Insee Conjoncture Hauts-de-France ·
Octobre 2023 · n° 38L’emploi stagne, le chômage augmente Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023
La progression de l’emploi observé au cours des derniers trimestres ne se confirme pas au 2e trimestre 2023. Les créations de postes salariés dans le secteur public ne suffisent pas à compenser les pertes enregistrées dans le secteur privé, en particulier dans la construction et l’intérim. Pour le 2e trimestre consécutif, le taux de chômage augmente légèrement tandis que le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi continue à diminuer. Tous les pans de la construction, que ce soit de logements ou de locaux, se replient ce trimestre. Les défaillances d’entreprises sont à nouveau en hausse et les créations d’entreprises reculent légèrement. L’hôtellerie régionale réalise un très bon trimestre avec un nombre de nuitées en nette hausse par rapport au 2e trimestre 2022.
- Coup de frein pour l’emploi salarié privé
- Le secteur des services marchands ralentit mais continue à créer des emplois
- Changement de cap pour l’emploi dans l’industrie
- Le secteur de la construction continue de se replier
- Un nouveau recul pour l’emploi intérimaire
- Nouvelle hausse du taux de chômage
- Le nombre de demandeurs d’emploi dans la région reste orienté à la baisse
- La construction en net repli, tant pour les logements que pour les locaux
- L’hôtellerie se porte bien
- Léger repli des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances
- Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé
- Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage
Coup de frein pour l’emploi salarié privé
Après une légère reprise au 1er trimestre 2023 (+0,2 %), l’emploi salarié des Hauts-de-France est relativement stable au 2e trimestre 2023 (figure 1). Avec une baisse de 1 000 emplois dans le secteur privé partiellement compensée par la hausse de 700 emplois dans le public, la région perd 300 salariés sur le trimestre et compte ainsi 2 140 700 salariés fin juin 2023. Au niveau national en revanche, la progression de l’emploi (+0,3 %) se maintient pour le 9e trimestre consécutif.
En une année, l’emploi salarié de la région a gagné 5 500 emplois, soit une hausse de 0,3 % entièrement portée par le secteur privé (+7 000 postes salariés contre -1 500 pour le public sur un an).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Hauts-de-France | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Hauts-de-France | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,3 | 100,2 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,4 | 100,5 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,3 | 100,2 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 100,6 | 100,2 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,3 | 101,2 | 100,8 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,5 | 101,4 | 101,0 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 100,6 | 101,7 | 101,0 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,8 | 102,0 | 101,3 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 99,0 | 100,2 | 99,0 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 98,9 | 100,0 | 99,3 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 100,9 | 101,9 | 101,4 | 102,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 101,0 | 101,8 | 101,5 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 101,6 | 102,4 | 102,4 | 102,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 102,6 | 103,7 | 103,6 | 104,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 103,4 | 104,6 | 104,4 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,0 | 105,2 | 105,3 | 106,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 104,2 | 105,6 | 105,5 | 106,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 104,3 | 106,0 | 105,7 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 104,5 | 106,4 | 106,0 | 108,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 104,3 | 106,6 | 105,9 | 108,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 104,5 | 107,0 | 106,2 | 108,8 |
2ᵉ trim. 2023 | 104,5 | 107,1 | 106,1 | 108,9 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Ce trimestre, les départements de l’ex-région Nord - Pas-de-Calais enregistrent une très légère baisse de l’emploi salarié avec -400 postes (-0,0 %) pour le Nord et -500 postes (-0,1 %) pour le Pas-de-Calais. Ces pertes résultent essentiellement du fléchissement du secteur privé qui perd respectivement 800 et 500 emplois. Le secteur public à l’inverse s’y porte un peu mieux avec un gain de 400 emplois pour le premier (+0,2 %) et de 50 emplois (+0,0 %) pour le second.
De son côté, l’ex-Picardie tire son épingle du jeu avec des hausses de l’emploi salarié pour l’Aisne +0,2 % (+300 emplois) et la Somme +0,3 % (+700 emplois). L’Oise est en léger retrait avec -0,1 % (-300 emplois). L’emploi privé reste en progression dans l’Aisne +0,4 % (+400 emplois) et la Somme +0,2 % (+300 emplois) mais décroît dans l’Oise -0,2 % (-400 emplois).
À l’inverse l’emploi public continue d’augmenter dans l’Oise +0,2 % (+100 emplois) et dans la Somme +0,6 % (+300 emplois) mais se replie dans l’Aisne -0,3 % (-100 emplois).
Le secteur des services marchands ralentit mais continue à créer des emplois
Au 2e trimestre 2023, les services marchands (hors intérim) de la région créent 500 emplois (+0,1 %) qui viennent s’ajouter aux 3 900 emplois créés au 1er trimestre 2023 (figure 2). Ce sont au total près de 895 000 emplois qui relèvent de ce secteur à la fin du mois de juin 2023. En une année, il aura progressé de +0,8 % dans notre région, moins rapidement toutefois qu’en moyenne en France hors Mayotte (+1,7 % sur l’année et +0,2 % ce trimestre-ci).
tableauFigure 2 – Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité | Effectif au 2e trimestre2023 | Évolution par rapport au 1er trimestre 2023 | Évolution sur un an (en %) | ||
---|---|---|---|---|---|
En effectif | En % | France hors Mayotte (en %) | |||
Agriculture | 21 700 | -100 | -0,6 | -0,8 | 0,2 |
Industrie | 289 700 | -200 | -0,1 | 0,2 | 0,3 |
Construction | 117 700 | -1 000 | -0,8 | -0,5 | -1,1 |
Tertiaire marchandhors intérim | 895 000 | 500 | 0,1 | 0,2 | 0,8 |
Intérim | 68 800 | -600 | -0,9 | -0,5 | -1,7 |
Tertiaire non marchand | 747 800 | 1 100 | 0,1 | 0,1 | 0,0 |
Ensemble | 2 140 700 | -300 | 0,0 | 0,1 | 0,3 |
- Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Ce trimestre, certains départements comme l’Aisne continuent de gagner des emplois dans le secteur des services marchands (hors intérim) avec +0,6 % (+300 emplois) quand d’autres en perdent comme l’Oise - 0,4 % (-500 emplois) ou le Pas-de-Calais -0,1 % (-300 emplois).
Changement de cap pour l’emploi dans l’industrie
Après avoir connu une hausse pendant neuf trimestres consécutifs, l’emploi dans industrie s’affaiblit dans les Hauts-de-France avec un recul de 0,1 % (-200 emplois) alors qu’il se maintient au niveau national (+0,3 %). Les départements les plus impactés par cette baisse sont le Pas-de-Calais (-0,4 %, soit -200 emplois) et l’Oise (-0,2 %, soit -100 emplois). Malgré le léger fléchissement enregistré ce trimestre, le niveau de l’emploi dans l’industrie reste au-dessus de celui observé fin 2022 (289 400 emplois).
Le secteur de la construction continue de se replier
Pour le 3e trimestre consécutif, l’emploi dans la construction recule, avec une baisse de 0,8 % au 2e trimestre 2023 (-900 emplois). Les effectifs employés dans ce secteur, 117 700 à la fin du mois de juin, n’avaient pas été aussi faibles depuis le 2e trimestre 2021. L’ensemble des départements des Hauts-de-France contribuent à ce retrait avec des baisses comprises entre 400 emplois pour le Nord (soit -0,8 %) et 50 emplois en moins (-0,5 %) pour la Somme. En une année, ce sont au total 1 300 emplois (-1,1 %) qui ont été perdus.
Un nouveau recul pour l’emploi intérimaire
Au 2e trimestre 2023, l’emploi intérimaire accuse une nouvelle baisse, mais de façon plus marquée qu’au premier trimestre : -0,9 % (-600 emplois) après -0,5 % au trimestre précédent (-400 emplois) (figure 3). L’emploi intérimaire est ainsi inférieur de -1,7 % à son niveau du 2e trimestre 2022. A l’échelle nationale également, l’intérim poursuit sa baisse avec -0,5 % ce trimestre et -1,5 % sur un an.
Même si les départements de l’ex-Picardie enregistrent tous une hausse dans le secteur ce trimestre avec +2,0 % dans l’Aisne, +4,3 % dans l’Oise et +4,2 % dans la Somme, le nombre d’emplois supplémentaires ne couvre pas les baisses d’effectifs dans le Nord (-3,8 %) et le Pas de Calais (-1,7 %).
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire
Hauts-de-France | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,7 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 98,2 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 95,7 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 91,5 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 95,9 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,8 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 93,4 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 90,3 | 96,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 57,6 | 59,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 69,3 | 73,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 88,3 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 91,6 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 91,4 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 95,5 | 97,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 93,9 | 98,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 98,2 | 102,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 94,8 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 91,3 | 99,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 92,7 | 100,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 91,1 | 101,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 90,6 | 98,6 |
2ᵉ trim. 2023 | 89,8 | 98,0 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire
Nouvelle hausse du taux de chômage
Au 2e trimestre 2023, le taux de chômage augmente de 0,1 point dans les Hauts-de-France, comme au niveau national, pour le second trimestre consécutif. Il s’établit désormais à 8,9 % de la population active (contre 7,2 % en France), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,5 %). Le taux de chômage de la région retrouve ainsi son niveau du 2e trimestre 2022 alors qu’au niveau national, il reste inférieur de 0,2 point.
Le chômage augmente pour le 2e trimestre consécutif dans les départements du Nord (+0,1 point) et du Pas-de-Calais (+0,2 point). Il s’établit à 9,4 % dans le Nord et 8,4 % dans le Pas-de-calais. Après une baisse de 0,1 point au trimestre précédent, le chômage repart à la hausse dans les départements de l’Oise (+0,2 point) et de la Somme (+0,1 point) pour atteindre respectivement 7,3 % et 8,6 % ce trimestre. Si le chômage stagne dans l’Aisne (10,3 %), ce dernier département reste l’un des plus touchés de France métropolitaine derrière les Pyrénées orientales (11,8 %).
Localement, le chômage croît davantage dans les zones d’emploi de Roubaix-Tourcoing (+0,4 point) et Saint-Omer (+0,3 point) sur un an (figure 4). À l’inverse, il diminue de 0,4 point dans les zones d’emploi de Saint-Quentin et de la Vallée de la Bresle-Vimeu ; dans une moindre mesure, -0,3 point, dans celles de Berck, Soissons, Lens et Amiens. Comme l’an dernier, les zones d’emploi de Maubeuge et Valenciennes affichent les taux de chômage les plus élevés de la région (respectivement 12,0 % et 11,9 %), celles d’Arras (5,8 %) et de Berck (6,1 %) restant les plus épargnées.
tableauFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)
Zone d’emploi | Libellé | Taux de chômage T2 2023 | Écart par rapport au T2 2022 (en points de %) |
---|---|---|---|
3201 | Abbeville | 7,5 | -0,1 |
3202 | Amiens | 8,8 | -0,3 |
3203 | Arras | 5,8 | -0,2 |
3204 | Berck | 6,1 | -0,3 |
3205 | Béthune | 8,6 | 0,0 |
3206 | Boulogne-sur-Mer | 8,1 | -0,1 |
3207 | Calais | 11,2 | 0,2 |
3208 | Cambrai | 9,9 | -0,1 |
3209 | Château-Thierry | 8,9 | -0,2 |
3210 | Compiègne | 7,5 | -0,2 |
3211 | Creil | 7,4 | -0,2 |
3212 | Douai | 11,2 | -0,1 |
3213 | Dunkerque | 8,4 | 0,0 |
3214 | Laon | 9,6 | 0,2 |
3215 | Lens | 10,1 | -0,3 |
3216 | Lille | 6,8 | 0,1 |
3217 | Maubeuge | 12 | -0,2 |
3218 | Roubaix-Tourcoing | 11,6 | 0,4 |
3219 | Saint-Omer | 7,7 | 0,3 |
3220 | Saint-Quentin | 11 | -0,4 |
3221 | Soissons | 8,1 | -0,3 |
3222 | Valenciennes | 11,9 | -0,1 |
3254 | Beauvais - partie Hauts de France | 7,5 | -0,3 |
3258 | La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France | 7,4 | -0,4 |
- Source : Insee, Enquête emploi et taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)
Le nombre de demandeurs d’emploi dans la région reste orienté à la baisse
Au 2e trimestre 2023, les Hauts-de-France comptent en moyenne 510 070 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C. Avec 0,5 % d’inscrits de moins qu’au 1er trimestre (-2 580 personnes), l’évolution de la demande d’emploi régionale reste orientée à la baisse, à un rythme similaire à celui du niveau national (-0,4 %) (figure 5).
La baisse du nombre de demandeurs d’emploi dans les catégories A, B et C se poursuit dans les départements de la Somme (-1,8 %), de l’Aisne (-0,9 %), et du Pas-de-Calais (-0,7 %) à un rythme plus soutenu qu’au trimestre précédent. Après une hausse du nombre d’inscrits au 1er trimestre, l’évolution s’inverse dans l’Oise avec un recul de 0,7 % de la demande d’emploi. Dans le Nord, la demande d’emploi stagne.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi affiche une évolution nulle ce trimestre ; 296 000 personnes sont inscrites en catégorie A, soit 120 de plus qu’au 1er trimestre.
Ce nombre continue de faiblir en France métropolitaine (-0,1 %).
tableauFigure 5 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi
Hauts-de-France | France entière | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 98,4 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 97,3 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 95,5 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 94,8 | 97,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 94,2 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 97,7 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 97,8 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 96,7 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 96,6 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 95,4 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 94,0 | 98,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 91,1 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 88,4 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 86,9 | 91,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 86,2 | 91,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 85,8 | 90,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 85,6 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 85,2 | 90,1 |
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
graphiqueFigure 5 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi
Au 2e trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an continue de décroître, à un rythme deux fois moindre qu’au trimestre précédent et suit l’évolution observée au niveau national (-1,0 %). Dans la région, ils étaient 225 900 inscrits depuis un an ou plus, dont 133 020 depuis plus de deux ans. L’effectif de ces derniers connaît encore le recul le plus important ce trimestre (-2,8 %).
La part des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an) recule de 0,2 point ce trimestre, et reste proche du niveau national. Ils représentent 44,3 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C contre 43,8 % en France métropolitaine.
Le nombre de femmes inscrites en catégorie A, B ou C poursuit sa baisse, avec -0,6 % de demandeuses d’emploi au 2e trimestre 2023. Les hommes quant à eux enregistrent une baisse légèrement inférieure (- 0,4 %). Après trois trimestres de hausse consécutive, le nombre de demandeurs âgés de moins de 25 ans recule ce trimestre (-0,7 %). Dans les autres tranches d’âge, le nombre d’inscrits continue de baisser, avec 0,5 % d’inscrits en moins.
La construction en net repli, tant pour les logements que pour les locaux
Entre juillet 2022 et juin 2023, 26 800 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une nouvelle baisse de 9,2 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre (-7,9 % en France hors Mayotte) (figure 6). Dans la région, ce recul s’observe dans presque tous les départements, de l’Oise (-17,6 %) à la Somme (-3,3 %), mais pas dans l’Aisne (+12,3 %).
Sur la même période, 20 600 mises en chantier ont été comptabilisées. Le nombre de logements commencés dans la région recule lui aussi (-7,4 % contre -5,2 % en France hors Mayotte). Tous les départements des Hauts-de-France suivent cette tendance avec des baisses variant de -8,2 % dans la Somme à -3,4 % dans l’Aisne.
Concernant les locaux autorisés à la construction, en région comme au niveau national, le total des surfaces de plancher est en léger repli : l’évolution en glissement du cumul annuel sur un trimestre s’établit ainsi à -1,6 % dans les Hauts-de-France (-1,8 % en moyenne nationale). La situation dans les départements est toutefois contrastée : le Pas-de-Calais, l’Oise et la Somme enregistrant des baisses plus marquées (respectivement -13,4 %, -10,2 % et -3,0 %) alors que le Nord et à l’Aisne affichent de fortes hausses (respectivement +11,0 % et +6,2 %).
Le total des surfaces de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois reste orienté à la baisse, dans la région (-7,5 %) comme au niveau national (-7,7 %). Là encore, si l’Oise et le Nord ne suivent pas la même tendance (avec respectivement +4,8 % et +2,9 %), le recul est très important dans les autres départements : Aisne (-31,6 %), Pas-de-Calais (-22,6 %) et Somme (-17,7 %).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Hauts-de-France | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Hauts-de-France | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 99,0 | 100,3 | 101,2 | 99,5 |
févr. 2018 | 102,0 | 100,9 | 102,3 | 99,1 |
mars 2018 | 103,1 | 99,6 | 101,5 | 98,0 |
avr. 2018 | 105,4 | 99,7 | 99,6 | 98,0 |
mai 2018 | 106,1 | 99,5 | 97,3 | 98,1 |
juin 2018 | 103,1 | 98,1 | 97,3 | 98,0 |
juil. 2018 | 101,0 | 96,9 | 99,2 | 97,0 |
août 2018 | 100,7 | 96,5 | 98,5 | 96,6 |
sept. 2018 | 101,4 | 95,7 | 95,4 | 96,1 |
oct. 2018 | 101,0 | 95,5 | 96,5 | 96,4 |
nov. 2018 | 101,0 | 95,3 | 91,5 | 95,2 |
déc. 2018 | 101,4 | 94,0 | 89,6 | 92,5 |
janv. 2019 | 102,4 | 93,5 | 87,6 | 92,6 |
févr. 2019 | 98,6 | 92,1 | 86,9 | 92,7 |
mars 2019 | 97,6 | 91,5 | 86,1 | 92,0 |
avr. 2019 | 93,6 | 91,7 | 85,7 | 91,8 |
mai 2019 | 92,2 | 91,2 | 86,9 | 91,0 |
juin 2019 | 90,2 | 91,0 | 87,3 | 89,9 |
juil. 2019 | 91,9 | 91,5 | 85,7 | 90,3 |
août 2019 | 90,2 | 90,6 | 85,7 | 89,9 |
sept. 2019 | 86,4 | 89,4 | 86,5 | 89,9 |
oct. 2019 | 86,1 | 90,0 | 86,1 | 88,8 |
nov. 2019 | 86,8 | 90,0 | 86,5 | 88,8 |
déc. 2019 | 90,2 | 91,5 | 88,8 | 88,9 |
janv. 2020 | 90,5 | 92,1 | 90,0 | 88,6 |
févr. 2020 | 92,2 | 93,1 | 91,5 | 88,4 |
mars 2020 | 91,5 | 93,0 | 91,9 | 86,7 |
avr. 2020 | 90,5 | 88,7 | 88,4 | 82,7 |
mai 2020 | 87,5 | 85,4 | 87,3 | 81,6 |
juin 2020 | 92,2 | 84,4 | 84,2 | 82,1 |
juil. 2020 | 87,5 | 82,3 | 83,4 | 81,8 |
août 2020 | 88,5 | 81,8 | 83,8 | 82,6 |
sept. 2020 | 90,2 | 81,9 | 83,8 | 82,4 |
oct. 2020 | 89,2 | 80,5 | 80,7 | 82,4 |
nov. 2020 | 88,1 | 80,6 | 80,3 | 81,8 |
déc. 2020 | 84,7 | 79,8 | 80,3 | 81,0 |
janv. 2021 | 86,1 | 79,1 | 79,5 | 80,4 |
févr. 2021 | 86,1 | 78,8 | 77,2 | 80,7 |
mars 2021 | 85,1 | 79,5 | 79,2 | 83,6 |
avr. 2021 | 89,8 | 83,8 | 81,9 | 87,4 |
mai 2021 | 94,2 | 87,3 | 85,3 | 89,1 |
juin 2021 | 93,2 | 89,0 | 86,5 | 89,1 |
juil. 2021 | 96,6 | 91,6 | 88,0 | 88,5 |
août 2021 | 98,0 | 92,6 | 90,0 | 88,3 |
sept. 2021 | 101,4 | 94,2 | 89,6 | 88,7 |
oct. 2021 | 101,4 | 94,5 | 91,1 | 89,4 |
nov. 2021 | 102,0 | 94,6 | 94,2 | 90,1 |
déc. 2021 | 105,1 | 95,2 | 97,7 | 90,3 |
janv. 2022 | 104,1 | 96,1 | 97,7 | 90,9 |
févr. 2022 | 110,2 | 98,5 | 98,5 | 90,7 |
mars 2022 | 114,9 | 101,2 | 97,3 | 90,6 |
avr. 2022 | 116,9 | 102,2 | 100,0 | 89,7 |
mai 2022 | 120,7 | 103,6 | 99,6 | 89,1 |
juin 2022 | 121,4 | 103,9 | 100,8 | 88,9 |
juil. 2022 | 125,1 | 104,3 | 97,3 | 88,1 |
août 2022 | 126,8 | 106,6 | 95,4 | 87,6 |
sept. 2022 | 123,7 | 104,7 | 95,4 | 87,0 |
oct. 2022 | 121,7 | 102,6 | 95,8 | 85,6 |
nov. 2022 | 119,3 | 101,0 | 92,3 | 84,3 |
déc. 2022 | 116,3 | 98,7 | 88,4 | 84,6 |
janv. 2023 | 112,9 | 97,1 | 88,8 | 83,7 |
févr. 2023 | 104,1 | 94,0 | 88,4 | 82,4 |
mars 2023 | 99,7 | 90,1 | 86,1 | 80,3 |
avr. 2023 | 96,9 | 87,9 | 83,4 | 79,0 |
mai 2023 | 89,5 | 84,6 | 80,7 | 77,8 |
juin 2023 | 89,8 | 83,0 | 78,8 | 75,5 |
juil. 2023 | 85,4 | 80,1 | 79,2 | 74,5 |
août 2023 | 89,5 | 76,8 | 78,0 | 73,4 |
- Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : SDES, Sit@del2.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements
L’hôtellerie se porte bien
L’hôtellerie des Hauts-de-France poursuit sur sa très bonne lancée de début d’année avec plus de 2,6 millions de nuitées vendues au cours du 2e trimestre. La fréquentation est ainsi en hausse de 5,5 % par rapport au même trimestre de 2022 (+4,9 % en moyenne en France métropolitaine) (figure 7).
tableauFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels
Hauts-de-France | France entière | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 101,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,0 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,5 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,8 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,8 | 102,6 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,7 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 103,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 98,5 | 82,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 75,5 | 58,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 68,4 | 47,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 55,2 | 33,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 48,8 | 40,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 56,4 | 47,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 58,8 | 53,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 70,0 | 64,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 78,0 | 74,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 92,5 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 98,4 | 96,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 100,6 | 99,5 |
1ᵉ trim. 2023 | 102,5 | 102,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 104,0 | 104,0 |
- Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).
graphiqueFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels
Comme au trimestre précédent, la croissance est principalement portée par les touristes non-résidents, en Hauts-de-France comme à l’échelle nationale (respectivement +16 % et +13 %). Toutefois, la fréquentation de la clientèle résidence croît également (+2,7 % en Hauts-de-France et +0,6 % en France métropolitaine). Tous les départements de la région suivent la tendance à la hausse du nombre de nuitées : Aisne (+0,8 %), Pas-de-Calais (+3,4 %), Nord (6,1 %), Somme (+6,2 %) et Oise (+9,1 %).
Au 2e trimestre 2023, les autres hébergements collectifs touristiques (principalement des résidences de tourisme et des villages vacances) ont également réalisé un très bon trimestre avec 770 000 nuitées passées dans les Hauts-de-France. La fréquentation touristique pour ce type d’hébergements progresse ainsi de 4,6 % dans la région par rapport au 2e trimestre 2022 alors qu’elle stagne en moyenne nationale (-0,3 %).
Léger repli des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances
Avec plus de 15 200 immatriculations de nouvelles entreprises enregistrées au 2e trimestre 2023 en Hauts-de-France, le nombre de créations d’entreprises recule très légèrement dans la région alors qu’une évolution inverse est observée au niveau national : respectivement -0,5 % sur un an contre +0,3 % (figure 8). La divergence provient d’un moindre dynamisme des micro-entrepreneurs dans la région (+2,8 % contre +5,4 %) alors que le volume des créations « classiques » diminue nettement à l’échelle régionale comme à l’échelle nationale (-6,0 % contre -7,2 %).
Si le Pas-de-Calais et le Nord affichent de légères baisses (respectivement -0,8 % et -0,7 %, évolutions calculées sur les données brutes), les créations sont en hausse dans les départements picards (Aisne +0,7 %, Oise +1,6 % et Somme +1,7 %).
tableauFigure 8 – Créations d'entreprises
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs | France entière hors micro-entrepreneurs | Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs | France entière y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 99,9 | 103,6 | 104,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,0 | 101,0 | 105,7 | 107,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,0 | 98,9 | 108,3 | 108,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 101,4 | 112,8 | 112,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 109,7 | 107,2 | 124,0 | 123,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,1 | 106,7 | 126,7 | 123,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 105,7 | 131,5 | 126,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 102,3 | 130,0 | 128,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 96,0 | 97,8 | 121,9 | 118,4 |
2ᵉ trim. 2020 | 79,5 | 74,2 | 101,8 | 97,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 112,5 | 112,1 | 157,8 | 151,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 114,3 | 113,6 | 155,0 | 150,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 114,7 | 116,5 | 169,6 | 155,4 |
2ᵉ trim. 2021 | 112,4 | 120,7 | 158,8 | 153,2 |
3ᵉ trim. 2021 | 109,3 | 114,8 | 152,3 | 145,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,2 | 114,8 | 151,7 | 146,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 107,0 | 116,3 | 160,0 | 152,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 104,5 | 118,5 | 144,9 | 147,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 111,1 | 120,3 | 157,3 | 155,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 109,1 | 118,5 | 156,0 | 155,6 |
1ᵉ trim. 2023 | 97,0 | 108,9 | 145,9 | 147,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 98,3 | 110,1 | 144,2 | 148,3 |
- Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 8 – Créations d'entreprises
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Entre juillet 2022 et juin 2023, 3 990 dépôts de bilan ont été comptabilisés en Hauts-de-France soit une hausse des défaillances d’entreprises de 3,4 % (7,4 % en moyenne nationale) en glissement du cumul annuel sur un trimestre. Seul l’Aisne ne suit pas la tendance avec -23,2 %, les redressements judiciaires augmentant de 4,6 % dans le Pas-de-Calais à 12,6 % dans la Somme.
Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé
Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.
Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage
En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko)
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko)
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Une évolution en glissement compare la valeur d'une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d'un trimestre. Ici sont par exemple comparés en glissement sur un trimestre le nombre total des logements autorisés entre le 3e trimestre 2022 et le 2e trimestre 2023 et le nombre total de logements autorisés entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Tableau de bord de la conjoncture des Hauts-de-France sur insee.fr.
(2) « Hausse de l’emploi salarié, stabilité du chômage », Insee Conjoncture Hauts-de-France, no 37, 6 juillet 2023.
(3) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.
(4) « Point de conjoncture du 7 septembre 2023 », Insee, Point de conjoncture, 7 septembre 2023.
(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletINFO emploi en bref – situation au cours du 2e trimestre 2023 en Hauts-de-France », Dreets Hauts-de-France, 26 juillet 2023.
(6) « L’emploi salarié privé stable au 2e trimestre 2023 en Hauts-de-France », Urssaf, Stat’UR Hauts-de-France no 37, octobre 2023.