1 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Par rapport au trimestre précédent, l’emploi salarié hors intérim augmente légèrement dans la région (+0,2 %), hausse portée par le tertiaire non marchand (+0,6 % ; figure 5), l’agriculture (+0,5 %) et l’industrie (+0,3 %). La création nette d’emplois est quasi nulle dans le tertiaire marchand hors intérim (-0,1 %) et en léger repli dans la construction (-0,2 %). Sur un an, la hausse de l’emploi salarié normand hors intérim apparaît de façon plus marquée (+0,8 %), en particulier dans l’agriculture (+1,6 %) et l’industrie (+1,1 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,2 100,6 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,7 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,2 100,6 101,5 99,3
2ᵉ trim. 2019 102,8 100,9 101,5 99,2
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,8 98,9
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,4 99,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 101,2 101,0 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,4 100,6 100,3 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,8 100,5 102,3 99,4
4ᵉ trim. 2020 107,0 100,6 101,9 99,8
1ᵉ trim. 2021 108,0 100,8 103,1 100,0
2ᵉ trim. 2021 108,8 101,1 104,7 100,3
3ᵉ trim. 2021 109,7 101,4 105,8 101,0
4ᵉ trim. 2021 110,6 101,6 106,1 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,7 101,5 106,6 100,5
2ᵉ trim. 2022 111,6 101,9 106,9 100,4
3ᵉ trim. 2022 111,8 102,2 107,7 100,7
4ᵉ trim. 2022 112,2 102,4 107,9 100,4
1ᵉ trim. 2023 111,9 102,8 108,2 100,6
2ᵉ trim. 2023 111,9 102,9 108,4 100,6
3ᵉ trim. 2023 112,1 103,2 108,9 100,5
4ᵉ trim. 2023 112,0 103,5 108,8 101,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié baisse uniquement dans l’Eure

Au 4e trimestre 2023, l’Eure est le seul département normand où l’emploi salarié apparaît en baisse par rapport au trimestre précédent, et cette diminution n’est que de faible ampleur (-0,2 % ; figure 6). Il augmente légèrement en Seine-Maritime (+0,2 %), alors qu’il stagne dans les autres départements.

Sur un an, le nombre d’emplois salariés progresse dans le Calvados et en Seine-Maritime (respectivement de +1,2 % et de +0,7 %), est quasi stable dans la Manche alors qu’il diminue légèrement dans les deux autres départements de la région (-0,2 %).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
3ᵉ trim. 2023 4ᵉ trim. 2023
Calvados 0,3 0,1
Eure -0,2 -0,2
Manche 0,2 0,0
Orne -0,1 0,0
Seine-Maritime 0,2 0,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’intérim de nouveau en recul en Normandie

Au 4e trimestre 2023, le recours à l’intérim apparaît de nouveau en repli par rapport au trimestre précédent en Normandie comme au niveau national (figure 7). Cette baisse est en accélération dans la région (-3,3 % après -1,8 % au 3e trimestre).

Sur un an, en lien avec une activité atone, l’intérim affiche un très net recul dans la région (-8,0 %), comme au niveau national (-6,6 %).

Figure 7Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,9 99,8
3ᵉ trim. 2018 100,0 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 94,1 96,5
1ᵉ trim. 2020 57,9 59,6
2ᵉ trim. 2020 71,8 73,0
3ᵉ trim. 2020 88,0 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,8 91,0
1ᵉ trim. 2021 92,5 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,8 97,1
3ᵉ trim. 2021 95,3 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,5 102,1
1ᵉ trim. 2022 97,3 100,9
2ᵉ trim. 2022 94,9 99,2
3ᵉ trim. 2022 98,8 100,7
4ᵉ trim. 2022 96,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 93,9 98,7
2ᵉ trim. 2023 93,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 92,1 95,7
4ᵉ trim. 2023 89,1 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Un taux de chômage de nouveau en légère hausse

Au 4e trimestre 2023, le taux de chômage poursuit sa lente remontée en Normandie (+0,1 point par rapport au trimestre précédent, après +0,2 point) comme en France métropolitaine (figure 8). Il s’établit à 7,1 % de la population active régionale, restant inférieur à celui observé au niveau national (7,3 %).

Tous les départements normands suivent cette tendance, l’Orne connaissant cependant une hausse plus marquée (+0,2 point). La Seine-Maritime reste le département normand le plus touché (8,0 %), suivi de l’Eure (7,2 %), de l’Orne (6,8 %) et du Calvados (6,7 %). La Manche demeure le département le moins affecté (5,3 %).

Figure 8Évolution du taux de chômage

(en %)
Évolution du taux de chômage ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,1
1ᵉ trim. 2015 10,1 10,0
2ᵉ trim. 2015 10,3 10,2
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 10,0 9,8
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2017 9,4 9,2
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 8,9 8,7
1ᵉ trim. 2018 9,2 9,0
2ᵉ trim. 2018 9,0 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,8 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,4
1ᵉ trim. 2019 8,5 8,5
2ᵉ trim. 2019 8,2 8,1
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,1
4ᵉ trim. 2019 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,7
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,0
3ᵉ trim. 2020 8,8 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,8 7,9
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,2
1ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
4ᵉ trim. 2022 6,6 7,0
1ᵉ trim. 2023 6,6 6,9
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,0
3ᵉ trim. 2023 7,0 7,2
4ᵉ trim. 2023 7,1 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Évolution du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse

Au 4e trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail repart à la hausse en Normandie (+1,0 % par rapport au trimestre précédent ; figure 9) comme au niveau national. Sur un an, la Normandie compte 1 180 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit une hausse de 0,5 % (+0,3 % en France hors Mayotte).

Tous les départements sont touchés par cette hausse. Elle est plus prononcée dans le Calvados (+1,4 %), dans l’Eure (+1,1 %) et dans l’Orne (+1,0 %), plus modérée en Seine-Maritime (+0,8 %) et dans la Manche (+0,7 %). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente seulement dans le Calvados (+2,2 %) et en Seine-Maritime (+0,9 %).

Suivant une tendance similaire, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail depuis un an ou plus, situation qui concerne 44 % des demandeurs d’emploi de la région, repart à la hausse en Normandie au 4e trimestre 2023 (+0,7 % par rapport au trimestre précédent), pour la première fois depuis près de trois ans.

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) repart également à la hausse dans la région (+1,4 %), pour la première fois depuis deux ans et demi, alors qu’il continue de baisser au niveau national (-0,6 %).

Ce trimestre, les hommes sont plus impactés par la hausse du nombre de demandeurs d’emploi (+1,3 % chez les hommes contre +0,8 % chez les femmes, par rapport au trimestre précédent). La demande d’emploi des jeunes est en hausse (+2,4 % chez les moins de 25 ans), bien plus nettement que pour leurs aînés (+0,8 % pour les 25 à 49 ans et les 50 ans ou plus).

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,6 100,1
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,8
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,1
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,5 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,1 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,6
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,8 98,5
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,6 91,8
3ᵉ trim. 2022 84,8 91,4
4ᵉ trim. 2022 83,5 90,8
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,0 90,2
4ᵉ trim. 2023 83,9 91,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Des créations d’entreprises en hausse...

Au 4e trimestre 2023, un peu plus de 9 500 entreprises ont été créées en Normandie (+2,2 % par rapport au trimestre précédent ; figure 10) alors que les créations d’entreprises sont en baisse au niveau national (-1,0 %). Cette hausse est principalement due au net rebond observé dans l’industrie (+35,8 %). La construction connaît une hausse beaucoup plus modeste (+0,7 %), alors que le « commerce, transports, hébergement et restauration » est quasi stable et que les services sont globalement en baisse (-0,8 %).

Cette hausse du nombre de créations d’entreprises dans la région est portée uniquement par les entreprises classiques (+8,8 %), les micro-entreprises étant en recul (-1,2 %).

Sur un an, les créations d’entreprises progressent nettement en Normandie (+5,0 %) alors qu’elles stagnent au niveau national (+0,1 %). Dans la région, tous les secteurs contribuent de manière plus ou moins marquée à cette tendance. La hausse est très vive dans l’industrie (+31,8 %), plus modeste dans le « commerce, transports, hébergement et restauration » (+7,1 %) et dans la construction (+3,6 %), et nettement plus faible dans les services (+0,7 %).

Figure 10Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,6 99,8 103,2 104,4
2ᵉ trim. 2018 96,6 100,9 107,1 107,7
3ᵉ trim. 2018 100,6 98,8 113,1 108,6
4ᵉ trim. 2018 98,3 101,4 114,5 112,5
1ᵉ trim. 2019 100,8 107,3 125,8 123,3
2ᵉ trim. 2019 100,5 106,4 124,4 123,7
3ᵉ trim. 2019 95,8 105,7 125,6 126,3
4ᵉ trim. 2019 97,4 102,2 133,4 128,2
1ᵉ trim. 2020 98,2 97,9 125,2 118,8
2ᵉ trim. 2020 82,9 74,0 106,1 97,5
3ᵉ trim. 2020 114,1 112,3 157,7 150,4
4ᵉ trim. 2020 114,4 113,6 156,3 149,6
1ᵉ trim. 2021 119,0 116,5 160,1 156,0
2ᵉ trim. 2021 123,9 120,5 165,2 154,1
3ᵉ trim. 2021 115,4 115,2 154,8 145,2
4ᵉ trim. 2021 112,6 114,5 149,6 145,8
1ᵉ trim. 2022 120,8 116,6 165,3 153,3
2ᵉ trim. 2022 108,4 118,4 140,8 149,0
3ᵉ trim. 2022 116,7 120,7 150,3 153,9
4ᵉ trim. 2022 110,2 117,8 157,2 154,3
1ᵉ trim. 2023 104,6 106,8 148,3 146,5
2ᵉ trim. 2023 97,1 107,8 148,7 147,6
3ᵉ trim. 2023 103,2 109,9 161,6 156,0
4ᵉ trim. 2023 112,3 112,9 165,1 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

...les défaillances aussi

Au cours de l’année 2023, plus de 2 100 entreprises ont cessé leur activité en Normandie. Les défaillances sont ainsi en hausse pour la deuxième année consécutive au niveau régional (+32,6 % après +61,0 % ; figure 11), comme au niveau national (+35,6 % après +49,7 %). Tous les départements normands suivent cette tendance, l’augmentation étant toutefois plus modeste dans l’Orne (+10,8 %) et plus marquée dans le Calvados (+41,6 %).

Figure 11Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Normandie France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 100,2 99,1
févr. 2018 100,2 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avr. 2018 100,6 97,6
mai 2018 100,3 96,7
juin 2018 98,1 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,9 97,7
sept. 2018 100,0 98,0
oct. 2018 100,8 99,0
nov. 2018 101,3 98,9
déc. 2018 99,1 99,0
janv. 2019 99,3 99,8
févr. 2019 99,7 99,7
mars 2019 98,6 99,3
avr. 2019 97,4 99,5
mai 2019 96,5 99,3
juin 2019 97,3 98,3
juil. 2019 96,1 98,3
août 2019 94,0 97,1
sept. 2019 94,0 96,3
oct. 2019 91,7 95,2
nov. 2019 90,2 94,3
déc. 2019 91,6 93,7
janv. 2020 89,7 91,5
févr. 2020 87,1 90,1
mars 2020 83,7 86,4
avr. 2020 78,2 80,8
mai 2020 73,5 76,0
juin 2020 72,1 73,5
juil. 2020 69,5 70,6
août 2020 68,1 69,7
sept. 2020 66,2 66,9
oct. 2020 63,2 63,3
nov. 2020 60,0 60,3
déc. 2020 55,9 57,2
janv. 2021 52,3 54,7
févr. 2021 48,4 51,6
mars 2021 47,0 51,4
avr. 2021 47,4 52,7
mai 2021 47,6 53,8
juin 2021 44,8 52,9
juil. 2021 42,0 51,5
août 2021 42,7 51,3
sept. 2021 40,3 50,4
oct. 2021 39,4 49,9
nov. 2021 40,1 49,9
déc. 2021 41,4 50,5
janv. 2022 42,0 51,5
févr. 2022 44,3 53,2
mars 2022 47,0 55,4
avr. 2022 49,7 57,5
mai 2022 52,1 59,3
juin 2022 53,7 61,5
juil. 2022 57,8 64,1
août 2022 58,6 65,3
sept. 2022 61,1 68,5
oct. 2022 64,0 71,1
nov. 2022 65,5 73,8
déc. 2022 66,7 75,7
janv. 2023 71,2 78,8
févr. 2023 72,1 81,1
mars 2023 74,3 84,0
avr. 2023 74,9 85,9
mai 2023 76,4 88,3
juin 2023 78,2 90,5
juil. 2023 78,5 92,3
août 2023 79,4 93,1
sept. 2023 80,8 94,8
oct. 2023 82,8 97,7
nov. 2023 86,1 100,3
déc. 2023 88,4 102,6
  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 11Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Thomas Balcone, Laura Le Mains (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Alleaume F., Panchout J., Pesin C., Vignolles V. (Insee), « En Normandie, l’activité économique se stabilise au 3ᵉ trimestre 2023 », Insee Conjoncture Normandie no40, janvier 2024.

(2) «  La reprise se fait attendre », Note de conjoncture, mars 2024.

(3) «  Au 4ᵉ trimestre 2023, le taux de chômage progresse légèrement en Normandie et s’établit à 7,1 % », Insee Flash Normandie no140, mars 2024.

(4) « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 76, mars 2024.