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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Janvier 2024 · n° 40
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’emploi reste bien orienté, grâce à l’industrie et aux services Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde, Grégory Rabatel (Insee)

Dans un contexte national de croissance atone et de décélération de l’inflation, l’activité économique se maintient au troisième trimestre en Auvergne-Rhône-Alpes, même si elle connaît un ralentissement. L’emploi industriel reprend un rythme de croissance plus net que lors des deux précédents trimestres et celui des services marchands semble à nouveau bien orienté. L’intérim poursuit, en revanche, une perte d’emplois entamée depuis deux trimestres. De même, l’emploi dans la construction continue sa baisse accompagnée par celle de l’activité dans le bâtiment, liée principalement aux conditions d’accès aux prêts. Le taux de chômage remonte, accompagnant la tendance nationale. L’activité touristique estivale progresse nettement par rapport à l’année précédente. Les créations d’entreprises reprennent, dans la région comme au plan national.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 40
Paru le :Paru le10/01/2024

Le rythme de croissance de l’activité économique faiblit

Au troisième trimestre 2023, l’activité économique, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, poursuit son ralentissement en Auvergne-Rhône-Alpes. En septembre 2023, elle augmente de 0,4 % par rapport au même mois de l’année précédente, après +1,5 % en juillet et en août. Ce fléchissement s’observe également au niveau national (figure 1). L’activité diminue en continu depuis plus d’un an dans la construction, jusqu’à atteindre -2,3 % en septembre 2023, contre -1,4 % en France. Dans l’industrie, elle a ralenti tout au long du troisième trimestre (+1,4 % en juillet, +0,9 % en août et -0,4 % en septembre, première baisse depuis début 2021). L’activité augmente à un rythme comparable dans les services, marchands (+1,0 %) et non marchands (+1,1 %).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes ((en %))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble
janv. 2022 1,7 -0,3 14,0 1,4 8,1
févr. 2022 2,4 0,9 17,2 1,8 10,1
mars 2022 3,0 1,8 18,0 2,5 10,8
avr. 2022 1,6 0,6 18,3 3,8 10,6
mai 2022 3,8 3,4 13,3 3,0 8,8
juin 2022 2,0 -1,0 6,3 2,3 4,1
juil. 2022 0,0 -1,6 3,2 1,7 1,9
août 2022 2,6 0,3 3,5 3,1 3,1
sept. 2022 1,9 -1,0 3,1 2,6 2,4
oct. 2022 0,8 -1,7 2,3 1,7 1,5
nov. 2022 1,4 -0,7 2,2 1,9 1,7
déc. 2022 0,8 -0,7 2,5 2,0 1,8
janv. 2023 3,4 -0,6 5,2 4,5 4,2
févr. 2023 1,6 -0,2 3,0 3,1 2,4
mars 2023 0,9 -1,4 1,9 2,1 1,4
avr. 2023 0,3 -1,8 1,5 2,1 1,0
mai 2023 2,0 -1,2 2,0 2,2 1,7
juin 2023 1,1 -0,3 1,4 2,3 1,3
juil. 2023 1,4 -0,9 1,7 2,1 1,5
août 2023 0,9 -2,3 2,1 2,0 1,5
sept. 2023 -0,4 -2,3 1,0 1,1 0,4
oct. 2023 0,8 -2,2 0,6 1,6 0,5
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi reprend faiblement après une pause au deuxième trimestre

Après une quasi-stabilité au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est à nouveau légèrement orienté à la hausse au troisième trimestre. Avec 9 000 emplois de plus qu’au trimestre précédent, il augmente de 0,3 % entre fin juin et fin septembre, à un rythme légèrement plus élevé que celui du niveau national (+0,1 %) (figure 2). Sur une année glissante, avec 25 900 emplois de plus qu’en 2022, l’emploi salarié progresse de 0,8 %. Là encore, l’évolution nationale est équivalente (+0,8 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,6 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,5 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,3 101,1 101,6 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,3 101,3 101,6 101,8
3ᵉ trim. 2019 101,7 101,7 102,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,1 102,1 102,6 102,6
1ᵉ trim. 2020 99,8 100,2 99,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 99,8 99,8 99,9 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,1 101,8 102,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 101,3 101,8 101,4 102,1
1ᵉ trim. 2021 102,3 102,6 102,6 103,2
2ᵉ trim. 2021 104,2 103,8 104,9 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,0 104,6 106,0 105,6
4ᵉ trim. 2021 105,4 105,0 106,4 106,2
1ᵉ trim. 2022 105,6 105,3 106,7 106,6
2ᵉ trim. 2022 106,1 105,7 107,4 107,1
3ᵉ trim. 2022 106,6 106,1 107,9 107,7
4ᵉ trim. 2022 106,9 106,4 108,2 108,0
1ᵉ trim. 2023 107,2 106,7 108,5 108,4
2ᵉ trim. 2023 107,2 106,8 108,5 108,5
3ᵉ trim. 2023 107,5 107,0 108,8 108,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

L’emploi salarié reprend donc, mais à un rythme ralenti par rapport aux trimestres précédents. Il augmente plus fortement en Ardèche (+0,8 %) et en Savoie (+0,7 %) et Haute-Savoie (+0,5 %). Il diminue légèrement dans le Cantal et le Puy-de-Dôme (respectivement -0,3 % et -0,2 %). L’emploi progresse faiblement dans la Drôme, l’Isère, la Loire et le Rhône, et il stagne dans les autres départements.

L’emploi intérimaire poursuit son recul au troisième trimestre

Au troisième trimestre 2023, l’emploi intérimaire baisse pour le troisième trimestre consécutif en Auvergne-Rhône-Alpes, au même rythme qu’au trimestre précédent ; avec un retrait de ses effectifs de l’ordre de 1 %, il s’établit à 109 500 intérimaires. Cette décroissance depuis le début de l’année est également présente au niveau national, quoique de manière plus prononcée ce trimestre en France (‑2,1 %, après ‑0,9 %) (figure 3).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 99,8
3ᵉ trim. 2018 100,7 99,7
4ᵉ trim. 2018 97,0 96,4
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 100,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 100,1 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,7 96,6
1ᵉ trim. 2020 60,0 59,5
2ᵉ trim. 2020 74,7 72,9
3ᵉ trim. 2020 90,7 88,6
4ᵉ trim. 2020 93,0 91,2
1ᵉ trim. 2021 96,6 93,7
2ᵉ trim. 2021 99,9 97,1
3ᵉ trim. 2021 101,0 98,0
4ᵉ trim. 2021 105,1 102,4
1ᵉ trim. 2022 104,9 100,8
2ᵉ trim. 2022 102,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 103,3 100,7
4ᵉ trim. 2022 104,5 101,2
1ᵉ trim. 2023 101,1 98,5
2ᵉ trim. 2023 99,9 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,8 95,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire est nettement inférieur à son niveau d’il y a un an (‑4,3 %) pour une perte de 4 950 emplois.

Seul le Rhône contribue positivement à l’emploi intérimaire ce trimestre, avec 600 emplois supplémentaires, soit une hausse de 1,6 %. Malgré son poids important, plus d’un tiers de l’emploi intérimaire d’Auvergne-Rhône-Alpes, le Rhône n’arrive pas à contenir la baisse régionale à lui seul.

L’intérim se replie de plus de 3 % dans le Cantal, l’Ardèche, la Loire et l’Allier. Compte tenu de leur poids dans l’emploi régional, l’Isère et la Loire, cumulant près de 700 emplois intérimaires en moins, contribuent le plus à la baisse régionale. Sur un an, l’emploi intérimaire recule dans l’ensemble des départements. Là encore, l’Isère et la Loire, avec des diminutions respectives de 5,7 % et 12,2 %, contribuent le plus à l’évolution régionale.

Pour mémoire, les intérimaires sont ici comptabilisés dans le secteur des agences d’intérim, au sein du tertiaire marchand, quelle que soit l’activité de l’entreprise dans laquelle ils effectuent leur mission.

Une croissance dynamique pour l’emploi industriel

Avec 510 900 emplois au troisième trimestre 2023, l’industrie en Auvergne-Rhône-Alpes est en hausse de +0,4 % par rapport au trimestre précédent (figure 4). Cette évolution est similaire à celle du niveau national.

Dans la région, l’emploi progresse dans tous les secteurs de l’industrie, et plus particulièrement dans la fabrication de matériels de transport (+0,9 %), dans les industries extractives et l’énergie (+0,8 %) et dans l’agro-industrie (+0,6 %). La croissance dans les secteurs de la fabrication d’équipements électriques et électroniques et de la fabrication des autres produits industriels est plus modérée (+0,3 %).

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 3e trimestre 2023 Évolution par rapport au 2e trimestre 2023 Évolution par rapport au 3e trimestre 2022 (en %)
Effectif % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 000 -300 -1,0 -1 3,4
Industrie 510 900 2 200 0,4 0,4 1,4
Construction 199 900 -1 000 -0,5 -0,3 -1,2
Tertiaire marchand hors intérim 1 435 400 5 600 0,4 0,3 1,4
Intérim 109 500 -1 200 -1,0 -2,1 -4,3
Tertiaire non marchand 978 600 3 600 0,4 0,2 0,6
Ensemble 3 259 300 8 900 0,3 0,1 0,7
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : Emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avec +0,8 %, l’emploi industriel augmente à nouveau fortement dans la Drôme, en contribuant pour 15 % à la croissance de l’emploi industriel régional, alors que ce département ne représente que 8,1 % de l’emploi de ce secteur. Sur deux ans, ce département a connu la plus forte hausse avec +5,3 %. Le Rhône, qui cumule 22 % de l’emploi industriel, connaît une progression trimestrielle de 0,7 % et contribue à hauteur de 36 % à la croissance régionale. Sur un an, la Drôme, l’Isère et le Rhône, 47 % des emplois industriels à eux trois, contribuent à près de 75 % à la création annuelle d’emplois industriels de la région.

Les créations d’emplois redémarrent dans le tertiaire marchand

Dans la région, avec 1 435 000 emplois, le tertiaire marchand (hors intérim) renoue avec un certain dynamisme au troisième trimestre 2023, après un trimestre de quasi-stagnation. La progression atteint presque 5 600 emplois, soit +0,4 % par rapport au trimestre précédent. Une évolution comparable est observée à l’échelle nationale (+0,3 %) (figure 5).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,5 100,1 100,5 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,9 100,5 100,9 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,6 100,6 100,8 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,2 100,9 101,6 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,9 101,3 102,2 99,8
2ᵉ trim. 2019 103,1 101,6 102,2 99,9
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,8 102,7 100,0
4ᵉ trim. 2019 104,8 102,0 103,7 100,1
1ᵉ trim. 2020 104,6 101,6 101,6 99,9
2ᵉ trim. 2020 105,9 101,2 101,0 99,1
3ᵉ trim. 2020 107,4 101,2 103,6 100,7
4ᵉ trim. 2020 108,8 101,1 101,1 101,2
1ᵉ trim. 2021 110,0 101,7 102,4 101,4
2ᵉ trim. 2021 110,5 102,2 106,4 101,5
3ᵉ trim. 2021 111,2 102,7 107,5 101,7
4ᵉ trim. 2021 111,7 103,0 108,0 101,7
1ᵉ trim. 2022 111,9 103,4 108,5 101,7
2ᵉ trim. 2022 112,1 103,9 109,6 101,8
3ᵉ trim. 2022 112,2 104,5 110,2 102,2
4ᵉ trim. 2022 112,1 104,9 110,5 102,1
1ᵉ trim. 2023 111,7 105,2 111,2 102,4
2ᵉ trim. 2023 111,4 105,4 111,3 102,4
3ᵉ trim. 2023 110,8 105,9 111,7 102,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur de l’hébergement-restauration est en forte hausse (+1,7 %), avec 2 600 emplois supplémentaires par rapport au trimestre précédent. Il contribue à hauteur de 47 % à la croissance de l’emploi dans le tertiaire marchand alors qu’il ne représente que 11 % des emplois. Sur un an, cette contribution s’élève à 31 %. Cependant, les activités scientifiques et techniques, bien que presque stables ce trimestre, contribuent le plus à la croissance de l’emploi annuel du tertiaire marchand. En effet, 35 % des nouveaux emplois, soit 6 800 emplois supplémentaires en un an leur sont imputables, alors que ce secteur ne comprend qu’un quart de l’emploi.

Les autres activités de services sont en augmentation notable, avec une croissance de 0,8 %, soit 1 100 emplois supplémentaires sur un trimestre. Les activités immobilières sont en net recul (‑1,2 %).

La Savoie (+1,5 %) est en nette croissance. L’Isère, avec une hausse de 0,7 %, contribue au quart de la croissance de l’emploi tertiaire marchand de la région.

La baisse du nombre d’emplois se poursuit dans la construction

Dans la région, le secteur de la construction perd 1 000 emplois au troisième trimestre 2023, soit une baisse de 0,5 %. Depuis un an, la construction est en repli chaque trimestre, soit un recul annuel de ‑1,2 %, alors que ce secteur connaît une évolution un peu moins défavorable au niveau national (‑0,5 %).

Les départements sont, pour la plupart, en baisse, notamment le Cantal (‑2,2 %), l’Isère (‑0,9 %), la Loire (‑0,7 %), la Drôme (‑0,6 %) et le Rhône (‑0,5 %). Ces départements perdent à eux cinq plus de 800 emplois.

Le taux de chômage repart à la hausse après plusieurs trimestres de décroissance

L’année 2023 marque la fin de la baisse du chômage régional. Au troisième trimestre, le taux de chômage augmente de 0,2 point en Auvergne-Rhône-Alpes et s’établit à 6,4 % de la population active (figure 6). Il retrouve ainsi son niveau du deuxième trimestre 2022. Il n’avait plus progressé ainsi depuis début 2021. Comme au trimestre précédent, le taux de chômage régional évolue de la même manière qu’au niveau national. L’écart entre les deux reste donc constant, égal à un point de pourcentage depuis deux ans.

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,2 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,9 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,9 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,5 7,5
1ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,2 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,1 7,2
1ᵉ trim. 2023 6,1 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,2 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,4 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Sur le trimestre, le taux de chômage croît dans l’ensemble des départements de la région, jusqu’à +0,3 point pour l’Ain, l’Ardèche et la Savoie. Sa progression est moins forte dans l’Isère, la Haute-Loire et le Rhône avec +0,1 point. Dans tous les départements, le taux de chômage est plus élevé qu’un an auparavant.

L’Ardèche et la Drôme sont les départements les plus touchés, avec 8,1 % de la population active au chômage. Le taux de chômage est également relativement élevé dans l’Allier et la Loire (7,9 % et 7,5 %).

La création d’entreprises confirme sa reprise

La reprise des créations d’entreprises se confirme au troisième trimestre, aussi bien au niveau régional que national (autour de 5 % de croissance) pour s’établir à près de 32 000 en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le nombre de créations diminue très légèrement dans l’industrie alors qu’il augmente à nouveau dans la construction, mais de manière très modérée. Comme au trimestre précédent, la croissance la plus importante concerne le commerce, avec une progression de près de 9 %, soit un rythme identique au trimestre précédent (figure 7).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,1 99,8 106,2 104,5
2ᵉ trim. 2018 99,0 100,9 108,9 107,8
3ᵉ trim. 2018 97,6 98,9 111,1 108,6
4ᵉ trim. 2018 99,6 101,5 111,9 112,7
1ᵉ trim. 2019 103,2 107,2 130,0 123,3
2ᵉ trim. 2019 103,8 106,5 129,2 123,8
3ᵉ trim. 2019 103,3 105,8 130,9 126,4
4ᵉ trim. 2019 97,5 102,4 132,5 128,3
1ᵉ trim. 2020 96,2 97,7 126,9 118,8
2ᵉ trim. 2020 74,1 74,1 101,6 97,7
3ᵉ trim. 2020 107,1 112,2 154,1 150,4
4ᵉ trim. 2020 112,0 113,7 150,8 149,9
1ᵉ trim. 2021 115,8 116,4 152,0 155,9
2ᵉ trim. 2021 117,1 120,7 152,6 154,4
3ᵉ trim. 2021 115,3 114,9 149,2 145,1
4ᵉ trim. 2021 116,6 114,8 149,8 146,3
1ᵉ trim. 2022 116,8 116,2 156,6 152,8
2ᵉ trim. 2022 117,6 118,4 149,1 149,3
3ᵉ trim. 2022 119,0 120,7 152,3 154,1
4ᵉ trim. 2022 119,3 118,4 156,3 155,2
1ᵉ trim. 2023 102,4 108,9 145,6 147,7
2ᵉ trim. 2023 102,6 110,6 147,8 149,6
3ᵉ trim. 2023 105,3 112,4 154,7 159,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Le régime de micro-entrepreneur rencontre toujours un vif succès (deux tiers des créations totales, proportion qui tend à s’accroître sur ces deux dernières années). Sur un an, les créations issues du micro-entrepreneuriat ont augmenté de 10 % alors que celles des autres régimes ont baissé de 12 %. Pour ce type d’entreprises, c’est dans le secteur du commerce que la hausse est la plus remarquable (+14 % au troisième trimestre 2023, +20 % sur un an).

Quel que soit le régime, deux tiers des créations sont le fait d’entreprises des services. Cette proportion est stable et se retrouve au niveau national.

En Auvergne-Rhône-Alpes, entre octobre 2022 et septembre 2023, 6 100 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire. Ce chiffre est en croissance constante depuis octobre 2021.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

La construction de logements au plus bas

Dans un contexte national de la construction marqué par des coûts de production élevés et des conditions d'accès aux crédits immobiliers et d'octroi des prêts moins favorables, les mises en chantier de logements connaissent un quatrième trimestre consécutif de baisse en Auvergne-Rhône-Alpes (‑13 % contre ‑9 % au niveau national) (figure 8). Le nombre de logements commencés, en données corrigées des variations saisonnières, passe assez nettement en dessous de la barre des 10 000 mises en chantier trimestrielles (8 800 au troisième trimestre). Le seuil de 10 000 logements commencés sur trois mois glissants avait toujours été atteint ces vingt dernières années, à l’exception de la période de confinement du printemps 2020. Sur un an, le repli du nombre de mises en chantier atteint 25 % dans la région (contre 24 % au niveau national). Sur deux ans, c’est-à-dire depuis le pic de construction du troisième trimestre 2021, la chute est de 38 %.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 102,0 80,6 87,4
2ᵉ trim. 2018 91,2 98,0 88,1 93,5
3ᵉ trim. 2018 88,8 97,5 87,9 85,8
4ᵉ trim. 2018 93,3 93,2 79,9 88,1
1ᵉ trim. 2019 86,3 91,6 76,8 86,4
2ᵉ trim. 2019 96,7 94,9 76,2 84,9
3ᵉ trim. 2019 94,3 90,1 81,9 82,8
4ᵉ trim. 2019 102,5 101,9 77,5 83,7
1ᵉ trim. 2020 112,8 98,1 69,4 75,1
2ᵉ trim. 2020 55,8 58,0 70,1 65,8
3ᵉ trim. 2020 79,2 80,9 81,5 88,8
4ᵉ trim. 2020 87,8 93,7 79,3 80,5
1ᵉ trim. 2021 101,6 96,3 86,2 87,3
2ᵉ trim. 2021 93,2 97,4 82,4 87,3
3ᵉ trim. 2021 96,9 98,6 87,4 86,5
4ᵉ trim. 2021 105,1 99,1 81,9 87,5
1ᵉ trim. 2022 122,2 119,7 79,9 86,8
2ᵉ trim. 2022 108,7 108,1 74,8 80,1
3ᵉ trim. 2022 103,0 107,4 72,3 78,7
4ᵉ trim. 2022 73,3 75,9 73,4 78,0
1ᵉ trim. 2023 76,5 82,6 65,1 67,2
2ᵉ trim. 2023 79,5 78,2 60,8 65,0
3ᵉ trim. 2023 74,9 74,0 52,7 59,4
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les perspectives restent moroses comme le montre l’évolution du nombre de logements autorisés, indicateur de futures mises en chantier. Celui-ci connaît une diminution au troisième trimestre (‑6,2 %). Ce recul vient interrompre le rebond des deux précédents trimestres (+4,9 % au premier trimestre 2023 et +6,3 % au deuxième), qui était bien insuffisant pour compenser la chute enregistrée fin 2022. Sur un an, la baisse du nombre de logements autorisés atteint 28 % dans la région et 30 % au niveau national.

Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Tourisme : un bilan estival favorable porté par la fréquentation dans les campings

Au cours de la saison estivale, d’avril à septembre, 26,6 millions de nuitées ont été enregistrées dans les hôtels et les campings d’Auvergne-Rhône-Alpes, soit +2,5 % par rapport à la même période en 2022, dont les deux tiers au cours du troisième trimestre (figure 9).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Auvergne-Rhône-Alpes France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,6 101,2
3ᵉ trim. 2018 100,5 101,8
4ᵉ trim. 2018 100,9 102,1
1ᵉ trim. 2019 101,2 102,0
2ᵉ trim. 2019 101,8 102,6
3ᵉ trim. 2019 102,2 102,7
4ᵉ trim. 2019 103,0 103,0
1ᵉ trim. 2020 100,6 82,9
2ᵉ trim. 2020 80,7 58,9
3ᵉ trim. 2020 76,1 47,8
4ᵉ trim. 2020 64,1 33,6
1ᵉ trim. 2021 48,0 40,9
2ᵉ trim. 2021 55,9 47,9
3ᵉ trim. 2021 59,7 53,2
4ᵉ trim. 2021 70,3 64,6
1ᵉ trim. 2022 86,5 74,0
2ᵉ trim. 2022 98,4 90,1
3ᵉ trim. 2022 100,6 96,4
4ᵉ trim. 2022 101,8 99,5
1ᵉ trim. 2023 104,6 102,7
2ᵉ trim. 2023 105,5 104,0
3ᵉ trim. 2023 104,5 102,9
  • Notes : Données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : Données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

L’hôtellerie de plein air (campings) reste le premier mode d’hébergement touristique, avec 13,7 millions de nuitées contre 12,9 millions dans les hôtels.

L’hébergement en camping gagne du terrain puisqu’au cœur de l’été, de juillet à septembre, ses nuitées progressent de +5,3 %, contre une baisse de 2,9 % dans les hôtels. Le nombre de nuitées augmente pour la clientèle étrangère (+9,9 %) davantage que pour la clientèle française (+3,0 %). Dans les hôtels, la hausse de fréquentation de la clientèle étrangère (+11,8 % sur un an, soit 211 000 nuitées supplémentaires) ne parvient pas à compenser la désaffection de la clientèle résidente (‑7,6 %, soit 429 000 nuitées de moins). Au niveau national, les évolutions sont bien plus lissées.

Au cours du trimestre, l’activité économique dans l’hébergement et la restauration, mesurée par les heures rémunérées dans ce secteur, est en hausse de 3,0 % par rapport au troisième trimestre 2022, confirmant les bons résultats enregistrés depuis la sortie de la crise sanitaire. Comme trois mois auparavant, l’hébergement tire l’essentiel de la croissance des activités touristiques (+7,2 % contre +1,4 % pour la restauration). Ce secteur progresse particulièrement dans les départements du Rhône (+16,1 %), de l’Isère (+10,4 %) et de la Savoie (+10,3 %).

Concernant les activités de restauration, le Cantal (+6,0 %) et la Savoie (+3,6 %) se distinguent.

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde, Grégory Rabatel (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Coup d’arrêt sur l’emploi dans le tertiaire, inquiétude pour la construction », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 39, octobre 2023.

(2) Bilan économique 2022 : « L’activité économique régionale résiste malgré les contraintes et les incertitudes », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 37, juin 2023.

(3) « La désinflation en bonne voie – Note de conjoncture du 14 décembre 2023 », Note de conjoncture nationale, Insee, décembre 2023.

(4) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Insee Informations rapides no 2, janvier 2024.

(5) Tableau de bord de la conjoncture