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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Juillet 2023 · n° 38
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesLe tertiaire hors intérim et l’industrie soutiennent l’emploi Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Patricia Antoine, Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde (Insee)

Le premier trimestre 2023 s’est déroulé dans un contexte national de maintien de l’inflation et de croissance hésitante. En Auvergne-Rhône-Alpes, le volume d’heures rémunérées reste supérieur à son niveau du 1er trimestre 2022, avec un écart qui décroît cependant entre janvier et mars. L’emploi salarié garde le même rythme de croissance que fin 2022, en grande partie grâce à la hausse du nombre d’emplois dans le tertiaire marchand, malgré une perte importante d’emplois intérimaires. Le chômage continue sa baisse légère et régulière. Le nombre de permis de construire délivrés et celui de mises en chantier continuent de diminuer. L’activité touristique poursuit sa croissance, avec le retour de la clientèle étrangère.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 38
Paru le :Paru le07/07/2023

L’activité poursuit sa hausse

Au 1er trimestre 2023, en Auvergne-Rhône-Alpes, l’activité économique mesurée avec le nombre d’heures rémunérées se situe au-dessus de son niveau un an auparavant (figure 1). Le volume d’heures rémunérées par les entreprises est 4,2 % plus élevé en janvier 2023 par rapport au même mois de 2022, +2,4 % en février et +1,3 % en mars. Au niveau national, cette hausse est un peu plus marquée sur les deux derniers mois du trimestre, +2,8 % en février et +1,7 % en mars.

Figure 1Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année précédente

(en %)
Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année précédente ((en %))
Mois Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble des secteurs
Janvier 2022 1,7 -0,4 13,9 1,4 8,1
Février 2022 2,4 0,8 17,2 1,8 10,1
Mars 2022 3,0 1,8 18,0 2,6 10,8
Avril 2022 1,6 0,6 18,3 3,8 10,6
Mai 2022 3,8 3,4 13,3 3,0 8,8
Juin 2022 2,0 -1,1 6,3 2,3 4,1
Juillet 2022 0,0 -1,6 3,2 1,7 1,9
Août 2022 2,6 0,3 3,5 3,1 3,1
Septembre 2022 2,0 -1,1 3,1 2,6 2,4
Octobre 2022 0,8 -1,7 2,3 1,7 1,5
Novembre 2022 1,4 -0,7 2,2 1,9 1,7
Décembre 2022 0,8 -0,7 2,5 2,0 1,8
Janvier 2023 3,2 -0,6 5,2 4,5 4,2
Février 2023 1,5 -0,2 3,0 3,1 2,4
Mars 2023 0,6 -1,6 1,8 2,0 1,2
  • Source : DSN, traitements provisoires Insee.

Figure 1Écart des heures rémunérées par secteur par rapport au même mois de l’année précédente

  • Source : DSN, traitements provisoires Insee.

Pour tous les secteurs hormis la construction, l’écart avec 2022 est important en janvier et tend à se réduire dans les mois qui suivent. Le tertiaire marchand est le secteur où la progression est la plus forte, avec +5,1 % en janvier, +2,5 % en février, et +1,8 % en mars. L’industrie augmente également avec +3,2 % en janvier, +1,0 % en février et +0,6 % en mars. La construction est le seul secteur dont l’activité diminue : le repli est plus marqué au fil des mois : -0,9 % en janvier, -1,1 % en février et -1,6 % en mars. Au niveau national, ce secteur baisse seulement en mars à hauteur de -0,6 %.

L’emploi salarié garde le rythme

Au 1er trimestre 2023, près de 3,3 millions de salariés travaillent en Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 9 500 emplois supplémentaires, cet effectif croît de +0,3 % en trois mois (figure 2). Cette hausse est due en grande partie à l’emploi privé (+0,3 %), et dans une moindre mesure à l’emploi public (+0,2 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 99,9 99,8 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,0 100,2 100,0 100,1
3ᵉ trim. 2015 100,2 100,3 100,3 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,5 100,4 100,5 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,6 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,9 100,8 101,1 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,4 101,1 101,6 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,3 101,2 101,6 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,9 101,7 102,3 102,0
2ᵉ trim. 2017 102,5 102,1 103,2 102,6
3ᵉ trim. 2017 102,8 102,1 103,5 102,7
4ᵉ trim. 2017 103,2 102,5 104,0 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 104,5 103,6
2ᵉ trim. 2018 103,7 102,9 104,8 103,9
3ᵉ trim. 2018 103,5 102,8 104,6 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,0 103,0 105,1 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,6 103,6 105,8 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,7 104,0 106,0 105,2
3ᵉ trim. 2019 104,9 104,2 106,2 105,5
4ᵉ trim. 2019 105,4 104,6 106,8 105,9
1ᵉ trim. 2020 103,0 102,7 103,7 103,4
2ᵉ trim. 2020 103,3 102,5 104,4 103,6
3ᵉ trim. 2020 105,4 104,4 106,6 105,5
4ᵉ trim. 2020 104,6 104,3 105,5 105,4
1ᵉ trim. 2021 105,3 105,0 106,5 106,3
2ᵉ trim. 2021 107,3 106,3 109,0 107,9
3ᵉ trim. 2021 108,6 107,3 110,4 109,1
4ᵉ trim. 2021 109,1 108,0 111,2 110,0
1ᵉ trim. 2022 109,4 108,3 111,6 110,5
2ᵉ trim. 2022 109,9 108,8 112,1 111,1
3ᵉ trim. 2022 110,4 109,1 112,6 111,6
4ᵉ trim. 2022 110,7 109,4 113,0 111,9
1ᵉ trim. 2023 111,0 109,7 113,3 112,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au premier trimestre, l’emploi progresse à un rythme comparable à celui du quatrième trimestre 2022 (+0,3 %). Cette évolution est également similaire au niveau national. Sur les quatre derniers trimestres, tous secteurs confondus, 46 400 emplois ont été créés.

Le Rhône, la Savoie et le Puy-de-Dôme portent la croissance de l’emploi

Plus de huit nouveaux emplois sur dix proviennent du Rhône, de la Savoie ou du Puy-de-Dôme. Cette dynamique atteint, ce trimestre, +0,8 % en Savoie et +0,5 % dans le Rhône et le Puy-de-Dôme. Par contre, dans l’Ardèche, le Cantal et la Haute-Loire, l’emploi baisse de 0,2 % alors que la Drôme est quasi-stable.

Fin mars 2023, avec 992 300 salariés, le Rhône concentre 30 % de l’emploi régional. La moitié des emplois supplémentaires sont localisés dans ce département.

Sur un an, la création d’emploi a été supérieure à la moyenne régionale en Savoie (+2,5 %), dans le Rhône (+2,4 %) et en Haute-Savoie (+1,8 %). Sur cette période, le Cantal est le seul département où l’emploi diminue (-0,2 %).

L’intérim en fort recul après une croissance quasi continue depuis la pandémie

Au 1er trimestre 2023, le secteur intérimaire perd, dans la région, presque 3 400 salariés, soit une baisse de 2,9 % en trois mois, plus marquée qu’en France (-2,3 %) (figure 3). Avec 112 300 emplois, l’intérim redescend à son niveau du troisième trimestre 2021, mais reste au-dessus de son niveau d’avant-crise sanitaire. Depuis la fin de la pandémie, l’emploi intérimaire a été en croissance à chaque trimestre à l’exclusion du deuxième trimestre 2022. Tous les départements de la région sont en retrait, sauf l’Allier qui reste stable. Les reculs supérieurs à la moyenne régionale concernent le Cantal (-7,6 %), la Haute-Loire (-7,4 %), le Puy-de-Drôme (-5,4 %), la Savoie et l’Ardèche (-4,1 %) ainsi que le Rhône (-3,9 %). Ce dernier département représente 34 % de l’emploi intérimaire de la région et contribue à plus de 45 % à la baisse de l’emploi du secteur dans la région.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,3 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,5 103,8
3ᵉ trim. 2015 109,6 107,6
4ᵉ trim. 2015 108,7 109,9
1ᵉ trim. 2016 108,9 110,0
2ᵉ trim. 2016 112,4 112,8
3ᵉ trim. 2016 116,4 116,9
4ᵉ trim. 2016 122,7 121,6
1ᵉ trim. 2017 125,0 126,7
2ᵉ trim. 2017 131,7 133,1
3ᵉ trim. 2017 135,3 137,6
4ᵉ trim. 2017 139,7 141,8
1ᵉ trim. 2018 143,2 143,1
2ᵉ trim. 2018 140,9 141,7
3ᵉ trim. 2018 140,6 141,3
4ᵉ trim. 2018 135,5 136,7
1ᵉ trim. 2019 140,7 141,9
2ᵉ trim. 2019 140,3 141,8
3ᵉ trim. 2019 139,8 140,6
4ᵉ trim. 2019 136,3 136,8
1ᵉ trim. 2020 83,9 84,5
2ᵉ trim. 2020 104,8 103,9
3ᵉ trim. 2020 126,7 125,7
4ᵉ trim. 2020 129,8 129,1
1ᵉ trim. 2021 135,1 132,9
2ᵉ trim. 2021 140,3 138,4
3ᵉ trim. 2021 141,2 139,0
4ᵉ trim. 2021 146,6 144,9
1ᵉ trim. 2022 146,8 143,2
2ᵉ trim. 2022 144,3 141,6
3ᵉ trim. 2022 144,5 142,9
4ᵉ trim. 2022 145,8 143,2
1ᵉ trim. 2023 141,5 140,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, au niveau régional, le repli du nombre d’intérimaires est encore plus prononcé avec -3,6 %. Ce recul représente une diminution de 4 200 salariés, dont un salarié sur quatre dans le Rhône et un sur cinq dans la Loire.

L’emploi industriel progresse très légèrement

Avec plus de 507 000 emplois au 1er trimestre, l’emploi industriel enregistre sa plus faible progression depuis la crise sanitaire avec 0,2 %, soit un niveau équivalent au niveau national (figure 4), après +0,4 % au trimestre précédent. L’emploi dans l’industrie est cependant en hausse pour le neuvième trimestre d’affilée et atteint un niveau record depuis fin 2009. La fabrication d’équipements électriques et électroniques est le secteur industriel qui progresse le plus (+0,6 %), contribuant à plus du quart de l’augmentation de l’emploi industriel alors qu’il ne concentre que 13 % de l’emploi.

Au niveau local, le Rhône est le département le plus dynamique, avec une hausse de 0,8 % en un trimestre. Il compte plus de 113 000 emplois salariés industriels, soit 22 % des effectifs, et contribue pour près des trois quarts à leur croissance. L’Isère gagne également des effectifs à hauteur de +0,3 %, tout comme l’Ain et la Savoie. Le Rhône et l’Isère représentent à eux seuls 40 % de l’emploi industriel et participent à plus de 90 % à sa croissance.

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 1er trimestre 2023 Évolution par rapport au 4e trimestre 2022 Évolution par rapport au 1er trimestre 2022 (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 400 -300 -1,4 0,1 2,6
Industrie 507 300 1 200 0,2 0,3 1,6
Construction 200 600 -900 -0,4 -0,1 -0,4
Tertiaire marchand hors intérim 1 438 800 9 500 0,7 0,7 2,4
Intérim 112 200 -3 400 -2,9 -2,2 -3,6
Tertiaire non marchand 978 200 3 300 0,3 0,2 0,9
Ensemble 3 262 600 9 500 0,3 0,3 1,4
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand moteur de la croissance

La croissance de l’emploi se poursuit dans le tertiaire marchand hors intérim, avec +0,7 % au 1er trimestre 2023 (comme en France) (figure 5), après +0,3 % le trimestre précédent. Il est ainsi le grand secteur en plus forte hausse dans la région. Avec plus de 1,4 million d’emplois, il représente 44 % de l’emploi salarié régional, une proportion légèrement plus faible qu’au niveau national, et participe à plus de 70 % à la croissance de l’emploi. Cette contribution est encore plus importante au niveau national (plus de 80 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,8 99,7 100,0 99,9
2ᵉ trim. 2015 98,0 99,6 100,2 100,1
3ᵉ trim. 2015 97,2 99,2 100,5 100,3
4ᵉ trim. 2015 97,2 99,0 101,1 100,3
1ᵉ trim. 2016 97,4 98,8 101,6 100,3
2ᵉ trim. 2016 97,4 98,4 102,0 100,5
3ᵉ trim. 2016 97,5 98,6 102,3 100,8
4ᵉ trim. 2016 97,1 98,4 102,2 100,8
1ᵉ trim. 2017 98,1 98,4 102,9 101,1
2ᵉ trim. 2017 98,8 98,7 103,7 101,1
3ᵉ trim. 2017 98,8 98,7 104,2 100,8
4ᵉ trim. 2017 98,6 99,1 105,0 100,7
1ᵉ trim. 2018 99,7 99,3 105,5 100,8
2ᵉ trim. 2018 99,9 99,7 106,0 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,5 99,8 105,9 100,0
4ᵉ trim. 2018 100,7 100,1 106,7 100,4
1ᵉ trim. 2019 102,3 100,6 107,3 100,5
2ᵉ trim. 2019 102,3 100,8 107,5 100,7
3ᵉ trim. 2019 102,9 101,0 107,7 100,7
4ᵉ trim. 2019 103,2 101,1 108,9 100,8
1ᵉ trim. 2020 104,2 100,9 106,6 100,6
2ᵉ trim. 2020 105,3 100,6 106,5 99,9
3ᵉ trim. 2020 106,1 100,5 108,9 101,4
4ᵉ trim. 2020 107,1 100,3 106,3 101,8
1ᵉ trim. 2021 108,4 100,8 107,2 101,9
2ᵉ trim. 2021 108,9 101,3 111,4 102,1
3ᵉ trim. 2021 109,7 101,8 113,3 102,7
4ᵉ trim. 2021 109,9 102,2 114,2 102,6
1ᵉ trim. 2022 110,2 102,6 114,8 102,5
2ᵉ trim. 2022 110,3 103,0 115,8 102,7
3ᵉ trim. 2022 110,4 103,5 116,5 103,1
4ᵉ trim. 2022 110,2 104,0 116,8 103,1
1ᵉ trim. 2023 109,7 104,2 117,6 103,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le grand ensemble des activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien, qui concentrent un salarié sur quatre du secteur, est le plus dynamique avec une croissance de +1,4 % sur un trimestre. Cette hausse contribue pour près de la moitié à l’évolution du tertiaire marchand.

Les autres secteurs augmentent également, entre +0,2 % et +1,1 % pour les autres activités de services qui contribuent pour 17 % à la hausse de l’emploi tertiaire marchand.

Au niveau départemental, la plus forte croissance a lieu dans le Puy-de-Dôme (+1,2 %). Avec un peu plus de 100 000 salariés dans le tertiaire marchand, il représente 7,2 % du secteur et contribue pour 12 % à la hausse. Il est suivi par le Rhône, qui croît de 1,0 % sur un trimestre, et qui représente un poids plus important en effectifs : les 516 900 salariés représentent 36 % du secteur et sont responsables de plus de la moitié de la hausse de l’emploi. Les autres départements augmentent plus modérément.

La construction perd des emplois

La construction perd des salariés pour le deuxième trimestre consécutif (-0,4 % après -0,2 %, contre -0,1 % après -0,2 % au niveau national).

La Drôme est particulièrement touchée : sa baisse de 1,4 % contribue à 21 % de la diminution de l’emploi du secteur, bien qu’elle ne représente que 7 % des salariés au niveau régional. Le Rhône, qui rassemble plus d’un quart des salariés du secteur, recule de 0,5 % sur un trimestre, participant au retrait du secteur à hauteur de 30 %.

Avertissement sur le marché du travail

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN (de 2016 à 2022), des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Sur le champ public, une bascule vers la source DSN a été opérée au troisième trimestre 2022. L’évolution du troisième trimestre 2022 est donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Le taux de chômage en très légère baisse dans tous les départements

Au 1er trimestre 2023, le taux de chômage diminue de 0,1 point dans la région. Il s’établit à 6,0 % de la population active, accentuant légèrement l’écart structurel avec le niveau national où le taux de chômage reste stable (figure 6). Sur un an, le repli est de 0,3 point. La diminution se poursuit depuis trois trimestres, autour de 0,1 point, mais cette tendance à la baisse dure désormais depuis huit trimestres.

Le taux de chômage recule le plus dans le Rhône (-0,2 point). Trois départements restent stables (la Drôme, l’Isère et la Haute-Loire), et tous les autres se replient dans les mêmes proportions que l’ensemble de la région.

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,9 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,9 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,5 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,3 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,3 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,2 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,1 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,0 7,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Repli du nombre de créations d’entreprises

Le suivi des créations d’entreprises se trouve actuellement fragilisé, en raison de l’évolution des formalités au 1er janvier 2023 (avertissement). Les premières statistiques diffusables à un niveau régional laissent penser que le nombre de créations d’entreprises marque le pas au 1er trimestre 2023, après une fin d’année 2022 record. Avec 30 500 créations, il diminue de près de 6 % par rapport au trimestre précédent (-5,0 % en France). Dans la région comme en France, le nombre de créations d’entreprises recule, et ceci pour tous les secteurs (figure 7).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 89,9 93,3 94,5 94,6
2ᵉ trim. 2015 89,8 93,3 93,4 94,1
3ᵉ trim. 2015 91,5 97,3 94,8 95,9
4ᵉ trim. 2015 94,3 100,5 97,4 98,7
1ᵉ trim. 2016 98,8 104,1 99,9 100,0
2ᵉ trim. 2016 100,4 108,0 102,0 104,7
3ᵉ trim. 2016 99,5 106,6 100,9 103,0
4ᵉ trim. 2016 103,0 110,3 102,5 104,4
1ᵉ trim. 2017 105,3 111,2 107,2 106,5
2ᵉ trim. 2017 106,1 112,0 109,9 107,4
3ᵉ trim. 2017 109,9 115,1 114,6 115,0
4ᵉ trim. 2017 112,0 117,6 115,7 118,4
1ᵉ trim. 2018 111,3 117,3 123,1 123,1
2ᵉ trim. 2018 111,1 118,6 126,3 127,1
3ᵉ trim. 2018 109,1 116,2 128,6 128,4
4ᵉ trim. 2018 111,8 119,4 130,1 133,7
1ᵉ trim. 2019 115,8 126,1 150,5 145,2
2ᵉ trim. 2019 116,1 124,9 149,4 145,7
3ᵉ trim. 2019 115,8 124,7 152,0 149,9
4ᵉ trim. 2019 109,5 120,4 154,6 152,5
1ᵉ trim. 2020 107,6 115,0 146,3 139,7
2ᵉ trim. 2020 83,1 86,7 117,3 114,4
3ᵉ trim. 2020 120,3 132,2 179,3 178,9
4ᵉ trim. 2020 125,7 133,7 176,0 178,0
1ᵉ trim. 2021 129,8 137,1 175,1 183,3
2ᵉ trim. 2021 130,6 140,5 174,9 179,6
3ᵉ trim. 2021 129,7 135,5 174,3 173,1
4ᵉ trim. 2021 130,8 135,4 175,2 175,1
1ᵉ trim. 2022 130,6 136,7 179,8 178,7
2ᵉ trim. 2022 131,5 137,9 170,5 172,7
3ᵉ trim. 2022 135,0 142,8 179,4 185,6
4ᵉ trim. 2022 133,9 139,8 183,2 185,8
1ᵉ trim. 2023 115,8 130,2 172,9 176,6
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Ce repli est particulièrement marqué dans l’industrie (-12 %), mais ce secteur est, dans la région comme au niveau national, le moins pourvoyeur en nombre de créations d’entreprises (6,5 %), et ne contribue que pour 15 % de la baisse d’ensemble. Les services représentent à eux seul plus de 60 % des créations de la région, chiffre moins important qu’au niveau national (75 %).

Le régime de micro-entrepreneur, qui représente les deux tiers des nouvelles entreprises, connaît une baisse plus modérée : -1,0 % sur un trimestre, après +4,0 % le trimestre précédent. Pour ce régime, seul le nombre de créations dans les services progresse.

En Auvergne-Rhône-Alpes, entre avril 2022 et mars 2023, 5 300 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire. Ce chiffre continue à être en constante augmentation depuis plus d’un an, comme au niveau national, mais il reste en deçà des valeurs d’avant-crise sanitaire (5 960 défaillances en 2019 et même 7 900 au plus haut entre avril 2014 et mars 2015).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Par ailleurs, par rapport à la note portant sur de quatrième trimestre 2022, les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées en retirant, en données brutes au niveau national, environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.

La construction perd du dynamisme

En Auvergne-Rhône-Alpes, 60 600 autorisations ont été accordées entre avril 2022 et mars 2023 pour la construction de logements neufs. Ce volume est réduit de 14,3 % comparé au cumul annuel précédent (figure 8). La tendance est la même au niveau national, avec toutefois une diminution un peu moins forte (-11,3 %). Dans la région, seuls deux départements échappent à cette baisse marquée : la Haute-Savoie (+7,3 %) et la Loire (+2,7 %). Dans les dix autres départements, la réduction du nombre de permis de construire accordés s’échelonne entre -12,2 % dans le Rhône et -37,2 % dans la Drôme.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Année Logements autorisés Auvergne-Rhône-Alpes Logements autorisés France hors Mayotte Logements commencés Auvergne-Rhône-Alpes Logements commencés France hors Mayotte
Déc. 2014 100 100 100 100
Janv. 2015 98,9 99,7 99,8 99,3
Fév. 2015 98,7 99,1 98,8 99,4
Mars 2015 96,9 98,0 98,8 99,3
Avr. 2015 97,8 99,1 97,3 98,3
Mai 2015 98,5 98,4 96,3 97,5
Juin 2015 98,3 99,6 98,8 98,3
Juil. 2015 97,6 99,4 97,3 97,7
Août 2015 98,3 100,5 97,7 98,2
Sept. 2015 98,7 101,5 98,3 98,6
Oct. 2015 103,0 102,3 98,3 98,8
Nov.2015 103,9 104,7 98,5 100,0
Déc. 2015 102,2 106,3 96,3 101,3
Janv. 2016 102,6 106,7 96,5 101,6
Fév. 2016 104,4 108,5 100,0 102,9
Mars 2016 105,7 108,8 100,8 102,0
Avr. 2016 106,3 110,2 102,5 103,0
Mai 2016 108,1 112,6 105,0 105,7
Juin 2016 105,9 113,1 105,2 106,0
Juil. 2016 108,3 114,3 105,4 106,3
Août 2016 110,7 115,7 106,2 106,4
Sept. 2016 113,1 118,4 105,4 106,8
Oct. 2016 114,4 119,3 105,2 108,1
Nov.2016 116,7 120,4 106,2 108,9
Déc. 2016 120,0 121,8 108,5 109,9
Janv. 2017 120,6 122,7 110,2 112,0
Fév. 2017 120,4 123,0 110,4 112,8
Mars 2017 120,9 125,7 112,4 116,3
Avr. 2017 123,7 125,4 112,9 117,5
Mai 2017 125,9 126,4 113,5 117,7
Juin 2017 128,3 127,8 114,1 119,2
Juil. 2017 127,8 129,4 117,2 121,4
Août 2017 128,0 130,0 116,6 121,9
Sept. 2017 129,3 130,3 117,8 122,7
Oct. 2017 128,5 130,9 119,9 123,6
Nov.2017 126,7 129,8 122,4 125,7
Déc. 2017 128,5 129,5 125,1 129,2
Janv. 2018 128,0 129,9 124,9 128,6
Fév. 2018 130,0 130,6 123,2 128,0
Mars 2018 129,6 128,9 121,6 126,6
Avr. 2018 128,3 129,1 121,6 126,7
Mai 2018 126,5 128,7 121,4 126,8
Juin 2018 125,6 127,0 120,5 126,6
Juil. 2018 123,3 125,4 118,5 125,4
Août 2018 123,3 124,9 118,9 124,7
Sept. 2018 119,6 123,8 120,3 124,1
Oct. 2018 118,9 123,6 121,4 124,5
Nov.2018 119,6 123,4 118,7 123,0
Déc. 2018 117,0 121,6 112,9 119,6
Janv. 2019 117,2 121,0 112,2 119,7
Fév. 2019 113,1 119,2 112,0 119,8
Mars 2019 112,0 118,4 111,8 119,0
Avr. 2019 112,0 118,7 111,6 118,8
Mai 2019 113,5 118,0 109,8 117,7
Juin 2019 113,9 117,7 107,9 116,2
Juil. 2019 115,6 118,4 109,3 116,7
Août 2019 115,7 117,2 109,1 116,3
Sept. 2019 115,9 115,7 106,8 116,4
Oct. 2019 116,3 116,5 103,7 115,0
Nov.2019 115,4 116,5 104,1 114,9
Déc. 2019 119,1 118,4 106,2 115,0
Janv. 2020 121,1 119,1 107,7 114,7
Fév. 2020 125,0 120,4 107,5 114,3
Mars 2020 126,3 120,3 104,6 112,0
Avr. 2020 120,9 114,7 100,0 106,8
Mai 2020 115,0 110,5 98,5 105,4
Juin 2020 113,9 109,2 102,1 106,1
Juil. 2020 112,2 106,5 100,0 105,6
Août 2020 110,2 105,8 100,4 106,6
Sept. 2020 109,4 105,9 100,6 106,3
Oct. 2020 108,7 104,1 102,1 106,2
Nov.2020 108,1 104,3 101,7 105,4
Déc. 2020 103,9 103,1 100,8 104,4
Janv. 2021 104,4 102,2 100,2 103,6
Fév. 2021 101,7 101,8 100,6 103,9
Mars 2021 101,1 102,6 105,8 107,6
Avr. 2021 107,0 108,2 110,6 112,6
Mai 2021 111,9 112,8 112,7 114,8
Juin 2021 112,8 115,0 110,4 114,9
Juil. 2021 115,6 118,4 110,8 114,0
Août 2021 116,5 119,6 110,6 113,7
Sept. 2021 119,1 121,5 112,7 114,1
Oct. 2021 120,2 122,0 112,4 115,0
Nov.2021 121,1 122,1 112,0 115,8
Déc. 2021 124,1 122,9 113,5 116,1
Janv. 2022 124,1 124,0 113,5 116,9
Fév. 2022 126,5 127,2 113,7 116,6
Mars 2022 131,1 130,6 112,4 116,5
Avr. 2022 131,5 131,9 110,4 115,3
Mai 2022 133,9 133,8 109,8 114,6
Juin 2022 136,3 134,1 109,3 114,2
Juil. 2022 137,8 134,5 107,9 113,6
Août 2022 140,0 137,4 107,1 113,1
Sept. 2022 137,2 134,9 104,6 112,6
Oct. 2022 132,6 132,2 104,1 111,0
Nov.2022 130,7 130,1 102,7 109,8
Déc. 2022 125,7 127,0 103,7 110,4
Janv. 2023 122,0 124,9 102,5 109,4
Fév. 2023 118,1 120,8 102,1 108,3
Mars 2023 112,2 115,9 102,1 105,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Sur la même période, le nombre de mises en chantier diminue également mais moins fortement que les autorisations (-9,1 %, comme au niveau national). Les baisses les plus importantes résident dans le Puy-de-Dôme (-24,6 %), en Savoie (-15,2 %) et en Haute-Savoie (-13,3 %). À l’inverse, le nombre de logements commencés augmente de 47 % dans l’Allier, particulièrement dynamique, et est stable en Ardèche et dans la Loire.

Le dynamisme des secteurs touristiques se confirme

Au premier trimestre 2023, les hôtels de la région ont enregistré 6,7 millions de nuitées, soit 11,1 % de plus qu’un an auparavant, période encore affectée par la crise sanitaire, et trois fois plus qu’en 2021 (figure 9). Cette hausse marque essentiellement le retour de la clientèle étrangère : alors que le nombre de nuitées de la clientèle des résidents en France progresse de 2,3 % par rapport au 1er trimestre de l’année précédente, celui des non-résidents bondit de 39,8 %. Bien qu’elles ne représentent que moins d’un tiers de la fréquentation, les nuitées de la clientèle résidant à l’étranger contribuent ainsi à 84 % de la hausse.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Auvergne-Rhône-Alpes France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,4 100,3
2ᵉ trim. 2015 102,3 100,5
3ᵉ trim. 2015 103,3 101,0
4ᵉ trim. 2015 102,6 100,3
1ᵉ trim. 2016 104,4 100,7
2ᵉ trim. 2016 105,5 99,7
3ᵉ trim. 2016 106,4 98,5
4ᵉ trim. 2016 107,5 99,5
1ᵉ trim. 2017 106,3 100,1
2ᵉ trim. 2017 106,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 106,9 103,5
4ᵉ trim. 2017 107,3 104,6
1ᵉ trim. 2018 107,6 105,5
2ᵉ trim. 2018 107,9 105,8
3ᵉ trim. 2018 107,8 106,5
4ᵉ trim. 2018 108,2 106,8
1ᵉ trim. 2019 108,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 109,2 107,3
3ᵉ trim. 2019 109,6 107,4
4ᵉ trim. 2019 110,5 107,7
1ᵉ trim. 2020 107,9 86,7
2ᵉ trim. 2020 86,5 61,6
3ᵉ trim. 2020 81,6 50,0
4ᵉ trim. 2020 68,7 35,1
1ᵉ trim. 2021 51,5 42,8
2ᵉ trim. 2021 59,9 50,1
3ᵉ trim. 2021 64,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 75,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 92,8 77,4
2ᵉ trim. 2022 105,5 94,2
3ᵉ trim. 2022 107,9 100,8
4ᵉ trim. 2022 109,2 104,0
1ᵉ trim. 2023 112,2 107,4
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Le nombre d’heures rémunérées dans les activités touristiques est également en hausse, de 9 % au cours du premier trimestre 2023 par rapport trimestre équivalent en 2022, reflétant le dynamisme du secteur. La croissance est plus forte dans l’hébergement (+12,9 %) que dans la restauration (+7,2 %). Elle concerne tous les départements de la région. Les activités d’hébergement progressent fortement dans le Rhône (+22,9 %), ainsi que dans la Drôme, la Loire, le Puy-de-Dôme et les Savoie qui bénéficient tous d’une croissance à deux chiffres. La croissance est plus modérée dans les autres départements, notamment dans le Cantal (+4,4 %) et en Haute-Loire (+4,0 %). S’agissant des activités de restauration, c’est dans l’Allier que la hausse du nombre d’heures rémunérées est la plus forte (+13,4 %), et en Haute-Loire qu’elle est la plus faible (+0,5 %). Dans la région, le mois de janvier est le plus dynamique du trimestre, le nombre d’heures rémunérées progressant de 18,3 % dans les activités d’hébergement et de 11 % dans la restauration.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi-stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Patricia Antoine, Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Bilan économique 2022 : « L’activité économique régionale résiste malgré les contraintes et les incertitudes », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 37, juin 2022.

(2) « Une fin d’année solide malgré quelques ralentissements », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 36, avril 2023.

(3) « L’inflation reflue, la croissance hésite », Note de conjoncture, Insee, juin 2023.

(4) « Au premier trimestre 2023, l’emploi salarié augmente dans quatre régions sur cinq et il est quasi stable dans les autres », Insee Informations rapides no 174, juillet 2023.

(5) Tableau de bord de la conjoncture.