Indicateurs-clés sur le parc de résidences secondaires en Bretagne et sur leurs détenteurs

Chiffres détaillés
Paru le :Paru le04/05/2023
Lucile Cros, Jean-Marc Lardoux (Insee), Joël Crublet, Camille Fontès-Rousseau (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement)
- Mai 2023
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En Bretagne, la moitié des résidences secondaires sont détenues par des habitants de la région ou des Pays de la Loire

Lucile Cros, Jean-Marc Lardoux (Insee), Joël Crublet, Camille Fontès-Rousseau (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement)

Les résidences secondaires représentent 12 % de l’ensemble des logements en Bretagne. Cette part est supérieure à la moyenne nationale, en raison notamment de la forte attractivité du littoral breton. Deux tiers des résidences secondaires sont ainsi situées à moins de 2 kilomètres du rivage. Le parc de résidences secondaires est essentiellement constitué de maisons, souvent spacieuses et majoritairement anciennes.

Les détenteurs de résidences secondaires localisées en Bretagne sont pour moitié des habitants de la région ou des Pays de la Loire, pour près d’un tiers des Franciliens et pour 7 % des étrangers, majoritairement britanniques. Plus aisés, les détenteurs de résidences secondaires sont aussi plus âgés, deux tiers d’entre eux ayant au moins 60 ans.

Cette étude est associée à des « Chiffres détaillés » sur les « Indicateurs-clés sur le parc de résidences secondaires en Bretagne et sur leurs détenteurs ».

En Bretagne, la moitié des résidences secondaires sont détenues par des habitants de la région ou des Pays de la Loire.

Un parc de résidences secondaires fortement développé en Bretagne

En Bretagne, en 2019, 233 600 logements sont considérés fiscalement comme des . Ils représentent près de 12 % de l’ensemble des 2 millions de logements situés dans la région. Cette proportion est supérieure à celle observée au niveau national (9 %), en raison notamment de la forte attractivité du littoral breton. Sur ce critère du poids des résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements, la Bretagne se place au 4e rang des régions de France métropolitaine derrière la Corse, Provence Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie (figure 1).

Figure 1Nombre et part de résidences secondaires en Bretagne en 2019 et comparaison avec les autres régions métropolitaines

Nombre et part de résidences secondaires en Bretagne en 2019 et comparaison avec les autres régions métropolitaines
Zone Nombre total de logements Nombre de résidences secondaires Classement (selon le nombre) Part de résidences secondaires (en %) Classement (selon la part)
France métropolitaine 36 731 100 3 239 500 / 8,8 /
Occitanie 3 739 700 507 700 1 13,6 3
Provence-Alpes-Côte d'Azur 3 273 300 479 500 2 14,6 2
Auvergne-Rhône-Alpes 4 708 700 476 400 3 10,1 6
Nouvelle-Aquitaine 3 652 100 385 000 4 10,5 5
Île-de-France 6 094 600 254 000 5 4,2 11
Bretagne 2 003 300 233 600 6 11,7 4
Pays de la Loire 2 088 500 200 200 7 9,6 7
Normandie 1 869 600 173 500 8 9,3 8
Bourgogne-Franche-Comté 1 653 500 131 900 9 8,0 9
Hauts-de-France 2 970 400 114 700 10 3,9 12
Grand Est 2 977 000 112 100 11 3,8 13
Centre-Val de Loire 1 445 900 96 200 12 6,7 10
Corse 254 500 74 700 13 29,3 1
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

À l’échelle départementale, 16 % des logements sont des résidences secondaires dans le Morbihan, 14 % dans les Côtes-d’Armor et 11 % dans le Finistère. La proportion de résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements est en revanche bien moindre en Ille-et-Vilaine (6 %) pour au moins deux raisons. D’une part, en raison d’un nombre de résidences principales élevé car ce département est le plus peuplé des départements bretons, avec notamment une part importante de sa population résidant au sein de Rennes Métropole. D’autre part, l’Ille-et-Vilaine a un linéaire de côte bien inférieur, avec seulement 4 % de la longueur totale du littoral breton.

Des résidences secondaires situées essentiellement le long du littoral

En Bretagne, deux tiers (65 %) des résidences secondaires sont situées à moins de 2 kilomètres (km) du rivage. Cette proportion est la plus élevée des régions littorales. C’est encore le cas si l’on restreint le champ d’observation à moins de 500 mètres (m) du rivage. On y trouve 40 % des résidences secondaires de la région, comparé à 37 % dans les Pays de Loire, 34 % en Corse et 30 % en Normandie.

Cet attrait pour le littoral ne se dément pas sur la période récente : les deux tiers des résidences secondaires construites depuis 2005 l’ont été à moins de 2 km du rivage. Elles se répartissent quasiment pour moitié à moins de 500 m et pour l’autre moitié entre 500 m et 2 km du littoral.

La part de résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements apparaît ainsi très élevée dans certains littoraux. Elle atteint 50 % dans la communauté de communes (CC) de Belle-Île-en-Mer (3 350 résidences secondaires sur 6 750 logements), 35 % dans celle de la Côte d’Émeraude et 31 % pour celle d’Auray Quiberon Terre Atlantique. Plus du quart des logements sont également des résidences secondaires dans les CC du Cap Sizun - Pointe du Raz, de la Presqu’île de Crozon-Aulne Maritime, d’Arc Sud Bretagne et du Pays Bigouden Sud. Parmi les EPCI non littoraux, la part de résidences secondaires la plus élevée s’observe au sein de Monts d’Arrée Communauté (23 %) (figure 2).

Figure 2Part des résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements par EPCI en Bretagne en 2019

Part des résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements par EPCI en Bretagne en 2019
Code EPCI Libellé EPCI Nombre de résidences secondaires Nombre total de logements Part des résidences secondaires (en %)
242900314 Brest Métropole 3 100 118 500 2,6
243500139 Rennes Métropole 5 500 240 800 2,3
243500782 CA du Pays de Saint-Malo Agglomération 10 400 59 300 17,5
200042174 CA Lorient Agglomération 9 000 120 100 7,5
243500725 CC Côte d’Émeraude 10 300 29 700 34,8
200069409 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 7 000 89 000 7,9
242900702 CC du Pays Bigouden Sud 7 800 30 500 25,6
242900660 CC du Pays Fouesnantais 4 600 20 900 22,0
200068120 CA Quimper Bretagne Occidentale 2 400 58 200 4,1
200067932 CA Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération 20 000 110 800 18,1
243500659 CC Pays de Châteaugiron Communauté 200 11 500 1,8
242900645 CC Douarnenez Communauté 1 700 13 200 13,2
200043123 CC Auray Quiberon Terre Atlantique 22 300 71 200 31,3
242900074 CC du Pays d’Iroise 3 900 26 900 14,6
242900553 CC du Pays des Abers 2 000 21 100 9,6
245600440 CC de Blavet Bellevue Océan 1 000 9 400 10,1
242900769 CA Concarneau Cornouaille Agglomération 5 000 34 400 14,5
242900793 CC Communauté Lesneven Côte des Légendes 1 800 15 900 11,6
243500550 CC Montfort Communauté 300 11 600 2,9
242900801 CA du Pays de Landerneau-Daoulas 1 100 23 600 4,5
200067072 CC Haut-Léon Communauté 4 100 22 400 18,4
243500667 CC Val d’Ille-Aubigné 500 16 200 3,2
200065928 CA Lannion-Trégor Communauté 14 200 72 600 19,6
243500774 CC Liffré-Cormier Communauté 300 11 400 2,9
200068989 CA Dinan Agglomération 10 100 62 400 16,2
200072452 CA Fougères Agglomération 1 200 29 500 3,9
242900835 CA Morlaix Communauté 5 200 42 200 12,4
200039022 CA Vitré Communauté 1 000 37 700 2,8
242900694 CA Quimperlé Communauté 4 500 34 300 13,0
200043990 CC Vallons de Haute-Bretagne Communauté 1 300 21 400 6,2
242900710 CC du Haut Pays Bigouden 1 700 11 300 14,7
242900629 CC Cap Sizun - Pointe du Raz 3 700 13 200 28,0
242900751 CC du Pays de Landivisiau 800 16 900 4,8
243500741 CA Redon Agglomération (partie bretonne) 3 100 37 700 8,3
243500733 CC Bretagne Romantique 1 100 17 800 6,3
200027027 CC Arc Sud Bretagne 5 000 19 500 25,8
200066868 CC Presqu’île de Crozon-Aulne maritime 4 800 18 500 26,0
200038990 CC de Saint-Méen Montauban 600 12 600 4,8
200069391 CA Lamballe Terre et Mer 7 900 43 300 18,3
245614383 CC Questembert Communauté 1 400 13 000 10,7
200070670 CC du Pays de Dol et de la Baie du Mont Saint-Michel 1 500 13 700 10,6
200069086 CC Leff Armor Communauté 2 200 18 200 12,3
243500634 CC Roche aux Fées Communauté 500 12 500 3,8
200070662 CC Bretagne porte de Loire Communauté 800 15 400 5,4
200067981 CA Guingamp-Paimpol Agglomération de l’Armor à l’Argoat 6 100 48 900 12,5
245614433 CC Pontivy Communauté 1 900 26 000 7,4
200067221 CC Centre Morbihan Communauté 1 900 23 300 8,0
245600465 CC de Belle-Île-en-Mer 3 400 6 700 49,7
243500618 CC Brocéliande Communauté 500 9 000 6,0
200066785 CC de l’Oust à Brocéliande 2 200 22 300 9,8
200070688 CC Couesnon Marches de Bretagne 1 000 11 700 8,2
200067247 CC Pleyben-Châteaulin-Porzay 1 800 14 100 12,7
200066777 CC Ploërmel Communauté 2 800 25 600 11,1
242900744 CC Poher communauté 1 000 10 000 10,3
200067460 CC Loudéac Communauté - Bretagne Centre 3 300 31 400 10,5
242900561 CC de Haute Cornouaille 1 300 10 000 13,1
245614417 CC Roi Morvan Communauté 2 800 17 500 15,8
242200715 CC du Kreiz-Breizh (CCKB) 2 200 13 500 16,3
200067197 CC Monts d’Arrée Communauté 1 500 6 500 23,4
  • Note : l’étude porte sur les EPCI de Bretagne. Trois communes bretonnes ne font pas partie d’une intercommunalité (Île-de-Bréhat, Île-de-Sein et Ouessant) et trois autres (Camoël, Férel et Pénestin) dépendent de la CA de la Presqu’île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) très majoritairement située en Loire-Atlantique. Pour la CA Redon Agglomération, les données ne portent que sur la partie bretonne de cet EPCI.
  • Source : Insee, Fidéli 2019 ; géographie au 1er janvier 2021.

Figure 2Part des résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements par EPCI en Bretagne en 2019

  • Note : l’étude porte sur les EPCI de Bretagne. Trois communes bretonnes ne font pas partie d’une intercommunalité (Île-de-Bréhat, Île-de-Sein et Ouessant) et trois autres (Camoël, Férel et Pénestin) dépendent de la CA de la Presqu’île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) très majoritairement située en Loire-Atlantique. Pour la CA Redon Agglomération, les données ne portent que sur la partie bretonne de cet EPCI.
  • Source : Insee, Fidéli 2019 ; géographie au 1er janvier 2021.

Un parc de résidences secondaires constitué principalement de maisons

En Bretagne, 24 % des résidences secondaires sont des appartements et 76 % sont des maisons. Cette forte proportion de maisons parmi les résidences secondaires est bien supérieure à celle observée en France métropolitaine (56 %) et même en France hors Île-de-France (59 %), mais moins élevée qu’en Centre-Val de Loire (86 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (79 %). Cette part est proche de 70 % dans les deux régions limitrophes de la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire, et inférieure dans les régions de montagne (48 % en Auvergne-Rhône-Alpes).

Deux tiers des résidences secondaires construites à moins de 500 m du littoral sont des maisons et cette proportion grimpe à 80 % entre 500 m et 2 km du rivage.

Les habitations individuelles représentent près de 90 % des résidences secondaires datant d’avant 1945. Cette proportion de maisons est moindre parmi les constructions plus récentes. En particulier, les appartements représentent un tiers des résidences secondaires construites sur la période 2005-2019.

Un tiers de grandes résidences secondaires

En Bretagne, 31 % des résidences secondaires ont une surface habitable supérieure à 100 m2, comparé à 23 % en moyenne nationale hors Île-de-France. De même, 45 % des résidences secondaires localisées en Bretagne ont plus de 6 pièces, contre 33 % au niveau national.

Entre 500 m et 2 km du littoral, les résidences secondaires de taille moyenne (de 60 à 99 m2) et de grande taille (plus de 100 m2) sont proportionnellement plus fréquentes que dans l’ensemble de la région. À moins de 500 m du rivage, les petites résidences secondaires (moins de 60 m2) sont plus fréquentes qu’ailleurs ; deux tiers d’entre elles sont des appartements.

Des résidences secondaires majoritairement anciennes

Dans la région, 40 % des résidences secondaires ont été construites avant 1945 et 33 % entre 1946 et 1984. Ces proportions sont proches de celles observées sur l’ensemble de l’Hexagone. Les constructions récentes (entre 2005 et 2019) représentent 10 % du parc de résidences secondaires. Cette part, supérieure à la moyenne nationale (8 %), est avec celle des Hauts-de-France la plus élevée des régions françaises, exceptée la Corse.

Les résidences secondaires à l’intérieur des terres (au-delà de 2 km du rivage) sont plus souvent construites avant 1945.

Plus de 4 résidences secondaires sur 10 détenues par des résidents bretons

En Bretagne, 43 % des résidences secondaires sont détenues par des ménages ayant leur résidence principale dans la région. Cette proportion est bien inférieure à celles observées dans les régions Grand Est (72 %) ou Hauts-de-France (70 %), mais plus proche de celles des régions voisines, les Pays de la Loire (48 %) et la Normandie (36 %).

Dans le détail, 14 % sont détenues par des ménages résidant en Ille-et-Vilaine, 12 % dans le Finistère, 10 % dans le Morbihan et 7 % dans les Côtes-d’Armor (figure 3).

Figure 3Les 10 premiers départements de résidence principale des détenteurs de résidence secondaire en Bretagne

Les 10 premiers départements de résidence principale des détenteurs de résidence secondaire en Bretagne
Classement Département de résidence principale des détenteurs de résidence secondaire en Bretagne Part des détenteurs (en %)
1 Ille-et-Vilaine 13,6
2 Finistère 11,9
3 Morbihan 9,8
4 Paris 7,9
5 Côtes-d’Armor 7,4
6 Yvelines 5,2
7 Hauts-de-Seine 5,2
8 Loire-Atlantique 4,4
9 Essonne 3,0
10 Val-de-Marne 2,6
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Parmi les ayant leur résidence principale en Ille-et-Vilaine, plus de la moitié (55 %) ont leur résidence secondaire également en Ille-et-Vilaine, principalement dans les EPCI du Pays de Saint-Malo, de la Côte d’Émeraude et de Rennes Métropole. En dehors du département, ils sont détenteurs d’une résidence secondaire essentiellement dans les EPCI du Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération et d’Auray Quiberon Terre Atlantique.

Dans les trois autres départements bretons, les détenteurs ont plus souvent leurs résidences secondaire et principale dans le même département : 88 % dans le Finistère, 82 % dans le Morbihan et 74 % dans les Côtes-d’Armor.

Parmi les 57 % de détenteurs de résidences secondaires en Bretagne ne résidant pas dans la région, une majorité (30 %) ont leur résidence principale en Île-de-France, surtout dans Paris (8 %), les Hauts-de-Seine (5 %) ou les Yvelines (5 %). Leurs résidences secondaires bretonnes sont en grande partie situées dans les EPCI d’Auray Quiberon Terre Atlantique, du Golfe du Morbihan – Vannes Agglomération et de la Côte d’Émeraude.

Hors Île-de-France, les détenteurs n’habitant pas en Bretagne résident principalement dans les Pays de la Loire (8 %), dont 4 % en Loire-Atlantique.

Des détenteurs étrangers majoritairement britanniques

En France métropolitaine, 10 % des résidences secondaires sont détenues par des ménages résidant à l’étranger. Cette proportion de détenteurs étrangers est moindre en Bretagne, de l’ordre de 7 %. Plus de la moitié d’entre eux résident au Royaume-Uni (53 %) et 12 % en Allemagne. Cette forte proportion de résidents britanniques se retrouve également dans d’autres régions françaises, notamment en Nouvelle-Aquitaine et en Normandie.

Les Britanniques détiennent en particulier des résidences secondaires dans les EPCI situés le long d’un axe Landivisiau-Redon, dans la frange sud de l’Ille-et-Vilaine et la partie nord entre Dinan et Fougères. Ils sont surtout présents dans des zones non littorales, à l’instar de leurs compatriotes qui possèdent de nombreuses résidences principales dans le Centre Bretagne [Auzet, Maillochon, 2015 ; pour en savoir plus (3)].

Il en va différemment pour les Allemands, plus nombreux dans les EPCI littoraux du Finistère, et ceux de Leff Armor, de Lannion-Trégor, de Belle-Île-en-Mer, du Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération et d’Auray Quiberon Terre Atlantique.

Des détenteurs souvent plus aisés, en particulier près du littoral

Les ménages détenteurs de résidences secondaires dans la région sont souvent plus aisés : alors que 4 % des ménages détenteurs d’une résidence principale ont un annuel supérieur à 80 000 €, cette proportion s’élève à 22 % parmi les détenteurs de résidences secondaires (figure 4). Cette part atteint même 26 % parmi ceux dont la résidence secondaire est située à moins de 500 m du rivage. Toutefois, à l’opposé, 6 % des ménages détenteurs de résidences secondaires ont un revenu disponible annuel inférieur à 20 000 €.

Figure 4Revenu disponible annuel des détenteurs d’une résidence secondaire en Bretagne et de ceux d’une résidence principale dans la région

(en %)
Revenu disponible annuel des détenteurs d’une résidence secondaire en Bretagne et de ceux d’une résidence principale dans la région ((en %))
Ménages détenteurs d’un logement en Bretagne Moins de 20 000 € Entre 20 000 et 39 999 € Entre 40 000 et 59 999 € Entre 60 000 et 79 999 € 80 000 € ou plus
Ménages détenteurs d’une résidence secondaire en Bretagne 5,9 27,2 28,4 16,3 22,2
Ménages détenteurs d’une résidence principale en Bretagne 24,4 41,3 22,5 7,3 4,5
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Figure 4Revenu disponible annuel des détenteurs d’une résidence secondaire en Bretagne et de ceux d’une résidence principale dans la région

  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Au niveau des EPCI, 36 % des ménages détenteurs ont un revenu disponible annuel supérieur à 80 000 € dans la CC de Belle-Île-en-Mer et 33 % dans celle de la Côte d’Émeraude. À l’exception des CC du Pays de Dol et de la Baie du Mont Saint-Michel et de Pleyben-Châteaulin-Porzay, tous les EPCI ayant une bande côtière ont plus de 27 % de ménages détenteurs de résidences secondaires avec un revenu disponible annuel supérieur à 60 000 €. Seuls deux EPCI non côtiers sont également dans ce cas : Rennes Métropole et la CC du Pays de Châteaugiron (figure 5).

Figure 5Part des ménages détenteurs d’une résidence secondaire ayant un revenu disponible annuel de 60 000 € ou plus

(en %)
Part des ménages détenteurs d’une résidence secondaire ayant un revenu disponible annuel de 60 000 € ou plus ((en %))
Code EPCI Libellé EPCI Part des détenteurs d’une résidence secondaire dont le revenu disponible annuel est supérieur ou égal à 60 000 €
242900314 Brest Métropole 31,0
243500139 Rennes Métropole 37,8
243500782 CA du Pays de Saint-Malo Agglomération 40,4
200042174 CA Lorient Agglomération 34,1
243500725 CC Côte d’Émeraude 49,5
200069409 CA Saint-Brieuc Armor Agglomération 34,1
242900702 CC du Pays Bigouden Sud 40,3
242900660 CC du Pays Fouesnantais 42,3
200068120 CA Quimper Bretagne Occidentale 26,6
200067932 CA Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération 43,1
243500659 CC Pays de Châteaugiron Communauté 28,9
242900645 CC Douarnenez Communauté 33,2
200043123 CC Auray Quiberon Terre Atlantique 42,8
242900074 CC du Pays d’Iroise 35,9
242900553 CC du Pays des Abers 35,4
245600440 CC de Blavet Bellevue Océan 40,9
242900769 CA Concarneau Cornouaille Agglomération 39,0
242900793 CC Communauté Lesneven Côte des Légendes 33,3
243500550 CC Montfort Communauté 21,6
242900801 CA du Pays de Landerneau-Daoulas 27,9
200067072 CC Haut-Léon Communauté 34,3
243500667 CC Val d’Ille-Aubigné 20,9
200065928 CA Lannion-Trégor Communauté 39,4
243500774 CC Liffré-Cormier Communauté 24,6
200068989 CA Dinan Agglomération 40,0
200072452 CA Fougères Agglomération 24,3
242900835 CA Morlaix Communauté 39,6
200039022 CA Vitré Communauté 25,3
242900694 CA Quimperlé Communauté 37,4
200043990 CC Vallons de Haute-Bretagne Communauté 17,9
242900710 CC du Haut Pays Bigouden 28,7
242900629 CC Cap Sizun - Pointe du Raz 32,6
242900751 CC du Pays de Landivisiau 24,7
243500741 CA Redon Agglomération (partie bretonne) 19,0
243500733 CC Bretagne Romantique 22,1
200027027 CC Arc Sud Bretagne 28,3
200066868 CC Presqu’île de Crozon-Aulne maritime 34,4
200038990 CC de Saint-Méen Montauban 20,3
200069391 CA Lamballe Terre et Mer 35,3
245614383 CC Questembert Communauté 26,2
200070670 CC du Pays de Dol et de la Baie du Mont Saint-Michel 23,8
200069086 CC Leff Armor Communauté 27,9
243500634 CC Roche aux Fées Communauté 21,2
200070662 CC Bretagne porte de Loire Communauté 14,8
200067981 CA Guingamp-Paimpol Agglomération de l’Armor à l’Argoat 30,7
245614433 CC Pontivy Communauté 21,9
200067221 CC Centre Morbihan Communauté 21,3
245600465 CC de Belle-Île-en-Mer 52,3
243500618 CC Brocéliande Communauté 21,8
200066785 CC de l’Oust à Brocéliande 23,9
200070688 CC Couesnon Marches de Bretagne 23,1
200067247 CC Pleyben-Châteaulin-Porzay 25,3
200066777 CC Ploërmel Communauté 21,6
242900744 CC Poher communauté 21,6
200067460 CC Loudéac Communauté - Bretagne Centre 23,5
242900561 CC de Haute Cornouaille 21,1
245614417 CC Roi Morvan Communauté 22,0
242200715 CC du Kreiz-Breizh (CCKB) 20,7
200067197 CC Monts d’Arrée Communauté 23,1
  • Note : l’étude porte sur les EPCI de Bretagne. Trois communes bretonnes ne font pas partie d’une intercommunalité (Île-de-Bréhat, Île-de-Sein et Ouessant) et trois autres (Camoël, Férel et Pénestin) dépendent de la CA de la Presqu’île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) très majoritairement située en Loire-Atlantique. Pour la CA Redon Agglomération, les données ne portent que sur la partie bretonne de cet EPCI.
  • Source : Insee, Fidéli 2019 ; géographie au 1er janvier 2021.

Figure 5Part des ménages détenteurs d’une résidence secondaire ayant un revenu disponible annuel de 60 000 € ou plus

  • Note : l’étude porte sur les EPCI de Bretagne. Trois communes bretonnes ne font pas partie d’une intercommunalité (Île-de-Bréhat, Île-de-Sein et Ouessant) et trois autres (Camoël, Férel et Pénestin) dépendent de la CA de la Presqu’île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) très majoritairement située en Loire-Atlantique. Pour la CA Redon Agglomération, les données ne portent que sur la partie bretonne de cet EPCI.
  • Source : Insee, Fidéli 2019 ; géographie au 1er janvier 2021.

Des détenteurs de résidences secondaires âgés

En France métropolitaine, 84 % des des ménages détenteurs de résidences secondaires ont au moins 50 ans. Cette proportion grimpe à 87 % en Bretagne (dont 68 % âgés d’au moins 60 ans et 41 % d’au moins 70 ans).

Plus de 90 % des référents fiscaux des ménages détenteurs ont au moins 50 ans dans quatre EPCI : Arc Sud Bretagne, Pays Fouesnantais, Auray Quiberon Terre Atlantique et Belle-Île-en-Mer.

Toujours dans la région, la proportion de référents âgés d’au moins 50 ans est toutefois moindre (81 %) si l’on se restreint au parc des résidences secondaires récentes. En particulier, la part des référents âgés de 70 ans ou plus baisse pratiquement de moitié (de 41 % à 24 %) au profit des référents âgés de 50 à 69 ans (gain de 11 points) et de moins de 50 ans (+6 points).

Près de la moitié des ménages détenteurs sont des couples sans enfant et près d’un quart sont des personnes seules. Comme dans l’ensemble de la France métropolitaine, les couples avec enfant(s) ne représentent qu’un quart des ménages détenteurs de résidences secondaires.

Une moitié de détenteurs qui le sont depuis moins de 10 ans

En Bretagne, 53 % des résidences secondaires sont détenues par les mêmes ménages depuis moins de 10 ans, dont 34 % depuis moins de 5 ans. À l’opposé, 19 % des résidences secondaires n’ont pas changé de détenteurs depuis au moins 20 ans. On retrouve cette même répartition lorsque l’on restreint le champ aux seules résidences secondaires proches du littoral. La distance au rivage ne semble donc pas influer sur la durée de détention.

Un détenteur sur huit est multi-détenteur

En Bretagne, les 233 600 résidences secondaires sont détenues par 192 500 ménages. Ces derniers sont généralement détenteurs d’une seule résidence secondaire. Toutefois, 13 % des ménages détenteurs sont rattachés à une ou plusieurs autres résidences secondaires. Cette proportion de multi-détenteurs s’élève à 15 % en France métropolitaine.

Dans la région, 22 % des ménages détenteurs de résidences secondaires sont des multi-détenteurs dans la CC de Belle-Île-en-Mer, 19 % dans celle des Monts d’Arrée et 18 % dans celles de la Côte d’Émeraude et d’Auray Quiberon Terre Atlantique.

Enfin, les ménages détenteurs en Bretagne de grandes résidences secondaires possèdent en général également une grande résidence principale. Dans le détail, parmi les détenteurs de résidences secondaires de plus de 100 m2, 60 % possèdent également une résidence principale d’au moins 100 m2, 30 % une habitation principale de taille moyenne (de 60 à 99 m2) et 10 % un logement principal de moins de 60 m2. À titre de comparaison, 53 % des ménages bretons vivent dans une résidence principale de plus de 100 m2.

Encadré - La loi Littoral

La loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, dite loi Littoral, promulguée le 03 janvier 1986 vise à encadrer l’aménagement du littoral pour le protéger des excès de la spéculation immobilière, en préserver les écosystèmes et la biodiversité, et à permettre le libre accès du public aux sentiers littoraux. Elle comporte un ensemble de mesures relatives à la protection et à l’aménagement du littoral et prévoit une protection graduée en fonction de la proximité avec le rivage et de la sensibilité environnementale et paysagère des milieux. Elle interdit notamment toute construction et installation nouvelle à moins de 100 mètres du rivage en dehors des zones urbanisées.

Sources

L’étude mobilise le millésime 2019 du Fichier démographique sur les logements et les individus (Fidéli). Celui-ci comporte des informations sur l’ensemble des logements et des personnes connus par l’administration fiscale.

Définitions

Les résidences secondaires sont les locaux meublés, affectés à l’habitation, non occupés en permanence, et soumis à la taxe d’habitation. La définition fiscale des résidences secondaires utilisée dans cette étude diffère légèrement de celle du recensement de la population. Les résidences de tourisme ne sont notamment pas comptées comme résidences secondaires au sens fiscal.

Dans cette étude, les détenteurs de résidence secondaire sont les personnes auxquelles un logement enregistré comme résidence secondaire est rattaché au titre de la taxe d’habitation. Les ménages rattachés sont généralement propriétaires du logement, mais il peut également s’agir de locataires à l’année qui sont aussi soumis à la taxe d’habitation et qui ont déjà déclaré un autre logement comme étant leur résidence principale. Les résidences secondaires peuvent être détenues par des personnes habitant en France ou à l’étranger. Pour celles résidant en France, des informations sont disponibles sur le ménage dans lequel vivent ces personnes (localisation, composition, niveau de vie...). Aucune information sur l’utilisation effective de la résidence secondaire n’est disponible. Une résidence secondaire peut en effet être habitée uniquement par les personnes qui y payent la taxe d’habitation, qui y résideront de quelques jours à plusieurs mois dans l’année. Elle peut aussi faire l’objet de locations saisonnières. Dans ce cas, l’existence d’une location saisonnière et la provenance des locataires saisonniers ne sont pas connues, car les locataires de courte durée ne sont pas redevables de la taxe d’habitation.

Le référent fiscal d’un ménage fiscal est le membre du ménage identifié comme payeur de la taxe d’habitation au sein du ménage fiscal.

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Il existe plusieurs types d’EPCI selon, entre autres, leur population : les métropoles, les communautés urbaines (CU), les communautés d’agglomération (CA) et les communautés de communes (CC).

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs.

Pour en savoir plus

(1) Lardoux J.-M. (Insee), « Des logements vacants plus fréquents dans les territoires moins dynamiques », Insee Analyses Bretagne no 111, septembre 2022.

(2) Châtel F., Cochez N., de Bellefon M.-P. (Insee), « Deux résidences secondaires sur trois sont détenues par un ménage de 60 ans ou plus », Insee Première no 1871, août 2021.

(3) Auzet L., Maillochon A. (Insee), Tiercin Le Meur S. (DRJSCS), « Les immigrés en Bretagne : des profils qui se diversifient fortement », Insee Analyses Bretagne no 19, mai 2015.