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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Juillet 2023 · n° 37
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceHausse de l’emploi salarié, stabilité du chômage Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Élodie De-Vos, Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 1er trimestre 2023, l’emploi salarié suit à nouveau la tendance nationale, avec des gains d’emplois tant dans le privé que dans le public. Ce n’est toutefois pas le cas dans l’agriculture, la construction et l’intérim. Le taux de chômage se maintient à un niveau bas pour la région tandis que le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi continue de diminuer. Si les mises en chantier de logements sont stables, le nombre de permis de construire est quant à lui en net repli. Les défaillances d’entreprises sont toujours plus nombreuses. Avec un nombre de nuitées plus élevé qu’au 1er trimestre 2022, l’hôtellerie régionale réalise un bon début d’année 2023.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 37
Paru le :Paru le06/07/2023

Reprise de l’emploi salarié

Au 1er trimestre 2023, dans les Hauts-de-France, l’emploi salarié repart à la hausse (+0,2 %) après une légère contraction (-0,1 %) au trimestre précédent (figure 1). Au niveau national, la hausse (+0,3 %) se maintient pour le neuvième trimestre consécutif.

Avec 2 143 000 salariés fin mars 2023, la région bénéficie, ce trimestre, d’une reprise dans le secteur privé (+4 500 emplois) et d’un petit rebond dans le public (+430 emplois). Sur un an, le privé gagne 9 400 emplois et le public en perd 3 100.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 99,9 99,9 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,1
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,2 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,6 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,5 100,8 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,7 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,9 101,2 101,0 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,0 101,7 101,2 102,0
2ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,7 102,6
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,9 102,7
4ᵉ trim. 2017 101,5 102,5 102,2 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,7 102,8 102,4 103,6
2ᵉ trim. 2018 101,7 102,9 102,7 103,9
3ᵉ trim. 2018 101,4 102,8 102,4 103,7
4ᵉ trim. 2018 101,3 103,0 102,5 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,9 103,6 103,1 104,8
2ᵉ trim. 2019 102,1 104,0 103,4 105,2
3ᵉ trim. 2019 102,1 104,2 103,2 105,5
4ᵉ trim. 2019 102,3 104,6 103,6 105,9
1ᵉ trim. 2020 100,5 102,7 101,2 103,4
2ᵉ trim. 2020 100,4 102,5 101,6 103,6
3ᵉ trim. 2020 102,4 104,4 103,7 105,5
4ᵉ trim. 2020 102,5 104,3 103,7 105,4
1ᵉ trim. 2021 103,3 105,0 104,8 106,3
2ᵉ trim. 2021 104,2 106,3 106,0 107,9
3ᵉ trim. 2021 105,0 107,3 106,9 109,1
4ᵉ trim. 2021 105,6 108,0 107,8 110,0
1ᵉ trim. 2022 105,9 108,3 108,1 110,5
2ᵉ trim. 2022 106,0 108,8 108,2 111,1
3ᵉ trim. 2022 106,1 109,1 108,5 111,6
4ᵉ trim. 2022 106,0 109,4 108,4 111,9
1ᵉ trim. 2023 106,2 109,7 108,7 112,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 1er trimestre 2023, la reprise de l’emploi est perceptible dans la quasi-totalité des départements : +0,4 % dans le Nord et la Somme (respectivement +3 700 et +800 emplois), +0,1 % dans l’Oise et le Pas-de-Calais (respectivement +150 et +400). Seul le département de l’Aisne subit une baisse (-0,1 %, soit -110 emplois). En ce début d’année, une diminution de l’emploi privé s’observe uniquement dans l’Aisne (-0,1 %) et dans l’emploi public dans le Nord (-0,1 %).

Le secteur des services marchands : l’emploi moins dynamique qu’à l’échelle nationale

Après un léger repli au dernier trimestre 2022 (-0,1 %), les services marchands (hors intérim) retrouvent leur dynamisme dans les Hauts-de-France avec une hausse du nombre d’emplois salariés de 0,4 % au 1er trimestre 2023. Ils progressent cependant moins vite qu’au niveau national (+0,7 %) (figure 2). Le département du Nord enregistre la plus forte augmentation (+0,5 %, soit +2 40 emplois), devant l’Oise (+0,3 %, soit 350 emplois), la Somme et le Pas-de-Calais (+0,2 %, soit respectivement +200 et +400 emplois) et l’Aisne (+0,1 %, soit 80 emplois). Au total, dans les Hauts-de-France, le secteur des services marchands rassemble 895 000 emplois salariés au 1er trimestre 2023, soit 9 700 emplois de plus qu’un an auparavant.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 1er trimestre2023 Évolution par rapport au 4e trimestre 2022 Évolution par rapport au T1 2022 (en %)
En effectif en % France Hors Mayotte (en %)
Agriculture 21 800 -200 -0,9 0,1 -0,7
Industrie 290 100 400 0,1 0,3 0,7
Construction 118 300 -200 -0,2 -0,1 -0,2
Tertiaire marchandhors intérim 895 100 3 400 0,4 0,7 1,1
Intérim 69 500 -100 -0,1 -2,2 -4,4
Tertiaire non marchand 748 200 1 600 0,2 0,2 -0,3
Ensemble 2 143 000 4 900 0,2 0,3 0,3
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données dudernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitementde la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie se maintient

Pour le neuvième trimestre consécutif, l’emploi industriel continue d’augmenter dans les Hauts-de-France (+0,1 %) mais moins rapidement qu’au niveau national (+0,3 %). Les 400 emplois supplémentaires se répartissent dans les cinq départements de la région : la Somme (+130), le Pas-de-Calais (+110), l’Oise (+70), le Nord (+50) et l’Aisne (+40). Avec 290 100 emplois au 1er trimestre 2023, l’industrie régionale rassemble près de 9 % des emplois industriels de France.

Le secteur de la construction continue de s’essouffler

Fin mars 2023, la construction représente 118 300 emplois dans les Hauts-de-France. Le secteur subit une baisse un peu plus forte qu’au trimestre précédent avec 230 emplois en moins (-0,2 %). A l’échelle nationale, ce secteur marque le pas pour la première fois depuis 2017 avec un repli de 0,1 % ce premier trimestre 2023.

L’intérim reste en retrait

Après une baisse importante au dernier trimestre 2022 (-1,9 %), l’intérim continue de reculer dans les Hauts-de-France au 1er trimestre 2023 (-0,1 %, soit 80 emplois en moins) (figure 3). Il bénéficie toutefois d’une reprise notable dans les départements du Nord (+1,4 %) et de la Somme (+4,6 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,1 103,8
3ᵉ trim. 2015 108,6 107,6
4ᵉ trim. 2015 112,6 109,9
1ᵉ trim. 2016 114,5 110,0
2ᵉ trim. 2016 116,1 112,8
3ᵉ trim. 2016 120,6 116,9
4ᵉ trim. 2016 125,7 121,6
1ᵉ trim. 2017 126,4 126,7
2ᵉ trim. 2017 130,6 133,1
3ᵉ trim. 2017 136,5 137,6
4ᵉ trim. 2017 141,5 141,8
1ᵉ trim. 2018 139,7 143,1
2ᵉ trim. 2018 139,1 141,7
3ᵉ trim. 2018 135,4 141,3
4ᵉ trim. 2018 129,4 136,7
1ᵉ trim. 2019 135,6 141,9
2ᵉ trim. 2019 134,3 141,8
3ᵉ trim. 2019 132,2 140,6
4ᵉ trim. 2019 127,6 136,8
1ᵉ trim. 2020 81,5 84,5
2ᵉ trim. 2020 98,2 103,9
3ᵉ trim. 2020 124,9 125,7
4ᵉ trim. 2020 129,5 129,1
1ᵉ trim. 2021 129,4 132,9
2ᵉ trim. 2021 135,4 138,4
3ᵉ trim. 2021 132,8 139,0
4ᵉ trim. 2021 138,7 144,9
1ᵉ trim. 2022 134,3 143,2
2ᵉ trim. 2022 129,6 141,6
3ᵉ trim. 2022 131,1 142,9
4ᵉ trim. 2022 128,6 143,2
1ᵉ trim. 2023 128,4 140,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Si ce trimestre, le recul est moindre qu’au niveau national (-2,2 %), l’intérim a subi au cours de la dernière année un coup de frein deux fois plus important dans la région (-4,4 %) qu’en France (-2,2 %). Sur une année, tous les départements de la région accusent une perte, allant de -1,6 % pour la Somme à -7,4 % pour le Pas-de-Calais.

Stabilité du taux de chômage

Au 1er trimestre 2023, le taux de chômage se stabilise dans les Hauts-de-France comme au niveau national, après deux baisses consécutives aux trimestres précédents. Il s’établit à 8,7 % de la population active (contre 7,1 % en France), soit le taux le plus élevé de France métropolitaine devant l’Occitanie (8,5 %). Il reste inférieur de 0,1 point au taux du 1er trimestre 2022 (-0,3 point au niveau national).

Le chômage baisse pour le 3e trimestre consécutif dans l’Oise et la Somme (-0,1 point). Il s’établit à 7,1 % dans l’Oise et à 8,5 % dans la Somme qui retrouve un taux jamais atteint depuis le 1er trimestre 2008. Alors que le chômage stagne dans le Nord (9,2 %), il progresse de 0,1 % dans le Pas-de-Calais (8,2 %) et l’Aisne (10,4 %). Ce dernier département reste l’un des plus touchés de France métropolitaine derrière les Pyrénées orientales (11,7 %).

Localement, le chômage croît davantage ce trimestre dans les zones d’emploi de Laon (+0,3 point), Maubeuge, Roubaix-Tourcoing et Saint-Omer (+0,2 point) (figure 4).

À l’inverse, il diminue dans les zones d’emploi d’Arras, Château-Thierry, Beauvais et Dunkerque (-0,1 point). Comme au trimestre précédent, les zones d’emploi de Maubeuge et Valenciennes affichent le taux de chômage le plus élevé de la région (11,9 %), celles d’Arras (5,5 %) et de Berck (6,2 %) restant les plus épargnées.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)

(en %)
Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales) ((en %))
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T1 2023 Évolution en point (T4 2022/ T1 2023)
3201 Abbeville 7,5 0,0
3202 Amiens 8,7 0,0
3203 Arras 5,5 -0,1
3204 Berck 6,2 0,0
3205 Béthune 8,3 0,1
3206 Boulogne-sur-Mer 8 0,0
3207 Calais 10,8 0,0
3208 Cambrai 9,8 0,1
3209 Château-Thierry 8,7 -0,1
3210 Compiègne 7,3 0,0
3211 Creil 7,2 0,0
3212 Douai 10,8 0,0
3213 Dunkerque 8,1 -0,1
3214 Laon 9,7 0,3
3215 Lens 9,8 0,0
3216 Lille 6,7 0,1
3217 Maubeuge 11,9 0,2
3218 Roubaix-Tourcoing 11,3 0,2
3219 Saint-Omer 7,6 0,2
3220 Saint-Quentin 11,1 0,0
3221 Soissons 8,1 0,0
3222 Valenciennes 11,9 0,1
3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,4 -0,1
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 7,8 0,0
  • Source : Insee, Enquête emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)

  • Source : Insee, Enquête emploi et taux de chômage localisés.

Inflexion de la baisse du nombre de demandeurs d’emploi

Au 1er trimestre 2023, les Hauts-de-France comptent en moyenne 512 650 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C.

Avec 0,2 % d’inscrits de moins qu’au 4e trimestre 2022 (-1 110 personnes), l’évolution de la demande d’emploi régionale reste orientée à la baisse, mais à un rythme inférieur à celui du niveau national (-0,4 %) (figure 5).

La baisse des demandes d’emploi dans les catégories A, B et C se poursuit dans les départements de la Somme (-0,5 %), de l’Aisne (-0,4 %) et du Pas-de-Calais (-0,1 %), mais plus faiblement qu’au trimestre précédent. Son rythme évolue peu dans le Nord (-0,2 %). L’Oise, affiche une évolution positive ce trimestre, supérieure de près d’un point à celle observée au trimestre précédent : +0,1 % contre -0,8 % au quatrième trimestre 2022.

Au 1er trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi stagne, avec 295 880 inscrits en catégorie A, alors que sur la même période, il continue de baisser en France métropolitaine (-1,3 % d’inscrits).

Comme au niveau national, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an diminue ce trimestre, mais dans une moindre proportion qu’au trimestre précédent (-2,2 %). Dans la région, 228 130 demandeurs d’emploi sont ainsi inscrits depuis un an ou plus, dont 136 870 depuis plus de deux ans. L’effectif de ces derniers enregistre encore le recul le plus important ce trimestre, avec -3,5 %.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,9 103,9
3ᵉ trim. 2015 103,2 104,2
4ᵉ trim. 2015 104,0 105,0
1ᵉ trim. 2016 103,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 103,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 103,7 105,4
1ᵉ trim. 2017 105,0 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 107,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 107,9 108,3
1ᵉ trim. 2018 108,6 108,4
2ᵉ trim. 2018 108,3 108,5
3ᵉ trim. 2018 107,8 108,4
4ᵉ trim. 2018 107,3 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 105,0 107,3
3ᵉ trim. 2019 103,0 106,1
4ᵉ trim. 2019 102,3 105,1
1ᵉ trim. 2020 101,6 105,0
2ᵉ trim. 2020 105,4 111,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 110,7
4ᵉ trim. 2020 104,4 110,0
1ᵉ trim. 2021 104,3 110,0
2ᵉ trim. 2021 102,9 109,0
3ᵉ trim. 2021 101,4 106,6
4ᵉ trim. 2021 98,3 103,7
1ᵉ trim. 2022 95,3 101,0
2ᵉ trim. 2022 93,7 99,4
3ᵉ trim. 2022 93,0 99,0
4ᵉ trim. 2022 92,5 98,4
1ᵉ trim. 2023 92,3 98,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an recule de 0,9 point ce trimestre, et rejoint le niveau national. Ils représentent 44,5 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C contre 44,1 % en France métropolitaine.

Le nombre de femmes inscrites en catégorie A, B ou C reste orienté à la baisse, avec -0,4 % de demandeuses d’emploi au 1er trimestre 2023 ; celui des hommes inscrits dans ces catégories stagne. Les demandeurs âgés de moins de 25 ans sont de nouveau plus nombreux qu’au 4e trimestre 2022 (+0,1 %). L’évolution est plus favorable pour les inscrits dans les autres tranches d’âge, avec -0,2 % pour les demandeurs âgés de 25 à 49 ans, et -0,3 % pour les seniors.

Des évolutions très différentes dans les différents pans de la construction

Entre avril 2022 et mars 2023, 29 700 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une forte baisse de 13,8 % sur un trimestre (-8,8 % en France hors Mayotte) (figure 6). Dans la région, ce recul s’observe dans tous les départements : de l’Oise (-6,5 %) à l’Aisne (-19,5 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 99,7
févr. 2015 100,8 99,1
mars 2015 99,2 98,0
avr. 2015 99,2 99,1
mai 2015 98,7 98,4
juin 2015 100,0 99,6
juil. 2015 100,4 99,4
août 2015 97,5 100,5
sept. 2015 97,1 101,5
oct. 2015 95,8 102,3
nov. 2015 97,9 104,7
déc. 2015 98,7 106,3
janv. 2016 97,9 106,7
févr. 2016 97,9 108,5
mars 2016 97,9 108,8
avr. 2016 99,2 110,2
mai 2016 102,5 112,6
juin 2016 103,4 113,1
juil. 2016 106,7 114,3
août 2016 109,2 115,7
sept. 2016 115,1 118,4
oct. 2016 117,2 119,3
nov. 2016 117,6 120,4
déc. 2016 117,2 121,8
janv. 2017 120,6 122,7
févr. 2017 121,4 123,0
mars 2017 123,9 125,7
avr. 2017 123,5 125,4
mai 2017 126,1 126,4
juin 2017 128,2 127,8
juil. 2017 128,2 129,4
août 2017 126,5 130,0
sept. 2017 126,1 130,3
oct. 2017 124,4 130,9
nov. 2017 124,4 129,8
déc. 2017 123,9 129,5
janv. 2018 122,7 129,9
févr. 2018 126,5 130,6
mars 2018 127,7 128,9
avr. 2018 130,7 129,1
mai 2018 131,5 128,7
juin 2018 127,7 127,0
juil. 2018 125,2 125,5
août 2018 124,8 124,9
sept. 2018 125,2 123,8
oct. 2018 124,8 123,6
nov. 2018 124,8 123,4
déc. 2018 125,6 121,6
janv. 2019 126,5 121,0
févr. 2019 122,3 119,2
mars 2019 121,0 118,4
avr. 2019 116,0 118,7
mai 2019 114,3 118,0
juin 2019 111,3 117,7
juil. 2019 113,9 118,4
août 2019 111,8 117,2
sept. 2019 107,1 115,7
oct. 2019 106,7 116,5
nov. 2019 107,6 116,5
déc. 2019 111,8 118,4
janv. 2020 112,2 119,1
févr. 2020 113,9 120,5
mars 2020 113,4 120,3
avr. 2020 112,2 114,7
mai 2020 108,4 110,5
juin 2020 114,3 109,2
juil. 2020 108,4 106,5
août 2020 109,7 105,8
sept. 2020 111,3 105,9
oct. 2020 110,5 104,1
nov. 2020 109,2 104,2
déc. 2020 105,0 103,1
janv. 2021 106,3 102,2
févr. 2021 106,7 101,8
mars 2021 105,5 102,7
avr. 2021 111,3 108,2
mai 2021 116,4 112,8
juin 2021 115,5 115,1
juil. 2021 119,3 118,4
août 2021 121,0 119,7
sept. 2021 125,2 121,6
oct. 2021 125,2 122,0
nov. 2021 126,1 122,2
déc. 2021 130,3 122,9
janv. 2022 129,0 124,1
févr. 2022 136,6 127,2
mars 2022 141,6 130,7
avr. 2022 144,1 131,9
mai 2022 149,2 133,8
juin 2022 150,0 134,2
juil. 2022 154,6 134,5
août 2022 156,7 137,5
sept. 2022 153,4 135,0
oct. 2022 150,8 132,3
nov. 2022 147,9 130,2
déc. 2022 144,5 127,1
janv. 2023 140,3 125,1
févr. 2023 129,4 121,1
mars 2023 124,8 116,1
avr. 2023 121,8 113,5
mai 2023 114,3 109,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Sur la même période, 22 700 mises en chantier ont été comptabilisées. Le nombre de logements commencés dans la région reste ainsi quasi stable (-0,8 %) alors qu’il baisse en France hors Mayotte (-4,1 %). La situation des départements est contrastée : l’Oise et dans une moindre mesure le Nord enregistrent des hausses (respectivement +10,9 % et +1,9 %) contrairement à la Somme, le Pas-de-Calais ou encore l’Aisne (respectivement -19,2 %, -5,0 % et -1,2 %).

Concernant les locaux autorisés à la construction, le total des surfaces de plancher continue à augmenter mais à un rythme moins rapide qu’auparavant (+2,8 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre contre +0,1 % au niveau national). Tous les départements bénéficient de la hausse : +0,5 % dans le Nord et le Pas-de-Calais, +7,9 % dans l’Oise et +8,6 % dans l’Aisne.

Toutefois, le total des surfaces de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois reste nettement orienté à la baisse, dans la région (-9,4 %) comme au niveau national (-3,3 %). Seule l’Oise enregistre une hausse soutenue (+21,2 %) se distinguant des autres départements : la Somme (-36,3 %), l’Aisne (-9,1 %), le Pas-de-Calais (-8,5 %) et le Nord (-7,9 %).

Bon démarrage 2023 pour l’hôtellerie

L’année 2023 démarre très positivement pour l’hôtellerie des Hauts-de-France avec près de 1,8 million de nuitées vendues au cours du 1er trimestre. La fréquentation est ainsi en hausse de 10 % par rapport au même trimestre de 2022 (+19 % en moyenne en France métropolitaine) (figure 7).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,9 101,0
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,1 99,7
3ᵉ trim. 2016 102,9 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,8 100,1
2ᵉ trim. 2017 101,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 101,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 101,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 102,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 102,9 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,4 106,8
1ᵉ trim. 2019 103,8 106,6
2ᵉ trim. 2019 104,8 107,3
3ᵉ trim. 2019 104,7 107,4
4ᵉ trim. 2019 104,5 107,7
1ᵉ trim. 2020 100,4 86,7
2ᵉ trim. 2020 77,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 69,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 56,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 49,7 42,8
2ᵉ trim. 2021 57,5 50,1
3ᵉ trim. 2021 60,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 71,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 79,5 77,4
2ᵉ trim. 2022 94,3 94,2
3ᵉ trim. 2022 100,3 100,8
4ᵉ trim. 2022 102,6 104,0
1ᵉ trim. 2023 104,4 107,4
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

La croissance est principalement portée par les touristes non-résidents, en Hauts-de-France comme à l’échelle nationale (respectivement +37 % et +56 %) même si la part des non-résidents peine à retrouver son niveau d’avant crise dans la région : 18 % en Hauts-de-France au 1er trimestre 2023 contre 22,5 % au 1er trimestre 2019.

En France métropolitaine en revanche, le rattrapage a eu lieu, les touristes non-résidents représentant à nouveau 32 % du total des nuitées vendues.

Tous les départements de la région enregistrent une hausse du nombre de nuitées : la Somme (+4,4 %), l’Aisne (+6,5 %), le Pas-de-Calais (+9,4 %), le Nord (9,5 %) et l’Oise (+19,8 %).

Des défaillances d’entreprises toujours en hausse

Avec près de 3 850 dépôts de bilan comptabilisés en un an, entre avril 2022 et mars 2023, la hausse des défaillances d’entreprises observée depuis la fin 2021 se poursuit : +8,5 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre et +10,6 % en France. Les redressements judiciaires augmentent dans tous les départements, de +2,8 % dans l’Aisne à +11,8 % dans l’Oise.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi-stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Élodie De-Vos, Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Définitions

Une évolution en glissement compare la valeur d’une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d’un trimestre. Ici sont par exemple comparés en glissement sur un trimestre le nombre total des logements autorisés entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023 et le nombre total de logements autorisés entre le 1er trimestre 2022 et le 4e trimestre 2022.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.