La pauvreté recouvre une pluralité de situations, qu’il est difficile de caractériser en une seule définition ou par un seul indicateur. Dans son acception monétaire, la pauvreté apparaît plus fréquente et plus intense en Île-de-France qu’en moyenne nationale. Toutefois, il existe de fortes disparités territoriales au sein de la région, le taux de pauvreté variant du simple au triple selon les départements. Trois d’entre eux, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et le Val-de-Marne, font partie des plus pauvres de France métropolitaine.

Le taux de pauvreté varie inversement avec l’âge, en Île-de-France comme en France métropolitaine. À l’inverse des autres classes d’âge, les habitants de la région âgés de 40 à 74 ans sont plus fréquemment touchés par la pauvreté que l’ensemble des résidents du même âge de France métropolitaine. La situation familiale est encore plus discriminante que le critère d’âge. Les personnes vivant seules sont relativement plus affectées, et plus encore les familles monoparentales. Dans la région, la précarité des couples avec ou sans enfant(s) est plus marquée qu’au niveau national.

La diversité des situations des ménages franciliens vivant sous le seuil de pauvreté monétaire peut être illustrée à travers six profils d’importance démographique variable et répartis de façon assez différenciée sur le territoire régional.

Au-delà de la dimension monétaire, la pauvreté peut recouvrir d’autres formes de difficultés sociales et être associée à certains facteurs potentiellement aggravants (situation défavorable sur le marché du travail, moindre niveau de qualification des actifs, situations familiales spécifiques, logements inadaptés, difficulté d’accès aux soins, éloignement aux services de la vie courante, difficultés liées à la mobilité). Dans certains territoires exposés à la pauvreté, ces fragilités se cumulent et peuvent engendrer pour les ménages concernés des situations de plus grande précarité.