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Insee Conjoncture Bretagne · Mars 2024 · n° 48
Insee Conjoncture Bretagne4e trimestre 2023 : en Bretagne, l’emploi augmente plus qu’ailleurs et le taux de chômage reste bas Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Au 4e trimestre 2023, la Bretagne se place au 1er rang des régions métropolitaines les plus dynamiques en termes de créations nettes d’emplois salariés. Le secteur tertiaire non marchand contribue fortement à cette hausse, alors que l’emploi salarié ralentit dans le secteur tertiaire marchand. Le taux de chômage reste bas dans la région (6,1 % de la population active), bien qu’étant en légère augmentation sur un an, et le nombre de demandeurs d’emploi sans activité est quasi stable.

En revanche, l’emploi intérimaire poursuit son reflux au 4e trimestre 2023. Le nombre de créations d’entreprises augmente, principalement du fait d’une progression des immatriculations d’entreprises classiques (sociétés et entreprises individuelles), mais les défaillances restent orientées à la hausse. Les mises en chantier de logements neufs continuent de diminuer, même si les projets de construction repartent à la hausse.

Enfin, le nombre d’allocataires du RSA augmente tandis que celui des foyers allocataires de la prime d’activité diminue légèrement.

Insee Conjoncture Bretagne
No 48
Paru le :Paru le28/03/2024

L’emploi salarié continue à progresser

La Bretagne est la région métropolitaine qui présente la plus forte hausse de l’emploi salarié, tant en évolution trimestrielle qu’en évolution annuelle.

Ainsi, entre fin septembre et fin décembre 2023, l’emploi salarié total progresse de 0,3 % en Bretagne (+3 900 créations nettes d’emploi), alors qu’en France hors Mayotte, il est stable (figure 1). Dans la région, l’emploi augmente de 0,8 % dans le secteur public (+2 400) et de 0,2 % dans le secteur privé (+1 500).

De même, en un an, la croissance de l’emploi total s’élève à 1,2 % (soit 16 300 emplois supplémentaires), deux fois plus qu’au niveau national (+0,6 %). L’activité dans la région est également en hausse. Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), elle progresse de 1,0 % par rapport au 4e trimestre 2022 (+0,9 % en France hors Mayotte).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,5 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,1 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,3 101,1 101,9 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,5 101,3 102,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,5 100,2 100,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,8 99,8 101,2 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,7 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,6 102,1
1ᵉ trim. 2021 104,0 102,6 105,2 103,2
2ᵉ trim. 2021 105,2 103,8 106,6 104,7
3ᵉ trim. 2021 106,0 104,6 107,6 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,4 105,0 108,2 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,8 105,3 108,6 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,3 105,8 109,1 107,2
3ᵉ trim. 2022 107,8 106,2 109,9 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,3 106,5 110,4 108,2
1ᵉ trim. 2023 108,7 106,7 110,7 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,9 106,8 110,8 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,3 107,1 111,2 108,8
4ᵉ trim. 2023 109,7 107,1 111,4 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’intérimaires poursuit son reflux

Au 4e trimestre 2023, l’emploi intérimaire recule de 2,0 % en Bretagne (-900 emplois), après avoir diminué de 2,9 % au 3e trimestre (figure 2). En un an, il baisse de 6,0 % (-2 800 emplois). En France, la contraction de l’emploi intérimaire depuis le début de l’année se poursuit (-1,7 % au 4e trimestre), portant la baisse à 6,6 % sur douze mois.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,8 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,5 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,1 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,3 99,8
3ᵉ trim. 2019 101,5 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 96,5
1ᵉ trim. 2020 66,7 59,6
2ᵉ trim. 2020 80,6 73,0
3ᵉ trim. 2020 96,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 94,5 91,0
1ᵉ trim. 2021 98,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 100,0 97,1
3ᵉ trim. 2021 101,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 105,7 102,1
1ᵉ trim. 2022 104,7 100,9
2ᵉ trim. 2022 103,2 99,2
3ᵉ trim. 2022 105,9 100,7
4ᵉ trim. 2022 106,5 100,8
1ᵉ trim. 2023 104,1 98,7
2ᵉ trim. 2023 105,2 97,7
3ᵉ trim. 2023 102,1 95,7
4ᵉ trim. 2023 100,2 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire diminue pour le quatrième trimestre consécutif dans l’industrie bretonne : il recule de 3,5 % entre fin septembre et fin décembre 2023 (-800 emplois dont -400 dans l’agroalimentaire), après avoir diminué de 3,9 % au 3e trimestre 2023. Dans le secteur tertiaire marchand, l’emploi intérimaire se replie de nouveau (-0,9 % après -1,8 % au 3e trimestre 2023). Il repart légèrement à la hausse dans la construction au 4e trimestre 2023 (+0,3 %).

En un an, l’emploi intérimaire en Bretagne recule dans l’ensemble des grands secteurs : de 7,0 % dans l’industrie, de 5,6 % dans le tertiaire marchand et de 3,2 % dans la construction. En France, l’évolution sectorielle est similaire : -8,6 % dans l’industrie, -6,8 % dans le tertiaire marchand et -2,8 % dans la construction.

L’emploi ralentit dans le tertiaire marchand mais accélère dans le non marchand

Entre fin septembre et fin décembre 2023, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim ralentit en Bretagne (+0,2 % soit 800 emplois supplémentaires, après +0,8 % au 3e trimestre) (figure 3). En un an, il augmente de 1,7 %. La hausse de l’emploi dans ce secteur est supérieure à celle observée au niveau national (-0,1 % en trois mois, +0,8 % en un an). Parallèlement, l’évolution annuelle des heures rémunérées dans le secteur tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,4 % dans la région.

Au 4e trimestre 2023, dans le commerce, qui représente plus de trois emplois du tertiaire marchand hors intérim sur dix en Bretagne, l’emploi se replie (-0,3 % après +0,8 % au 3e trimestre). Ce sous-secteur perd 400 emplois sur trois mois mais en gagne 1 300 sur un an (+0,8 %). Dans celui des services aux entreprises hors intérim, qui représente 20 % des emplois du tertiaire marchand hors intérim, l’emploi ralentit légèrement (+0,5 % après +0,7 % au 3e trimestre). La hausse s’établit à 600 emplois supplémentaires sur trois mois et 3 000 sur douze mois. L’emploi dans l’hébergement-restauration baisse légèrement (-0,2 %), tandis que dans le transport et entreposage, il est quasi stable (-0,1 %). Sur un an, ces deux sous-secteurs gagnent des emplois : 1 200 pour l’hébergement-restauration (+2,2 %) et 300 pour le transport et entreposage (+0,6 %). L’emploi dans les services aux ménages progresse de 0,6 % au 4e trimestre (+400 emplois), ce qui porte la hausse à 2,4 % sur douze mois (+1 400). Au 4e trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,9 % dans l’information et communication et de 0,6 % dans les activités financières et d’assurance. En un an, ces deux sous-secteurs gagnent chacun 1 100 emplois. Le sous-secteur des activités immobilières présente la plus forte baisse sur le trimestre (-1,0 %) et il est le seul à perdre des emplois sur un an dans le tertiaire marchand hors intérim (-100). L’activité est en baisse de 1,6 % par rapport au 4e trimestre 2022, en lien avec la chute des transactions immobilières.

Au 4e trimestre 2023, le secteur se renforce, avec 3 100 emplois créés en Bretagne (+0,7 %, après +0,4 % au 3e trimestre) dont 1 000 dans la santé (+1,1 %) et 1 000 également dans l’administration publique (+0,7 %). En un an, il progresse de 2,1 % (+9 100). Au niveau national, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de 0,4 % au 4e trimestre 2023 et de 0,9 % en un an.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,0 100,5 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,8 99,9 101,2 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,6 99,8 101,2 99,5
4ᵉ trim. 2018 102,1 100,3 102,1 99,6
1ᵉ trim. 2019 102,7 100,6 102,9 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,4 100,7 103,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,8 101,2 103,7 100,1
4ᵉ trim. 2019 105,4 101,6 104,8 100,0
1ᵉ trim. 2020 105,2 101,1 103,2 99,9
2ᵉ trim. 2020 106,3 101,0 102,6 99,3
3ᵉ trim. 2020 108,0 101,4 105,1 100,6
4ᵉ trim. 2020 109,6 102,0 104,6 100,9
1ᵉ trim. 2021 110,9 102,8 106,3 100,9
2ᵉ trim. 2021 112,1 103,4 108,5 101,4
3ᵉ trim. 2021 112,8 104,2 109,7 101,5
4ᵉ trim. 2021 114,2 104,6 110,3 101,5
1ᵉ trim. 2022 114,6 104,9 111,0 101,9
2ᵉ trim. 2022 115,0 105,2 111,9 102,2
3ᵉ trim. 2022 115,9 105,6 112,7 102,2
4ᵉ trim. 2022 116,4 105,7 113,3 102,7
1ᵉ trim. 2023 116,6 105,7 114,0 103,2
2ᵉ trim. 2023 116,4 105,7 114,2 103,7
3ᵉ trim. 2023 116,4 105,9 115,0 104,1
4ᵉ trim. 2023 116,1 106,2 115,2 104,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.

Toujours en légère hausse dans l’industrie, l’emploi diminue dans la construction

Entre fin septembre et fin décembre 2023, l’emploi salarié dans l’industrie bretonne progresse de 0,3 % (soit 500 emplois supplémentaires), comme en France. En un an, la hausse de l’emploi industriel est cependant moins élevée dans la région (+0,4 %) qu’au niveau national (+1,1 %).

Dans l’industrie agroalimentaire, qui représente plus de quatre emplois industriels sur dix en Bretagne, l’emploi est quasi stable au 4e trimestre 2023 (+0,1 %). Par rapport au même trimestre en 2022, l’activité est en retrait dans ce sous-secteur, avec une diminution de 2,0 % du nombre d’heures rémunérées ; l’emploi y est également en recul de 0,5 % (-400 emplois), dans un contexte national de hausse (+0,8 %). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi augmente de 0,9 % au 4e trimestre 2023 et gagne 600 emplois sur l’année (+3,2 %). Le sous-secteur « énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage » est également dynamique : +0,9 % en trois mois et +3,3 % en douze mois. Au 4e trimestre 2023, l’emploi dans la fabrication de matériels de transport continue d’augmenter : +0,8 % après +0,6 % au 3e trimestre 2023. Il dépasse son niveau d’un an auparavant de 1,9 %. Dans la fabrication des autres produits industriels, l’emploi est quasi stable sur trois mois (+0,1 %) et régresse de 0,2 % sur un an.

Entre fin septembre et fin décembre 2023, en France, l’emploi dans la construction diminue pour le quatrième trimestre consécutif (-0,2 %), portant la baisse à 0,7 % sur douze mois. En Bretagne, il diminue de 0,3 % (soit -200 emplois) sur trois mois comme sur un an. Cependant, l’activité est en hausse par rapport au 4e trimestre 2022 avec 1,5 % d’heures rémunérées en plus, ce qui s’explique en partie par la participation de dix-sept entreprises bretonnes aux chantiers des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Dans l’agriculture, l’emploi salarié accélère au 4e trimestre dans la région (+1,9 %) et affiche un rebond en France (+0,6 % après -0,8 % au 3e trimestre). En un an, il reste dynamique en Bretagne (+0,8 %) dans un contexte national en baisse (-0,4 %).

L’emploi progresse quasi uniformément dans chacun des départements bretons

Entre fin septembre et fin décembre 2023, deux tiers des emplois créés le sont en Ille-et-Vilaine (+0,5 %). L’emploi augmente de 0,3 % dans les Côtes-d’Armor et de 0,2 % dans le Finistère. Il est stable dans le Morbihan, marqué par une forte baisse de l’intérim (-5,4 %) (figure 4). En trois mois, le nombre d’emplois supplémentaires s’élève à 2 600 en Ille-et-Vilaine, porté par le tertiaire non marchand (+1 600). Dans les Côtes-d'Armor (+700), la moitié des emplois supplémentaires relèvent également du tertiaire non marchand. La hausse de l’emploi dans le Finistère (+700) est freinée par sa composante intérimaire (-2,2 %) au 4e trimestre.

Sur l’ensemble de l’année 2023, l’emploi est le plus dynamique en Ille-et-Vilaine (+1,8 %), avec 8 600 emplois supplémentaires. Dans les Côtes-d’Armor, la croissance de l’emploi est la même qu’au niveau régional (+1,2 %, soit +2 500 emplois). Dans le Finistère (+3 100), il augmente de 0,9 %. Le Morbihan affiche une hausse de 0,7 % (+2 000), légèrement supérieure à celle de la France. Dans chacun des départements bretons, le tertiaire non marchand contribue le plus à l’augmentation annuelle de l’emploi. Le nombre d’intérimaires, stable dans les Côtes-d’Armor, baisse dans les trois autres départements.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4e trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4e trimestre 2017))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4e trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1er trim. 2018 100,2 100,5 100,1 100,0 100,5
2e trim. 2018 100,4 100,5 100,3 100,3 100,5
3e trim. 2018 100,3 100,3 99,9 100,5 100,3
4e trim. 2018 100,8 100,8 99,9 101,4 100,8
1er trim. 2019 101,3 101,2 100,4 102,1 101,4
2e trim. 2019 101,5 101,3 100,7 102,3 101,5
3e trim. 2019 102,1 102,1 101,0 103,0 101,8
4e trim. 2019 102,5 102,6 101,3 103,4 102,2
1er trim. 2020 100,5 100,6 99,8 101,4 100,0
2e trim. 2020 100,8 101,1 99,8 101,5 100,5
3e trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,7 102,9
4e trim. 2020 102,9 102,9 101,8 103,7 102,9
1er trim. 2021 104,0 104,2 103,0 104,8 103,7
2e trim. 2021 105,2 104,8 104,0 106,1 105,4
3e trim. 2021 106,0 105,4 104,6 107,0 106,2
4e trim. 2021 106,4 105,7 105,2 107,4 106,7
1er trim. 2022 106,8 105,8 105,6 108,0 107,1
2e trim. 2022 107,3 106,0 106,1 108,5 107,6
3e trim. 2022 107,8 106,2 106,1 109,2 108,4
4e trim. 2022 108,3 106,6 106,6 109,9 109,0
1er trim. 2023 108,7 107,0 106,8 110,4 109,3
2e trim. 2023 108,9 107,4 107,1 110,6 109,5
3e trim. 2023 109,3 107,6 107,3 111,3 109,8
4e trim. 2023 109,7 107,9 107,6 111,9 109,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage se maintient à un niveau bas

Le taux de chômage en Bretagne s’établit à 6,1 % de la population active au 4e trimestre 2023 (figure 5). Il est supérieur de 0,4 point à son niveau bas de fin 2022.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 7,9
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,1 7,5
4ᵉ trim. 2023 6,1 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage est stable dans trois départements sur quatre, l’Ille-et-Vilaine affichant une légère augmentation en trois mois (+0,1 point). Il se situe ainsi à 5,9 % en Ille-et-Vilaine, 6,0 % dans le Morbihan, 6,4 % dans le Finistère et les Côtes-d'Armor. En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 7,5 % de la population active.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées- Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Quasi-stabilité du nombre de demandeurs d’emploi sans activité mais hausse de la demande globale

En Bretagne, le nombre de personnes inscrites à France Travail (ex-) sans activité (catégorie A) est quasi stable au 4e trimestre 2023 (+0,1 % après +0,6 % au trimestre précédent), alors qu’en France hors Mayotte, il est en légère hausse (+0,2 %). Cependant, en un an, il progresse de 1,1 % dans la région, tandis qu’il recule de 0,6 % au niveau national. Les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) augmentent de 1,4 % au cours du trimestre en Bretagne. Ainsi, la demande d’emploi globale (catégorie A, B ou C) est en hausse de 0,8 % dans la région au 4e trimestre 2023 pour atteindre 245 000 inscrits à France Travail (+1,0 % au niveau national). Parallèlement, le nombre d’offres d’emplois collectées (17 400) baisse de 5,9 % par rapport au 3e trimestre 2023 (-5,8 % en France). En un an, la région comptabilise davantage de demandeurs d’emploi (+1,0 %) et moins d’offres (-5,9 %). En France, la tendance est similaire mais dans une moindre mesure : augmentation de 0,3 % des demandeurs d’emploi et diminution de 4,3 % des offres collectées.

En Bretagne, les jeunes sont les plus affectés par cette hausse au 4e trimestre 2023. Parmi les personnes de moins de 25 ans, le nombre total de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C augmente de 2,6 % ce trimestre et de 5,2 % en un an. Parmi celles de 50 ans ou plus, il progresse de 0,7 % en trois mois (+0,8 % sur un an). Le nombre de personnes âgées de 25 à 49 ans augmente de 0,5 % au 4e trimestre 2023 (+0,3 % sur douze mois). Par ailleurs, le nombre total d’inscrits en catégorie A, B ou C depuis plus d’un an est de nouveau en hausse (+1,1 % en trois mois) mais reste en légère baisse sur un an (-0,2 %). Les inscrits depuis plus d’un an représentent 44,4 % de l’ensemble des inscrits à France Travail en Bretagne.

Au sein de la région, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) augmente particulièrement en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan au 4e trimestre 2023 (respectivement +1,0 % et +1,1 %), ainsi qu’en un an (respectivement +2,5 % et +1,0 %). À l’inverse, la demande d’emploi augmente moins fortement dans les deux autres départements en trois mois (+0,5 %) et y présente sur douze mois une quasi-stabilité dans le Finistère (+0,1 %), une stabilité dans les Côtes-d’Armor.

La baisse des mises en chantier de logements neufs se poursuit mais le nombre de permis de construire repart à la hausse

Au 4e trimestre 2023, dans la région, les mises en chantier sont moins nombreuses : elles diminuent de 7,5 % par rapport au 3e trimestre 2023 et atteignent ainsi leur niveau le plus bas depuis le 1er trimestre 2016 (figure 6). En France, la baisse est moins marquée (-1,6 %). Les logements collectifs ou en résidence représentent 47 % des 4 600 logements commencés au cours du 4e trimestre en Bretagne. Leurs mises en chantier diminuent beaucoup moins que celles des logements individuels (-2,4 % contre -11,5 %).

Sur l’année 2023, 20 500 logements ont été mis en chantier en Bretagne, comparé aux 27 700 en 2022. Ce fléchissement de 26,1 % s’avère de même ampleur que celui observé en France (-24,3 %).

Cependant, au 4e trimestre 2023, les projets de construction augmentent à nouveau. En Bretagne, les autorisations de construire croissent de 9,7 % par rapport au 3e trimestre 2023, hausse essentiellement imputable aux logements collectifs ou en résidence (+15,8 %) qui représentent la moitié d’entre elles. En France, elles augmentent un peu moins fortement (+7,8 %).

En 2023, 24 300 logements ont été autorisés à la construction en Bretagne, soit une baisse de 20,7 % par rapport à 2022, légèrement inférieure à celle observée au niveau national (-23,8 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,5 100,0 99,5 84,6
2ᵉ trim. 2018 101,7 97,2 94,9 89,4
3ᵉ trim. 2018 93,3 97,7 95,3 83,1
4ᵉ trim. 2018 90,3 93,0 100,5 88,1
1ᵉ trim. 2019 89,9 90,0 95,5 83,6
2ᵉ trim. 2019 87,3 94,9 81,3 80,8
3ᵉ trim. 2019 94,2 90,4 81,9 82,6
4ᵉ trim. 2019 108,3 102,6 81,2 84,5
1ᵉ trim. 2020 102,0 96,1 88,5 80,5
2ᵉ trim. 2020 63,5 58,7 78,2 69,1
3ᵉ trim. 2020 104,4 80,9 97,5 86,8
4ᵉ trim. 2020 112,8 94,5 105,4 81,6
1ᵉ trim. 2021 114,4 94,1 106,1 87,5
2ᵉ trim. 2021 127,5 97,8 112,1 88,1
3ᵉ trim. 2021 138,8 101,0 117,9 88,4
4ᵉ trim. 2021 135,3 98,8 118,4 89,1
1ᵉ trim. 2022 147,5 117,7 119,7 89,7
2ᵉ trim. 2022 115,6 109,3 114,9 83,5
3ᵉ trim. 2022 109,6 105,2 101,4 79,8
4ᵉ trim. 2022 84,7 76,0 110,4 81,7
1ᵉ trim. 2023 87,9 82,6 91,2 70,3
2ᵉ trim. 2023 96,0 77,7 85,7 65,7
3ᵉ trim. 2023 85,3 72,6 79,4 59,2
4ᵉ trim. 2023 93,6 78,3 73,5 58,2
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Recul de la fréquentation dans les hôtels bretons

Au 4e trimestre 2023, la fréquentation hôtelière en Bretagne s’élève à un peu plus de 1,5 million de nuitées. Elle est en baisse de 1,8 % par rapport à celle du 4e trimestre 2022. Représentant 90 % de l’ensemble des nuitées, la clientèle résidant en France diminue de 3,3 % par rapport au même trimestre de 2022, alors que celle provenant de l’étranger augmente de 14,6 %. Détaillé par mois, par rapport à l’année précédente, le nombre de nuitées baisse en octobre et novembre (respectivement -1,1 % et -5,8 %) et progresse de 2,3 % en décembre.

En France, le nombre de nuitées dans les hôtels diminue de 3,3 % au 4e trimestre en raison d’une baisse notable de la clientèle résidant en France (-4,8 %).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Les créations et les défaillances d’entreprises toujours en hausse

Au 4e trimestre 2023, 10 200 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 6 200 micro-entrepreneurs et 4 000 sociétés ou entreprises individuelles (figure 7). Ce nombre augmente de 2,9 % par rapport au trimestre précédent, dans un contexte de baisse nationale (-1,0 %). Les immatriculations d’entreprises classiques portent la hausse des créations dans la région ce trimestre (+6,7 %), tandis que celles des micro-entrepreneurs augmentent légèrement (+0,7 %). Plus de la moitié des créations proviennent du secteur des services (+2,6 %). Dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration, les créations sont en repli (-0,3 % après +20,0 % au trimestre précédent).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne progresse de 4,9 %. Cette hausse sur douze mois s’explique par le dynamisme des immatriculations de micro-entrepreneurs (+11,2 %) qui compense la baisse des créations d’entreprises classiques dans la région (-3,7 %). En France, le nombre d’entreprises créées est quasi stable en un an (+0,1 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,0 99,8 104,1 104,4
2ᵉ trim. 2018 102,4 100,9 109,8 107,7
3ᵉ trim. 2018 101,8 98,8 114,0 108,6
4ᵉ trim. 2018 102,7 101,4 115,7 112,5
1ᵉ trim. 2019 107,6 107,3 124,1 123,3
2ᵉ trim. 2019 104,0 106,4 121,6 123,7
3ᵉ trim. 2019 107,3 105,7 128,2 126,3
4ᵉ trim. 2019 104,7 102,2 130,0 128,2
1ᵉ trim. 2020 103,5 97,9 118,9 118,8
2ᵉ trim. 2020 80,9 74,0 93,2 97,5
3ᵉ trim. 2020 123,2 112,3 147,4 150,4
4ᵉ trim. 2020 118,7 113,6 145,9 149,6
1ᵉ trim. 2021 121,7 116,5 150,0 156,0
2ᵉ trim. 2021 137,9 120,5 164,4 154,1
3ᵉ trim. 2021 128,5 115,2 154,5 145,2
4ᵉ trim. 2021 128,2 114,5 159,0 145,8
1ᵉ trim. 2022 133,1 116,6 160,2 153,3
2ᵉ trim. 2022 133,2 118,4 159,3 149,0
3ᵉ trim. 2022 127,6 120,7 159,2 153,9
4ᵉ trim. 2022 123,6 117,8 159,7 154,3
1ᵉ trim. 2023 112,1 106,8 152,3 146,5
2ᵉ trim. 2023 111,0 107,8 150,2 147,6
3ᵉ trim. 2023 111,6 109,9 162,9 156,0
4ᵉ trim. 2023 119,0 112,9 167,7 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Le nombre de défaillances d’entreprises observé au 4e trimestre 2023 reste orienté à la hausse, malgré la procédure de traitement de sortie de crise prolongée jusqu’au 21 novembre 2025 pour les entreprises de moins de 20 salariés. Par rapport au 4e trimestre 2022, il augmente davantage sur le territoire national que dans la région : +35,7 % contre +24,4 %.

En 2023, 2 100 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne. En un an, la hausse des défaillances dans la région (34,0 %) est comparable à celle observée en France (+35,6 %). Trois secteurs sont particulièrement concernés en Bretagne. Le secteur du commerce et réparation automobile représente plus de 22 % du total des défaillances, celui de la construction près de 19 % et celui de l’hébergement-restauration près de 14 %.

Encadré 1 - Hausse des allocataires du RSA et légère baisse des foyers allocataires de la prime d’activité

Fin décembre 2023, 60 650 personnes sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en Bretagne. En trois mois, ce nombre augmente davantage dans la région qu’en France (+2,2 % contre +0,8 %). En un an, dans un contexte de baisse nationale (-2,0 %), le nombre d’allocataires croît légèrement en Bretagne (+0,2 %), en raison d’une forte augmentation en Ille-et-Vilaine (+4,2 %).

Fin décembre 2023, 230 500 foyers sont allocataires de la prime d’activité en Bretagne. Cette prime est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Au 4e trimestre 2023, le nombre de foyers concernés dans la région diminue de 0,3 % comme en France. Sur un an, la tendance à la baisse est légèrement plus marquée en Bretagne qu’au niveau national (-2,0 % contre -1,6 %).

Encadré 2 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 3 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pôle emploi est devenu France Travail à partir du 1er janvier 2024.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(2) Insee, « La reprise se fait attendre », Note de conjoncture, mars 2024.

(3) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 2024-76, mars 2024.

(4) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable », Informations rapides no 2024-47, mars 2024.

(5) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5 % », Informations rapides no 2024-33, février 2024.