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Insee Conjoncture Occitanie · Octobre 2023 · n° 39
Insee Conjoncture OccitanieL’activité ralentit à nouveau, l’emploi stagne Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Bruno Labaye (Insee)

Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable en Occitanie après plusieurs trimestres de nette hausse. Il ralentit dans les services marchands et dans l’industrie et diminue dans la construction ainsi que dans l’intérim. Fin juin 2023, l’Occitanie compte 28 000 salariés de plus qu’un an auparavant (+1,3 %). Le taux de chômage est stable à 8,5 % de la population active.

L’activité, mesurée par le volume de travail rémunéré, ralentit à nouveau au deuxième trimestre. Ce ralentissement se poursuit en juillet où l’activité augmente seulement de 1,5 % par rapport à juillet 2022. L’industrie aéronautique reste dynamique mais le contexte inflationniste pénalise les secteurs liés à la consommation des ménages. La fréquentation touristique est portée par le retour des non-résidents. Dans le secteur de la construction, l’activité continue de diminuer, les mises en chantier de logements atteignent un niveau historiquement bas.

Insee Conjoncture Occitanie
No 39
Paru le :Paru le06/10/2023

L’emploi salarié stagne

Au deuxième trimestre 2023, en Occitanie, l’emploi salarié total est quasi stable : +0,1 %, soit +1 200 emplois, après +11 800 emplois au trimestre précédent. L’évolution est identique pour l’emploi salarié privé comme public. Malgré ce fort ralentissement, le niveau de l’emploi salarié total dépasse de 1,3 % son niveau d’un an auparavant (soit +28 000 emplois). En France hors Mayotte, l’emploi est également quasi stable au deuxième trimestre (+0,1 % - figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,7 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,4 100,9 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,9 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,1 100,6 101,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,8 101,2 102,3 101,6
2ᵉ trim. 2019 102,2 101,4 102,8 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,5 101,7 103,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,0 103,7 102,6
1ᵉ trim. 2020 101,2 100,2 101,4 100,3
2ᵉ trim. 2020 101,1 100,0 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2020 103,0 101,9 103,5 102,3
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,5 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,7 102,4 104,5 102,9
2ᵉ trim. 2021 105,3 103,7 106,5 104,5
3ᵉ trim. 2021 106,3 104,6 107,7 105,6
4ᵉ trim. 2021 107,2 105,2 109,0 106,5
1ᵉ trim. 2022 107,6 105,6 109,4 106,9
2ᵉ trim. 2022 108,1 106,0 110,1 107,5
3ᵉ trim. 2022 108,4 106,4 110,5 108,1
4ᵉ trim. 2022 108,8 106,6 111,0 108,3
1ᵉ trim. 2023 109,4 107,0 111,7 108,8
2ᵉ trim. 2023 109,5 107,1 111,7 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié ralentit ou diminue dans tous les départements d’Occitanie à l’exception de l’Ariège et du Tarn-et-Garonne (figure 2). Dans ces deux départements, les créations nettes d’emploi (respectivement +0,5 % et +0,3 %) sont plus élevées qu’au trimestre précédent. L’emploi salarié ralentit fortement dans les Hautes-Pyrénées (+0,4 % après +0,7 %) et en Haute-Garonne (+0,3 % après +0,9 %). Il stagne dans l’Hérault, le Lot et le Gard après une croissance respectivement de +0,7 %, +0,7 % et +0,5 % au trimestre précédent. Enfin, il diminue dans six départements de la région : le Gers (-1,0 %), la Lozère (-0,7 %), l’Aveyron (-0,3 %), les Pyrénées-Orientales (-0,3 %), le Tarn (-0,2 %) et l’Aude (-0,2 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
1ᵉ trim. 2023 2ᵉ trim. 2023
Ariège -0,1 0,5
Aude 0,4 -0,2
Aveyron 0,2 -0,3
Gard 0,5 0,0
Haute-Garonne 0,9 0,3
Gers -0,3 -1,0
Hérault 0,7 0,1
Lot 0,7 0,1
Lozère 0,0 -0,7
Hautes-Pyrénées 0,7 0,4
Pyrénées-Orientales -0,1 -0,3
Tarn 0,4 -0,2
Tarn-et-Garonne 0,0 0,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim à nouveau en baisse

Le secteur intérimaire continue de perdre des emplois au deuxième trimestre 2023. Le nombre de salariés dans l’intérim diminue de 1 300, soit une baisse de 2,3 %. Ce recul est plus marqué qu’en France où l’intérim diminue de 0,5 % (figure 3). Dans la région, ce trimestre, l’emploi baisse dans tous les secteurs utilisateurs de main d’œuvre intérimaire : -3,9 % dans l’industrie, -3,7 % dans la construction et -1,5 % dans le tertiaire. En un an, les effectifs intérimaires diminuent de 2,9 % en Occitanie et de 1,5 % au niveau national.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 98,3 99,8
3ᵉ trim. 2018 100,1 99,7
4ᵉ trim. 2018 96,2 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,1 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,0 99,9
3ᵉ trim. 2019 101,0 99,2
4ᵉ trim. 2019 99,5 96,6
1ᵉ trim. 2020 57,9 59,5
2ᵉ trim. 2020 77,8 73,1
3ᵉ trim. 2020 87,7 88,7
4ᵉ trim. 2020 88,1 91,1
1ᵉ trim. 2021 90,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 94,3 97,3
3ᵉ trim. 2021 96,3 98,1
4ᵉ trim. 2021 100,9 102,3
1ᵉ trim. 2022 99,8 100,9
2ᵉ trim. 2022 100,8 99,5
3ᵉ trim. 2022 101,1 100,9
4ᵉ trim. 2022 103,7 101,1
1ᵉ trim. 2023 100,2 98,6
2ᵉ trim. 2023 97,9 98,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans le tertiaire marchand hors intérim, la hausse de l’emploi ralentit

Au deuxième trimestre, l’emploi continue d’augmenter dans le tertiaire marchand hors intérim, mais à un rythme fortement ralenti par rapport au trimestre précédent (figure 4) : +0,3 %, soit une création nette de 2 500 emplois, après +0,9 % au premier trimestre (8 800 emplois supplémentaires). La hausse de l’emploi dans ce secteur est proche du niveau national (+0,2 %).

En Occitanie, le secteur tertiaire pâtit d’une baisse de l’emploi dans les activités immobilières (-1,7 %) ainsi que d’un coup d’arrêt dans les services à destination des ménages (+0,1 %, après +1,9 %) et dans le commerce (+0,0 %, après +0,4 %). Néanmoins, l’emploi progresse dans les activités de services aux entreprises (+1 700 emplois, soit +0,8 %). Dans l’information et la communication comme dans les activités financières et d’assurance, la hausse de l’emploi est plus faible (+0,4 % dans chacun de ces secteurs), tout comme dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration (+0,3 %).

L’emploi salarié ralentit également dans le tertiaire non marchand : +0,1 % au deuxième trimestre après +0,4 % au premier trimestre, ce qui représente 400 créations nettes d’emplois. L’emploi dans le tertiaire non marchand dépasse de 0,9 % son niveau d’un an auparavant.

La croissance de l’emploi industriel s’atténue

La hausse de l’emploi ralentit dans l’industrie. Au deuxième trimestre, le secteur gagne 600 emplois, soit une hausse de 0,3 % après +0,9 % au premier trimestre (+2 000 emplois). L’emploi industriel est supérieur de 2,2 % à son niveau de fin juin 2022, une hausse deux fois plus rapide qu’en France (+1,1 %). Comme aux trimestres précédents, l’essentiel des créations d’emplois industriels de la région provient de la fabrication des matériels de transports (+600 emplois), même si l’emploi de ce secteur progresse à un rythme moins soutenu (+1,3 % au deuxième trimestre 2023 après +2,2 % au premier). L’emploi augmente plus faiblement dans les industries extractives (+0,5 %), se stabilise dans la fabrication d’autres produits industriels (+0,1 %) et diminue dans la fabrication d’équipements électriques (-0,2 %) et dans les industries agroalimentaires (-0,3 %).

Nouveau recul de l’emploi dans la construction

Le recul de l’emploi dans la construction, amorcé au premier trimestre, s’accentue au deuxième trimestre avec une baisse de 0,6 %, soit 800 emplois en moins sur le trimestre. Sur un an, l’emploi dans la construction est en baisse de 0,4 % en Occitanie. Au niveau national, l’emploi dans la construction est quasi stable (-0,1 %) par rapport au deuxième trimestre 2022.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,3 100,2 101,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 101,6 100,5 101,3 99,8
3ᵉ trim. 2018 102,4 100,8 101,1 99,8
4ᵉ trim. 2018 102,8 101,3 101,7 100,3
1ᵉ trim. 2019 104,3 101,8 102,6 100,4
2ᵉ trim. 2019 105,2 102,3 103,1 100,5
3ᵉ trim. 2019 106,2 102,5 103,3 100,5
4ᵉ trim. 2019 107,1 102,8 104,4 100,8
1ᵉ trim. 2020 106,9 102,7 103,4 100,5
2ᵉ trim. 2020 108,5 102,3 102,0 100,1
3ᵉ trim. 2020 109,9 102,3 104,4 101,6
4ᵉ trim. 2020 111,2 102,1 103,8 101,8
1ᵉ trim. 2021 113,0 102,3 105,0 102,2
2ᵉ trim. 2021 114,0 102,4 107,9 102,5
3ᵉ trim. 2021 115,0 102,8 109,5 102,9
4ᵉ trim. 2021 115,6 103,2 111,2 102,7
1ᵉ trim. 2022 115,9 103,4 111,7 103,0
2ᵉ trim. 2022 116,2 103,9 112,8 103,1
3ᵉ trim. 2022 116,6 104,6 113,3 103,2
4ᵉ trim. 2022 116,7 105,0 113,5 103,6
1ᵉ trim. 2023 116,4 105,9 114,6 104,0
2ᵉ trim. 2023 115,7 106,2 114,9 104,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage reste stable

Au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage est stable en Occitanie à 8,5 % de la population active. Au niveau national (France hors Mayotte), le chômage est quasi stable (+0,1 %) à 7,2 % de la population active (figure 5).

En Occitanie, le taux de chômage est inférieur de 0,3 point à son niveau du deuxième trimestre 2022 et inférieur de 3,7 points à son pic de la mi-2015, niveau le plus haut observé depuis 1982.

Dans la région, le taux de chômage au deuxième trimestre 2023 est compris entre 4,7 % en Lozère et 11,8 % dans les Pyrénées-Orientales. Il est quasi stable dans l’ensemble des départements de la région. En un an, les baisses du chômage sont plus prononcées dans les Hautes-Pyrénées (-0,5 point) et en Haute-Garonne (-0,4 point).

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 10,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,4 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 10,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,6 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,2 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,5 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,4 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,7 7,3
4ᵉ trim. 2022 8,6 7,2
1ᵉ trim. 2023 8,5 7,1
2ᵉ trim. 2023 8,5 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Nouveau ralentissement de l’activité économique

Au deuxième trimestre 2023, l’activité économique mesurée par le nombre d’heures rémunérées progresse de 2,0 % par rapport au deuxième trimestre 2022 en Occitanie. La progression est plus faible qu’au trimestre précédent où l’activité économique avait augmenté de +3,1 % par rapport à un an auparavant. Ce tassement concerne l’ensemble des secteurs à l’exception de l’industrie dont le volume d’heures rémunérées augmente au même rythme qu’au trimestre précédent : +2,9 % sur un an. L’activité ralentit fortement dans l’hébergement et la restauration (+2,9 % sur un an, après +7,1 % au premier trimestre) et diminue dans la construction (-0,9 % sur un an, après -0,1 %).

Au niveau national, le volume d’heures rémunérées par les entreprises augmente de 1,6 % au deuxième trimestre 2023 par rapport au deuxième trimestre 2022.

En juillet, l’activité ralentit encore en Occitanie et ne progresse que de 1,5 % par rapport au même mois de 2022 (figure 6). Au niveau national, le volume d’heures rémunérées augmente encore plus faiblement (+1,0 %). Dans la région, l’activité industrielle continue d’augmenter de façon marquée (+2,5 % par rapport à juillet 2022), portée par le dynamisme de la fabrication des matériels de transports (+10,1 %). En revanche, l’activité est en retrait dans la construction (-0,3 %). Le contexte inflationniste impacte les secteurs liés à la consommation des ménages : en juillet, le volume d’heures rémunérées marque le pas dans l’hébergement et la restauration (+0,1 %) ainsi que dans le commerce (+0,2 %). Dans les autres activités de services, l’activité progresse modérément (+1,8 %).

Le tassement de l’activité en juillet concerne la plupart des départements de la région à l’exception de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, qui bénéficient des bons résultats de l’industrie aéronautique. Avec une hausse de l’activité de 3,1 % par rapport à juillet 2022, la Haute-Garonne reste le département de la région mais aussi de France (hors Mayotte) où l’activité progresse le plus. Dans les Hautes-Pyrénées, le volume d’heures rémunérées progresse de 2,7 %. Dans les autres départements, son évolution varie de +1,7 % dans l’Hérault à -2,0 % en Lozère par rapport à juillet 2022.

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie ((en %))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble
janv. 2022 3,1 2,1 11,5 2,3 7,7
févr. 2022 4,0 3,1 13,9 2,1 9,3
mars 2022 4,3 1,7 14,9 2,7 9,8
avr. 2022 3,8 2,1 18,3 3,4 11,8
mai 2022 5,4 4,2 15,3 4,2 10,8
juin 2022 2,9 0,0 7,4 2,3 5,2
juil. 2022 0,7 -2,0 3,8 2,0 2,5
août 2022 3,2 1,2 4,9 3,2 4,1
sept. 2022 1,9 0,1 4,2 2,8 3,2
oct. 2022 1,4 -0,9 3,2 2,5 2,4
nov. 2022 1,9 -0,5 2,7 2,2 2,2
déc. 2022 0,8 -0,3 2,5 2,3 2,0
janv. 2023 4,3 -0,4 4,8 4,1 4,1
févr. 2023 3,1 0,1 3,4 3,3 3,0
mars 2023 2,8 0,1 2,4 2,6 2,3
avr. 2023 2,1 -0,8 2,3 2,1 2,0
mai 2023 4,0 -1,6 2,7 1,6 2,3
juin 2023 2,5 -0,2 1,7 2,4 1,7
juil. 2023 2,5 -0,3 1,6 1,1 1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’embellie du trafic aérien se confirme

Selon l’Association du transport aérien international (Iata), le trafic aérien mondial progresse fortement au deuxième trimestre 2023 grâce à la hausse continue du trafic de passagers.

Au premier semestre, la demande (mesurée en kilomètres-passagers payants) progresse de 47 % au niveau mondial par rapport à la même période de 2022. Cette hausse persiste en juillet 2023 : la demande intérieure dépasse désormais de 8 % le niveau de 2019 et le trafic international de passagers atteint 90 % de son niveau d’avant-crise Covid.

L’emploi dans la filière aérospatiale progresse encore mais le rythme fléchit

Dans les 870 établissements d’Occitanie consacrant tout ou partie de leur activité à l’aérospatial, l’emploi augmente encore au deuxième trimestre 2023, mais le rythme décélère. Le nombre de salariés (hors intérimaires) augmente de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, après +1,0 % au premier trimestre. La reprise se renforce dans les établissements industriels de la filière où la dynamique d’emploi est dopée par la forte montée en cadence des avionneurs. Mais elle atteint un palier dans les établissements du tertiaire où l’emploi avait fortement augmenté en 2021 et en 2022.

Airbus inaugure une nouvelle ligne d’assemblage en Occitanie

Au cours du deuxième trimestre, Airbus honore ses livraisons à un rythme lui permettant de rattraper le retard observé au premier trimestre par rapport à son objectif de 720 appareils livrés d’ici la fin de l’année. Durant l’été, ce rythme soutenu perdure et fin août les livraisons d’Airbus atteignent 433 appareils contre 382 fin août 2022. Les perspectives de l’avionneur sont au beau fixe avec un record de 1044 commandes nettes enregistrées au cours du premier semestre 2023. Dans ce contexte, Airbus augmente ses capacités de production : une nouvelle ligne d’assemblage de l’A321 est inaugurée à Blagnac le 10 juillet. Le premier avion en sortira à la fin de l’année et elle atteindra sa pleine capacité d’ici 2026.

De son côté, Boeing perd du terrain face à son concurrent européen. L’avionneur américain enregistre deux fois moins de commandes qu’Airbus au 1er semestre 2023. De plus, après avoir commencé à augmenter sa capacité de production au 2e trimestre 2023 pour pallier les retards de livraison cumulés sur les trimestres passés, Boeing est de nouveau entravé depuis l’été par la découverte d’une malfaçon sur un élément du 737 MAX.

En ce qui concerne le spatial, l’ultime lancement d’Ariane 5, initialement prévu le 16 juin, s’est finalement déroulé avec succès le 5 juillet 2023. Son successeur, Ariane 6, dont le retard de développement prive l’Europe de tout lancement lourd pendant au moins 6 mois, poursuit les étapes de qualification. Un jalon important a été franchi début septembre avec le test réussi de mise à feu de l’étage principal du lanceur sur le pas de tir de Kourou. Mais le prochain test critique initialement prévu début octobre a dû être reporté suite à la détection d’une anomalie.

La fréquentation touristique portée par le retour de la clientèle non résidente

Au deuxième trimestre 2023, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques hors campings atteint sept millions de nuitées, en augmentation de 3,9 % par rapport au deuxième trimestre 2022 en Occitanie. Cette hausse est entièrement portée par la fréquentation des non-résidents (+26 %). La fréquentation des résidents diminue légèrement (-0,5 %).

La fréquentation hôtelière (figure 7) progresse de 7,1 % entre avril et juin 2023 par rapport à 2022 en Occitanie. Elle totalise 4,4 millions de nuitées, sous l’effet d’une forte croissance des nuitées de la clientèle non résidente (+35 %) et d'une hausse plus modeste des nuitées des touristes résidents (+0,4 %). Ces évolutions traduisent un retour à la normale, avec le retour du chassé-croisé des touristes non résidents en France et des résidents à l’étranger.

Cette hausse de la fréquentation est portée par le tourisme de loisirs. En revanche, le tourisme d’affaires diminue au deuxième trimestre 2023 par rapport à la même période de l’an passé (-5,8 % pour les nuitées d’affaires). Cette baisse concerne en particulier les métropoles de Toulouse et de Montpellier.

À Lourdes, la fréquentation hôtelière augmente de 52 % sur un an. La ville, qui a beaucoup pâti de la crise sanitaire, atteint un niveau de fréquentation désormais inférieur de 13 % par rapport à celui de 2019. La fréquentation des résidents y dépasse de 11 % son niveau d’avant-crise mais celle des non-résidents reste en retrait de 24 %. Sur le littoral, malgré une fréquentation en baisse sur un an, les hôtels conservent une fréquentation supérieure à l’avant-crise au deuxième trimestre 2023 (+6 %), notamment grâce aux séjours des non-résidents (+10 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Occitanie France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,8 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,9 101,2
3ᵉ trim. 2018 100,1 101,8
4ᵉ trim. 2018 99,9 102,1
1ᵉ trim. 2019 99,7 102,0
2ᵉ trim. 2019 100,1 102,6
3ᵉ trim. 2019 100,1 102,7
4ᵉ trim. 2019 100,7 103,0
1ᵉ trim. 2020 98,3 82,9
2ᵉ trim. 2020 74,5 58,9
3ᵉ trim. 2020 64,6 47,8
4ᵉ trim. 2020 54,2 33,6
1ᵉ trim. 2021 49,2 40,9
2ᵉ trim. 2021 57,0 47,9
3ᵉ trim. 2021 62,3 53,2
4ᵉ trim. 2021 70,7 64,6
1ᵉ trim. 2022 75,9 74,0
2ᵉ trim. 2022 89,3 90,1
3ᵉ trim. 2022 92,2 96,4
4ᵉ trim. 2022 93,6 99,5
1ᵉ trim. 2023 94,6 102,7
2ᵉ trim. 2023 96,4 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) qui totalisent 2,6 millions de nuitées enregistrent une légère baisse de fréquentation par rapport au deuxième trimestre 2022 (-1,2 %). En effet, la hausse de fréquentation des non-résidents (+3,0 %) ne compense que partiellement la diminution de la clientèle résidente (-1,8 %). Pour ces hébergements, seul le littoral a retrouvé une fréquentation supérieure à celle de 2019 (+7 %).

Au mois de juillet 2023, la fréquentation touristique recule par rapport à juillet 2022 à la fois dans les hôtels (-2,9 %) et dans les AHCT (-6,2 %). Dans l’ensemble de ces hébergements, seule la zone littorale dépasse en juillet son niveau de fréquentation d’avant-crise (+3 % par rapport à juillet 2019).

La construction de logements au plus bas

Fin juin 2023, le nombre de logements autorisés s’élève à 43 800 en cumul annuel, soit une baisse de 4,5 % par rapport à fin mars 2023 et de 18,3 % par rapport à fin juin 2022 (figure 8). En France hors Mayotte, les autorisations diminuent de 7,8 % sur le trimestre et de 20,1 % sur un an.

Depuis cinq trimestres, les autorisations diminuent, pénalisées par la remontée des taux d’intérêt et par la progression des coûts des matériaux. Ce repli concerne l’ensemble des départements de la région ce trimestre, à l’exception des Hautes-Pyrénées (+8 %).

De même, les mises en chantier reculent de 7,5 % par rapport à fin mars 2023 et s’établissent à 33 300 logements en cumul annuel, niveau historiquement faible. Par rapport à fin juin 2022, la diminution est de 19,9 %. Au plan national, les mises en chantier suivent la même tendance. Elles diminuent de 5,9 % sur le trimestre et de 15,0 % sur un an. La baisse sur un an est particulièrement marquée en Haute-Garonne et dans l’Hérault (-29 % et -25 % respectivement), départements qui concentrent 52 % des mises en chantier dans la région.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 en décembre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 en décembre 2017))
Logements autorisés - Occitanie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Occitanie Logements commencés - France hors Mayotte
déc. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
janv. 2018 100,5 100,3 99,4 99,5
févr. 2018 99,6 100,9 97,7 99,1
mars 2018 97,7 99,6 96,7 98,0
avr. 2018 96,6 99,7 96,9 98,0
mai 2018 95,9 99,5 95,6 98,1
juin 2018 93,5 98,1 96,5 98,0
juil. 2018 89,9 96,9 96,5 97,0
août 2018 90,3 96,5 95,4 96,6
sept. 2018 89,9 95,7 95,0 96,1
oct. 2018 89,9 95,5 93,2 96,4
nov. 2018 90,8 95,3 92,1 95,2
déc. 2018 90,1 94,0 85,5 92,5
janv. 2019 90,3 93,5 84,5 92,6
févr. 2019 90,5 92,1 84,9 92,7
mars 2019 88,7 91,5 82,4 92,0
avr. 2019 89,2 91,7 81,8 91,8
mai 2019 90,3 91,2 82,4 91,0
juin 2019 89,9 91,0 82,0 89,9
juil. 2019 92,1 91,5 82,6 90,3
août 2019 90,1 90,6 81,6 89,9
sept. 2019 89,9 89,4 82,2 89,9
oct. 2019 89,6 90,0 82,6 88,8
nov. 2019 88,1 90,0 82,4 88,8
déc. 2019 88,1 91,5 82,2 88,9
janv. 2020 87,6 92,1 81,6 88,6
févr. 2020 89,4 93,1 82,2 88,4
mars 2020 89,9 93,0 81,0 86,7
avr. 2020 86,2 88,7 77,8 82,7
mai 2020 83,1 85,4 77,2 81,6
juin 2020 83,8 84,4 74,9 82,1
juil. 2020 79,7 82,3 73,3 81,8
août 2020 80,6 81,8 74,3 82,6
sept. 2020 79,0 81,9 74,1 82,4
oct. 2020 77,9 80,5 75,6 82,4
nov. 2020 79,5 80,6 74,1 81,8
déc. 2020 78,8 79,8 74,7 81,0
janv. 2021 77,5 79,1 74,9 80,4
févr. 2021 76,8 78,8 74,5 80,7
mars 2021 77,7 79,5 77,2 83,6
avr. 2021 81,7 83,8 80,9 87,4
mai 2021 83,5 87,3 82,2 89,1
juin 2021 84,5 89,0 83,8 89,1
juil. 2021 87,2 91,6 85,1 88,5
août 2021 87,6 92,6 84,9 88,3
sept. 2021 89,9 94,2 82,6 88,7
oct. 2021 89,2 94,5 81,2 89,4
nov. 2021 88,8 94,6 82,6 90,1
déc. 2021 90,8 95,2 81,6 90,3
janv. 2022 92,1 96,1 83,6 90,9
févr. 2022 94,1 98,5 83,9 90,7
mars 2022 96,4 101,2 81,6 90,6
avr. 2022 97,8 102,2 81,0 89,7
mai 2022 97,7 103,6 80,7 89,1
juin 2022 96,4 103,9 80,3 88,9
juil. 2022 96,8 104,3 77,8 88,1
août 2022 95,9 106,6 77,0 87,6
sept. 2022 93,5 104,7 77,9 87,0
oct. 2022 93,9 102,6 76,6 85,6
nov. 2022 92,1 101,0 73,9 84,3
déc. 2022 88,8 98,7 73,5 84,6
janv. 2023 88,8 97,1 71,8 83,7
févr. 2023 85,3 94,0 70,2 82,4
mars 2023 82,4 90,1 69,6 80,3
avr. 2023 79,1 87,9 69,1 79,0
mai 2023 79,7 84,6 67,3 77,8
juin 2023 78,8 83,0 64,4 75,5
juil. 2023 76,3 80,1 63,4 74,5
août 2023 76,1 76,8 62,9 73,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les tendances sont plus nuancées en matière de locaux non résidentiels. La surface des locaux autorisés se replie de 3,4 % sur le trimestre mais augmente de 5,8 % sur un an. Cette hausse sur un an est portée par les bureaux et le commerce dans le tertiaire ainsi que par les exploitations agricoles. Par rapport à fin juin 2022, les surfaces de locaux autorisées progressent dans six départements dont le Tarn-et-Garonne (+31 %), la Haute-Garonne (+8 %) et l’Hérault (+2 %).

Retour des défaillances au niveau d’avant-crise

Au deuxième trimestre 2023, 24 200 entreprises sont créées en Occitanie, soit une hausse de 3,0 % sur le trimestre après une légère baisse au trimestre précédent (figure 9). Sur un an, les créations sont en hausse de 1,3 %. En France, les créations augmentent de 0,8 % sur le trimestre et de 0,3 % sur un an.

La hausse sur un an provient des créations sous le statut de microentrepreneur (+6,6 % en Occitanie et +5,4 % en France). En revanche, les créations d’entreprises classiques sont en baisse de 7,5 % sur un an en Occitanie et de 7,2 % en France.

Figure 9Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Occitanie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 96,1 99,9 102,0 104,3
2ᵉ trim. 2018 98,1 101,0 105,7 107,7
3ᵉ trim. 2018 97,7 98,9 105,0 108,7
4ᵉ trim. 2018 100,9 101,4 107,5 112,8
1ᵉ trim. 2019 105,0 107,2 122,1 123,0
2ᵉ trim. 2019 103,6 106,7 120,0 123,4
3ᵉ trim. 2019 105,8 105,7 125,2 126,5
4ᵉ trim. 2019 100,3 102,3 127,5 128,4
1ᵉ trim. 2020 94,8 97,8 117,8 118,4
2ᵉ trim. 2020 68,2 74,2 92,4 97,2
3ᵉ trim. 2020 108,7 112,1 148,9 151,0
4ᵉ trim. 2020 109,3 113,6 149,7 150,1
1ᵉ trim. 2021 109,1 116,5 150,9 155,4
2ᵉ trim. 2021 120,8 120,7 153,9 153,2
3ᵉ trim. 2021 110,1 114,8 146,9 145,9
4ᵉ trim. 2021 113,1 114,8 147,6 146,3
1ᵉ trim. 2022 111,6 116,3 148,5 152,4
2ᵉ trim. 2022 112,3 118,5 147,0 147,8
3ᵉ trim. 2022 112,4 120,3 147,6 155,0
4ᵉ trim. 2022 109,4 118,5 148,6 155,6
1ᵉ trim. 2023 103,2 108,9 144,7 147,1
2ᵉ trim. 2023 103,8 110,1 149,0 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Le nombre de défaillances d’entreprises s’élève à 4 540 entreprises en cumul annuel sur le deuxième trimestre 2023 en Occitanie, soit une progression de 10 % sur le trimestre et de 60 % sur un an.

En France, les tendances sont identiques avec des progressions de +7,6 % sur le trimestre et de +47 % sur un an. Dans la région, les défaillances retrouvent leur niveau de décembre 2019 (figure 10) après avoir fortement baissé pendant la période de la crise du Covid, suite aux mesures de soutien aux entreprises.

Figure 10Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Occitanie France entière
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,8 99,1
févr. 2018 99,1 98,6
mars 2018 96,3 97,4
avr. 2018 96,2 97,6
mai 2018 94,8 96,7
juin 2018 94,1 96,7
juil. 2018 94,7 97,2
août 2018 94,0 97,7
sept. 2018 95,2 98,0
oct. 2018 94,7 99,0
nov. 2018 93,7 98,9
déc. 2018 94,2 99,0
janv. 2019 95,2 99,8
févr. 2019 94,8 99,7
mars 2019 94,3 99,3
avr. 2019 95,1 99,5
mai 2019 93,8 99,3
juin 2019 92,7 98,3
juil. 2019 93,4 98,3
août 2019 92,9 97,1
sept. 2019 91,2 96,3
oct. 2019 90,8 95,2
nov. 2019 90,5 94,3
déc. 2019 89,0 93,7
janv. 2020 86,0 91,5
févr. 2020 83,3 90,1
mars 2020 80,4 86,4
avr. 2020 75,1 80,8
mai 2020 72,1 76,0
juin 2020 70,1 73,5
juil. 2020 66,1 70,6
août 2020 65,5 69,7
sept. 2020 62,9 66,9
oct. 2020 58,6 63,3
nov. 2020 55,5 60,3
déc. 2020 52,8 57,2
janv. 2021 50,8 54,7
févr. 2021 48,3 51,6
mars 2021 48,0 51,4
avr. 2021 49,0 52,7
mai 2021 49,2 53,8
juin 2021 48,6 52,9
juil. 2021 47,4 51,5
août 2021 47,4 51,3
sept. 2021 45,6 50,4
oct. 2021 45,2 49,9
nov. 2021 44,9 50,0
déc. 2021 44,6 50,6
janv. 2022 46,0 51,5
févr. 2022 48,3 53,3
mars 2022 50,2 55,4
avr. 2022 52,4 57,5
mai 2022 54,6 59,4
juin 2022 56,9 61,5
juil. 2022 59,4 64,1
août 2022 61,1 65,3
sept. 2022 64,7 68,5
oct. 2022 67,9 71,2
nov. 2022 71,4 73,9
déc. 2022 74,1 75,7
janv. 2023 77,0 78,8
févr. 2023 79,8 81,1
mars 2023 82,5 84,0
avr. 2023 85,4 85,8
mai 2023 88,6 88,3
juin 2023 91,0 90,4
juil. 2023 94,0 92,1
  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 10Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Bruno Labaye (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.

(2) Données complémentaires par département, Insee - Tableau de bord de la conjoncture : Occitanie, septembre 2023.

(3) « Saison touristique d’été 2023 La clientèle non résidente confirme son retour », Insee Focus no 306, septembre 2023.

(4) « Point de conjoncture du 7 septembre 2023 », Insee, Point de conjoncture national, septembre 2023.

(5) « L’inflation reflue, la croissance hésite », Insee, Note de conjoncture nationale, juin 2023.