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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Avril 2023 · n° 35
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceL’intérim en baisse, la fréquentation hôtelière en hausse Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Élodie De-Vos, Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 4e trimestre 2022, l’emploi salarié est relativement stable dans les Hauts-de-France, -0,1 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’il augmente au niveau national (+0,2 %). L’intérim en particulier se contracte, à rebours de la tendance nationale (-1,0 % contre +1,1 %). Le taux de chômage recule à nouveau (-0,2 point) tout en restant le plus élevé des régions métropolitaines avec 8,7 %. La demande d’emploi reste également orientée à la baisse. Globalement, la construction est en net repli sauf en ce qui concerne les projets de nouveaux locaux dans l’ex-Picardie. La fréquentation hôtelière termine l’année en beauté atteignant un niveau record de nuitées pour cette période de l’année. Les créations d’entreprises continuent de progresser mais à un rythme modéré tandis que l’on enregistre toujours plus de défaillances d’entreprises.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 35
Paru le :Paru le11/04/2023

Mise à jour du 14 avril 2023 : le titre de cette publication était celui de la note de conjoncture du trimestre précédent, il a été changé.

Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Légère contraction de l’emploi salarié

Au 4e trimestre 2022, dans les Hauts-de-France, l’emploi salarié se contracte de 0,1 % (après une hausse de +0,2 % au trimestre précédent) tandis qu’il croît de 0,2 % au niveau national (figure 1). Le secteur public perd 1 200 salariés (-0,2 %), le privé 1 400 (-0,1 %). Ainsi, fin 2022, le nombre de salariés s’établit à 2 139 000 en Hauts-de-France.

Le Pas-de-Calais est le seul département de la région où le nombre de salariés du privé augmente : +300, soit +0,1 %. Il diminue de 800 personnes dans le Nord (-0,1 %), et d’environ 300 dans l’Oise et dans la Somme (-0,2 %). La diminution est équivalente dans l’Aisne, avec une perte relative correspondante plus importante (-0,3 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 99,9 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,1 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,6 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,5 100,8 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,7 101,1 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,9 101,2 101,0 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,0 101,7 101,2 102,0
2ᵉ trim. 2017 101,4 102,1 101,6 102,5
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,2 101,9 102,7
4ᵉ trim. 2017 101,5 102,5 102,2 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,6 102,8 102,4 103,6
2ᵉ trim. 2018 101,7 102,9 102,7 103,8
3ᵉ trim. 2018 101,4 102,8 102,5 103,8
4ᵉ trim. 2018 101,3 103,0 102,4 104,0
1ᵉ trim. 2019 101,9 103,7 103,1 104,8
2ᵉ trim. 2019 102,0 103,9 103,2 105,1
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,3 103,2 105,5
4ᵉ trim. 2019 102,3 104,5 103,6 105,8
1ᵉ trim. 2020 100,5 102,7 101,2 103,5
2ᵉ trim. 2020 100,4 102,5 101,5 103,5
3ᵉ trim. 2020 102,5 104,4 103,7 105,6
4ᵉ trim. 2020 102,5 104,3 103,7 105,3
1ᵉ trim. 2021 103,2 105,0 104,7 106,2
2ᵉ trim. 2021 104,2 106,2 105,9 107,8
3ᵉ trim. 2021 104,9 107,2 106,8 109,0
4ᵉ trim. 2021 105,6 107,9 107,8 110,0
1ᵉ trim. 2022 105,9 108,3 108,1 110,5
2ᵉ trim. 2022 105,9 108,7 108,1 111,0
3ᵉ trim. 2022 106,1 109,1 108,5 111,5
4ᵉ trim. 2022 106,0 109,3 108,4 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Recul dans l’intérim

Alors que les effectifs intérimaires avaient augmenté de 1,6 % au trimestre précédent, ils diminuent cette fois de 1,0 % (figure 2). À l’échelle nationale, la tendance reste à la hausse (+1,1 %). En perdant près de 700 emplois intérimaires, les Hauts-de-France n’en comptent désormais qu’à peine plus de 70 000 fin 2022. L’Aisne subit la perte relative la plus importante : -2,6 % (soit environ 150 intérimaires de moins) tandis que le Nord enregistre le recul le plus conséquent en valeur absolue : -550 (soit -1,8 %). Les effectifs se contractent dans le Pas-de-Calais et la Somme de respectivement 1,6 % et 1,2 %. Enfin, seule l’Oise bénéficie d’une hausse de l’intérim : +3,6 % avec près de 400 intérimaires supplémentaires.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,1 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,0 103,7
3ᵉ trim. 2015 108,5 107,5
4ᵉ trim. 2015 112,5 109,9
1ᵉ trim. 2016 114,5 110,0
2ᵉ trim. 2016 115,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 120,5 116,8
4ᵉ trim. 2016 125,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 126,7 126,9
2ᵉ trim. 2017 130,4 132,7
3ᵉ trim. 2017 136,4 137,3
4ᵉ trim. 2017 142,2 142,3
1ᵉ trim. 2018 140,2 143,5
2ᵉ trim. 2018 138,7 141,1
3ᵉ trim. 2018 135,2 141,0
4ᵉ trim. 2018 130,3 137,4
1ᵉ trim. 2019 136,3 142,5
2ᵉ trim. 2019 133,8 141,0
3ᵉ trim. 2019 132,0 140,2
4ᵉ trim. 2019 128,7 137,8
1ᵉ trim. 2020 82,1 84,8
2ᵉ trim. 2020 97,7 103,2
3ᵉ trim. 2020 124,6 125,4
4ᵉ trim. 2020 130,6 130,1
1ᵉ trim. 2021 130,4 133,5
2ᵉ trim. 2021 134,7 137,4
3ᵉ trim. 2021 132,6 138,6
4ᵉ trim. 2021 139,9 145,9
1ᵉ trim. 2022 135,4 143,8
2ᵉ trim. 2022 128,8 140,6
3ᵉ trim. 2022 130,8 142,6
4ᵉ trim. 2022 129,5 144,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La construction et les services marchands en léger repli

Ce trimestre, environ 250 emplois disparaissent dans le secteur de la construction des Hauts-de-France, soit -0,2 % (figure 3). Les effectifs stagnent dans le Nord, en ligne avec la tendance constatée au niveau national. La construction est en repli dans les autres départements de la région. La baisse du nombre de salariés atteint 0,5 % dans l’Aisne et l’Oise, 0,2 % dans le Pas-de-Calais et 0,8 % dans la Somme.

Les services marchands régionaux (hors intérim) perdent 650 emplois salariés ce trimestre (-0,1 %), à rebours de la tendance nationale (+0,1 %). Cette contraction survient après une hausse de 0,4 % au cours du 3e trimestre. Ce secteur emploie désormais 890 300 salariés de la région. Les activités scientifiques et techniques, à elles seules, perdent 600 emplois dans la région (-0,3 %) dont la moitié dans le Nord (-0,3 % également). Les pertes sont relativement plus importantes dans la Somme (-170, soit -1,1 %) et le Pas-de-Calais (-140, soit -0,4 %). Les « autres services » sont aussi touchés dans les Hauts-de-France : -550 emplois salariés, soit -0,6 % notamment dans le Nord (-400, soit -1,1 %). Il s’agit principalement d’activités liées à l’art du spectacle vivant.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 4e trimestre 2022 Évolution par rapport au 3e trimestre 2022 Évolution par rapport à fin 2019 (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 22 100 400 -0,8 2,8 2,9
Industrie 289 600 200 + 0,4 0,2 0,3
Construction 118 500 -250 +0,1 0,0 6,4
Tertiaire marchandhors intérim 890 300 -650 +0,7 0,1 6,6
Intérim 70 000 -700 +2,2 1,1 0,7
Tertiaire non marchand 748 500 -1 600 -0,2 0,0 1,4
Ensemble 2 139 000 -2 600 +0,4 0,2 3,6
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Ralentissement de la reprise industrielle

Après une hausse de +0,3 % au 3e trimestre 2022, l’industrie régionale gagne un peu moins de 200 emplois ce trimestre, soit +0,1 % (respectivement +0, 3 % et +0,2 % au niveau national). Le secteur comptabilise ainsi 289 600 salariés. Si les effectifs industriels évoluent peu dans l’Aisne, la Somme (-0,1 % chacun) et le Pas-de-Calais (+0,1 %), ils progressent plus significativement dans le Nord (+0,3 % soit environ 400 emplois supplémentaires) et diminuent dans l’Oise (-0,6 %, 250 emplois de moins). C’est l’activité de fabrication d’équipements électriques qui est la plus dynamique ce trimestre, avec plus d’une centaine de postes créés dans la région (+0,5 %), principalement dans le Pas-de-Calais (+1,7 %).

Hausse des effectifs agricoles

Dans l’agriculture, l’emploi salarié augmente fortement au 4e trimestre 2022 : +1,9 %, soit un gain de 400 emplois (contre +2,9 % au niveau national), après une hausse de 0,4 % au 3e trimestre 2022. La Somme contribue à un tiers de la hausse. Sur un an, l’emploi salarié agricole progresse au même rythme qu’en France : +1,4 %.

Baisse du taux de chômage − le Pas-de-Calais à son plus bas niveau de chômage

Au 4e trimestre 2022, le taux de chômage diminue de 0,2 point à l’échelle régionale (-0,1 point au niveau national), après une baisse de 0,1 point au trimestre précédent. Il s’établit désormais à 8,7 % de la population active, contre 7,0 % en France métropolitaine, soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,6 %). Par rapport au niveau observé il y a un an, il est en retrait de 0,2 point (-0,3 point au niveau national) et de 1,4 point par rapport à celui d’avant-crise fin 2019 (-1,0 point au niveau national).

Ce trimestre, le chômage diminue dans tous les départements des Hauts-de-France. Il poursuit sa légère baisse dans l’Aisne avec -0,1 point (à 10,3 %) ainsi que dans le département de la Somme avec -0,2 point (à 8,6 %). Avec 9,2 %, il regagne son niveau du 1er trimestre 2022 dans le Nord (-0,1 point par rapport au 3e trimestre 2022) et retrouve un taux jamais atteint depuis le 4e trimestre 2008 dans le département de l’Oise (7,2 % soit -0,2 point). Le Pas-de-Calais enfin se distingue avec un niveau historiquement bas du taux de chômage pour ce département (niveau jamais atteint depuis a minima 1982) à 8,1 % (-0,2 point).

Localement, trois zones d’emploi affichent des taux en-deça du niveau national : Arras (5,6 %), Berck (6,2 %) et Lille (6,6 %) (figure 4). Comme l’essentiel des zones d’emploi de la région, elles affichent un recul du taux de chômage par rapport au trimestre précédent (respectivement -0,2 point, -0,1 point et -0,2 point). Sur les 24 zones d’emploi des Hauts-de-France, seule celle de Roubaix-Tourcoing affiche une augmentation, avec +0,1 point, le taux de chômage s’élevant désormais à 11,1 % dans cette zone. Le taux de chômage dans les zones de Laon (9,4 %) et Valenciennes (11,8 %) reste stable ce trimestre. Lens tire son épingle du jeu et profite de la plus forte baisse locale du taux de chômage avec -0,4 point (à 9,8 %).

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)

Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales) - Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 0,1 point ce trimestre, pour atteindre 11,1 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T4 2022 (en %) Évolution T3/T4 2022 (en points)
3201 Abbeville 7,5 -0,1
3202 Amiens 8,8 -0,2
3203 Arras 5,6 -0,2
3204 Berck 6,2 -0,1
3205 Béthune 8,3 -0,2
3206 Boulogne-sur-Mer 8 -0,3
3207 Calais 10,8 -0,2
3208 Cambrai 9,8 -0,3
3209 Château-Thierry 8,9 -0,1
3210 Compiègne 7,4 -0,2
3211 Creil 7,2 -0,3
3212 Douai 10,8 -0,3
3213 Dunkerque 8,2 -0,2
3214 Laon 9,4 0,0
3215 Lens 9,8 -0,4
3216 Lille 6,6 -0,2
3217 Maubeuge 11,8 -0,1
3218 Roubaix-Tourcoing 11,1 0,1
3219 Saint-Omer 7,4 -0,1
3220 Saint-Quentin 11,1 -0,3
3221 Soissons 8,1 -0,2
3222 Valenciennes 11,8 0,0
3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,5 -0,2
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts-de-France 7,8 -0,2
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 0,1 point ce trimestre, pour atteindre 11,1 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi 2020 (yc. parties régionales)

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 0,1 point ce trimestre, pour atteindre 11,1 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi en baisse dans la région ce trimestre

Au 4e trimestre 2022, les Hauts-de-France comptent en moyenne 513 650 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B ou C. Avec 0,8 % d’inscrits en moins (-3 900 personnes) au 4e trimestre 2022 (figure 5), l’évolution de la demande d’emploi régionale reste orientée à la baisse, au même rythme qu’au niveau national.

Ce recul du nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi s’observe dans tous les départements des Hauts-de-France. C’est de nouveau l’Aisne qui enregistre le recul le plus important (-1,2 %). La Somme et l’Oise connaissent des évolutions assez proches, avec des baisses respectives de -1,0 % et -0,9 %. Le Pas-de-Calais et le Nord affichent un recul plus faible, avec respectivement -0,7 % et -0,6 % demandeurs inscrits en catégorie A, B ou C.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,9 103,9
3ᵉ trim. 2015 103,2 104,1
4ᵉ trim. 2015 104,0 105,0
1ᵉ trim. 2016 103,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 103,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 103,7 105,4
1ᵉ trim. 2017 105,0 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 107,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 107,9 108,3
1ᵉ trim. 2018 108,5 108,4
2ᵉ trim. 2018 108,3 108,4
3ᵉ trim. 2018 107,9 108,4
4ᵉ trim. 2018 107,3 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,1 108,1
2ᵉ trim. 2019 105,0 107,2
3ᵉ trim. 2019 103,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 102,3 105,2
1ᵉ trim. 2020 101,5 105,0
2ᵉ trim. 2020 105,4 111,3
3ᵉ trim. 2020 105,6 110,8
4ᵉ trim. 2020 104,4 110,1
1ᵉ trim. 2021 104,2 109,9
2ᵉ trim. 2021 102,9 108,8
3ᵉ trim. 2021 101,6 106,8
4ᵉ trim. 2021 98,4 103,8
1ᵉ trim. 2022 95,2 101,0
2ᵉ trim. 2022 93,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 93,2 99,2
4ᵉ trim. 2022 92,5 98,4
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi enregistre une nouvelle baisse ce trimestre et atteint ainsi son plus bas niveau depuis juin 2009 avec 299 040 inscrits en catégorie A, soit 4 430 personnes de moins qu’au 3e trimestre. Néanmoins ce recul est nettement moins marqué qu’en France métropolitaine où la baisse du nombre d’inscrits en catégorie A s’établit à -3,8 % contre -1,5 % en région.

L’effectif des demandeurs d’emploi de longue durée continue de décroître plus rapidement que celui de l’ensemble des inscrits en catégorie A, B ou C (-4,1 %) mais également plus qu’au niveau national (-3,1 %). Dans la région, 232 820 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis un an ou plus, dont 141 620 depuis plus de deux ans. L’effectif de ces derniers connaît encore un recul accentué ce trimestre, avec -5,2 %.

La part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an recule de 1,6 point ce trimestre, réduisant l’écart avec le niveau national. Ils représentent 45,3 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C contre 44,9 % en France métropolitaine.

Les hommes et les femmes connaissent une évolution proche, avec respectivement -0,7 % d’inscrits pour les hommes et -0,8 % pour les femmes. Le nombre de demandeurs âgés de 50 ans et plus enregistre la baisse la plus importante, avec -1,5 % par rapport au trimestre précédent, tandis que le nombre demandeurs d’emploi de moins de 25 ans augmente pour le deuxième trimestre consécutif, avec +0,7 % d’inscrits. Les demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans sont de nouveau moins nombreux ce trimestre, avec -0,8 % d’inscrits en catégorie A, B ou C.

Hormis pour les projets de nouveaux locaux, la construction à la peine

Entre janvier et décembre 2022, 33 900 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit une baisse de 5,8 % en sur un trimestre (-5,9 % en France hors Mayotte) (figure 6). Dans la région, ce repli s’observe dans tous les départements : du Nord avec -2,1 % au Pas-de-Calais avec -10,5 %.

En décembre 2022, avec 22 600 mises en chantier comptabilisées sur l’année écoulée, le nombre de logements commencés dans la région recule également : -7,4 % (contre -1,9 % en France hors Mayotte). Tous les départements sont concernés : de l’Oise avec -3,1 % à la Somme avec -28,3 %.

À l’inverse, au 4e trimestre 2022, le total des surfaces de plancher des locaux autorisés à la construction augmente avec +7,2 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre (+2,6 % au niveau national). A l’inverse du Nord (-4,9 %) et du Pas-de-Calais (-4,0 %), tous les départements de l’ex-Picardie concourent à la hausse : de +20 % dans la Somme à +37 % dans l’Oise.

Toutefois, le total des surfaces de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois continue quant à lui de diminuer dans la région (-9,7 %) comme au niveau national (-2,3 %). Les évolutions diffèrent fortement d’un département à l’autre avec des baisses allant de -43,5 % dans l’Oise à -3,0 % dans la Somme en passant par -9,9 % dans le Nord mais à l’opposé des hausses sont enregistrées dans l’Aisne (+3,0 %) et dans le Pas-de-Calais (+13,2 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 99,7
févr. 2015 100,8 99,1
mars 2015 99,2 98,0
avr. 2015 99,2 99,1
mai 2015 98,7 98,4
juin 2015 100,0 99,6
juil. 2015 100,4 99,4
août 2015 97,5 100,5
sept. 2015 97,1 101,5
oct. 2015 95,8 102,3
nov. 2015 97,9 104,7
déc. 2015 98,7 106,2
janv. 2016 97,9 106,6
févr. 2016 97,9 108,4
mars 2016 97,9 108,8
avr. 2016 99,2 110,1
mai 2016 102,5 112,6
juin 2016 103,4 113,0
juil. 2016 106,7 114,3
août 2016 109,2 115,7
sept. 2016 115,1 118,4
oct. 2016 117,2 119,2
nov. 2016 117,2 120,4
déc. 2016 117,2 121,8
janv. 2017 120,6 122,7
févr. 2017 121,4 123,0
mars 2017 123,9 125,7
avr. 2017 123,5 125,4
mai 2017 126,1 126,4
juin 2017 128,2 127,8
juil. 2017 128,2 129,4
août 2017 126,5 130,0
sept. 2017 126,1 130,3
oct. 2017 124,4 130,9
nov. 2017 124,4 129,8
déc. 2017 123,9 129,4
janv. 2018 122,7 129,8
févr. 2018 126,5 130,5
mars 2018 127,7 128,9
avr. 2018 131,1 129,1
mai 2018 131,5 128,7
juin 2018 127,7 127,0
juil. 2018 125,2 125,4
août 2018 124,8 124,9
sept. 2018 125,6 123,8
oct. 2018 125,2 123,6
nov. 2018 125,2 123,4
déc. 2018 125,6 121,6
janv. 2019 126,9 121,0
févr. 2019 122,3 119,2
mars 2019 121,0 118,4
avr. 2019 116,0 118,7
mai 2019 114,3 118,0
juin 2019 111,3 117,7
juil. 2019 113,9 118,3
août 2019 111,3 117,2
sept. 2019 107,1 115,6
oct. 2019 106,7 116,4
nov. 2019 107,6 116,4
déc. 2019 111,8 118,3
janv. 2020 112,2 119,1
févr. 2020 113,9 120,4
mars 2020 113,4 120,3
avr. 2020 112,2 114,7
mai 2020 108,4 110,5
juin 2020 114,3 109,2
juil. 2020 108,4 106,5
août 2020 109,7 105,8
sept. 2020 111,3 105,9
oct. 2020 110,5 104,0
nov. 2020 109,2 104,3
déc. 2020 104,6 103,1
janv. 2021 105,9 102,2
févr. 2021 105,9 101,8
mars 2021 105,0 102,7
avr. 2021 110,9 108,3
mai 2021 116,0 112,9
juin 2021 115,1 115,1
juil. 2021 118,9 118,5
août 2021 120,6 119,7
sept. 2021 124,8 121,6
oct. 2021 124,4 122,1
nov. 2021 125,6 122,1
déc. 2021 129,8 122,8
janv. 2022 128,6 124,0
févr. 2022 136,1 127,1
mars 2022 141,2 130,4
avr. 2022 143,3 131,7
mai 2022 147,9 133,6
juin 2022 148,7 134,0
juil. 2022 153,4 134,4
août 2022 155,0 137,3
sept. 2022 152,1 134,6
oct. 2022 149,2 131,6
nov. 2022 146,2 129,5
déc. 2022 142,9 126,5
janv. 2023 139,1 124,6
févr. 2023 128,2 120,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Un dernier trimestre record pour les hôtels

L’hôtellerie des Hauts-de-France termine l’année sur une note très positive avec 2,2 millions de nuitées vendues au cours du 4e trimestre. La fréquentation est en hausse de 1,4 % par rapport au même trimestre de 2019 (comme en moyenne en France métropolitaine) et établit un nouveau record pour cette période de l’année (figure 7).

La croissance est principalement portée par les touristes résidents, en Hauts-de-France comme à l’échelle nationale. Venus moins nombreux mais séjournant plus longtemps, leur fréquentation progresse de 2,2 % par rapport à 2019 dans la région. Malgré une belle progression, le volume des nuitées des non-résidents reste encore déficitaire (-1,8 %). Parmi eux, les touristes venant des Pays-Bas et d’Allemagne sont plus présents qu’en 2019 (respectivement +11,7 % et +6,5 % des nuitées) contrairement à ceux en provenance de Belgique (-7,8 %). Première clientèle de la région, la fréquentation britannique a pratiquement retrouvé son niveau d’avant-crise (-1 %).

Au niveau départemental, le nombre des nuitées est en hausse dans les hôtels du Pas-de-Calais et de l’Oise (+10,4 % et +3,9 % des nuitées) alors que dans l’Aisne, la Somme et dans une moindre mesure le Nord, les établissements éprouvent plus de difficultés à retrouver leur niveau d’avant-crise (respectivement -11,4 %, -5 % et -1,6 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,9 101,0
4ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,1 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,1 99,7
3ᵉ trim. 2016 102,9 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,8 100,1
2ᵉ trim. 2017 101,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 101,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 101,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 102,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 102,9 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,4 106,8
1ᵉ trim. 2019 103,8 106,6
2ᵉ trim. 2019 104,8 107,3
3ᵉ trim. 2019 104,7 107,4
4ᵉ trim. 2019 104,5 107,7
1ᵉ trim. 2020 100,4 86,7
2ᵉ trim. 2020 77,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 69,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 56,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 49,7 42,8
2ᵉ trim. 2021 57,5 50,1
3ᵉ trim. 2021 60,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 71,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 79,5 77,4
2ᵉ trim. 2022 94,3 94,2
3ᵉ trim. 2022 100,3 100,8
4ᵉ trim. 2022 102,6 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Un peu plus de nouvelles entreprises mais des défaillances à nouveau beaucoup plus nombreuses

Avec plus de 17 000 nouvelles entreprises au 4e trimestre 2022, le nombre de créations d’entreprises augmente à nouveau même si le rythme ralentit par rapport au trimestre précédent : +1,3 % dans les Hauts-de-France et +2,8 % en moyenne nationale (après respectivement +11,2 % et +9,1 % au 3e trimestre) (figure 8). La hausse n’est portée que par les créations des micro-entrepreneurs, +2,9 % sur un trimestre contre +4,8 % en moyenne nationale, les créations hors micro-entrepreneurs reculant de 1,6 % (-0,4 % en moyenne nationale).

Sur un an, près de 66 500 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une légère hausse de 1,2 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre (contre +2,1 % en France). Tous les départements des Hauts-de-France suivent cette tendance : de l’Aisne (+0,5 %) à l’Oise (+3,2 %).

Avec près de 3 550 dépôts de bilan comptabilisés en un an, entre janvier et décembre 2022, la hausse des défaillances d’entreprises observée depuis la fin 2021 se poursuit au 4e trimestre 2022 : +8 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre et +10 % en France. Si l’on observe une relative stabilité dans l’Aisne (-0,6 %), les redressements judiciaires augmentent de +6,8 % dans l’Oise à +12,8 % dans la Somme.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 85,6 93,3 98,9 94,6
2ᵉ trim. 2015 86,8 93,4 94,6 94,2
3ᵉ trim. 2015 90,6 97,0 95,4 95,9
4ᵉ trim. 2015 92,9 100,4 96,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 99,6 104,0 100,2 100,0
2ᵉ trim. 2016 101,0 107,4 101,1 104,3
3ᵉ trim. 2016 98,2 106,4 98,7 102,9
4ᵉ trim. 2016 105,5 110,5 102,7 104,7
1ᵉ trim. 2017 103,8 110,6 104,1 106,1
2ᵉ trim. 2017 104,5 111,7 102,3 107,1
3ᵉ trim. 2017 112,4 115,2 112,9 115,3
4ᵉ trim. 2017 116,3 117,6 118,0 118,4
1ᵉ trim. 2018 116,2 116,8 122,0 122,8
2ᵉ trim. 2018 117,4 118,6 124,5 127,1
3ᵉ trim. 2018 119,7 116,1 127,8 128,3
4ᵉ trim. 2018 119,2 119,7 133,5 134,0
1ᵉ trim. 2019 127,6 125,7 145,9 145,0
2ᵉ trim. 2019 123,4 124,6 149,2 145,4
3ᵉ trim. 2019 120,9 124,7 155,3 150,0
4ᵉ trim. 2019 118,7 120,8 154,0 152,9
1ᵉ trim. 2020 111,7 114,3 143,2 139,2
2ᵉ trim. 2020 92,6 86,5 119,7 114,2
3ᵉ trim. 2020 130,7 132,3 186,5 179,0
4ᵉ trim. 2020 133,1 134,5 183,9 178,8
1ᵉ trim. 2021 133,6 136,1 198,7 182,6
2ᵉ trim. 2021 131,1 139,1 185,9 178,5
3ᵉ trim. 2021 126,8 135,7 180,3 173,1
4ᵉ trim. 2021 125,7 136,8 180,5 176,0
1ᵉ trim. 2022 124,8 134,7 187,1 177,5
2ᵉ trim. 2022 122,1 136,3 169,7 172,3
3ᵉ trim. 2022 128,9 143,5 188,0 187,3
4ᵉ trim. 2022 126,9 142,9 190,4 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Élodie De-Vos, Kévin Fusillier, Delphine Léglise, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Définitions

Une évolution en glissement compare la valeur d’une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d’un trimestre. Ici sont par exemple comparés le nombre total des logements autorisés entre le 1er trimestre 2022 et le 4e trimestre 2022 et le nombre total de logements autorisés entre le 4e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022. De même, est comparé le cumul des créations d’entreprises enregistrées entre le 4e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022 et le cumul des créations enregistrées entre le 3e trimestre 2021 et le 2e trimestre 2022.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.