Insee
Insee Conjoncture Grand Est · Octobre 2023 · n° 39
Insee Conjoncture Grand EstInflexion de la dynamique d’emploi Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Béatrice Neiter (Insee)

Pour la première fois depuis début 2021, le niveau trimestriel de l’emploi recule de 0,2 % dans le Grand Est, soit une perte de 3 700 emplois. L’intérim se replie fortement, notamment dans l’industrie. Au 2e trimestre 2023, le chômage du Grand Est s’établit à 7,1 % de la population active, juste en dessous du taux en France métropolitaine. Il augmente en Haute-Marne, en Moselle, dans le Bas-Rhin et dans les Vosges, et reste stable dans les autres départements de la région.

Près de 15 500 entreprises sont créées ce trimestre, soit 1 % de moins qu’au trimestre précédent. La hausse des défaillances d’entreprises se poursuit.

En revanche, la fréquentation touristique progresse au printemps 2023. Elle est supérieure de 7 % à celle d’un an auparavant, grâce à l’embellie dans l’hôtellerie et au retour de la clientèle non résidente.

Insee Conjoncture Grand Est
No 39
Paru le :Paru le09/10/2023

Fléchissement de l’emploi salarié

Au 2e trimestre 2023, l’emploi salarié diminue de 0,2 % dans le Grand Est, soit une perte de 3 700 emplois. Cette première baisse trimestrielle depuis début 2021 provient en partie du repli de l’emploi privé hors intérim (-0,3 %), l’emploi public étant quasi stable (+0,1 %). Au niveau national, le nombre de salariés stagne (+0,1 %, après +0,4 % au trimestre précédent). Dans ce contexte, le Grand Est présente la deuxième plus forte baisse régionale de l’emploi salarié après la Guadeloupe (-0,3 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 100,0 100,4
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,4 100,1 100,6
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,3 99,6 100,5
4ᵉ trim. 2018 99,6 100,6 99,6 100,9
1ᵉ trim. 2019 99,9 101,2 100,1 101,6
2ᵉ trim. 2019 100,0 101,4 100,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,1 101,7 100,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,1 102,0 100,3 102,6
1ᵉ trim. 2020 98,2 100,2 97,8 100,3
2ᵉ trim. 2020 98,0 100,0 97,8 100,3
3ᵉ trim. 2020 99,6 101,9 99,7 102,3
4ᵉ trim. 2020 99,5 101,8 99,6 102,1
1ᵉ trim. 2021 100,1 102,4 100,3 102,9
2ᵉ trim. 2021 101,1 103,7 101,5 104,5
3ᵉ trim. 2021 101,7 104,6 102,3 105,6
4ᵉ trim. 2021 102,2 105,2 103,1 106,5
1ᵉ trim. 2022 102,2 105,6 103,2 106,9
2ᵉ trim. 2022 102,4 106,0 103,5 107,5
3ᵉ trim. 2022 102,6 106,4 103,7 108,1
4ᵉ trim. 2022 102,8 106,6 104,0 108,3
1ᵉ trim. 2023 103,0 107,0 104,2 108,8
2ᵉ trim. 2023 102,9 107,1 103,9 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recul de l’emploi intérimaire s’intensifie

L’emploi intérimaire recule de 2,3 % au 2e trimestre 2023, après -1,9 % et -0,4 % les trimestres précédents. Après quatre trimestres de hausse, le nombre d’intérimaires se replie de 3,5 % dans l’industrie, soit une perte de 1 100 emplois. Entre fin mars et fin juin 2023, la région perd également près de 300 emplois intérimaires dans les services marchands et 230 dans la construction. À l’inverse, l’intérim est en hausse dans les services non marchands (+120 emplois).

L’emploi intérimaire diminue dans tous les départements de la région à l’exception de la Moselle (+2 %). Il chute notamment de 10 % dans la Meuse et de 7 % dans l’Aube.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 98,5 99,8
3ᵉ trim. 2018 96,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 91,9 96,4
1ᵉ trim. 2019 95,6 100,1
2ᵉ trim. 2019 93,8 99,9
3ᵉ trim. 2019 92,1 99,2
4ᵉ trim. 2019 86,8 96,6
1ᵉ trim. 2020 50,5 59,5
2ᵉ trim. 2020 64,9 73,1
3ᵉ trim. 2020 79,6 88,7
4ᵉ trim. 2020 83,3 91,1
1ᵉ trim. 2021 86,9 93,7
2ᵉ trim. 2021 88,3 97,3
3ᵉ trim. 2021 90,3 98,1
4ᵉ trim. 2021 97,7 102,3
1ᵉ trim. 2022 94,9 100,9
2ᵉ trim. 2022 93,5 99,5
3ᵉ trim. 2022 94,6 100,9
4ᵉ trim. 2022 94,2 101,1
1ᵉ trim. 2023 92,4 98,6
2ᵉ trim. 2023 90,3 98,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans tous les grands secteurs, l’emploi stagne ou est en repli

Alors que les services marchands tiraient l’emploi de la région ces dernières années, l’emploi y stagne ce trimestre (-0,1 %). L’emploi reste dynamique dans l’hébergement-restauration et dans le secteur de l’information-communication (respectivement +0,5 % et +0,7 %). À l’inverse, l’emploi baisse fortement dans les transports et l’entreposage (-1,0 %, soit 1 100 emplois) et dans l’immobilier (-1,2 %).

Dans la construction, après quatre trimestres de légères baisses, le recul de l’emploi est plus marqué ce trimestre (-0,8 %, contre -0,5 % au niveau national). Sur un an, l’emploi dans ce secteur diminue de 1,4 %, soit une perte de 1 700 emplois.

Dans l’industrie, l’emploi fléchit légèrement ce trimestre (-0,2 %, soit -600 emplois). La baisse est plus franche dans le secteur de la fabrication de matériels de transport (-1,2 %).

L’emploi salarié est stable ou quasi stable dans les Ardennes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin. Il diminue légèrement dans les autres départements de la région, jusqu’à -0,5 % dans la Meuse.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,0 100,2 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,8 99,8 100,4 99,6
3ᵉ trim. 2018 100,8 99,4 99,9 99,4
4ᵉ trim. 2018 100,9 99,4 100,2 99,4
1ᵉ trim. 2019 102,2 99,4 100,5 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,0 99,4 100,6 99,5
3ᵉ trim. 2019 103,7 99,3 100,9 99,6
4ᵉ trim. 2019 104,4 99,1 101,5 99,6
1ᵉ trim. 2020 104,6 98,7 100,5 99,4
2ᵉ trim. 2020 105,2 98,1 99,5 98,6
3ᵉ trim. 2020 106,4 97,8 101,1 99,8
4ᵉ trim. 2020 107,1 97,2 100,4 100,0
1ᵉ trim. 2021 108,6 97,4 101,2 100,0
2ᵉ trim. 2021 109,0 97,5 102,9 100,3
3ᵉ trim. 2021 109,7 97,6 104,2 100,3
4ᵉ trim. 2021 110,2 97,8 105,1 100,1
1ᵉ trim. 2022 110,5 97,9 105,5 99,9
2ᵉ trim. 2022 110,3 98,2 106,2 99,9
3ᵉ trim. 2022 110,2 98,4 106,5 99,9
4ᵉ trim. 2022 110,0 98,4 106,7 100,1
1ᵉ trim. 2023 109,6 98,4 107,5 100,2
2ᵉ trim. 2023 108,8 98,2 107,4 100,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
1ᵉ trim. 2023 2ᵉ trim. 2023
Ardennes -0,1 0,0
Aube -0,1 -0,2
Marne 0,5 -0,1
Haute-Marne -0,1 -0,2
Meurthe-et-Moselle 0,3 -0,1
Meuse 0,2 -0,5
Moselle 0,1 -0,3
Bas-Rhin 0,4 -0,1
Haut-Rhin 0,1 -0,2
Vosges 0,0 -0,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage repart à la hausse

Dans le Grand Est, au 2e trimestre 2023, le taux de chômage augmente de 0,2 point - la plus forte hausse des régions de France métropolitaine - pour s’établir à 7,1 % de la population active. En France, il est quasi stable (+0,1 point) et s’élève à 7,2 %.

Le taux de chômage progresse en Haute-Marne, en Moselle, dans le Bas-Rhin et dans les Vosges (de 0,2 à 0,3 point) et il stagne dans les autres départements de la région.

Dans les zones d’emploi de la région, le taux de chômage est quasi stable ou en augmentation. La hausse est particulièrement forte à Saint-Dié-des-Vosges (+0,6 point), Saint-Avold et Épinal (+0,4 point). Dans les zones d’emploi de Forbach, Charleville-Mézières et Saint-Dié-des-Vosges, le taux de chômage dépasse 10 %, tandis que dans celles d’Épernay, Sélestat et Haguenau, il reste inférieur à 5 %.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 8,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,4 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 7,1 7,3
4ᵉ trim. 2022 7,0 7,2
1ᵉ trim. 2023 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2023 7,1 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2023

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2023 - Lecture : dans la zone d'emploi de Saint-Dié-des-Vosges, le taux de chômage au 2e trimestre 2023 atteint 10,2 %, en hausse de 0,6 point par rapport 1er trimestre 2023. Ce taux est 1,9 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Sarrebourg, qui atteint 5,4 % au 2e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
CNTR Code Géographique Libellé Taux de chômage (en %) Évolution par rapport au trimestre précédent (en points de %)
BE BE3 Région wallonne 7,9 -0,9
CH CH_NW Suisse du Nord-Ouest 3,5 -0,7
DE DE1 Bade-Wurtemberg 3,8 0,0
DE DEB Rhénanie-Palatinat 4,8 -0,1
DE DEC Sarre 6,7 -0,1
LU LU Luxembourg 5,2 0,3
FR 0054 Beauvais 7,5 0,1
FR 0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,5 0,0
FR 0060 Nevers 6,6 -0,2
FR 1101 Cergy-Vexin 6,8 0,1
FR 1102 Coulommiers 5,6 0,0
FR 1103 Etampes 5,0 0,0
FR 1104 Evry 6,9 0,1
FR 1105 Fontainebleau-Nemours 6,7 0,1
FR 1106 Marne-la-Vallée 6,1 0,1
FR 1107 Meaux 6,8 -0,1
FR 1108 Melun 7,0 0,0
FR 1109 Paris 6,7 0,1
FR 1110 Provins 7,6 -0,1
FR 1111 Rambouillet 4,3 0,0
FR 1112 Roissy 9,0 0,1
FR 1113 Saclay 5,5 0,1
FR 1114 Seine-Yvelinoise 7,2 0,0
FR 1115 Versailles-Saint-Quentin 5,1 0,1
FR 2701 Autun 7,6 0,1
FR 2702 Auxerre 6,8 0,2
FR 2703 Avallon 6,2 0,2
FR 2704 Beaune 4,1 -0,1
FR 2705 Belfort 8,3 0,5
FR 2706 Besançon 5,8 0,1
FR 2707 Chalon-sur-Saône 6,6 0,1
FR 2708 Charolais 5,3 0,0
FR 2709 Châtillon-Montbard 5,8 0,2
FR 2710 Creusot-Montceau 8,2 0,3
FR 2711 Dijon 5,9 0,1
FR 2712 Dole 5,7 0,1
FR 2713 Lons-le-Saunier 4,9 0,0
FR 2714 Montbéliard 9,5 0,5
FR 2715 Pontarlier 4,3 -0,1
FR 2716 Saint-Claude 6,1 0,2
FR 2717 Sens 7,2 0,2
FR 2718 Vesoul 6,0 0,2
FR 2756 Cosne-Cours-sur-Loire - partie Bourgogne Franche Comté 7,1 0,0
FR 2759 Mâcon - partie Bourgogne Franche Comté 5,8 0,2
FR 2760 Nevers - partie Bourgogne Franche Comté 6,6 -0,1
FR 3201 Abbeville 7,5 0,0
FR 3202 Amiens 8,8 0,1
FR 3203 Arras 5,8 0,2
FR 3204 Berck 6,1 -0,1
FR 3205 Béthune 8,6 0,2
FR 3206 Boulogne-sur-Mer 8,1 0,1
FR 3207 Calais 11,2 0,3
FR 3208 Cambrai 9,9 0,1
FR 3209 Château-Thierry 8,9 0,0
FR 3210 Compiègne 7,5 0,2
FR 3211 Creil 7,4 0,2
FR 3212 Douai 11,2 0,3
FR 3213 Dunkerque 8,4 0,2
FR 3214 Laon 9,6 -0,1
FR 3215 Lens 10,1 0,2
FR 3216 Lille 6,8 0,1
FR 3217 Maubeuge 12,0 0,0
FR 3218 Roubaix-Tourcoing 11,6 0,2
FR 3219 Saint-Omer 7,7 0,1
FR 3220 Saint-Quentin 11,0 -0,1
FR 3221 Soissons 8,1 -0,1
FR 3222 Valenciennes 11,9 0,0
FR 3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,5 0,1
FR 3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 7,4 -0,3
FR 4401 Bar-le-Duc 6,8 0,2
FR 4402 Châlons-en-Champagne 6,9 0,2
FR 4403 Charleville-Mézières 10,2 0,2
FR 4404 Chaumont 5,7 0,3
FR 4405 Colmar 5,3 0,0
FR 4406 Epernay 4,7 0,1
FR 4407 Epinal 7,5 0,4
FR 4408 Forbach 10,6 0,1
FR 4409 Haguenau 4,5 0,1
FR 4410 Metz 7,0 0,1
FR 4411 Mulhouse 8,0 0,3
FR 4412 Nancy 6,8 0,0
FR 4413 Reims 8,2 0,2
FR 4414 Remiremont 6,5 0,1
FR 4415 Romilly-sur-Seine 8,9 0,0
FR 4416 Saint-Avold 7,6 0,4
FR 4417 Saint-Dié-des-Vosges 10,2 0,6
FR 4418 Saint-Louis 5,6 0,0
FR 4419 Sarrebourg 5,4 0,3
FR 4420 Sarreguemines 6,3 0,3
FR 4421 Sedan 8,8 0,2
FR 4422 Sélestat 4,7 -0,1
FR 4423 Strasbourg 7,0 0,1
FR 4424 Thionville 6,5 0,1
FR 4425 Troyes 9,1 0,0
FR 4426 Verdun 7,5 0,0
FR 4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 7,8 0,3
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 2e trimestre 2023.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Saint-Dié-des-Vosges, le taux de chômage au 2e trimestre 2023 atteint 10,2 %, en hausse de 0,6 point par rapport 1er trimestre 2023. Ce taux est 1,9 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Sarrebourg, qui atteint 5,4 % au 2e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2023

  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 2e trimestre 2023.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Saint-Dié-des-Vosges, le taux de chômage au 2e trimestre 2023 atteint 10,2 %, en hausse de 0,6 point par rapport 1er trimestre 2023. Ce taux est 1,9 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Sarrebourg, qui atteint 5,4 % au 2e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Recul des créations d’entreprises, les défaillances toujours en hausse

Au 2e trimestre 2023, avec 15 500 nouvelles entreprises dans le Grand Est, les créations d’entreprises reculent de 1,0 % par rapport au trimestre précédent. Ce ralentissement découle de la baisse des créations d’entreprises classiques (-5,3 %) qui ne représentent plus qu’un tiers des nouvelles immatriculations dans le Grand Est. Sur la même période, le nombre de nouvelles entreprises sous le statut de micro-entrepreneur croît de 1,4 %. En France, les créations d’entreprises sont en légère hausse ce trimestre (+0,8 %). Elles augmentent à la fois pour les entreprises classiques et les micro-entreprises.

Dans le secteur de la construction, les créations d’entreprises se replient de 16,7 % ce trimestre. Ce recul explique à lui seul la baisse des immatriculations mesurée dans la région. Les créations dans les secteurs des services, de l’industrie et du commerce, transport, hébergement et restauration sont stables ou en faible hausse.

Dans la moitié des départements, le cumul des créations brutes sur douze mois (juillet 2022 à juin 2023) diminue par rapport au cumul annuel mesuré le trimestre précédent, notamment dans le Bas-Rhin et la Marne (respectivement -3,3 % et -2,2 %). À l’inverse, il progresse de 3,3 % dans la Meuse.

Entre juillet 2022 et juin 2023, 3 540 entreprises sont placées en redressement ou en liquidation judiciaire dans le Grand Est, soit 6,5 % de plus qu’entre avril 2022 et mars 2023. La hausse des défaillances d’entreprises démarrée début 2022 se poursuit donc, sous l’effet notamment de l’affaiblissement des mesures de soutien aux entreprises mises en œuvre pendant la crise sanitaire. Cependant, malgré ces hausses successives, le nombre de défaillances reste encore en dessous des chiffres d’avant-crise.

Les défaillances augmentent dans tous les secteurs de l’économie à l’exception du transport et entreposage et des activités immobilières. Les hausses sont plus prononcées dans le secteur information et communication (+22 %) et plus faibles dans l’agriculture et dans les activités financières et d'assurance (+1,3 % et +2,8 %).

Au niveau départemental, les progressions sont les plus fortes en Moselle et dans les Ardennes (+16 % et +12 %). Les défaillances ne baissent que dans le département de la Meuse, et ce depuis trois trimestres.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,6 99,9 102,3 104,3
2ᵉ trim. 2018 101,9 101,0 106,6 107,7
3ᵉ trim. 2018 99,3 98,9 103,9 108,7
4ᵉ trim. 2018 101,3 101,4 108,2 112,8
1ᵉ trim. 2019 108,0 107,2 116,5 123,0
2ᵉ trim. 2019 102,6 106,7 115,4 123,4
3ᵉ trim. 2019 108,7 105,7 125,3 126,5
4ᵉ trim. 2019 103,1 102,3 129,4 128,4
1ᵉ trim. 2020 85,5 97,8 117,2 118,4
2ᵉ trim. 2020 75,0 74,2 100,5 97,2
3ᵉ trim. 2020 110,3 112,1 152,9 151,0
4ᵉ trim. 2020 107,7 113,6 151,1 150,1
1ᵉ trim. 2021 108,5 116,5 158,1 155,4
2ᵉ trim. 2021 107,2 120,7 158,5 153,2
3ᵉ trim. 2021 103,3 114,8 155,7 145,9
4ᵉ trim. 2021 104,3 114,8 156,1 146,3
1ᵉ trim. 2022 104,1 116,3 152,8 152,4
2ᵉ trim. 2022 100,7 118,5 157,5 147,8
3ᵉ trim. 2022 102,7 120,3 156,0 155,0
4ᵉ trim. 2022 104,1 118,5 159,4 155,6
1ᵉ trim. 2023 94,1 108,9 153,3 147,1
2ᵉ trim. 2023 89,1 110,1 151,8 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Grand Est France entière
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,1 99,1
févr. 2018 96,9 98,6
mars 2018 95,0 97,4
avr. 2018 93,8 97,6
mai 2018 92,8 96,7
juin 2018 93,8 96,7
juil. 2018 95,4 97,2
août 2018 94,2 97,7
sept. 2018 96,1 98,0
oct. 2018 96,7 99,0
nov. 2018 99,0 98,9
déc. 2018 98,7 99,0
janv. 2019 100,3 99,8
févr. 2019 102,1 99,7
mars 2019 102,4 99,3
avr. 2019 102,5 99,5
mai 2019 101,3 99,3
juin 2019 100,9 98,3
juil. 2019 100,4 98,3
août 2019 100,5 97,1
sept. 2019 98,4 96,3
oct. 2019 96,3 95,2
nov. 2019 94,9 94,3
déc. 2019 94,2 93,7
janv. 2020 90,0 91,5
févr. 2020 87,0 90,1
mars 2020 82,3 86,4
avr. 2020 76,8 80,8
mai 2020 72,2 76,0
juin 2020 69,9 73,5
juil. 2020 66,8 70,6
août 2020 66,0 69,7
sept. 2020 63,1 66,9
oct. 2020 59,7 63,3
nov. 2020 56,9 60,3
déc. 2020 54,8 57,2
janv. 2021 53,5 54,7
févr. 2021 51,0 51,6
mars 2021 50,7 51,4
avr. 2021 52,2 52,7
mai 2021 53,1 53,8
juin 2021 51,5 52,9
juil. 2021 49,9 51,5
août 2021 49,3 51,3
sept. 2021 47,3 50,4
oct. 2021 46,7 49,9
nov. 2021 46,6 50,0
déc. 2021 46,7 50,6
janv. 2022 47,9 51,5
févr. 2022 48,6 53,3
mars 2022 51,5 55,4
avr. 2022 53,3 57,5
mai 2022 55,6 59,4
juin 2022 57,2 61,5
juil. 2022 59,5 64,1
août 2022 60,4 65,3
sept. 2022 63,3 68,5
oct. 2022 66,5 71,2
nov. 2022 69,3 73,9
déc. 2022 72,1 75,7
janv. 2023 74,2 78,8
févr. 2023 77,2 81,1
mars 2023 79,9 84,0
avr. 2023 82,0 85,8
mai 2023 83,5 88,3
juin 2023 85,5 90,4
juil. 2023 85,8 92,1
  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Un printemps très favorable pour la fréquentation hôtelière

Au 2e trimestre 2023, les hébergements collectifs touristiques du Grand Est (hors campings) enregistrent plus de cinq millions de nuitées, soit une augmentation de 6,8 % par rapport au 2e trimestre 2022.

Cette hausse est portée principalement par la fréquentation hôtelière (+8,5 %) ; le Grand Est est la région où la progression est la plus forte (+4,9 % en France métropolitaine).

Dans les hôtels, la fréquentation de la clientèle résidente, qui représente plus de six nuitées sur dix, s’accroît de 3 %. Celle des non-résidents progresse de 19 %. Les touristes européens contribuent fortement à ce dynamisme, notamment les clientèles britannique et allemande, dont la fréquentation augmente respectivement de 35 % et 25 %. Les nuitées de la clientèle européenne représentent près de neuf nuitées non résidentes sur dix. La fréquentation des touristes en provenance des pays asiatiques est également en forte hausse : elle a doublé sur un an.

Le nombre de nuitées hôtelières progresse davantage en avril et en mai (+10 % et +11 %), en raison d’un calendrier favorable aux longs week-ends, surtout en mai ; la croissance est plus soutenue pour les touristes non résidents (+21 % et +23 %), qui restent encore très présents en juin (+14 %).

Comparé au printemps 2022, le nombre de nuitées hôtelières est supérieur dans tous les départements, excepté dans la Haute-Marne. La fréquentation dans le Haut-Rhin et dans le Bas-Rhin est en forte hausse (respectivement +14 % et +12 %), ainsi que dans les Vosges et dans l’Aube (+10 %).

Dans les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) de la région, le nombre de nuitées augmente de 1,3 % par rapport au 2e trimestre 2022. Cette hausse est portée par la clientèle non résidente (+23 %). Les touristes résidents, qui représentent sept nuitées sur dix, sont venus moins nombreux (-6 %). À l’échelle nationale, la fréquentation des AHCT est légèrement inférieure à son niveau d’il y a un an (-0,3 %).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2018 101,1 101,2
3ᵉ trim. 2018 101,1 101,8
4ᵉ trim. 2018 100,9 102,1
1ᵉ trim. 2019 100,7 102,0
2ᵉ trim. 2019 101,3 102,6
3ᵉ trim. 2019 101,7 102,7
4ᵉ trim. 2019 102,3 103,0
1ᵉ trim. 2020 98,0 82,9
2ᵉ trim. 2020 75,6 58,9
3ᵉ trim. 2020 65,4 47,8
4ᵉ trim. 2020 48,7 33,6
1ᵉ trim. 2021 41,7 40,9
2ᵉ trim. 2021 47,0 47,9
3ᵉ trim. 2021 51,0 53,2
4ᵉ trim. 2021 64,6 64,6
1ᵉ trim. 2022 72,6 74,0
2ᵉ trim. 2022 88,1 90,1
3ᵉ trim. 2022 94,5 96,4
4ᵉ trim. 2022 97,9 99,5
1ᵉ trim. 2023 100,7 102,7
2ᵉ trim. 2023 102,9 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Béatrice Neiter (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 257, octobre 2023.

(2) Point de conjoncture du 7 septembre 2023, Insee, septembre 2023.

(3) Tableau de bord Grand Est, septembre 2023.

(4) « Le chômage à son plus bas niveau depuis 15 ans », Insee Conjoncture Grand Est no 38, juillet 2023.

(5) Ouvrir dans un nouvel ongletHabitat, logement, construction, Dreal Grand Est, août 2023.